Archives de catégorie : académie des vins anciens

Académie des Vins anciens – vins de la table 3 mardi, 14 juin 2022

Vins de la table 3

Champagne VV 26 FrèreJean Frères sans année

Champagne Ayala brut sans année

Château Carbonnieux Graves blanc 1955

Puligny Montrachet Clos de la Mouchère Nicolas 1980

Meursault Goutte D’Or Domaine Monceau-Boch Mme L. Guidot 1988

Vin Jaune d’Arbois Fruitière Vinicole à Pupillin 1973

Clos Triguedina Cahors 1964

Château Margaux Margaux 1970

Château Rausan Segla Margaux1964

Château Rauzan Gassies Margaux 1934

Volnay Champans Bouchard père et fils 1952

Beaune Marconnets Bouchard Père et Fils 1957

Gevrey Chambertin Réserve de l’Ange Paul Chandivin 1966

Le Corton Bouchard Père & Fils 1966

Mercurey Jacques Bouchard et Cie (bouchon tombé) 1943

Domaine de la Taille aux loups – Montlouis demi-sec 1989

Clos du Roy Barsac du château Piada Jean Lalande Crème de Tête 1934

Grand vin de Banyuls Solera Hors d’age domaine Parcé vers années 70 sans année

Académie des Vins anciens – vins de la table 2 mardi, 14 juin 2022

Vins de la table 2

Champagne Piper Hiedsieck ss A

Meursault Goutte D’Or Domaine Monceau Boch Mme L. Guidot 1988

Puligny Montrachet Clos de la Mouchère Nicolas 1982

Riesling Clos Saint Imer Goldert Domaine Ernest Burn 1990

Château Gilette Sauternes sec Cuvée Spéciale 1948

Côtes du Jura Jean Bourdy 1949

Arbois Coteaux de Pupillin rouge Bouvret Père & Fils 1978

Château Grand Corbin Despagne Saint-Emilion 1964

Château Trottevieille Saint-Emilion 1943

Vieux Château Certan Pomerol 1959

Beaune Patriarche 1952 (l’étiquette dit : ne doit pas être dégusté avant septembre 1954)

Rioja Age Cosecha 1939

Rioja blanc Cosmopol semi doux Rioja Santiago 1915 (une des bouteilles les plus originales que j’aie jamais vues).

Grand vin de Banyuls Solera Hors d’age domaine Parcé vers années 70 ss A

Académie des vins anciens – vins de la table 1 mardi, 14 juin 2022

Vins de la table 1

Clos Louloumet Haut Toulème E. Coste # 1950

Château Boiresse Graves Supérieures Sec Roger Lafoncourque 1959

Sancerre Millot 1966

Gigondas Réserve des Camériers Arnaud Berger probable rosé 1947

Cirnéa Corse Blanc Emmanuel Casabianca 1953

Bordeaux Supérieur Domaine de Perpignan Maurice Breton 1943

Château Chasse-Spleen Moulis Caves Nicolas 1947

Volnay Champy Père & Cie 1945

Corton Renardes Michel Gaunoux 1981

Rioja Martinez Lacuesta 1922

Vin d’oran Domaine Pierre de Romanet Picard Oran 13° non millésimé

Kemadja Grandes Caves Oranaises Vin rouge supérieur de Coteaux 1945

Royal Kebir Etablissement Frédéric Lung Alger 1945

un membre de la famille Lung m’a envoyé cette photo de la publicité pour Royal Kebir

Château Perreau Langoiran 1943

Monbazillac 1921

c’est tout–à-fait étonnant qu’un Monbazillac en 1921 ait une mention anglais « all natural »

Grand vin de Banyuls Solera Hors d’age domaine Parcé vers années 70 ss A

36ème séance de l’académie des vins anciens mardi, 14 juin 2022

La 36ème séance de l’académie des vins anciens se tient au premier étage du restaurant Macéo, selon une habitude qui date probablement de plus de dix ans. Comme toujours les livraisons des vins et les paiements ont allégrement dépassé les dates limites que j’avais fixées.

Nous serons 40 mais en fait 41 le jour de l’événement, car j’avais oublié de noter l’inscription d’une personne que j’avais invitée. Et j’avais oublié qu’Adrian Williamson m’avait dit de ne pas dépasser 36 personnes soit trois tables de 12 personnes. On s’est débrouillé mais la place réservée aux verres est devenue beaucoup plus petite. J’apportais d’habitude quatre à cinq verres par personne pour compléter la verrerie du Macéo. Aujourd’hui je n’en ai apporté que trois par personne. Mais comme il y a beaucoup plus de vins par personne, il faudra changer souvent de verres pour accueillir de nouveaux vins.

J’avais compté 57 vins dont 34 fournis par moi mais le jour même, avec la générosité de quelques amis nous allons pouvoir goûter de l’ordre de 63 vins ce qui fait environ 21 vins par table.

