Dîner chez des amis avec un beau 1991 samedi, 10 août 2013

Dîner chez des amis. Le Champagne Charles Heidsieck mis en cave en 1997 est d’une jolie couleur dorée. Sa bulle est belle. Il est confortable. Beau champagne de soif, il ne dégage que du plaisir. Il est sans énigme et sans histoire, juste porteur d’un beau message.

Qui parierait un kopeck sur le Château Labégorce-Zédé Margaux 1991 ? L’année souffre d’une piètre réputation. C’est donc une immense surprise de boire un vin bien charpenté, de belle mâche, et d’une honorable puissance. Rien ne justifierait que l’on classe ce vin dans les petites années. Son message est subtil, délicat et de grand intérêt.

Le Château Brane-Cantenac Margaux 1975 est beaucoup plus puissant, plus opulent et solide. Il est d’une grande sérénité, sans marque d’âge alors qu’il a 38 ans. C’est un beau margaux d’équilibre. On le boit avec un grand plaisir simple et comme le Charles Heidsieck, sans histoire tant il est confortable.

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Deux soirées avec le champagne Henriot samedi, 10 août 2013

Partie de belote avec des amis. Un Champagne Henriot Cuvée des Enchanteleurs magnum 1990 est une beau champagne orthodoxe avec une jolie robe dorée et aucun signe d’âge pour ses 23 ans. Il permet de grignoter de beaux canapés, mais n’empêche pas la déculottée que subissent les hommes contre des femmes dominatrices aux cartes. Le Champagne Henriot Cuvée des Enchanteleurs 1996 a le même profil de champagne, mais je le trouve plus vif que le 1990.

Peu de temps après, le Champagne Henriot magnum 1996 coule à flot pour l’apéritif. Je le trouve extrêmement brillant, typé, de belle personnalité. Et il joue aisément dans la même cour que l’Enchanteleur de la même année. Les champagnes Henriot sont des champagnes de plaisir.

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Primitive tastes lundi, 5 août 2013

Primitive tastes

In France we have a museum devoted to « les arts premiers », which could be translated by « primitive arts » or « initial arts ».

I have had the idea to find which are for me the primitive tastes or initial tastes, but which could be better named by « immediate tastes ».

This means tastes which are immediately recognized as « wow » tastes.

Having reached that stage, I knew that everyone has his own taste because he has his own history. Therefore, there will never be any universal answer.

But, why not answering the question.

 

For sweet tastes, my answer (of a French man) is :

 

1 – a perfect ripe apricot

2 – a Calisson d’Aix http://fr.wikipedia.org/wiki/Calisson

3 – chocolate mousse (and I would add : from my mother)

 

Candidates for the following places : macaroon, sugared cakes with a peach salad, passion fruit….

 

For salted tastes, my answer would be :

 

1- fried eggs

2 – freshly cooked baguette with butter

3 – pigeon filet cooked with blood drop

 

Other candidates would be : langoustines, perfect camembert, garlic sausage, Robuchon mashed potatoes.

What is clear in these answers is that I do not name sophisticated recipes from the most taneted chefs. I name tastes which are immediately recognized. The second thing which is clear is that it is the answer of a French man.

 

The temptation was then to use this concept for alcoholic beverages.

My answer is :

 

1 – Chartreuse Tarragone before 1930

2 – a nice cool beer because nothing refreshes as well as a beer

3 – a great Port wine around 1945.

 

I did not name sophisticated wines, but tastes immediately enjoyable at a high level.

 

It would be good to compare with answers from other horizons.

Les goûts premiers lundi, 5 août 2013

Les goûts premiers

Un concept existe, celui des arts premiers. Pourquoi ne pas imaginer des goûts premiers, ceux dont on imagine qu’ils sont reconnaissables par tous et entraîneront la réaction : « oh, que c’est bon ! » ?

On peut imaginer qu’il y aura autant de réponses que d’individus, car le goût est très personnel et façonné par une histoire elle-même personnelle.

Il en est ainsi du concept « musique et vin », car chacun associera une musique et un vin alors que cet accord ne fera pas vibrer une autre personne.

Tout en sachant qu’il s’agit d’un terrain mouvant, j’ai envie de me lancer.

Il s’agira de goûts premiers, c’est-à-dire que la sophistication n’est pas nécessaire.

Pour les goûts sucrés, voici mon tiercé :

1 – l’abricot, lorsqu’il est à parfaite maturité, fondant

2 – le calisson d’Aix(qui peut résister à cette luxure ?)

3 – la mousse au chocolat (je serais tenté d’ajouter : « de ma maman »).

