Nous invitons des amis à dîner. L’apéritif se fera avec des petites baguettes fourrées aux tomates confites, aux olives et recouvertes de filets de fromage coulant. Il y a aussi de la poutargue. Dès que je porte mes lèvres au Champagne Henriot Cuvées des Enchanteleurs magnum 1990, c’est un rayon de soleil qui éclaire mon cerveau. Ce champagne est la perfection du champagne simple, facile à boire, et correspond à la définition du bon champagne. De plus, il profite incroyablement de la générosité du millésime 1990. Ce champagne n’est que du bonheur. Très équilibré et généreux, il est gourmand et de bonne mâche. On n’est pas du tout dans le registre des champagnes complexes ou typés, on est dans celui des champagnes de joie.
Le menu est de pommes de terre à la crème et à la truffe d’automne, puis grenadin de veau basse température avec un risotto à la truffe. Le Domaine de Terrebrune Bandol rouge 1999 respire la Provence. On est envahi par les garrigues, les olives noires et le romarin. Tout est charmant. Une fois de plus, on constate à quel point l’âge épanouit les vins du sud. Tout est élégance, charme et équilibre.
Alors que les puristes déconseillent le camembert et les vins rouges, je constate une fois de plus qu’un Bandol riche s’accorde très bien avec un camembert Jort, un délice de camembert.
Pour la salade de pêches j’avais prévu d’ouvrir un champagne rosé, mais mes convives ont préféré rester sur le champagne Henriot peu adapté à ce dessert mais toujours aussi rayonnant.
C’est très probablement le dernier dîner de mes longues vacances d’été.