Avant 15 heures je suis à pied d’œuvre pour ouvrir les vins. Pour aller plus vite, je comptais utiliser un Durand, tirebouchon qui combine une mèche et un bilame utilisés ensemble, ce qui permet de tourner le bouchon dans le goulot et de le relever plus vite. Mais je me suis rendu compte que les vins très anciens, pendant la rotation du bouchon dans le goulot, dispersent des miettes de liège qu’il convient d’extraire ensuite ce qui prend beaucoup plus de temps que la méthode par laquelle le bouchon ne tourne pas dans le goulot. C’est avec mes outils que j’ai poursuivi les ouvertures, aidé par quelques amis dont un qui a offert et ouvert bouteille après bouteille des vins que j’aurais goûtés avec grand intérêt si je n’étais pas concentré sur les ouvertures. Cet ami a ouvert beaucoup de vins hors programme qu’il a répartis entre les trois groupes. Ces vins ajoutés ne sont pas inscrits dans les listes qui vont suivre.

Voici le programme :

Les champagnes d’apéritif : Champagne Charles Heidsieck mis en cave en 1996 sans année, Champagne Ruinart vers années 80 sans année, Champagne Charbaut Certificate 1976, Champagne Pierre Arnaud sans année, Champagne Canard Duchêne Cuvée Charles VII sans année, Champagne Canard Duchêne Cuvée Charles VII sans année.

Les vins du Groupe 1 : Clos Louloumet Haut Toulème E. Coste # 1950, Château Boiresse Graves Supérieures Sec Roger Lafoncourque 1959, Sancerre Millot 1966, Gigondas Réserve des Camériers Arnaud Berger probable rosé 1947, Cirnéa Corse Blanc Emmanuel Casabianca 1953, Bordeaux Supérieur Domaine De Perpignan Maurice Breton 1943, Château Chasse-Spleen Moulis Caves Nicolas 1947, Château Rauzan Gassies Margaux 1934, Volnay Champy Père & Cie 1945, Corton Renardes Michel Gaunoux 1981, Rioja Martinez Lacuesta 1922, Vin d’oran Domaine Pierre de Romanet Picard Oran 13° sans année, Kemadja Grandes Caves Oranaises Vin rouge supérieur de Coteaux 1945, Royal Kebir Etablissement Frédéric Lung Alger 1945, Château Perreau Langoiran 1943, Monbazillac 1921, Grand vin de Banyuls Solera Hors d’age domaine Parcé vers années 70.

Les vins du groupe 2 : Champagne Piper Hiedsieck sans année, Meursault Goutte D’Or Domaine Monceau Boch Mme L. Guidot 1988, Puligny Montrachet Clos de la Mouchère Nicolas 1982, Riesling Clos Saint Imer Goldert Domaine Ernest Burn 1990, Château Gilette Sauternes sec Cuvée Spéciale 1948, Côtes du Jura Jean Bourdy 1949, Arbois Coteaux de Pupillin rouge Bouvret Père & Fils 1978, Château Grand Corbin Despagne Saint-Emilion 1964, Château Trottevieille Saint-Emilion 1943, Vieux Château Certan Pomerol 1959, Beaune Patriarche 1952 (l’étiquette dit : ne doit pas être dégusté avant septembre 1954), Rioja Age Cosecha 1939, Rioja blanc Cosmopol semi doux Rioja Santiago 1915, Grand vin de Banyuls Solera Hors d’age domaine Parcé vers années 70.

Les vins du groupe 3 : Champagne VV 26 FrèreJean Frères sans année, Champagne Ayala brut sans année, Château Carbonnieux Graves blanc 1955, Puligny Montrachet Clos de la Mouchère Nicolas 1980, Meursault Goutte D’Or Domaine Monceau-Boch Mme L. Guidot 1988, Vin Jaune d’Arbois Fruitière Vinicole à Pupillin 1973, Clos Triguedina Cahors 1964, Château Margaux Margaux 1970, Château Rausan Segla Margaux1964, Volnay Champans Bouchard père et fils 1952, Beaune Marconnets Bouchard Père et Fils 1957 , Gevrey Chambertin Réserve de l’Ange Paul Chandivin 1966, Le Corton Bouchard Père & Fils 1966, Mercurey Jacques Bouchard et Cie (bouchon tombé) 1943, Domaine de la Taille aux loups – Montlouis demi-sec 1989 , Clos du Roy Barsac du château Piada Jean Lalande Crème de Tête 1934, Grand vin de Banyuls Solera Hors d’age domaine Parcé vers années 70.

L’apéritif démarre peu après 19 heures. J’aime beaucoup le Champagne Ruinart sans année qui doit dater des années 80 et à qui l’âge apporte beaucoup de cohérence. Il en est de même du Champagne Pierre Arnaud sans année très élégant. Je n’ai pas goûté aux autres champagnes répartis dans des zones où je n’étais pas, bavardant avec les uns et les autres des participants.

Nous passons à table et selon la tradition, je rappelle les ambitions de l’académie et l’approche que l’on doit avoir vis-à-vis des vins anciens. J’annonce une innovation : les vins d’un groupe seront placés sur la table de ce groupe et ne seront donc bus que par les convives de cette table. C’est un moyen de discipliner la chasse aux vins des autres tables.

