Ça pourrait s’appeler la revanche du lendemain. Le 26 décembre, nous sommes seuls, ma femme et moi. Il reste beaucoup de victuailles, dont des truffes. Ma femme n’a pas faim. Je déjeune d’un peu de baguette de pain, de beurre Bordier salé et d’une truffe que je découpe en tranches assez épaisses. Pain, beurre, truffe, c’est un triangle équilatéral dont tous les côtés sont égaux. Et les trois sont symbiotes, aucun ne pouvant exister sans les autres. C’est le sel du beurre qui fait briller la truffe.
La pièce va se jouer à quatre personnages car vient s’ajouter un ectosymbiote, le Vega Sicilia Unico 1991 dont il reste suffisamment pour la truffe. Enfin je retrouve le vin espagnol dans sa pureté et sa puissance. Hier soir, il avait joué la Belle au Bois Dormant. Aujourd’hui, il est Saint Michel terrassant les dragons.
Voilà pourquoi l’on peut parler d’une belle revanche du lendemain.
en haut de la photo on aperçoit le bouchon du Vega Sicilia Unico 1991