galerie 1900 vendredi, 28 mars 2014

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un magnifique Bourbon 1900 bu à l’Astrance en novembre 2006 (apporté par un ami lors du dîner n° 78) on note la magnifique couleur

Margaux 1900, ici à côté d’Yquem 1872. C’est une de ces bouteilles que j’ai cassées un jour de malchance…

C’est cette photo qui a fait la couverture de mon livre « carnet d’un collectionneur de vins anciens », paru aux éditions Michalon.

On notera la différence entre « premier vin » et « grand vin ».

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ce magnum de Lafite 1900 a été bu lors d’un dîner de wine-dinners n° 148

http://www.wine-dinners.com/diner/diner_192.htm

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Lafite 1900 bu de nombreuses fois d’un lot de bouteilles gravées. Un très grand vin de 1900

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Un Yquem 1900 à l’étiquette reconditionnée au château

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Un autre Yquem 1900 photographié après passage dans un seau, ce qui a fripé l’étiquette

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Un Yquem 1900 à l’étiquette d’origine

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Mouton 1900 rareté absolue. J’attends une bonne occasion pour l’ouvrir

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Chateau La Tour de Mons 1900

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Pétrus 1900. Là aussi, j’attends une bonne occasion pour l’ouvrir

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Margaux 1900 qui s’est révélé d’une jeunesse incroyable. A l’aveugle les convives pensaient à Pétrus !

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Chateau Ausone 1900 bu plusieurs fois, avec des fortunes diverses

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Chateau Montrose 1900

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Vouvray Audebert 1900

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Moët 1900 (en vin tranquille) bu lors du 100ème dîner de wine-dinners

http://www.wine-dinners.com/diner/diner_54.htm

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Porto Guedes 1900

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Porto Borges 1900

Les vins du 178ème dîner de wine-dinners mercredi, 26 mars 2014

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Champagne Bollinger Grande Année 1975

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Champagne Dom Pérignon 1966

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Chablis 1er Cru Les Vaucopins Bichot 1988

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Montrachet Roland Thévenin 1947

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Château Léoville Las Cases 1952

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Château Beychevelle 1945

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Château Ausone 1953

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Chambertin Clos de Bèze Pierre Damoy 1964

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La Tâche Domaine de la Romanée Conti  1969

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Vega-Sicilia Unico Ribera del Duero 1982

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Château de Rayne-Vigneau 1938

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Château d’Yquem 1969

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Déjeuner Tradition au Taillevent mercredi, 26 mars 2014

Le lendemain matin à Honfleur, je descends de ma chambre de l’hôtel Maisons de Léa pour le petit déjeuner. Une femme fort aimable me sert une orange pressée et un œuf à la coque. Elle est souriante et tout-à-coup j’entends qu’on l’appelle : »Léa ». Etre servi par la maîtresse des lieux, voilà une journée qui démarre bien. Je prends la route. Un déjeuner m’attend au restaurant Taillevent.

Chaque année, Thierry et Laurent Gardinier reçoivent pour un « déjeuner Tradition » les fidèles du restaurant. Je retrouve des participants des éditions précédentes. L’apéritif se prend avec un Champagne Deutz Blanc de Blancs magnum 2008. Le champagne malgré sa jeunesse a beaucoup de charme et une belle construction. On en reprend avec plaisir, car il se boit bien, titillé par les légendaires gougères du restaurant. Son acidité est fort amène.

Lorsque nous sommes placés, des discours très courts montrent la fierté et la joie des frères Gardinier de réunir leur amis. Et c’est une belle surprise que madame Gardinier mère se soit aussi exprimée, rendant hommage à l’action de son mari, continuée par ses enfants.

Le menu conçu par Alain Solivérès est : épeautre du Pays de Sault en risotto à la truffe noire / homard bleu, truffe noire et céleri / fraîcheur d’agrumes, parfait glacé au citron vert.

Le Mercurey la Mission Château de Chamirey 2011 est un beau vin vif et dynamique, qui emplit bien la bouche, bien au-delà de ce qu’on attendrait d’un Mercurey. On sent que ce vin est remarquablement fait.

Le Château Phélan Ségur magnum 1995 a atteint un beau niveau de maturité et paraît serein. S’il manque un peu de largeur, il compense par sa trame qui rebondit merveilleusement sur la truffe généreusement présente dans la cuisine d’Alain.

Le Château Les Justices 2007 boxe dans une belle catégorie. Bon sang ne peut mentir, car ce vin de Julie Médeville s’approche de plus en plus des qualités exceptionnelles du Gilette de ses parents. A l’aveugle, il soutiendrait la comparaison de bien des grands. Le dessert est magnifique mais est arrivé trop froid, du moins pour moi, pour qu’on puisse totalement en profiter.

