Poursuite du séjour à Miami mardi, 18 février 2014

Le séjour continue, plus en douceur. Nous allons déjeuner au restaurant universitaire de l’Université de Miami, gigantesque campus. L’immersion au sein d’une jeunesse prometteuse est toujours rafraîchissante quand on vient d’un pays qui peine à motiver ses élites.

Le soir, dîner chez mon fils avec un Champagne Laurent-Perrier Grand Siècle que j’avais acheté dans un magasin proche. Fort heureusement, le magasin ne devait pas en vendre souvent et le bouchon chevillé indique que le champagne a une bonne dizaine d’années. Et cela lui va bien. Il a cette beauté florale qui fait son charme et sa délicatesse. Un Bandol L’Hermitage 2007  est très agréable, mais j’ai du mal à reconnaître un Bandol, car je ne sens pas l’olive noire, le genêt et le romarin. Les cigales ne chantent pas dans mon palais. Mais il se boit bien.

Nouvelle journée de farniente autour de la belle piscine de l’hôtel Biltmore. Le soir, dîner au restaurant italien Fontana de l’hôtel. La cuisine est de qualité moyenne. Le service est de bonne volonté, sans plus. Le Champagne Cristal Roederer 2004 se présente sous son meilleur jour. Beaucoup de vivacité et d’ampleur. Mais étant seul à le boire, je me lasse assez rapidement. Est-ce mon palais, est-ce le champagne, je ne sais, mais il est devenu plus plat. Ce doit être moi.

Ambiance du campus de l’Université de Miami

2014-02-17 13.26.48-2

le patio du Biltmore, de nuit

2014-02-18 21.47.36 2014-02-18 21.48.07 2014-02-18 21.49.23 2014-02-18 21.47.44

Art moderne, sushis et dîner au Delano de Miami Beach lundi, 17 février 2014

Le lendemain, visite d’une exposition d’art moderne à Miami Wynwood. La présentation est belle et les œuvres sont de belle qualité, avec des coups de cœur et comme partout,quelques repoussoirs. La visite est suivie d’un déjeuner avec enfants et petits-enfants au Sushi Samba restaurant de Coral Gables. L’espace est immense, intégré à un hôtel Westin. L’association des deux noms Sushi et Samba est curieuse, mais le résultat est hautement recommandable. Les tempura de crevettes sont délicieux.

Le soir, sans les petits-enfants, nous dînons au restaurant de l’hôtel Delano à Miami Beach. La décoration de Philippe Starck est toujours aussi tonique et attrayante. La population est celle de « young beautiful people », la jeunesse dorée de Miami. Le service est assez approximatif et les prix des vins sont difficiles à digérer. Je commande une bouteille de Champagne Bollinger brut sans année que le serveur sert dans tous les verres sans m’avoir fait goûter. Le vin est affreusement bouchonné. Fort heureusement le serveur sent un verre et fait la grimace, ce qui coupe court à toute discussion.

Comme il n’y a pas d’autre Bollinger au frais, je commande un Champagne Perrier-Jouët Cuvée Belle Epoque 2004. Il est nettement meilleur que le même bu chez mon fils il y a quelques jours. Le nez est superbe, enjôleur. En bouche, au-delà des fruits compotés, des saveurs patissières et des fleurs blanches, on sent très nettement un goût de truffe blanche. Sur du jambon italien et des morceaux de pizza au thon, le champagne resplendit.

La pièce de bœuf que je partage avec mon fils est de très belle qualité. Les américains ont des viandes goûteuses. Le Joseph Phelps Insignia Napa Valley 2010 que j’ai commandé a un nez qui annonce la prédominance du bois. Le bois est aussi présent en bouche, mais hélas le final est du même tonneau. Ce vin plaira à ceux qui n’ont bu que ce type de vin, mais ne peut pas me séduire tant il est monolithique, sans imagination et sans émotion. C’est dans son genre un très bon élève, car le vin est bien fait, mais ce n’est que cela. J’avais bu il y a un an le 2005 de ce vin dont j’avais trouvé le final très frais. Ce 2010 pêche là où le 2005 avait brillé.