Le menu préparé par le nouveau chef du restaurant Macéo est : haddock en carpaccio, citron, piment et oignon nouveau / lieu jaune rôti, aubergine grillée, piquillos et caviar d’aubergine / épaule d’agneau du bourbonnais, confit aux épices, carottes rôties / trio de fromages affinés au lait cru / ananas confit à la vanille et café, spoom passion citron vert. Il est évidemment difficile d’harmoniser le menu avec autant de vin mais tout le monde a apprécié cette cuisine excellente.

Etant dans le groupe 1, et n’ayant pris aucune note, voici quelques réminiscences d’impressions. Tout d’abord, je suis particulièrement fier qu’on ait pu associer des vins blancs si disparates et si inattendus. Le Clos Louloumet Haut Toulème E. Coste années 1950 est demi-sec, semi-doux et se montre délicieux et délicat.

Le Château Boiresse Graves Supérieures Sec Roger Lafoncourque 1959 est un vin que j’adore, subtil et discret, très proche du précédent.

Qui donnerait une chance au Sancerre Millot 1966 qui se montre timide mais bien vivant. J’ai tenu à le mettre à notre table comme le vin suivant, un Gigondas Réserve des Camériers Arnaud Berger rosé 1947 qui est effectivement rosé et ressemble volontiers à un chablis tant il a une belle présence.

Mais la vedette de ces vins blancs c’est le Cirnéa Corse Blanc Emmanuel Casabianca 1953 si étrange, complexe et de grande personnalité. Devant ce talent, je m’incline. Il est émouvant.

Une telle diversité des blancs dont aucun n’est affecté par l’âge est un de mes plus grands bonheurs, car c’est cela la justification de l’académie des vins anciens.

Il aurait fallu filmer l’étonnement des convives de notre table devant la perfection d’un vin dont on n’attendrait rien, le Bordeaux Supérieur Domaine De Perpignan Maurice Breton 1943. Il me serait facile de dire que si ce vin est grand c’est parce qu’il est de 1943, mais un tel raffinement est surprenant.

Le Château Chasse-Spleen Moulis mise Caves Nicolas 1947 a un nez de bouchon assez prononcé mais sans conséquence gustative. Il n’a pas cette forte amertume des vins bouchonnés. Il est plaisant.

Le Château Rauzan Gassies Margaux 1934 au nez à l’ouverture m’avait paru noble et parfait. Il est vraiment à un sommet d’excellence, mature, équilibré et subtil. Un très grand vin.

J’attendais plus du Volnay Champy Père & Cie 1945 car j’ai une grande confiance dans la maison Champy de ces années. Il manque d’énergie.

J’ai ajouté le Corton Renardes Michel Gaunoux 1981 alors qu’il est bien jeune car j’adore les vins de Michel Gaunoux. Sa fraîcheur, sa subtilité et son entrain en font un vin idéal.

Maintenant, nous allons entrer dans un monde magique, aussi magique que celui des blancs du début de repas. Il se trouve que six personnes de la famille de Frédéric Lung sont présents. C’était donc l’occasion de présenter des vins d’Algérie dont le fameux Royal Kebir. Et pour le plaisir nous leur adjoignons un espagnol centenaire. Inutile de dire que je suis sur un petit nuage aussi confortable que le nuage des vins blancs.

Le Rioja Martinez Lacuesta 1922 est d’une fraîcheur invraisemblable. Le vin est épais, presque sirupeux, mais dégage une fraîcheur rare. C’est un vin immense.

Franchissons maintenant la Méditerranée. Le Vin d’oran Domaine Pierre de Romanet Picard Oran 13° sans année est relativement léger pour un vin du sud. Je le trouve bourguignon, ce qui est un compliment.

Le Kemadja Grandes Caves Oranaises Vin rouge supérieur de Coteaux 1945 est probablement esthétiquement la plus belle bouteille de cette soirée avec le vin blanc corse et ces deux bouteilles ont des étiquettes qui m’étaient totalement inconnues. Ce Kemadja est parfait, lourd, riche avec la petite pointe de café qui signe les vins algériens.

Je ferais de ce vin mon champion s’il n’y avait maintenant le cadeau que j’ai fait à notre table, le rarissime Royal Kebir Etablissement Frédéric Lung Alger 1945, au niveau dans le goulot. Ce vin est idéal, parfait et paradoxalement, alors que bien souvent il a des accents bourguignons, ce soir il penche vers les subtilités bordelaises. Il a moins de café que d’habitude et plus de saveurs girondines. Ce sera, on l’imagine, mon vainqueur de la soirée et encore plus parce que c’est le dernier Royal Kebir rouge au niveau aussi parfait que j’avais en cave.

J’ai un amour particulier pour les Langoiran, pourquoi, je ne sais pas mais ce Château Perreau Langoiran 1943 me conforte dans mon inclination, vin frais et délicat, pianotant ses aimables complexités.

J’avais en cave ce Monbazillac 1921 tout poussiéreux mais au beau niveau, dont le domaine est illisible. De 101 ans, il est impérial, solide et conquérant. Un magnifique vin doux, qui en remontrerait à de jeunes sauternes.

J’ai ajouté à chaque table une bouteille de Grand vin de Banyuls Solera Hors d’âge domaine Parcé vers les années 70. Il est précis et bien construit et a la franchise naturelle des Banyuls sincères. Ce sont des vins de grand plaisir.