Selon une tradition Taillevent – mais c’est le thème du jour – un Bas Armagnac hors d’âge du château de Ravignan, d’une rare puissance, a conclu un repas d’amitié, à la hauteur de la réputation du Taillevent.

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178ème dîner de wine-dinners au restaurant Saquana à Honfleur mercredi, 26 mars 2014

Le 178ème dîner de wine-dinners se tient au restaurant Saquana à Honfleur, la table d’Alexandre Bourdas. C’est un ami de longue date qui m’a demandé de faire un dîner en ce lieu pour honorer une entreprise normande qui connait un grand succès dans la fourniture industrielle.

J’avais soumis la liste des vins au chef et nous avons travaillé à la mise au point d’un menu qui convienne aux vins et respecte le talent du chef. Mes vins ont été livrés plus d’une semaine avant le dîner.

La vieille ville d’Honfleur est magnifiquement préservée avec des églises qui me rappellent certaines églises norvégiennes. Influence viking ? Se garer dans les rues étroites est un casse-tête. Il me faudra du temps pour décharger mes nombreux bagages entre le restaurant et l’hôtel proche où je logerai, Maisons de Léa.

Toute l’équipe du restaurant m’accueille avec une ouverture d’esprit qui est remarquable. Je fais changer la forme de la table pour pouvoir parler à tous les convives et c’est accepté avec entrain.

J’ouvre les bouteilles et Muriel, la sommelière m’aide chaque fois que c’est nécessaire. Malgré mon rhume insistant il m’est possible d’imaginer qu’aucune odeur n’est annonciatrice d’un problème.

Après m’être changé, je reviens au restaurant où mon ami est déjà présent. Nous serons onze, dont neuf sont de la même entreprise et veulent fêter un succès récent. Une seule femme est à notre table, très à l’aise dans cette atmosphère. La majorité n’a que très peu ou pas de connaissance des vins anciens. Nous aurons la chance que les vins se mettront à la portée de tous.

L’apéritif debout se prend sur un Champagne Bollinger Grande Année 1975 qui est une bonne introduction car il est extrêmement jeune. Sa bulle est fine et discrète, mais son pétillant n’est pas altéré. Il jouit d’une belle acidité dans des tons de pomelos et d’orange confite. Il a un bel équilibre. Sur les premières gorgées sa longueur est un peu faible mais il est bien animé par les délicieux amuse-bouches du chef à base de trois riz grillés aux jambon de l’Aveyron, lard et poivre noir, pomme fruit et poutargue.

Le menu d’Alexandre Bourdas est ainsi composé : Pascade aveyronnaise à l’huile de truffe / Saumon d’Isigny, crème de volaille, daïkon, jus de poulet, pourpier peaux grillées / Langoustine poêlée, racine de persil, pain brûlé et bouillon moussé à l’huile d’olive / Agneau grillé, au poivre de Madagascar, pak-choï, poireaux et jus blanc / Noix de ris de veau et truffes, façon céleri rémoulade / Pigeonneau laqué au boudin, crème de pomme de terre au yaourt / « Tourte » tiède – amande et gingembre, marmelade de mangue, poivre et passion /Crêpe safranée et soufflée, ananas mariné, mousse au pamplemousse rose.

Le Champagne Dom Pérignon 1966 est plus sombre que le précédent. Il n’a pas de bulle mais le pétillant est encore sensible. On est dans des tons plus fumés, de thé ou de tisane. Ce champagne est plus cérébral que le précédent, subtil et complexe mais difficile à appréhender.

Le Chablis 1er Cru Les Vaucopins Bichot 1988 est vif, équilibré de belle minéralité. Il a atteint une cohérence joyeuse. Il se boit avec plaisir, beau chablis bien reconnaissable.

Le Montrachet Roland Thévenin 1947 a beaucoup de puissance. Il est plus ambré mais a gardé toute sa vivacité. Il a la noblesse du montrachet et un côté plus carré que le chablis et manque peut-être un peu de tranchant.

Autour de moi les certitudes commencent à tomber, car des vins anciens qui ont une telle vigueur, c’est difficile à imaginer. Elles vont être définitivement sapées par les trois bordeaux d’une jeunesse sans égale.

Le Château Léoville Las Cases 1952 est pour moi une très belle surprise. Il est fringant, profond. C’est la définition d’un grand vin, vif, expressif et convaincant. C’est sa subtilité qui me marque.

Le Château Beychevelle 1945 est à l’opposé du 1952 ce qui fait que la table va se partager entre ceux qui préfèrent le 1952 et ceux qui optent pour le 1945. Le Beychevelle a la puissance du millésime 1945. Il a beaucoup de rondeur. Comme ma voisine je préfère le tranchant du 1952.

