Un beau Salon 1982 samedi, 13 avril 2013

Mon fils vient de Miami pour quelques jours. Sa venue est une fête. Sa mère a préparé un cuisseau de porcelet farci aux herbes et pommes de terre rattes en robe des champs. J’ai prélevé un rouge en cave mais il est encore trop frais. Aussi, pour patienter, c’est avec un Champagne Salon 1982 que nous allons trinquer. Le bouchon résiste de façon incroyable. Usant d’une pince à crabe, j’essaie de le faire monter, mais on dirait que la dépression d’air l’empêche de monter. Après plusieurs minutes, j’arrive à l’extraire et le pschitt est moyen.

Dans les verres la couleur est délicatement ambrée et la bulle est active. Le champagne est l’expression absolue du champagne raffiné. Le nez est fort, pénétrant, et la bouche évoque les fruits compotés. Le caractère vineux du champagne est présent et sa longueur est inextinguible. Il est presque insaisissable et indescriptible. Mon fils me dit qu’il le préfère au Clos du Mesnil Krug de la même année. Je n’avais pas pensé à faire cette comparaison mais je comprends qu’il puisse la faire, car ce vin énigmatique est séducteur et troublant. Les deux champagnes étant très différents, je ne me prononcerai pas, jouissant de la présence glorieuse du Salon. La seule chose que je dirai, c’est que 1982 est une année romantique et raffinée, sans doute une des plus belles de Salon.

Pour attendre que le vin rouge ouvert juste avant le repas ne s’ébroue, nous n’avons à grignoter qu’un camembert un peu jeune ou un Brillat-Savarin truffé. Il faut absolument ignorer le deuxième et le camembert ne réagit pas si bien que cela. Nous nous rendons compte que c’est avec du pain et un délicieux beurre Bordier que l’association est la meilleure.

Pour la viande, c’est un Château Bel-Air Marquis d’Aligre Margaux 1966 qui a été prélevé dans la cave, lorsque mon fils m’y a accompagné. Le bouchon s’était brisé en de nombreux morceaux. Le vin est presque noir, lourd, et comme il n’est pas encore épanoui dans nos verres, il est imprécis. Il faudra de longues minutes avant qu’il n’atteigne la grâce que nous attendons. S’il est agréablement velouté, fort, tannique, avec des évocations de fruits noirs, je dois dire que je suis resté un peu sur ma faim car j’attendais mieux de ce vin. C’est certainement un problème de bouteille ou de stockage avant que je ne l’acquière, car il nous a montré que le potentiel est là. Ce vin riche aurait encore de belles choses à dire. A essayer de nouveau.

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La vingtième séance de l’académie des vins anciens vendredi, 12 avril 2013

La vingtième séance de l’académie des vins anciens se tient au restaurant Macéo. Nous sommes 25 et le nombre de nouveaux membres est important, ce qui est un beau signe de vitalité.

A 17 heures, je commence les ouvertures des bouteilles, rapidement rejoint par quelques supporters. Cette séance est émaillée de quelques pauses ludiques, et il me faut bien deux heures pour ouvrir les 44 vins, car certains bouchons résistent ou se désagrègent. Les vins sont répartis en deux groupes, après ceux de l’apéritif.

Vins d’apéritif : plusieurs Champagne Léon Camuzet à Vertus Brut 1/2 bouteille, Champagne Ruinart Brut, Champagne Veuve Clicquot Ponsardin Brut, Champagne Bollinger Spécial Cuvée Brut, Champagne Louis Roederer Brut.

Vins du groupe 1 : Champagne Ambassador Jacquinot & Fils 1959, Coulée de Serrant Nicolas Joly 1983, Château Grillet 1978, Cahors Clos de Gamot 1937, Cahors Vieux « Cuvée Spéciale » 11,5° années 60, Cos D’Estournel 1966, Moulin à Vent Paul Cotillon 1952 (marqué à la main), Chambertin Leon Rigault 1926, Chambolle Musigny 1er cru Les Vignes du Chateau domaine Grivelet Père et Fils 1964, Hospices de Beaune, cuvée Hugues et Louis Betault 1932, Vin Jaune d’Arbois Fruitère Viticole d’Arbois 1952, Vin Jaune d’Arbois Henri Maire 1959, Pinot Gris Sélection de Grains Nobles Hugel magnum 1983 , Riesling Vendanges Tardives GC Schoenenbourg Hugel magnum 1987 , Riesling Vendanges Tardives GC Schoenenbourg Hugel magnum 1953 , Sainte-Croix-Du-Mont Chateau de Tastes 1929, Château Coutet 1943, Malaga très vieux autour de 1900, Maury Mas Amiel 1969.