La variété des vins de notre table est impressionnante et me réjouit particulièrement. C’est pour cela que je voulais faire l’académie des vins anciens et mon rêve est exaucé. Et j’aime pouvoir ajouter un Sancerre 1966 et un Gigondas de probablement 1947 sur lesquels personne ne parierait un kopeck.

Tous les vins de notre table ont été brillants, même ceux que l’on aurait jugé presque imprésentables. Et c’est mon bonheur.

Je mettrai en premier le Royal Kebir 1945 parce que c’est mon amour, si grand et si juste. Ensuite trois vins sont tellement originaux qu’ils mériteraient d’être sur la même marche du podium : le Kemadja Grandes Caves Oranaises Vin rouge supérieur de Coteaux 1945, le Rioja Martinez Lacuesta 1922 et le Cirnéa Corse Blanc Emmanuel Casabianca 1953.

Viendront ensuite dans mes préférences un jeune et un vieux, le Monbazillac 1921 et le Corton Renardes Michel Gaunoux 1981.

Cette académie, la plus disciplinée de toutes est probablement la plus belle de celles que j’ai eu l’honneur et le plaisir d’organiser.

Règles pour la 36ème séance de l’académie des vins anciens le 9 juin 2022 lundi, 2 mai 2022

Règles pour la 36ème séance de l’académie des vins anciens le 9 juin 2022

Pour participer à une séance il faut suivre le cheminement habituel :

  • Si l’on vient sans bouteille de vin, respecter les dates de paiement.
  • Si l’on veut venir avec un vin, proposer un vin ancien et fournir tous éléments sur le vin, dont le niveau dans la bouteille (chaque photo ne devra pas dépasser 500 Ko et devra être lisible)
  • Obtenir mon agrément pour la ou les bouteilles proposées
  • Respecter les critères d’âge :
  • Champagnes d’apéritif : pas de règles. Seront des cadeaux des académiciens qui veulent en apporter, au-delà de leur apport
  • Champagnes : avant 1997
  • Vins blancs : avant 1991
  • Vins rouges et liquoreux : avant 1972

Dates à respecter

  • Livrer les vins à partir du 2 mai et avant le 20 mai
    selon le processus décrit ici :
  • soit livrer sa bouteille au siège du champagne Henriot (65 Rue d’Anjou 75008 Paris). Appeler avant. Notre contact sur place est Madame Mathilde Jauneau : mjauneau@mdhenriot.com (téléphone : 01 47 42 18 06)
  • soit expédier sa bouteille à l’adresse : François Audouze Société ACIPAR, 44 rue André Sakharov 93140 BONDY.
  • Payer sa participation dans les délais prévus (avant le 15 mai)
  • Chèque à l’ordre de « François Audouze AVA » à adresser à François Audouze société ACIPAR 44 rue Andrei Sakharov 93140 BONDY, qui est de : 160 € si on apporte un vin agréé ou 270 € si on vient sans vin.
  • Ou bien avant 15 mai pour le paiement à RIB FRANCOIS AUDOUZE AVA : FR7630003030000005024474342

– Le lieu de la réunion est : RESTAURANT MACEO 15 r Petits Champs 75001 PARIS

– Heure de la réunion : 9 juin à 19h et fin impérative 0h00.

Recommandations supplémentaires :

– ne pas mettre de chèque dans le colis qui comporte votre vin. Les chèques doivent être envoyés à part.

– ne pas coller quoi que ce soit sur la bouteille. Tout ce qui est collé est difficile à enlever.

Remarque générale importante :

L’expérience des 35 séances précédentes (sauf la 33ème, parfaite) est que je suis obligé de gérer beaucoup trop de cas particuliers au dernier moment. On va essayer de ne pas subir les impondérables.

Mettre ma secrétaire en copie de tous vos mails, à winedinners.paris@gmail.com

35th session of the Academy of Ancient Wines dimanche, 5 décembre 2021

The 35th session of the Academy of Ancient Wines is being held, as usual at the Macéo restaurant. We have a beautiful private room that will accommodate the 34 participants who will be divided into three tables.

Each table will have its own wine program :

Table 1: Mathusalem de Champagne Pommery 1966, Champagne Trouillard Cramant Blanc de Blancs 1961, Meursault 1895, Algerian White Targui 1955 (Eschenaueur house in Algiers), Rosé Frédéric Lung 1945, Château Mouton-Rothschild 1941, Château Margaux 1914, Moulin à Vent Louis Chevallier 1926, Grands Echézeaux Domaine de la Romanée Conti 1974, Italian wine Gancia 1919, Vega Sicilia Unico 1967, Vin Jaune Château de l’Etoile 1969, Le Portail Rouge Loupiac R. Bernède 1949, Château Climens 1925.