Il n’y aura pas d’hésitation pour choisir le meilleur des trois bordeaux car le Château Ausone 1953 nous fait changer d’échelle. Il est vif, précis, complexe. C’est un très grand Ausone à la longueur infinie. Il n’a pas d’âge. C’est un vin noble, éblouissant. En bouche, il n’est que bonheur.

Le Chambertin Clos de Bèze Pierre Damoy 1964 fait une fois de plus vaciller mes convives qui ne comprennent pas qu’on puisse dire que les vins anciens ne résistent pas au temps. La couleur du vin est un peu trouble. Le vin est incroyablement sensuel. Il est séducteur, rond, doucereux, tellement facile à vivre. C’est presque un bonbon à déguster. Tout en lui est charme.

Un sourire barre mon visage quand je prends les premières gouttes de La Tâche Domaine de la Romanée Conti 1969. Ce vin est exactement La Tâche, émouvante et sans concession. C’est un vin à l’opposé du chambertin, un peu ingrat et difficile à comprendre. Mais quelle race, quelle énigme gustative changeante dans les tons salins et de vieux rose. Ce 1969 ne prétend pas égaler le 1962 légendaire que j’ai bu l’an dernier. Mais il est, à mon sens, très proche de la perfection de La Tâche, plus grand que certains d’années plus emblématiques.

C’est un grand enseignement pour moi que la réaction de mes convives devant le Vega-Sicilia Unico Ribera del Duero 1982. Ce vin est magnifique dans sa jeunesse, opulent, carré, lisible et bien construit. Mais après les complexités de tous les vins anciens que nous venons de boire, il apparaît « rustique » et hors sujet. C’est intéressant de constater que ce vin qui est le plus proche des goûts dont mes convives ont l’habitude est celui qui n’est pas aimé par eux. Apparemment la magie des vins anciens a opéré.

Le Château de Rayne-Vigneau 1938 se présente dans une bouteille de la guerre, c’est-à-dire de couleur mi-verte mi-bleue. De ce fait la couleur du vin dans la bouteille n’est pas belle, trop grise. C’est dans le verre que le bel or apparaît. Ce liquoreux a énormément de charme. Il a perdu une partie de son sucre, ce qui lui donne une fraîcheur toute particulière. C’est une belle surprise. J’aime ces sauternes légers.

Le Château d’Yquem 1969 est tout simplement parfait. Il est d’ailleurs mis en valeur par le 1938, car cela amplifie sa puissance et sa richesse. Il a un beau fruit confit et tout en lui est savamment dosé. Ce vin d’équilibre qui a mis le son à pleine puissance n’est que du bonheur doré, nettement au dessus de ce que j’attendais.

Tous les vins se sont présentés dans une forme qui est à l’optimum. C’est peut-être le Dom Pérignon 1966 qui s’est montré moins fringant que d’autres de ce millésime magistral. Nous avons voté et comme souvent, les champagnes ne sont pas retenus dans les votes car il sont déjà bien loin dans nos mémoires. Les dix vins au contraire figurent tous au moins une fois dans les votes, ce qui est toujours plaisant. Cinq vins ont eu des votes de premier, le Chambertin 1964 quatre fois, La Tâche 1969 trois fois, le Beychevelle 1945 deux fois et l’Ausone 1953 et le Vega Sicilia 1982 une fois chacun.

Le vote du consensus serait : 1 – Chambertin Clos de Bèze Pierre Damoy 1964, 2 – Château Ausone 1953, 3 – Château d’Yquem 1969, 4 – Château Beychevelle 1945, 5 – La Tâche Domaine de la Romanée Conti 1969.

Mon vote est : 1 – La Tâche Domaine de la Romanée Conti 1969, 2 – Château d’Yquem 1969, 3 – Château Ausone 1953, 4 – Château Léoville Las Cases 1952.

C’est assez normal que mon vote soit différent du consensus, car La Tâche est assez difficile à comprendre et j’en suis amoureux. Et je suis tellement habitué au délicieux Chambertin Clos de Bèze de Pierre Damoy que je ne l’ai pas inclus dans mon vote. Je n’avais pris aucune bouteille de secours, et les douze vins ont brillé.

Alexandre Bourdas a fait un menu qui a bien correspondu aux vins. C’est toujours difficile pour un chef de simplifier ses recettes car il a l’impression qu’on ampute son talent. Mais il a joué le jeu de bonne grâce et certains plats ont été remarquables et ont collé aux vins. Le plat le plus beau pour moi est le pigeon laqué au boudin. Le saumon est superbe et le dessert affecté à l’Yquem fut d’une exactitude absolue. Cette première expérience a été réussie.

Une mention particulière ira au service et au service du vin par Muriel. On a senti un engagement, une implication efficace et cela s’est ressenti dans le déroulement du repas. Preuve en est que, comme souvent en fin de repas, personne ne veut quitter la table, tant on se sent bien.