Vins du groupe 2 : Coteaux Champenois Blanc de Blancs Première Cuvée Laurent Perrier vers 1970, Coulée de Serrant Nicolas Joly 1983, Meursault Albert Bichot 1970, Château Greysac Cru Bourgeois Médoc 1974, Château l’Evangile 1969, Chambolle Musigny Pasquier Desvignes 1934, Volnay Clos des Chênes Domaine Rouleau 1964, Stag’s Leap Wine Cellars Cabernet Sauvignon 1974, Vin Jaune sans étiquette probable vers 1960 – 1970, Vin Jaune d’Arbois Henri Maire 1959, Riesling Clos des Capucins Weinbach Théo Faller VT 1983, Pinot Gris Sélection de Grains Nobles Hugel magnum 1983 , Riesling Vendanges Tardives GC Schoenenbourg Hugel magnum 1987 , Riesling Vendanges Tardives GC Schoenenbourg Hugel magnum 1953 , Clos Fontindoule 1976 Monbazillac de G.CROS, Monbazillac sans année autour de 1950 – 1960, Château Caillou Haut-Barsac 1934, Saumur Choix Sucré 1933, Maury Mas Amiel 1969.

Les demi-bouteilles du Champagne Léon Camuzet sont dans ma cave depuis plus de quinze ans. Certaines ont un liquide très ambré et sentent le vieux. D’autres sont plus claires et donnent un champagne agréable avec une bulle bien présente. Mais l’exercice n’est pas très convaincant aussi se tourne-t-on vers les quatre champagnes bruts sans année dont je n’arrive pas à me souvenir de leur apparition dans ma cave. Les bouchons chevillés donnent un élément de réponse : une vingtaine d’années. Mais le fait que le Champagne Bollinger Spécial Cuvée Brut n’ait plus de bulle, tout en ayant conservé son pétillant indique que ces champagnes pourraient être plus vieux. Le Champagne Ruinart Brut est le plus fringant des quatre, avec une grande vivacité. Le Champagne Veuve Clicquot Ponsardin Brut est agréable et le Champagne Louis Roederer Brut me plait beaucoup par son équilibre.

Nous passons à table et le menu est : cannelloni d’avocats farcis de saumon de Norvège / velouté de céleri-rave à la fleur d’oranger / Saint-Jacques bretonnes snackées, jus de coquillages au safran / magret de canard de Challans cuit basse température aux cinq épices / soupe printanière de fruits de saison / biscuit meringué à la rose.

Les vins que j’ai bus sont ceux du groupe 1, avec parfois des verres que de bonnes âmes m’apportent, de vins de l’autre groupe. Le Champagne Ambassador Jacquinot & Fils 1959 a le charme des champagnes anciens. Son étiquette est élégante. Il manque peut-être un peu de complexité et de force, mais j’apprécie beaucoup sa subtilité.

La Coulée de Serrant Nicolas Joly 1983 a un nez intense, de grande complexité. Le goût en bouche est du même calibre, très kaléidoscopique. J’aime beaucoup ce vin gastronomique, qui nécessite d’avoir au moins les trente ans qu’il affiche.

Le Château Grillet 1978 qui fait suite est lui aussi un vin du quinté de Curnonsky. S’il n’est pas d’une ampleur suffisante, il esquisse bien tout ce que l’on aime en château Grillet, délicatement fumé et profond. C’est un vin qui demande qu’on l’écoute pour bien le comprendre. Il faudrait le provoquer avec de la cuisine très forte comme des poissons fumés pour en tirer la quintessence.

J’ai apporté deux Cahors, et, à titre de repère pour le deuxième, j’ai choisi un Cahors Vieux « Cuvée Spéciale » 11,5° années 60. L’étiquette est passe-partout, collée sans doute par un caviste. C’est une belle surprise, car le vin a beaucoup de personnalité. On ne penserait jamais qu’il s’agit d’un Cahors ordinaire et un des nouveaux académiciens le place en tête des vins qui l’ont marqué au cours de ce dîner. Comme cela se produit souvent, celui qui devait servir de faire-valoir est en fait le leader, car le Cahors Clos de Gamot 1937 est limité, à la frange du goût de bouchon. Il est assez plat, sans véritable expression, même si l’on sent que sa trame est riche.

Le Cos d’Estournel 1966 est un solide bordeaux, bien épanoui. Je l’aime beaucoup. Mais mon cœur va pencher vers le Moulin à Vent Paul Cotillon 1952 (millésime marqué à la main) qui a un charme redoutable. C’est un grand vin de pure séduction, très subtil dans sa délicatesse.

Le Chambertin Leon Rigault 1926, selon mon souvenir, car je n’ai pas pris de note lors de ce dîner, est assez faible, sans la puissance que l’on pourrait attendre d’un chambertin. Il n’en est pas de même du Chambolle Musigny 1er cru Les Vignes du Chateau domaine Grivelet Père et Fils 1964 qui est d’un épanouissement absolu. Il est confortable, d’une beau velours et d’un aimable discours. C’est un beau vin.

Qui a déjà bu un bourgogne de 1932 ? Alors que le spectre de mon exploration de la Bourgogne couvre 111 millésimes, je n’ai jamais bu de bourgogne de 1932. Aussi, cet Hospices de Beaune, cuvée Hugues et Louis Betault 1932 qui vient directement des caves de la maison Bichot est-il une découverte. Ce qui me fascine, c’est la fraîcheur mentholée de ce vin. Il fait son âge, mais avec une vivacité exemplaire. J’adore ce vin qui puise dans ses racines bourguignonnes une complexité remarquable.