Table 2: Mathusalem de Champagne Pommery 1966, Château Chantegrive blanc 1984, Chablis Grand Cru Les Clos 1973 from Domaine Paul Droin-Baudoin, Riesling Grand Cru Maison Bott Frères 1970, René Dauvissat, Chablis 1er cru Forest 1982, Château Canon 1943, Château Margaux 1934, Vieux Château Certan 1967, Château Latour 1941, Mercurey Levert Frères 1959, Grands Echézeaux Domaine de la Romanée Conti 1974, Rioja Vina Tondonia 1954, Vin Jaune Château de l’Etoile 1969, Haut-Sauternes Bouchard 1953, Porto Dows 1970.

Table 3: Mathusalem de Champagne Pommery 1966, Champagne Jean Pierre Thomas 1960s, Meursault Patriarche 1942, Bourgogne Aligoté La Chablisienne 1979, Royal Kebir Frédéric Lung 1945, Château le Bourdieu Haut Médoc 1976, Château Ausone 1962, Château Léoville Poyferré 1960, Château Mouton Rothschild 1967, Grands Echézeaux Domaine de la Romanée Conti 1974, Châteauneuf du Pape Réserve des Chartes 1947, Vin Jaune Château de l’Etoile 1969, Château Lafaurie Peyraguey 1971, Château Sigalas Rabaud 1959.

Pommery’s Methuselah has been assigned to each table, it is a single bottle shared by all. While Romanée Conti wines and Jura wines are represented by a bottle at each table. So there are 40 bottles and a Methuselah which is the equivalent of 48 bottles and an average of 16 bottles per table. We won’t be short for anything.

In this session, there are two students from the Ecole Normale Supérieure and around ten students from HEC, with very cosmopolitan origins, Japan, China, Taiwan, Austria, etc. As a result, I will make my speeches in English, in Frenglish that even those who do not speak English will understand without difficulty.

I arrive at the Macéo restaurant at 3 p.m. to open the bottles. There are a lot of corks that have become lint and three corks that have fallen into the wine when trying to prick the wick of the corkscrew in the cork. Beatrice, who helps me through all phases of the academy, managed to root out the fallen corks.

At 4 pm one of the most faithful of the academicians joined me to help me with the openings and he brought, according to tradition, the « wine of the openers ». This is a 1969 Dom Pérignon Champagne with a curled cork that looks more like a cork from the 1940s. The champagne is older than its age, but it is delicious. Other friends well in advance, but late for the openings, will have the chance to taste the wine of the openers.

The Mathusalem de Champagne Pommery 1966 is opened by me half an hour before the arrival time of the guests. The cork is sharply narrowed to the point that it rises together with the muselet without any effort. I taste the champagne which I find flat and watery. With Beatrice we had asked ourselves whether we should not have a backup champagne, and we had made the bet not to take it. Ouch!

When the champagne is served at all the tables, because the aperitif will be taken seated and not standing as a precaution against the Covid, I warn our assembly of the risk represented by this champagne but in fact it will behave much better than what announced after the first sip. Over time it becomes more and more lovable and loses the flat, watery side. Gougères help to make it sociable.

Adrian Williamson, who has managed the wine and food service, serves the first course a bit quickly so that the Methuselah is only half-drunk.

Being at table one, I am commenting on these wines. Champagne Trouillard Cramant Blanc de Blancs 1961 has tiny dust in suspension that frightens my Japanese neighbor. Champagne is drinkable and paradoxically it highlights the 1966 Pommery.

The Meursault 1895 is from an opaque bottle that does not allow the color of the wine to be seen. The cork with its texture confirmed the year well. The wine served is black, of a black earth. On the palate it is solid, massive, earthy. It is obviously atypical and I love it for the density of its material. He’s an alien.

At the academy, we love Algerian wines so we are happy to taste a wine that is unknown to us. The Algerian White Targui 1955 (Eschenaueur house in Algiers) is very light yellow in color and very young. On the palate, the wine is solid, structured, intense. It is a magnificent wine that evokes the splendor of Algerian wines of this period of time.

The Rosé Frédéric Lung 1945 is doubly represented in this session at two tables brought by two different contributors who share with me the envy of the wines of Frédéric Lung. This rosé is massive, heavy, powerful and rich in emotion. I love it. It surprises a lot of people at our table who did not expect this wine at this level.

For the delicious red mullet, the two Algerian wines were planned, but I asked that we also serve the Château Mouton-Rothschild 1941. The wine is not perfect, but it has good qualities including a strong truffle, which goes well with fish, to the astonishment of my guests.

It is worth making a remark. To each academy I bring around 160 Riedel glasses that I bought when the academy was founded, to reinforce the glass stocks in the restaurants. At the last academy reunion we had forgotten two racks of glasses here, which are being used tonight and probably haven’t been washed (I guess) which should explain the number of dusty glasses I have had, which handicap the wines I drink. This applies to this 1941 Mouton and many others to follow.

I had announced a probable 1934 Château Margaux from my cellar but in fact it is a 1914 Château Margaux because the cork clearly indicates it. The wine is tall, noble, upright.

The Moulin à Vent Louis Chevallier 1926 is a superb, joyful wine, in total contrast to the stricter Bordeaux. The old Beaujolais are always nice surprises.