Au-delà de ce tiercé, les candidats seraient : les macarons, les cigarettes russes avec une salade de pêches, le fruit de la passion, etc…

Pour les goûts salés, voici mon tiercé :

1 – des œufs sur le plat

2 – une baguette encore chaude avec du beurre

3 – filet de pigeon à la goutte de sang

Au-delà de ce tiercé, les candidats seraient : langoustine juste saisie, camembert parfait, saucisson moelleux, purée de pomme de terre Robuchon, etc..

Une cuisine élaborée et de talent pourrait conduire à des saveurs qui feraient dire : « oh, que c’est bon ! », mais il ne s’agirait pas de goûts premiers.

La tentation est grande, alors, de penser aux boissons alcoolisées, pour trouver aussi les goûts premiers.

Mon tiercé serait :

1 – Chartreuse Tarragone avant 1930

2 – une bonne bière fraîche car rien n’étanche mieux la soif

3 – un grand Porto vers 1945

On voit bien dans ce tiercé qu’il n’y a pas la recherche du goût le plus sophistiqué, mais du goût le plus immédiatement porteur de plaisir.

Ce serait intéressant de comparer des réponses à cette question, qui ne cherche pas le sophistiqué mais l’immédiate reconnaissance de la séduction.

Le goût premier serait comme un coup de foudre.

Des vins magiques dans un dîner impromptu lundi, 5 août 2013

Mon gendre et ma fille reçoivent des amis ainsi qu’un vigneron et son épouse, plus la joyeuse bande de jeunes enfants qui sont dans leur paquetage. Il vient nous inviter pour demain, mais nous serons pris. La seule solution qui apparaît, c’est ce soir. Alors, il faut vite improviser. Un inventaire des possibilités s’organise, et visiblement, nous avons envie de vins mémorables. Des hypothèses s’échafaudent et une s’impose.

A l’heure dite, nous commençons par le Champagne Salon 1997. Tranches de poutargue, crème de sardines, crème de maquereaux et caviar d’aubergines se picorent ou se tartinent. Le champagne est d’une vivacité que je ne soupçonnais pas. Il est vineux, profond, d’une longueur infinie, et sa vibration est intense. Quel grand champagne auquel je ne prêtais pas autant d’intensité et de maturité.

Le suivant est le Champagne Substance Selosse dégorgé en octobre 2010. On change de planète. Le vin est furieusement oxydatif, évoquant des pâtes de fruits, et il transporte dans des horizons inviolés. Avec ce champagne on est dans le grand canyon du Colorado. La plus grande longueur est du côté du Salon. Il faut noter que trois ans de dégorgement donnent au Substance une ampleur enrichissante.

Vient alors le Champagne Krug 1988. C’est une profusion de complexité sur une base d’agrumes. Ce qui est étonnant, c’est qu’il est beaucoup plus court que le Salon et qu’il produit moins de vibrations, même s’il est de loin le plus complexe.

Nous sommes impressionnés par les différences extrêmes qui existent entre les trois champagnes. Le Salon est de loin le plus champagne, même s’il est vineux et le plus long en bouche, le Krug est de loin le plus complexe et le plus riche et le Selosse est le plus atypique, oxydatif qui entraîne sur des rives inconnues. Nous sommes sur un petit nuage de félicité.

Vient alors une assiette de champignons de Paris marinés. La copulation de ce plat avec l’Hermitage blanc Chave 1998 mériterait un accord parental, tant il est obscène. Il est impossible de dissocier le goût des champignons du goût de l’Hermitage tant ils s’interpénètrent. Le vin a une longueur infinie, du même registre que celle du Salon 1997. La plénitude, la sérénité de ce vin sont confondantes. Il paraît simple, mais il a une longueur telle que l’on reste sans haleine. L’image qui me vient est celle du bobsleigh. Ce vin trace une route interminable.

Je prends ma petite voiture pour aller chercher chez moi les deux vins rouges que j’ai gardés à 15° et ouverts quelques heures à l’avance. Le mignon de veau cuit à basse température est comme un bonbon rose. Le Pétrus 1985 de mon gendre, au niveau dans le goulot, avait à l’ouverture un parfum profond. Il l’a encore plus maintenant, terrien, de truffe et de charbon. C’est fascinant de voir ce vin percutant comme un marteau piqueur, mais qui est capable de légèreté et de futilité. Nous sommes tous conquis par un Pétrus qui décline tout ce que Pétrus peut apporter, truffe, profondeur, équilibre et gracilité. C’est un grand Pétrus.

Le Vosne Romanée Cros Parantoux Méo Camuzet 1999 qui fait suite, est aux antipodes du précédent. C’est un vin qui pianote, qui tintinnabule, et qui offre un parcours en bouche d’une grâce infinie. Qu’y a-t-il de plus délicat et subtil que ce vin-là ? Nous sommes bouche-bée devant une telle perfection, car tout est vibration, sans aucune fausse note. Comment un vin peut-il décocher de telles subtilités sans jamais commettre la moindre imprécision ? C’est un vin d’anthologie.