J’avoue que je ne suis pas tellement séduit par cet endroit où tout est factice, dessiné pour plaire à une clientèle heureuse de retrouver un clinquant international. On dirait que le restaurant lorgne la carte de crédit des clients comme les mouettes lorgnent les estivants dès qu’ils installent une nappe sur le sable. C’est bien, mais comme le vin, ça manque un peu d’âme.

Par comparaison, le Biltmore, même vieillot, même avec un management du service notoirement incompétent, dégage une atmosphère qui rassure. Le Delano n’arrive pas à me séduire.

art moderne :

2014-02-16 11.21.12

la bière pour les sushis

2014-02-16 14.31.47

au Delano, la décoration Starck très réussie

DSC07938 DSC07939

la pleine lune sur le jardin et la piscine

DSC07943 DSC07944 DSC07945

les vins

DSC07940 DSC07942

la belle viande pour mon fils et moi

DSC07946

Miami, plage et barbecue dimanche, 16 février 2014

Avec les enfants nous allons sur la plage à Key Biscane. Les mouettes, cormorans et pélicans nous offrent un festival aérien de toute beauté. Le soleil est présent, chaud et marquant pour les épidermes. Au milieu de mois de février, on jouit encore plus de ses caresses.

La journée se continue chez mon fils qui a préparé un barbecue. Avant cela, l’apéritif se prend avec le Champagne Dom Pérignon 2004 que le restaurant Pierre’s à Islamorada m’avait offert, en compensation d’une déconvenue avec le champagne du repas. Quel bonheur de retrouver un grand Dom Pérignon. Il est charnu, envahissant, avec des notes de miel et de pâtes de fruit. C’est un champagne conquérant très sympathique. Il a du coffre, du discours, et devrait s’inscrire dans la belle histoire de ce champagne légendaire.

Les viandes américaines sont particulièrement généreuses et goûteuses. Nous nous régalons avec un Alion Ribera del Duero 2009. Ce vin qui titre 14,5° paraît léger, fluide, avec un bel équilibre. On est loin des complexités de Vega Sicilia Unico, mais ce beau vin frais, aux accents mentholés et au final très élégant, se boit avec plaisir.

Nous avons fini le repas avec des chocolats aux qualités sont multiples, dont quelques uns sont très gourmands. Soleil, bons vins, il fait bon vivre en famille à Miami.

2014-02-15 21.56.27 2014-02-15 20.46.49

les viandes passées au barbecue

2014-02-15 19.25.17 2014-02-15 19.25.01 2014-02-15 19.24.55

La Saint-Valentin se fête en famille samedi, 15 février 2014

Par un grand hasard, ou une volonté bien intentionnée, ma fille aînée et ses deux filles arrivent au Biltmore le jour de la Saint Valentin. Elles vont vite nager dans la grande piscine chauffée. Il n’est pas question de nous isoler pour fêter la Saint Valentin en amoureux. La solution trouvée est que nous dînions tous les cinq dans notre chambre, en faisant appel au service en chambre. Car en ce jour, dans tous les restaurants de l’hôtel c’est menu fixe, menu de Saint Valentin, avec un cérémonial que les petites filles qui sortent d’avion ne supporteraient pas.

Le service en chambre est de bonne qualité. Le filet mignon que ma femme et moi avons choisi est très goûteux. Au moment du dessert, les petites filles n’ont qu’une envie, c’est de dormir, car elles sont affectées par le décalage horaire. Une fois n’est pas coutume, il n’y aura pas eu de tralala pour la Saint Valentin.