Beau dîner à Honfleur, avec des vins au sommet de leur forme.

vue de ma chambre

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SAQUANA MENU 140325 001

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merveilleuse couleur de l’Yquem 1969

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Les Domaines Familiaux de Bourgogne font goûter leurs 2011 mardi, 25 mars 2014

Les Domaines Familiaux de Bourgogne organisent chaque année une dégustation des vins qui viennent d’avoir deux ans. A l’hôtel Bristol ils présentent leurs 2011. C’est le grand rendez-vous apprécié par l’ensemble des acteurs du monde du vin. Handicapé par un rhume tenace, je devrais renoncer. Mais je ne raterais sous aucun prétexte cette belle manifestation.

L’avantage avec une année comme 2011, c’est qu’elle est sans surprise. Tout le monde fait bien et l’on retrouve dans le verre ce que l’on attend de chaque domaine. Leurs personnalités s’expriment naturellement. Dans d’autres années, les choix audacieux des uns et des autres peuvent leur donner un avantage particulier. Pour 2011, il n’y a pas d’incertitude. C’est bon. Et le style de chaque domaine est plus reconnaissable que jamais.

Ce que je préfère est donc lié à mes inclinations naturelles où se côtoient aussi bien les étiquettes prestigieuses que les vins qui racontent leur âme. Un bel exemple est le Santenay 1er cru Passetemps domaine de Villaine 2011. C’est la première fois que ce vin est fait. Il n’y a donc pas de référence. Je le trouve d’une expression exaltante. Il respire l’envie de vivre.

Une autre inclination ce sont les vins du Marquis d’Angerville. Il y a dans ces vins, dont le Volnay 1er Cru Clos des Ducs Marquis d’Angerville 2011 une sincérité, une authenticité sans concession qui feront de ces vins des vins de très longue garde.

J’ai aussi beaucoup aimé le Pommard Grands Epenots domaine Pierre Morey 2011, le Chambertin Grand Cru domaine Trapet 2011 car je me retrouve dans les recherche de ces domaines, du moins dans ce que j’en perçois.

Des vins passionnants d’autres millésimes sont à déguster au moment de la pause fromage du midi. Un détail mérite d’être signalé. J’ai goûté le Chambolle-Musigny 1er Cru Les Cras domaine Georges Roumier 2007 que j’ai bu il y a peu de jours à la dégustation menée par Christophe Roumier. Dans l’atmosphère de ce jour, je ne sais pourquoi, ce 2007 m’a donné beaucoup plus d’émotion que celle que j’avais ressentie alors. Avec ce vin, je bois un Roumier flamboyant, même si l’année n’est pas une des plus grandes. Cet exemple montre à quel point il faut être humble lorsqu’il s’agit de vin, car le vin lui-même, comme un chat, ne vous approchera jamais deux fois de la même façon.

Les 2011 de Bourgogne sont de grands vins. On me souffle que 2012 sera encore meilleur. Voilà une belle promesse.

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(j’avais oublié mon invitation !)

Derenoncourt Consultants fait goûter les 2013 des domaines de son « écurie » mardi, 25 mars 2014

Stéphane Derenoncourt invite au George V pour la présentation des 2013 des domaines pour lesquels il joue le rôle de consultant. Comme à chacune de ces réunions on est impressionné par le nombre de domaines, et leur variété, qui font appel aux bons soins de Stéphane. Ça donne l’occasion de boire des vins d’Ukraine, d’Inde, de Grèce ou du Maroc, aussi bien que des vins français, avec une prédominance marquée pour Bordeaux.

Venant de gouter les 2011 des grands domaines bourguignons, boire des 2013 une semaine avant la fameuse semaine des primeurs de Bordeaux, ça crée un choc particulier. Car les vins que l’on boit son plus des jus que des vins. Ils ont un fruit très affirmé, sont ronds et gouleyants, mais, soyons clair, il est plus qu’hasardeux de prédire leur futur au stade où ils sont.

Après avoir vainement essayé de comprendre des vins non encore formés, j’ai profité de l’occasion pour bavarder avec des vignerons et des professionnels du vin.

Un sympathique buffet dinatoire dans une immense salle de réception de l’hôtel George V permettrait de goûter des vins plus compréhensibles de 2011 jusqu’à 2006 de nombreux vignerons généreux de « l’écurie Derenoncourt ». Son discours sur les difficultés rencontrées pendant la gestation du millésime 2013 est passionnant, car Stéphane ne manie pas la langue de bois et appelle un chat un chat. Il a parlé des choix cruciaux à faire à chaque instant, différents d’un domaine à l’autre tant le temps a joué des tours. Ce fut un grand moment, même si la dégustation de 2013 aussi embryonnaires ne m’a pas permis de connaître ce que sera ce millésime dont on parle beaucoup sans avoir les éléments pour être péremptoire.