Ma fille, qui est une pythie du bio, n’a rien prévu de sucré. Je prends vite ma voiture pour chercher quelques sucreries, palmiers et crêpes Suzette, pour accompagner un Champagne Veuve Clicquot Ponsardin rosé 1985, agréable vin rosé à maturité mais dont une amertume inattendue limite le plaisir.

Nous n’avons pas voté mais je me risquerai à un vote personnel : 1 – Vosne Romanée Cros Parantoux Méo Camuzet 1999, 2 – Hermitage blanc Chave 1998, 3 – Pétrus 1985, 4 – Champagne Salon 1997.

Nous avons visé un haut niveau de vins. L’ordre de service a été idéal. La variété de goûts est exceptionnelle, ce qui limite la nécessité de classer. Nous avons emmagasiné des souvenirs pour l’éternité.

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quand je suis allé chercher des biscuits, on a utilisé mon appareil photo pour faire oeuvre de créativité, avec un joli sens de l’humour :

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Pol Roger 1971 et Dom Ruinart 1964 jeudi, 1 août 2013

Apéritif impromptu avec mon gendre, grand amateur de vins; Alors on se laisse aller ! J’ouvre Champagne Pol Roger 1971. L’ambre de la couleur est d’un bel or. Le pschitt est discret, mais il est là. Le vin me fascine, car il y a dans le parcours en bouche un instant mentholé. Je cherche à le comprendre, et l’on distingue des écorces d’orange et des kumquats, qui donnent cette fraîcheur que l’on verrait mentholée. Cette énigmatique fraîcheur rend le vin extrêmement intéressant par sa percussion et sa profondeur.

J’ouvre Champagne Dom Ruinart 1964. Le pschitt est chiraquien, il existe à peine. La couleur est plus foncée que celle du Pol Roger, mais elle n’a aucun grisé. En bouche, la sérénité est impressionnante. Le vin est opulent, carré, assis sur un peu de miel, mais surtout sur des fruits jaunes. Le monde des champagnes anciens habite une autre planète que celle des champagnes jeunes. Il y a une complexité dans les champagnes anciens, couplée à une aptitude gastronomique décuplée qui sont gratifiantes. Il faut aimer les champagnes jeunes et vénérer les champagnes anciens.

Le Pol Roger est pointu, affuté, et le Dom Ruinart est gargantuesque.

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Dîner avec une glorieuse Mouline jeudi, 1 août 2013

De nouveaux amis viennent dîner. L’apéritif commence par le Champagne Henriot Cuvée des Enchanteleurs magnum 1996. C’est un champagne extrêmement rassurant. Il est solide, serein, large et glorieux. Il paraît facile tant on le boit bien mais il cache son jeu, car il sait être vineux et de belle complexité. L’exercice intéressant, c’est de faire suivre par le Champagne Henriot magnum 1996. Le Henriot est moins opulent que l’Enchanteleurs, mais il joue sur sa précision. Il est très noble, plus ascète et la juxtaposition ne nuit à aucun des deux. Les deux champagnes sont essayés sur du saucisson, du Pata Negra, une brouillade d’œufs aux oursins et une autre au foie gras, ainsi que sur une tarte à l’oignon.

Le carré d’agneau accueille Un Terrebrune Bandol 1997 aux accents du midi, olives, tapenade, garrigue. Ce vin aux belles épices et d’une maturité joyeuse est fort agréable sur la viande.

Le jeu est trop inégal avec la Côte Rôtie La Mouline Guigal 2005, bombe de fruits noirs aussi bien au nez qu’au palais. Le vin est juteux, généreux, joyeux et opulent. Rien ne lui résiste. C’est un régal. Nos invités étant architectes et peintres, on parla d’art jusqu’à deux heures du matin sous la chape de quiétude d’une merveilleuse soirée d’été.

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Dîner d’été avec un vin de G Roumier lundi, 29 juillet 2013

Ma fille a loué avec son mari une maison à un jet de pierre de la notre. Ils sont arrivés. Ça se fête. Un Champagne Krug 2000 a une très forte personnalité. Il est tout-à-fait dans la ligne de ses aînés. Il est profond, persuasif, insistant. Mais il a encore le côté brutal de la jeunesse et gagnera à être attendu quelques années. On peut lui prédire un grand avenir.

Le Champagne Philipponnat Clos des Goisses 2002 est à l’opposé du précédent. Il est moins profond, mais il est plus large. Il a des évocations de beaux fruits jaunes et on sent qu’il est très gastronomique. La juxtaposition n’est en défaveur d’aucun. Le Krug est puissant, joue sur son caractère vineux imprégnant et le Clos des Goisses est plus fruité, plus large et convivial, orienté vers la gastronomie.