Un couple a choisi de se marier au Biltmore le jour des amoureux

2014-02-14 17.52.31 2014-02-14 17.52.27

la pleine lune protège les amoureux

2014-02-14 18.36.32 2014-02-14 18.36.49

dîner à cinq dans notre chambre

2014-02-14 19.12.31

Biltmore, cognacs et restaurant espagnol à Miami vendredi, 14 février 2014

Après une escapade de deux jours dans les Keys, à Islamorada sur une plage tropicale de sable fin, nous rejoignons Miami et l’hôtel Biltmore. Notre chambre n’étant pas prête, nous déjeunons au bord de la piscine, gelés par un vent froid. La cuisine est insipide. Nous sommes maintenant logés au 14ème étage, dans la tour centrale de l’hôtel, d’où nous pouvons voir l’océan, avec un panorama très étendu.

A Pinecrest, Cindy Lerner, maire de cette petite commune reçoit aux Pinecrest Gardens pour une présentation de cognacs et exposition d’affiches et posters sur les cognacs. La ville est jumelée avec la ville de Cognac, ce qui favorise les échanges. Un « ambassadeur » américain du cognac fait une présentation très scolaire du cognac et nous sommes obligés de quitter la salle en pleine conférence, car nos petits enfants ont des compétitions sportives et il faut aller les chercher après leur match.

J’ai eu le temps de goûter un Cognac XO Lise Baccara de 19 ans assez bien fait mais manquant, à mon sens, du petit coup de pouce que donne l’ancienneté.

Les enfants reviennent de leurs matchs et nous allons dîner au restaurant espagnol Barceloneta. Lorsque nous arrivons, un guitariste, un chanteur et une improbable danseuse de flamenco hurlent plus qu’ils ne chantent. La serveuse est souriante. Nous prenons des tapas, poulpes, tarte au chorizo, tartare de Wagyu beaucoup trop salé hélas, une belle pièce de bœuf goûteuse et un gourmand dessert, crème catalane et fruit de la passion.

Le Castillo Ygay Gran Reserva Rioja 2004 est un vin très agréable. Il a l’attaque d’un vin tout en puissance, une grande force tannique et son final de belle fraîcheur est une agréable signature. J’aime ces vins au final mentholé, de fenouil, très frais.

Biltmore

2014-02-13 12.29.36 2014-02-13 13.26.35 2014-02-13 13.26.47

la tarte au citron ne peut lutter avec celle de Ma’s Fish Camp

2014-02-13 12.54.56

présentation de cognac et affiches ou posters

2014-02-13 18.59.01 2014-02-13 18.59.10 2014-02-13 19.02.15

le restaurant Barceloneta

2014-02-13 22.43.20 2014-02-13 21.25.32

il n’y a pas de photo de la belle viande, oubliée

2014-02-13 21.34.51 2014-02-13 21.34.55 2014-02-13 21.56.20 2014-02-13 22.47.14

Expérience à rebondissement au restaurant Pierre’s Islamorada jeudi, 13 février 2014

Les Guignols de l’info faisaient dire à Philippe Seguin cette phrase pessimiste : « quand ça veut pas, ça veut pas ». Nous arrivons au restaurant Pierre’s à Islamorada qui appartient au propriétaire du Moorings Village où nous logeons. La légende urbaine dit qu’il s’agirait du meilleur restaurant de Floride ou d’un des meilleurs.

Dans la jolie maison coloniale où la décoration est hindoue, nous avons une table sur la terrasse de l’étage, avec une jolie vue sur l’autre façade maritime de l’étroite langue de terre d’Islamorada. Le serveur qui nous est affecté est timide, et se révèle incapable d’expliquer les plats. J’ai commandé un Champagne Dom Pérignon 2002 qui est près de deux fois moins cher que le 2004 griffé Jeff Koons.

Le serveur ouvre la bouteille, prélève discrètement dans son tablier la capsule et pose le bouchon tout nu sur la table. Il imagine peut-être que je n’ai pas vu. J’ai pris des langoustines qui arrivent juste cuites, avec une odeur de barbecue au rabais. Le plat manque de goût et de panache.