I brought three Grand Echézeaux Domaine de la Romanée Conti 1974 for the three tables, all of which have low levels but whose scents at the opening showed no particular flaws. When I love, I love, so the suggestions of salt and extremely clear rose delight me. And I’m delighted that this wine is the best I’ve had since the start of this session. The color of the wine is a bit muted but that doesn’t bother me. For many, and especially for young people, this is their first approach to Romanée Conti wines. They are moved and I am delighted.

The Italian wine Gancia 1919 surprised me when I opened it because its tiny cork has a rounded bottom and slanted like a beret. Such corks are seen for wines from before 1850 and not for a 1919. It is an enigma. The wine is not perfect but its originality is exciting, with its solar and rich tones.

The friend who generously brought in the 1967 Vega Sicilia Unico is tasting this wine for the first time. He is not convinced and I tell him he is wrong, because this Spanish wine has all the beautiful characteristics of the Unico of this decade, the most beautiful of all. I liked his style even though it lacked a bit of power.

The 1969 Château de l’Etoile Yellow Wine, of which I provided three bottles for the three tables, is the ideal companion for the magnificent cheeses brought by generous academicians, including, in particular a Mont d’Or which magnifies the beautiful dense yellow wine and blooming, with an infinite afterglow in the mouth.

The Portail Rouge Loupiac R. Bernède 1949 has a magnificent label. The wine is lovely. It is obviously less complex than Château Climens 1925, but the latter is marked by a slight nose and corky taste which make Loupiac more pleasant to drink than Barsac.

During the meal, academics came to give me to taste wines from other tables. So, I had announced that I bring a Château Canon 1955, but in fact I made a mistake in the cellar and I brought a sublime Château Canon 1943, which, from what I understood was named winner by the table 2.

The Chablis 1er cru Forest René Dauvissat 1982 that I supplied was given to me to taste. Without being flamboyant, it is extremely precise.

They also brought me Châteauneuf du Pape Réserve des Chartes 1947 that I had supplied. And this wine struck me as splendid.

By bringing 23 wines from my cellar, I wanted each participant to have sufficient profusion so that the flaws of a particular wine appear unimportant. From what I heard, the attendees were all over the moon. And for young students, this openness to the world of old wines is a unique experience. Personally, I haven’t drunk wines that make me say « Wow ». Was it the climatic conditions that put the wines on mute, was it my palate, which was not receptive as it should have been, was it the annoyance of having too many glasses that smelled of dust, I don’t know. It will suffice for me to remember the smiles, the compliments, the satisfactions of all the guests to convince myself that this session was a success.

If we consider the objectives of the Academy of Ancient Wines to provide everyone with access to rare and original ancient wines, it is safe to say that it was a success. Providing access to an Italian wine from 1919, a Meursault from 1895, a Beaujolais from 1926, a Châteauneuf from 1947, a wine from Romanée Conti from 1974, is a privilege.

I loved the Grands Echézeaux Domaine de la Romanée Conti 1974, the Algerian White Targui Wine 1955 and the Rosé Frédéric Lung 1945, the Château Canon 1943 and the Châteauneuf du Pape Réserve des Chartes 1947 and Le Portail Rouge Loupiac R.Bernède 1949. So yes, I can say that even without « wow », I drank great wines.

The meal was delicious. The service led by Adrian Williamson was efficient. Béatrice helped with the wine ordering and logistics. So, there is only one desire, and that is to start a new session of the academy.

35ème séance de l’académie des vins anciens dimanche, 5 décembre 2021

La 35ème séance de l’académie des vins anciens se tient, comme à l’accoutumée au restaurant Macéo. Nous disposons d’une belle salle privative qui permettra d’accueillir les 34 participants qui seront répartis en trois tables.

Chaque table aura son programme de vins /

Table 1 : Mathusalem de Champagne Pommery 1966, Champagne Trouillard Cramant Blanc de Blancs 1961, Meursault 1895, Vin Algérien Blanc Targui 1955 (maison Eschenauer à Alger) , Rosé Frédéric Lung 1945, Château Mouton-Rothschild 1941, Château Margaux 1914, Moulin à Vent Louis Chevallier 1926, Grands Echézeaux Domaine de la Romanée Conti 1974, Vin italien Gancia 1919, Vega Sicilia Unico 1967, Vin Jaune Château de l’Etoile 1969, Le Portail Rouge Loupiac R. Bernède 1949, Château Climens 1925.

Table 2 : Mathusalem de Champagne Pommery 1966, Château Chantegrive blanc 1984, Chablis Grand Cru Les Clos 1973 du Domaine Paul Droin-Baudoin, Riesling Grand Cru Maison Bott Frères 1970, René Dauvissat, Chablis 1er cru Forest 1982, Château Canon 1943, Château Margaux 1934, Vieux Château Certan 1967, Château Latour 1941, Mercurey Levert Frères 1959, Grands Echézeaux Domaine de la Romanée Conti 1974, Rioja Vina Tondonia 1954, Vin Jaune Château de l’Etoile 1969, Haut-Sauternes Bouchard 1953, Porto Dows 1970.