C’est la première fois que je bois un vin de Roumier qui provient de ma cave. Tous ceux que j’ai bus provenaient de restaurants, d’amis, ou du vigneron lui-même. C’est donc un moment important. Le Bonnes Mares Georges Roumier 2004 a un nez très raffiné où l’on perçoit quelques fruits violets. Il y a de la distinction dans ce parfum. En bouche, le vin n’est pas tonitruant, c’est à dire que sa puissance est bien contenue. Ayant apporté la bouteille chez mes enfants à 15°, la température est vite montée, ce qui est un handicap pour tout apprécier. J’ai une petite impression de grains surmaturés. J’essaie de comprendre les subtilités, et si le registre est bourguignon, j’avoue que je manque de repères pour tout comprendre. C’est un domaine qu’il faut apprendre à connaître. Le vin est délicat, tout en retenue ce qui est idéal pour le grenadin de veau à basse température particulièrement fondant.

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très joli Pouilly-Fuissé aux accents oxydatifs, de forte personnalité

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Dîner d’amis mardi, 23 juillet 2013

Dîner d’amis à la maison. Nous commençons avec le Champagne Henriot Cuvée des Enchanteleurs 1996. Il commence à prendre du coffre et de l’ampleur que permet cette belle année. Nous croquons des tranches de Cécina de Léon, de jambon ibérique et d’un saucisson redoutable de densité et fort curieusement, c’est la poutargue qui gagne, donnant au champagne une vivacité que les charcuteries ne lui apportent pas. Carré, facile à vivre, c’est toujours un champagne agréable à boire.

Le saut qualitatif que crée le Champagne Salon 1996 est assez spectaculaire. Dans tous les compartiments du jeu, il apporte quelque chose de plus. Il a des fruits blancs mais aussi des fruits confits charnus, il a une longueur extrême, une complexité sans égale, mais c’est surtout le fait qu’il change à chaque gorgée qui lui donne du punch et retient notre intérêt. Sur une crème de fèves avec des fèves entières et des lardons, il est très à son aise.

La Côte Rôtie La Turque Guigal 1992 a un nez d’une rare profondeur. Il est fringant et signerait volontiers un vin de moins de dix ans. La fraîcheur des arômes est impressionnante. En bouche, il est beaucoup plus plein que ce qu’on attendrait de ce millésime. Riche de fruits rouges et noirs, c’est un vin jouisseur. Il épate tout de suite et ne cherche pas à avoir une longueur particulière. C’est un vin d’attaque mais aussi de fraîcheur. Sur un poulet au curry et flans de courgettes, il sait ne pas écraser le plat et l’accompagner. C’est un vin outrageusement jeune, qui a plus d’avenir que ce que l’on penserait.

La pleine lune et les discussions nous ont entraînés plus de deux heures au-delà du moment où les carrosses redeviennent citrouilles.

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Ecole d’hôtellerie ou pas ? lundi, 22 juillet 2013

Le sujet est anodin mais il peut aussi être plus important qu’on ne le croit.

Un hôtel offre les services d’un restaurant gastronomique deux étoiles et d’un restaurant de bord de piscine qui jouit de la qualité des produits achetés par le chef, cuisinés d’une façon simple mais plus que correcte.

Les tables sont mises à l’extérieur ou à couvert et le vent est assez fréquent. Les tables sont dressées avec deux couteaux et deux fourchettes de tailles différentes à chaque place. Comme il y a du vent, on a protégé les serviettes en glissant l’un des couteaux dans le rond de serviette en papier, ce qui leste la serviette.

Nous nous mettons à table, passons les commandes et les entrées sont servies.

Ma femme a enlevé le petit couteau de son rond de serviette mais elle s’est servi du grand couteau pour l’entrée.

Que fait la serveuse lorsqu’elle débarrasse l’assiette de l’entrée ?

Elle voit qu’il y a eu erreur de couteau aussi elle enlève le couteau utilisé de l’assiette, le pose là où il aurait dû être. Puis elle prend le bon couteau, qui est propre, le pose dans l’assiette qu’elle ramasse et repart en cuisine.

Voyant cela, je fais le pari qu’elle ne reviendra pas avec un couteau propre et laissera ma femme utiliser le même couteau pour deux plats.

J’ai gagné mon pari.

Alors ? Est-ce que cette jeune serveuse est issue d’une école hôtelière ?

Si oui, c’est assez inquiétant.

Si la réponse est non, est-ce qu’un hôtel Relais et Château peut se permettre d’utiliser du personnel non formé ?

Ces petits détails sont plus importants qu’on ne le croit.