La pièce de bœuf en revanche est d’une qualité absolument superbe. Il ne faut pas toucher à la sauce/crème épaisse noyée de vinaigre balsamique car elle empêcherait de profiter du goût délicieux de la viande. La purée de pomme de terre à l’ail doux est convenable.

L’approche des plats est évidemment influencée par un phénomène rare. Lorsque le serveur m’a fait goûter le champagne j’ai tout de suite reconnu le parfum floral et joyeux du Dom Pérignon 2002. Et la première gorgée, plutôt froide, n’a pas attiré mon attention. Mais après deux ou trois gorgées, il est devenu évident que le champagne est bouchonné, sans que le nez en soit affecté. Cette amertume liégeuse gâche tout. Alors, comme j’exclus de faire un drame, je ronge mon frein en goûtant peu le repas.

Avec ma femme, nous décidons de retourner au Ma’s Fish Camp pour le dessert, avec en vue leur merveilleuse tarte au citron meringuée. En payant la note, je dis à l’aimable maître d’hôtel de se souvenir qu’un 2002 peut être bouchonné sans en avoir le nez. Et je lui ai suggéré de goûter le reste de la bouteille.

Là où « ça veut pas », c’est que le Ma’s est fermé le mercredi. Nous rentrons donc sous la pluie dans notre bungalow, privés de dessert.

Mais Philippe Seguin n’avait pas toujours raison, car pendant que j’écris ce compte-rendu, on toque à la porte de notre bungalow. Je vois un jeune homme qui porte à la main une bouteille de Dom Pérignon. A-t-on voulu me rendre ce que je n’avais pas bu ? Ça paraît improbable. Le jeune homme me tend une bouteille et je lis : Dom Pérignon 2004. Ça c’est la classe.

Alors, ne gardons que le souvenir d’une belle viande et trinquons au plus vite à la santé du Pierre’s en ouvrant ce Dom Pérignon 2004.

Tout est bien qui finit bien et bravo au fair play.

DSC07935

DSC07931 DSC07932

The Moorings Village à Islamorada et le Ma’s Fish Camp mercredi, 12 février 2014

Nous n’avions pas pu obtenir au Biltmore la chambre que nous désirions pour notre séjour complet. Aussi, pour deux nuits, il nous faut découcher. Nous faisons route vers le sud, direction les Keys. A Islamorada, The Moorings Village consiste en une trentaine de maisons en bois dotées du plus grand confort, disséminées sous les palmiers le long d’une plage de sable fin sur l’Atlantique. Notre maison est à cinquante mètres de la plage. Sur le sable, de graciles palmiers sont plantés comme pour une publicité pour un paradis bahamien. Tout ici pousse au farniente. Allongés sur des chaises longues, nous regardons le vol des cormorans, des ibis et des pélicans qui plongent en piqué pour choper des poissons en faisant des « ploufs » impressionnants.

La nuit tombée, nous décidons d’aller dîner. Nous partons à pied sans aucune idée préconçue. Le long de la route numéro un, où les boutiques de pêche se succèdent, nous voyons un restaurant qui offre un signe encourageant : le nombre de voitures garées est élevé. Il s’agit de Ma’s Fish Camp. Ce restaurant a tout d’un routier, avec nappes et serviettes en papier. Mais la surprise est dans l’assiette. Je prends un steak de bœuf Angus qui est d’une tendreté et d’une expression digne d’éloges et ma femme se félicite de ses coquilles Saint-Jacques et grosses crevettes d’une fraîcheur et d’une cuisson exemplaires. Et la tarte citron meringuée est très sûrement la meilleure que j’aie mangée de ma vie. Alors, si vous passez par Islamorada, n’oubliez jamais Ma’s Fish Camp où vous n’irez pas pour le décorum mais pour l’assiette de toute première qualité.

la maison de Moorings Village

DSC07937 DSC07862 DSC07861 2014-02-11 13.25.01

2014-02-13 09.44.15

la mer à cinquante mètres de la maison

DSC07866 DSC07867 DSC07880 DSC07883 DSC07886

dîner au Ma’s Fish Camp (la viande était déjà largement entamée quand j’ai pris la photo)

DSC07888 DSC07891 DSC07892

la plus belle tarte au citron meringuée de ma vie !