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Deux beaux champagnes un jour de vote dimanche, 23 mars 2014

Les petits enfants sont venus passer le week-end à la maison. Leurs parents viennent les rechercher. Le Champagne Mumm Cuvée René Lalou 1982 se présente dans une bouteille que je trouve l’une des plus belles de tous les champagnes, même si l’étiquette a un peu vieilli dans son design.

Le vin est de belle clarté, la bulle est vive. Le vin apporte un rayon de bonheur dès le premier contact. Il est très équilibré avec une belle acidité citronnée et un tranchant que j’apprécie. Il est vif, fringant, de belle présence. Sur des petits fours chauds, c’est un régal.

Il poursuit sa carrière sur un veau basse température très doux qui convient bien au champagne. Comme il s’assèche assez vite, je vais chercher un Champagne Laurent Perrier Grand Siècle des années 70, le même que celui que j’avais ouvert pour le dernier dîner avec mon fils avant son retour aux USA.

Contrairement au précédent qui n’avait plus de bulle, celui-ci en montre lorsque le bouchon sort. Le champagne pétille avec une vivacité rare. La couleur est beaucoup plus claire que celle du précédent. Et le saut qualitatif est extrême, même si le précédent était agréable. Nous sommes en présence d’un très grand champagne au fruit épanoui, à la complexité beaucoup plus grande que celle du René Lalou. Mon gendre l’adore comme moi, alors que la fille préfère le Mumm. Il y a une ampleur et une jouissance plus grande dans le Laurent Perrier. Sur un camembert à parfaite maturité, le Laurent-Perrier est extrêmement vif, champagne de bonheur.

Ces deux champagnes sont de très haute qualité, le Mumm très vif et de belle acidité et le Laurent Perrier plus complexe, plus fruité et plus joyeux. Ce fut un beau dimanche de vote.

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Présentation des vins du domaine Roumier par Christophe Roumier mercredi, 19 mars 2014

Christophe Roumier dirige et anime l’un des domaines les plus prestigieux de Bourgogne, le domaine Georges Roumier, du nom de son grand-père qui a pris possession du domaine dans les années 20, le recevant comme dot de son épouse à leur mariage. Il présente ses vins lors d’une des « Dégustations du Mardi » des non moins célèbres Caves Legrand.

Arrivé en avance sur le lieu de la dégustation je vois que Christophe est en train de faire une dégustation avant l’heure pour le personnel des caves Legrand. C’est éminemment sympathique. Je fais la connaissance de Makoto Fuse qui représente le nouvel actionnaire majoritaire des caves Legrand, et nous bavardons de choses du vin. Gérard Sibourd-Baudry et lui disposent d’un outil magnifique, à la notoriété remarquable. On m’offre une coupe de champagne apéritive sur des rondelles de saucisson, mais il ne faut pas trop manger car un « vrai » dîner est prévu lors de la dégustation, au lieu des grignotages habituels.

Cette dégustation fait salle comble, car écouter Christophe est un régal. Il parle de son domaine, des relations classiquement difficiles entre père et fils lorsque leurs temps de gestion se recouvrent et son propos est très décontracté et positif. Je suis toujours émerveillé par le caractère éminemment technique des questions de l’auditoire très pointu et Christophe répond avec un grand naturel sur des sujets comme fûts de bois neuf ou usagés, vendange entière ou égrappage, et sur mille points techniques dont les explications sont autant de relances pour de nouvelles questions.

Le domaine Roumier fait un vin blanc qui est un Corton-Charlemagne et dix rouges. Christophe a commencé à travailler au domaine en 1981.

La dégustation qui va suivre est handicapée, pour moi, par un méchant rhume, ce qui fait que n’ai pris aucune note olfactive.

Le Chambolle-Musigny domaine Georges Roumier 2011 est un « Villages ». Les raisins ont été totalement égrappés et le vin est un assemblage de vins de différentes parcelles. La couleur est assez claire et le vin est d’une très belle pureté. Il a de la précision, de la tension. Il est beau. Le final est chaud et chaleureux. Ce vin boxe dans une catégorie supérieure à son appellation. J’aime bien sa franchise.

Le Morey-Saint-Denis 1er Cru Clos de la Bussière domaine Georges Roumier 2011 provient d’un clos, comme son nom l’indique. Sa couleur est plus foncée. Il a beaucoup plus d’ampleur mais je le trouve moins précis que le Villages. C’est sur le final que sa plus grande structure apparaît. Il est plus gastronomique. Il y a une légère amertume dans le final. C’est un grand vin.