Table 3 : Mathusalem de Champagne Pommery 1966, Champagne Jean Pierre Thomas années 60, Meursault Patriarche 1942, Bourgogne Aligoté La Chablisienne 1979, Royal Kebir Frédéric Lung 1945, Château le Bourdieu Haut Médoc 1976 , Château Ausone 1962, Château Léoville Poyferré 1960 , Château Mouton Rothschild 1967, Grands Echézeaux Domaine de la Romanée Conti 1974, Châteauneuf du Pape Réserve des Chartes 1947, Vin Jaune Château de l’Etoile 1969, Château Lafaurie Peyraguey 1971, Château Sigalas Rabaud 1959.

Le mathusalem de Pommery a été affecté à chaque table, il s’agit d’un seul flacon partagé entre tous. Alors que vins de la Romanée Conti et les vins du Jura sont représentés par une bouteille à chaque table. Il y a donc 40 bouteilles et un mathusalem ce qui fait l’équivalent de 48 bouteilles et une moyenne de 16 bouteilles par table. Nous ne manquerons de rien.

Il y a dans cette séance deux élèves de l’Ecole Normale Supérieure et une dizaine d’étudiants à HEC, d’origines très cosmopolites, Japon, Chine, Taïwan, Autriche, etc. De ce fait je ferai mes speechs en anglais, dans un franglais que même ceux qui ne parlent pas anglais comprendront sans difficulté.

J’arrive à 15 heures au restaurant Macéo pour ouvrir les bouteilles. Il y a beaucoup de bouchons qui sont venus en charpie et trois bouchons qui sont tombés dans le vin lorsque l’on cherche à piquer la mèche du tirebouchon dans le liège. Béatrice, qui m’aide dans toutes les phases de l’académie a réussi à extirper les bouchons tombés.

A 16 heures l’un des plus fidèles des académiciens me rejoint pour m’aider aux ouvertures et il a apporté, selon la tradition, le « vin des ouvreurs ». C’est un Champagne Dom Pérignon 1969 dont le bouchon recroquevillé ressemble plutôt à un bouchon des années 40. Le champagne fait plus vieux que son âge, mais il est délicieux. D’autres amis très en avance, mais en retard pour les ouvertures, auront la chance de goûter le vin des ouvreurs.

Le Mathusalem de Champagne Pommery 1966 est ouvert par mes soins une demi-heure avant l’heure d’arrivée des convives. Le bouchon est fortement rétréci au point qu’il s’élève en même temps que le muselet sans aucun effort. Je goûte le champagne que je trouve plat et aqueux. Avec Béatrice nous nous étions demandé s’il ne fallait pas de champagne de secours, et nous avions fait le pari de ne pas en prendre. Aïe !

Quand le champagne est servi à toutes les tables, car l’apéritif se prendra assis et non debout par précaution vis-à-vis du Covid, je préviens notre assemblée du risque que représente ce champagne mais en fait il va se comporter beaucoup mieux que ce qu’annonçait la première gorgée. Avec le temps il devient de plus en plus aimable et perd le côté plat et aqueux. Des gougères aident à le rendre sociable.

Adrian Williamson, qui a géré le service des vins et des plats sert un peu rapidement le premier plat ce qui fait que le mathusalem n’aura été bu qu’à moitié. Etant à la table une, je commente ces vins.

Le Champagne Trouillard Cramant Blanc de Blancs 1961 a des minuscules poussières en suspension qui effraient ma voisine japonaise. Le champagne est buvable et paradoxalement il met en valeur le Pommery 1966.

Le Meursault 1895 est d’une bouteille opaque ne permettant pas de voir la couleur du vin. Le bouchon par sa texture a bien confirmé l’année. Le vin servi est noir, d’une terre noire. En bouche il est solide, massif, terrien. Il est manifestement atypique et je l’aime pour la densité de sa matière. C’est un extraterrestre.

A l’académie, nous aimons les vins d’Algérie aussi sommes-nous heureux de goûter un vin qui nous est inconnu. Le Vin Algérien Blanc Targui 1955 (maison Eschenauer à Alger) est d’une couleur jaune très claire et très jeune. En bouche le vin est solide, structuré, intense. C’est un vin magnifique qui évoque la splendeur des vins algériens de l’époque.

Le Rosé Frédéric Lung 1945 est doublement représenté dans cette séance à deux tables et de deux apporteurs distincts qui partagent avec moi l’envie des vins de Frédéric Lung. Ce rosé est massif, lourd, puissant et riche d’émotion. Je l’adore. Il surprend beaucoup de personnes à notre table qui n’attendaient pas ce vin à ce niveau.

Pour le délicieux rouget, les deux vins algériens étaient prévus, mais j’ai demandé qu’on serve aussi le Château Mouton-Rothschild 1941. Le vin n’est pas parfait, mais il a de belles qualités dont une forte truffe, qui se marie bien au poisson, au grand étonnement de mes convives.

Il convient de faire une remarque. A chaque académie j’apporte environ 160 verres Riedel que j’avais achetés à la création de l’académie, pour renforcer le stock de verres des restaurants. A la dernière réunion de l’académie, nous avions oubliés deux racks de verres ici-même, qui sont utilisés ce soir et n’ont sans doute pas été lavés (je suppose) ce qui devrait expliquer le nombre de verres poussiéreux que j’ai eus, qui handicapent les vins que je bois. Cela s’applique à ce Mouton 1941 et à bien d’autres qui suivront.

