Déjeuner au restaurant L’Ecu de Francemardi, 21 mai 2024

Lorsque je téléphone au restaurant L’Ecu de France, madame Brousse me dit : « ça fait longtemps qu’on ne vous a pas vu ». Je reçois ce message comme une gentillesse.

Nous arrivons ma femme et moi au restaurant et on nous propose de déjeuner dehors, face à la Marne. Malgré un temps incertain nous choisissons d’être dehors. Deux bernaches de belles tailles qui volaient sans bruit amerrissent en glissant sur leurs pattes palmées comme le ferait un skieur nautique qui lâche la corde qui le tirait.

Pendant le repas nous verrons passer des personnes faisant du kayak et même une jeune femme faisant du paddle. Sa vitesse dans le sens du fleuve est nettement plus grande qu’au retour.

La carte des vins est toujours un sujet d’intérêt. Je choisis pour l’entrée un Champagne Selosse Initial sans année dont la date de dégorgement n’est pas indiquée.

Lorsque nous nous dirigions vers notre table je vois qu’un jeune couple a choisi un vin de Georges Roumier. Je les félicite et cela me donne envie. Je choisirai un Bonnes-Mares Grand Cru Domaine G. Roumier 2017.

Sur la carte je choisis un haddock comme entrée et du bœuf Simmental comme plat principal.

Le Champagne Selosse Initial sans année est agréable et bien fait. Je préfère la Version Originale dont j’apprécie le style, mais cet Initial s’il a une belle solidité est un peu fermé. Le plat de haddock est délicieux.

Le Bonnes-Mares Grand Cru Domaine G. Roumier 2017 a été ouvert au dernier moment pour que je puisse suivre son éclosion. Ce vin est absolument délicieux, d’une grande fraîcheur, ciselé et sa jeunesse n’est pas un handicap car il est déjà affirmé. Ce vin est adorable dans sa jeunesse.

Le plat de viande est un peu compliqué par une abondance de saveurs différentes. Le Cantal s’est bien marié avec le vin.

C’est toujours un plaisir de déjeuner en cet endroit que je connais depuis plus d’une soixantaine d’années car il a accompagné beaucoup d’événements familiaux.

Le vin réserve toujours des surprises. J’avais pris les bouteilles qui n’étaient pas finies pour boire les vins à la maison. Le lendemain, le Champagne Selosse que j’avais trouvé fermé se montre brillant, épanoui, presque joyeux. Le Bonnes-Mares quant à lui, subtil et raffiné hier est devenu ensommeillé.

Il y a des vins qu’il faut boire le jour même et d’autres qui se réveillent le lendemain. Rien n’est définitif.