Le Chambolle-Musigny 1er Cru Les Cras domaine Georges Roumier 2011 a une attaque tendue, sans concession. Le fruit est beau. C’est un vin qui manifestement doit vieillir. Il est un peu ingrat dans sa jeunesse mais plus le temps va passer et plus le vin va s’échauffer et plus je vais l’aimer.

Le Bonnes-Mares domaine Georges Roumier 2011 a un fruit explosif. C’est un jeune fou. Il promet beaucoup. Il a du velours. Il aura besoin de beaucoup d’années pour devenir le vin immense que l’on pressent.

Après ce panorama sur les vins de 2011 nous allons faire une mini-verticale du Chambolle-Musigny 1er Cru Les Cras dont nous venons de boire le 2011. Pendant que nous dégustons, le repas est servi. Il est ainsi composé : jambonneau croustillant au miel et taboulé de quinoa aux dattes / crème de betterave noire d’Egypte, truite fumée et poudre de pistache / effiloché de joue de bœuf et navet jaune / le fondant baulois.

Il n’y pas de doute, les Dégustations du Mardi s’embourgeoisent.

Le Chambolle-Musigny 1er Cru Les Cras domaine Georges Roumier 2010 est opulent, plus ensoleillé que le 2011. Il est plus rond et a un final plus court. De fait, je préfère le 2011. Le 2010 est plus sucré, plus flatteur. Le 2011 est plus strict mais plus profond.

Le Chambolle-Musigny 1er Cru Les Cras domaine Georges Roumier 2009 fait plus simple, plus fluide. Le final est très expressif. Il est difficile de comparer le 2009 aux deux autres car il ne semble pas avoir encore trouvé son point d’équilibre. Il va bien vieillir mais est dans une phase de retrait.

Je félicite chaudement Raphaël, que j’ai connu sommelier chez Gagnaire, pour l’incroyable pertinence de l’accord hautement improbable de la betterave et de la truite avec ces vins rouges. Avec une modestie qui mérite d’être signalée, Raphaël indique que c’est le chef des Caves Legrand qu’il faut féliciter. Cet accord incroyable sur le papier m’a ému.

Le Chambolle-Musigny 1er Cru Les Cras domaine Georges Roumier 2008 n’a pas beaucoup de charpente, mais il s’exprime de façon chaleureuse. Il est bon à boire comme cela, avec libération totale de ses arômes. Il ne vieillira pas beaucoup, et il faut en profiter tel qu’il est. En revenant sur le 2009 on voit le saut qualitatif en faveur de l’impair qui a le droit de rouler sur les sentiers de la gloire.

Le Chambolle-Musigny 1er Cru Les Cras domaine Georges Roumier 2007 est plus léger, gracile et comme je le ressens aussi, Christophe aime bien les vins des années légères qui expriment mieux certaines subtilités. Le final est un peu serré.

Le Chambolle-Musigny 1er Cru Les Cras domaine Georges Roumier 2006 a un bel équilibre mais il manque d’une petite étincelle de génie. Il a beaucoup de fruit, il est plus large mais je le trouve trop consensuel.

Le Chambolle-Musigny 1er Cru Les Cras domaine Georges Roumier 2005 est un très beau vin, doté d’un bel équilibre. Il est doux, calme, avec beaucoup de présence. C’est le plus intégré de tous les vins de cette série.

Nous reprenons du 2011 qui s’est épanoui dans la bouteille. Il a tout pour lui et c’est celui que je classe en premier, devant le 2005.

Christophe a une culture de vins rouges. Il en vinifie dix. Le Corton-Charlemagne, c’est un autre monde avec des processus complètement différents. La parcelle a été acquise en 1968.

Le Corton-Charlemagne domaine Georges Roumier 2011 est très beau, précis, ciselé. Il n’explose pas en bouche, il est très retenu mais il raconte beaucoup de choses car sa complexité est rare.

Le Corton-Charlemagne domaine Georges Roumier 2007 est beaucoup plus chantant et fruité. C’est un vin sérieux et strict mais très attachant. Il est difficile de choisir entre les deux car ils sont très différents. Il y a peut-être une vibration un peu plus forte avec le 2011. Christophe nous dit que le millésime qu’il préfère est le 2004.

Dès que la dégustation est terminée, les conversations s’animent, les questions fusent et je remarque l’extrême ouverture aux autres de Christophe Roumier, vigneron passionné de ce qu’il fait et suffisamment humble pour que l’on vive avec lui ses interrogations.

Il n’y avait pas de Musigny ce qui se comprend compte tenu de la petitesse de la production. Les vins sont jeunes donc peu dans ma sphère. Tous les vins ont été appréciables et appréciés. Les préférés pour moi sont le Bonnes-Mares 2011, Les Cras 2011 et 2005 et cet étonnant Chambolle-Musigny Villages 2011. C’est un beau voyage dans l’univers si riche du domaine Georges Roumier.