DSC07893

quand la pluie s’annonce

DSC07909 DSC07911 DSC07923 DSC07922

quand la pluie est passée

DSC07918

Champagne Dom Pérignon 2004 « carrossé » par Jeff Koons mercredi, 12 février 2014

Le lendemain, dîner léger chez mon fils. Il nous présente une bien jolie boîte, celle du Champagne Dom Pérignon 2004 « carrossé » par Jeff Koons. La statue créée par Jeff Koons représente une vénus callipyge aux rondeurs débordantes. Et l’étiquette noire du champagne, reproduite sur la boîte au dessus de l’image des tortillages de l’artiste fait comme un vilain cache-sexe. Autant j’avais trouvé géniale l’idée des étiquettes Andy Warhol de Dom Pérignon 2002, autant je mords moins à cette association avec un artiste à la mode dont l’œuvre ne m’émeut pas. En revanche, l’étiquette noire avec une écriture d’un or vert est d’une grande beauté. Et le champagne dans tout cela ? Un seul adjectif le résumera : il est grand. Il est dans la ligne de Dom Pérignon, avec des saveurs graciles et florales d’une grande distinction, mais en plus il nous gratifie d’un panache de première grandeur. Chapeau l’artiste, mais le vin, bien sûr…

non non, ce n’est pas ça

C’est ça

2014-02-10 18.25.23 2014-02-10 18.23.28

brunch dominical à l’hôtel Biltmore mercredi, 12 février 2014

Le brunch dominical de l’hôtel Biltmore, c’est un « must ». On doit s’inscrire longtemps à l’avance si l’on veut faire partie des « happy few ». Les tables sont installées dans l’immense patio de l’hôtel. Sous les colonnades, des stands permettent de se servir ou d’être servi. Caviar, King Crab, huîtres, salade de homard, crudités, viandes diverses, omelettes diverses, peuvent se dévorer sans fin. Une salle entière est affectée aux desserts, dont le clou est une fontaine à chocolat. Les petits enfants, comme on l’imagine, ont les yeux plus gros que le ventre, mais les adultes aussi. Le Champagne Piper-Heidsieck sans année est très adapté aux saveurs variées du brunch. Les coupes se remplissent à l’envi, tant l’atmosphère est à se faire plaisir.

hall d’entrée du Biltmore

2014-02-11 11.10.10 2014-02-11 11.10.35

au centre du patio, la fontaine accueille des tortues

DSC07854 DSC07855

et tout autour se tient le brunch

Rhône Vignobles – acte 4 – déjeuner chez Jean-Michel Gerin préparé par le chef de La Pyramide mardi, 4 février 2014

« Rhône Vignobles » a fait goûter des vins anciens de ses quinze membres dans les chais du domaine Jean-Michel Gerin. Il est temps de passer à table.

Patrick Henriroux, le chef de La Pyramide à Vienne est venu avec son équipe pour faire le repas pour cent cinquante personnes. Sur une longue table des vins sont alignés, ouverts, de tous les formats jusqu’au mathusalem. Les vignerons vont passer auprès de tous les convives avec leurs vins et la phrase que l’on entend le plus, à un rythme endiablé, c’est « vide ton verre et goûte moi ça ! ». C’est le même principe qu’à la Paulée de Meursault, celui d’une invraisemblable générosité.

Le repas est riche et sophistiqué. Le menu est si complexe que je n’ai pas tout noté mais j’ai goûté une soupe aux châtaignes, un pâté en croûte délicieux, un millefeuille de volaille au curry superbe, un civet de biche goûteux.