J’avais annoncé un Château Margaux probable 1934 de ma cave mais en fait c’est un Château Margaux 1914 car le bouchon l’indique clairement. Le vin est grand, noble, droit.

Le Moulin à Vent Louis Chevallier 1926 est un vin superbe, joyeux, en contraste total avec le Bordeaux plus strict. Les beaujolais anciens sont toujours de belles surprises.

J’ai apporté pour les trois tables trois Grands Echézeaux Domaine de la Romanée Conti 1974 qui ont toutes des niveaux bas mais dont les parfums à l’ouverture ne montraient aucun défaut particulier. Quand on aime on ne compte pas aussi les suggestions de sel et de rose extrêmement nettes me ravissent. Et je suis ravi que ce vin soit le meilleur de ce que j’ai bu depuis le début de cette séance. La couleur du vin est un peu tuilée mais cela ne me gêne pas. Pour beaucoup et notamment pour les jeunes, c’est leur première approche des vins de la Romanée Conti. Ils sont émus et je suis ravi.

Le Vin italien Gancia 1919 m’avait étonné à l’ouverture car son bouchon tout petit a le bas arrondi et incliné comme un béret. De tels bouchons se voient pour des vins d’avant 1850 et pas pour un 1919. C’est une énigme. Le vin n’est pas parfait mais son originalité est excitante, avec ses tonalités solaires et riches.

L’ami qui a apporté généreusement le Vega Sicilia Unico 1967 goûte ce vin pour la première fois. Il n’est pas convaincu et je lui dis qu’il a tort, car ce vin espagnol a toutes les belles caractéristiques des Unico de cette décennie, la plus belle de toutes. J’ai bien aimé son style même s’il a manqué d’un peu de puissance.

Le Vin Jaune Château de l’Etoile 1969 dont j’ai fourni trois bouteilles pour les trois tables est le compagnon idéal des magnifiques fromages apportés par des académiciens généreux, dont, en particulier un Mont d’Or qui magnifie le beau vin jaune dense et épanoui, à la rémanence en bouche infinie.

Le Portail Rouge Loupiac R. Bernède 1949 a une étiquette magnifique. Le vin est adorable. Il est moins complexe évidemment que le Château Climens 1925, mais ce dernier est marqué par un léger nez et goût de bouchon qui font que le Loupiac se montre plus agréable à boire que le Barsac.

En cours de repas, des académiciens sont venus me faire goûter des vins des autres tables. Ainsi, j’avais annoncé apporter un Château Canon 1955, mais en fait je me suis trompé en cave et j’ai apporté un Château Canon 1943 sublime, qui, d’après ce que j’ai compris a été nommé gagnant par la table 2.

Le Chablis 1er cru Forest René Dauvissat 1982 que j’avais fourni m’a été donné à goûter. Sans être flamboyant il est d’une précision extrême.

On m’a aussi apporté du Châteauneuf du Pape Réserve des Chartes 1947 que j’avais fourni. Et ce vin m’est apparu splendide.

En apportant 23 vins de ma cave, j’ai voulu que chaque participant ait une profusion suffisante pour que les défauts de tel ou tel vin apparaissent sans importance. De ce que j’ai entendu, les participants ont tous été comblés. Et pour les jeunes étudiants, cette ouverture sur le monde des vins anciens est une expérience unique. En ce qui me concerne, je n’ai pas bu de vins qui me fassent dire « Wow ». Etaient-ce les conditions climatiques qui ont mis des vins en sourdine, était-ce mon palais, qui n’était pas réceptif comme il aurait dû l’être, était-ce la contrariété d’avoir trop de verres qui sentaient la poussière, je ne sais pas. Il me suffira de me rappeler des sourires, des compliments, des satisfactions de tous les convives pour me convaincre que cette séance fut une réussite.

Si l’on considère les objectifs de l’académie des vins anciens de permettre l’accès de tous à des vins anciens rares et originaux, on peut dire sans risque que ce fut une réussite. Donner accès à un vin italien de 1919, un meursault de 1895, un beaujolais de 1926, un Châteauneuf de 1947, un vin de la Romanée Conti de 1974, c’est un privilège.

J’ai adoré le Grands Echézeaux Domaine de la Romanée Conti 1974, le Vin Algérien Blanc Targui 1955 et le Rosé Frédéric Lung 1945, le Château Canon 1943 et le Châteauneuf du Pape Réserve des Chartes 1947 et Le Portail Rouge Loupiac R.Bernède 1949. Alors oui, je peux dire que même sans « wow », j’ai bu de grands vins.

Le repas a été succulent. Le service piloté par Adrian Williamson a été efficace. Béatrice a aidé à l’ordonnancement des vins et à la logistique. Alors, il ne reste qu’une envie, c’est qu’on lance une nouvelle séance de l’académie.


Dans ma cave la préparation des groupes. On voit l’intérêt qu’il y a à ce que j’aie en avance toutes les bouteilles, sans devoir subir des livraisons tardives

chez Macéo

les bouteilles préparées pour l’ouverture

pour encourager les ouvreurs

le travail des ouvreurs