(les photos de Christophe Roumier ne sont pas très belles, mais elles témoignent de l’atmosphère de cette dégustation)

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Champagne pour le dernier soir avec mon fils jeudi, 13 mars 2014

Mon fils va repartir à Miami. Pour le dernier soir, c’est un Champagne Laurent-Perrier Grand Siècle des années 60 ou 70 qui clôturera son séjour. Le bouchon tourne et rencontre une résistance. Le risque est grand que le bas du bouchon ne suive pas. Avec beaucoup d’efforts, le bouchon sort entier, mais il n’y aucune émission de gaz. Ce pourrait être mauvais signe mais nous avons de la chance; la couleur du champagne est encore jeune et le pétillant s’exprime sur la langue. Le champagne est merveilleusement rond et coordonné. Sa complexité est extrême avec des notes de fruits jaunes et bruns. C’est un champagne vif qui convient parfaitement à ce dernier moment ensemble.

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Duel entre 1928 et 1929 du Château Carbonnieux mercredi, 12 mars 2014

L’histoire commence par la revue Vigneron. Oriane Nouailhac me fait le plaisir et l’honneur de me demander d’écrire un article dans cette prestigieuse revue. Le thème de mes billets est de raconter en une page un vin ancien porteur de souvenirs. J’ai déjà écrit dans plus d’une dizaine de numéros. Pour le prochain sujet, je choisis Château Carbonnieux rouge 1928, vin que j’ai bu plus d’une douzaine de fois avec grand plaisir. En compulsant mes notes, je constate que j’ai bu le 1929 une seule fois et j’ai eu ce commentaire : « ce 1929 est meilleur que les 1928 que j’ai bus ». Cette remarque m’étonne et il faut que j’en aie le cœur net. J’appelle Philibert Perrin qui, avec son frère Eric et sa sœur Christine ont pris les rênes de ce domaine à la suite du décès de leur père Anthony Perrin que j’avais bien connu. Je lui raconte le contexte et je lui propose que nous nous retrouvions pour vérifier si oui ou non le 1929 est supérieur au 1928 que j’ai adoré. L’idée lui plait et rendez-vous est pris pour une confrontation de ces deux années de légende.

J’arrive au Château Carbonnieux et suis accueilli par Christine Perrin. Philibert m’avait prévenu qu’il ne serait pas présent à mon arrivée et il était convenu que j’ouvrirais les vins en son absence. Philibert a sorti de son « caveau » les rouges de 1927, 1928 et 1929 et les blancs de 1937 et 1940. Je me vois mal ouvrir tous ces vins sans son aval, car nous serons peu nombreux à table, aussi j’ouvre seulement les 1928 et 1929. Alors que Philibert avait prévu que la comparaison se ferait avec ses vins, j’ai apporté un 1928 que j’ai acheté aux enchères il y a bien longtemps, en provenance des caves Nicolas. Ma bouteille est venue avec moi par avion hier, a fait le voyage vers Saint-Estèphe et ce matin vers Léognan. Elle a donc été chahutée. Son niveau est entre mi-épaule et basse épaule. Les 1928 et 1929 du château ont été rebouchés en 2007 et ont des niveaux parfaits, puisque les bouteilles ont été complétées avec des bouteilles de leur millésime.

Le nez du 1928 Nicolas est éblouissant de richesse fruitée. C’est une explosion de charme. A l’inverse les parfums des vins de la cave du château sont fermés, stricts et trop discrets. L’ouverture leur fera du bien. Philibert arrive et décide que nous ouvrirons tout. Le 1927 a un nez plus engageant que les 1928 et 1929. Pour les blancs, le 1940 a un nez désagréable et le 1937 a un nez d’une pureté extrême.

Nous prenons l’apéritif dans l’un des nombreux salons de cet immense château de grand charme. Le chef qui a préparé le repas et les amuse-bouche est familier du lieu et officie aussi régulièrement pour Jean-François Moueix. Il sait ce que vin ancien veut dire. Nous sommes quatre, Christine, Philibert, un ami de la maison, grand négociant en vins et moi. La mère de mes hôtes nous accompagnera de temps en temps, à l’apéritif et au dessert.

Le Château Carbonnieux blanc 1940 est trop ambré pour nous plaire. Le nez est désagréable, poussiéreux et dévié. En bouche, on pourrait imaginer ce qu’il voudrait dire, mais, trop oxydé, avec des senteurs de champignons et de poussière, il ne peut pas entraîner notre adhésion.