Je n’ai pas été très attentif à prendre des notes qui ne couvrent pas tous les vins que j’ai bus. Le Chateauneuf-du-Pape blanc Cuvée Prestige La Janasse 2004 a un joli gras. Il est brut de forge et demandera quelques années pour s’assembler et devenir grand comme il le promet.

Le Crozes Hermitage blanc Clos des Grives Combier magnum 2005 a beaucoup plus de tension. C’est un vin superbe de vieilles roussanes.

Le Coteaux d’Aix Revelette blanc 2004 est frais et agréable.

Le Lubéron Gouverneur rouge domaine de la Citadelle 2000 a une très belle mâche et profite de la nourriture solide.

Le Saint-Joseph Graillot 1996 est un peu acide ce qui tient à la vendange entière, me souffle mon voisin Vincent Delubac.

Le Crozes Hermitage rouge Clos des Grives Combier mathusalem 2004 est absolument superbe, gourmand. C’est un très beau vin aux belles épices.

Je surprends sur l’instant deux vignerons qui portent l’un un jéroboam et l’autre un mathusalem et le premier dit à l’autre : « tu en as une plus grosse que moi ». L’atmosphère est à la gaieté.

La Côte Rôtie La Landonne domaine Gerin jéroboam 2007 a une très belle structure et beaucoup de cohérence. Il est solide et grand, de belle séduction.

Le dernier vin que je boirai est celui que j’ai sauvé ! Le Chateauneuf-du-Pape rouge domaine Beaurenard mathusalem 1998 a une très belle profondeur. Il est un peu strict et de belle trame. C’est un grand vin.

Annonçant mon proche départ au chef Patrick Henriroux, il a eu l’amabilité de me faire servir le dessert au chocolat avant tout le monde. Nous avons prévu de nous revoir pour faire un dîner de grands vins, et ouvrir quelques liqueurs dont il a une belle collection.

Etant assis à côté de notre hôte, Jean-Michel Gerin, je lui avais dit que j’ai dans ma voiture cinq vins qui devaient être ouvert pour ce déjeuner, dont un de ma cave et aussi le reste de Beaune Grèves Vigne de l’Enfant Jésus 1999 que plusieurs amis et moi-même n’avions pas bus. Jean-Michel m’ayant dit que ce n’était pas le moment de mêler des vins qui ne sont pas des vignerons, j’avais l’intention de laisser les vins pour la « soupe » du soir que Jean-Michel a prévue. Mais au moment des adieux, j’ai salué plusieurs amis et je suis parti sans laisser les vins. Ils sont maintenant dans ma cave pour être ouverts lors de la prochaine manifestation de Rhône Vignobles.

Et le Beaune Grèves dans tout cela ? Ce vin qui avait voyagé de ma cave à Ampuis, avait été transvasé dans une carafe puis versé à nouveau dans la bouteille, chahuté pendant le voyage de retour avait toutes raisons d’être un peu groggy. Le Beaune Grèves Vigne de l’Enfant Jésus Bouchard Père & Fils 1999* a voulu me faire plaisir. Il m’a offert un velouté et un soyeux qui sont la marque de ce vin que je chéris et que je voulais partager avec mes amis vignerons et que j’ai bu, seul, un peu triste d’être seul à en profiter.

En deux jours, avec des vignerons chaleureux et généreux, nous avons partagé de grands vins et de grands moments, dans le confort d’une chaude amitié. Vive le Rhône et vive Rhône Vignobles. Des rendez-vous sont pris pour de folles aventures.

les tables du repas

2014-02-03 12.07.52 2014-02-03 12.07.56

la préparation du buffet

2014-02-03 12.07.45 2014-02-03 12.07.39

les vins en quantité et en grands formats

2014-02-03 12.07.29 2014-02-03 12.07.24 2014-02-03 12.07.20 2014-02-03 12.07.17 2014-02-03 12.07.01 2014-02-03 12.06.53

photos des plats, sans le civet délicieux

DSC07778 DSC07779 DSC07780