Il est vite remplacé par le Château Carbonnieux blanc 1937 pour lequel je dirai au moins dix fois : « ce vin est un miracle ». La couleur est encore claire, l’ambre étant plus que discret. Ce vin a été reconditionné en 2013. Le nez est beau, mais la bouche est encore plus belle. Il y a du pomelos, du citron confit, et l’acidité du vin est merveilleuse. Ce vin est frais, équilibré, savamment dosé. C’est un régal qui se confirmera sur les coquilles Saint-Jacques.

Le 1940 au fil du temps va perdre un peu de ses tendances poussiéreuses. Il pourrait devenir agréable, mais le côté oxydatif est trop marqué.

Devant nous, nous avons quatre vins rouges : le 1928 du château, le 1928 de ma cave; le 1929 et le 1927. La première chose qui frappe, c’est l’incroyable jeunesse des couleurs de ces quatre vins. Ils sont d’un sang noir prononcé. La plus belle couleur est celle du 1928 de ma cave, mais c’est une différence infime.

Les nez des trois vins du château sont stricts, presque fermés, alors que celui du 1928 de ma cave est d’un charme rare. Ce qui va étonner Philibert et son amis au plus haut point, c’est que le 1928 Nicolas ne va pas bouger d’un poil pendant tout le déjeuner et conserver une séduction particulièrement marquée.

La plus belle évolution, spectaculaire, est celle du 1928 du château, qui, strict au premier contact a pris de l’ampleur et de la consistance. Le Château Carbonnieux 1928 du château a un nez discret, une matière énorme et une pesanteur de bon aloi. Le Château Carbonnieux Caves Nicolas 1928 a plus de charme, plus de séduction instantanée mais un peu moins de matière.
Il est plus primesautier, fait plus l’école buissonnière, alors que son conscrit joue sur sa profondeur.

Le Château Carbonnieux 1929 a un nez assez fermé. On sent qu’il pourrait avoir une matière plus complexe que celle des deux 1928. Mais il joue en dedans. Il ne veut pas s’ouvrir et l’on dirait qu’il a le pied sur le frein à main. C’est un grand vin qui nous ravirait s’il était seul, mais qui n’a pas voulu jouer la compétition.

Le Château Carbonnieux 1927 est une immense surprise. Cette année est introuvable et je n’ai bu aucun bordeaux rouge de 1927. Il fait presque jeu égal avec le 1929 mais bien sûr il n’a pas une étoffe aussi belle. Mais il tiendrait sa place à haut niveau s’il était seul sur un repas.

Nos commentaires ont évolué pendant le repas surtout à cause de la spectaculaire progression du 1928 du château. Le classement de Philibert et aussi de Romain, maître de chai venu nous rejoindre en fin de repas est : 1928 du château, 1928 de Nicolas, 1929 et 1927. Ce classement est normal car ils retrouvent dans le 1928 du château ce qu’ils ont l’habitude de boire.

Mon classement diffère du leur pour la même raison. Je retrouve dans le 1928 Nicolas ce goût prononcé de truffe que j’ai adoré de multiples fois. J’ai classé : 1928 Nicolas, 1928 château, 1929 et 1927. Nous avons tous été frappé par la jeunesse et la présence de tous ces vins. Le fait que le 1928 chahuté dans les transports et de niveau bas se comporte avec une telle constance sur plus de deux heures est une preuve de la solidité des vins anciens de Graves.

Là où nous nous retrouvons tous, c’est pour dire que dans le classement final, c’est le Château Carbonnieux blanc 1937 qui est le premier, car il représente une forme ultime du grand vin blanc de Graves.

Les vins rouges ont été accompagnés par une pièce de bœuf aux petits légumes dont la sauce au vin était trop appuyée pour l’exercice auquel nous nous sommes livrés.

J’avais apporté avec moi un Château d’Yquem 1987 qui a accompagné à merveille un carpaccio d’ananas aux fines lamelles d’orange confite. Le nez du vin est un peu lourd, mais en bouche, le vin est tout simplement parfait. J’adore cette année d’Yquem qui donne des vins distingués, racés et élégants, avec une merveilleuse fraîcheur de fin de bouche.

A l’issue de ce repas, nous avions l’impression d’avoir vécu un grand moment. Et j’ai la réponse qui conforte mes amours passées, les deux 1928 ont tenu la dragée haute au 1929 qui m’a donné l’impression de refuser le combat.

Merci Philibert Perrin d’avoir permis cette belle exploration d’un vin rouge cher à mon cœur, le Château Carbonnieux.

Le château vu de la cour

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La collection de vieilles voitures

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Le « caveau »

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J’ouvre mes bouteilles et les 28 et 29

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Les vins

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La couleur du blanc 1940 et aussi par comparaison la couleur du 1937

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La couleur des rouges : 28 chateau, 28 Nicolas, 29, 27

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Le repas

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J’ouvre l’Yquem 1987 à table. Surprise, elle a voyagé au Japon !

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tableaux finaux

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