Parmi les vins du groupe 2, à ce stade, j’ai bu le Meursault Albert Bichot 1970 qui est une très heureuse surprise, car il a beaucoup plus de corps que ce que j’attendais et le Stag’s Leap Wine Cellars Cabernet Sauvignon 1974 qui est un vin de première grandeur, de grande noblesse, et qui ne fait pas du tout américain, ce qui n’est pas un compliment mais un constat. C’est le plus grand des rouges que j’ai bus ce soir.

Le Vin Jaune d’Arbois Fruitère Viticole d’Arbois 1952 est superbe, riche et accompagne bien un Comté de 18 mois de la fromagerie Marie-Anne Cantin. Il est beaucoup plus judicieux que le Vin Jaune d’Arbois Henri Maire 1959 qui fait fatigué et plat. Je suis un passionné de bleu de Termignon et celui que j’ai pris chez cette Jeanne d’Arc du fromage est très jeune et subtil. Je l’adore. Il va accompagner les vins qui suivent.

Le Riesling Vendanges Tardives GC Schoenenbourg Hugel magnum 1987 est d’une puissance et d’une richesse extrêmes. Alors que la vedette devrait être au Riesling Vendanges Tardives GC Schoenenbourg Hugel magnum 1953, j’ai préféré le 1987, plus impulsif mais plus convaincant, ce qui n’enlève rien à la sérénité du 1953. Nous sommes en face de la pureté absolue du riesling.

Le Pinot Gris Sélection de Grains Nobles Hugel magnum 1983 est une bombe de sucrosité. Sa richesse gustative est impressionnante ainsi que sa persistance aromatique. Il est passionnant parce qu’il est étonnant. Il aurait plus brillé sur une cuisine adaptée, plus corsée, même si le Termignon a essayé de lui faire la réplique.

Quel plaisir que le Sainte-Croix-Du-Mont Chateau de Tastes 1929. De couleur sombre, riche comme le plomb, il est une expression aboutie du vin liquoreux. De plus, son équilibre inspire le respect. Une divine surprise. A côté de lui, le Château Coutet 1943 est beaucoup plus noble et complexe. Mais en définitive, lequel est le préféré ? Le Coutet est plus romantique, plus Aramis quand le Tastes est plus Portos. On peut aimer les deux, si opposés.

Le Malaga très vieux autour de 1900 pourrait être porteur de grandes sensations tant on sent les complexités sous-jacentes, mais il a mis le frein à main. Le Maury Mas Amiel 1969 est exactement ce que l’on attendrait, généreux et joyeux, vin de plaisir direct.

Parmi les vins de ce soir, je retiendrai le Hospices de Beaune, cuvée Hugues et Louis Betault 1932 pour sa rareté et sa fraîcheur, le Riesling Vendanges Tardives GC Schoenenbourg Hugel magnum 1987 pour la sérénité triomphante du riesling, le Stag’s Leap Wine Cellars Cabernet Sauvignon 1974 impressionnant de solidité assumée, le Moulin à Vent Paul Cotillon 1952, confirmation que le gamay vieillit aussi bien que le pinot noir.

Le plus grand cadeau, c’est la présence d’Etienne Hugel. Son oncle, Jean Hugel a été le plus grand supporter de l’académie des vins anciens. Il ne manquait jamais d’en faire l’éloge. Le fait qu’Etienne reprenne le flambeau, de surcroît en apportant des vins de prestige, est un grand renfort pour l’académie. Plusieurs vins, dont des miens, n’étaient pas à la hauteur des ambitions de l’académie. Il faut travailler encore pour aller vers l’excellence, tout en donnant leur chance à des vins comme ce Cahors obscur qui a brillé comme un grand, ou le Saumur 1933 de belle surprise.

Le service du Macéo fut solide, comme d’habitude, tant il est rôdé.

Le plus grand bonheur, ce fut l’ambiance chaleureuse, amicale, et cette envie de partage qui est le fondement de l’académie. En 20 séances, nous avons ouvert plus de 800 vins. Nous pouvons aller plus loin, en fréquence et en qualité, pour le plus grand bien de la mise en valeur des vins anciens, part importante et culturelle du patrimoine du vin.

*   *   *

à l’ouverture, on voit l’indication assez anachronique du site de Hugel, juste en dessous de la date de création. Par ailleurs, le bouchon du 1983 portait 1980. Cela arrive dans les réserves personnelles

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bouchon du Hospices de Beaune, cuvée Hugues et Louis Betault 1932

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deux heures de dur labeur !

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les plats du dîner

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Les 42 vins de l’académie des vins anciens du 11 avril mardi, 9 avril 2013

1 – Les champagnes d’apéritif

Champagne Ruinart Brut

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Champagne Veuve Clicquot Ponsardin Brut

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Champagne Bollinger Spécial Cuvée Brut

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Champagne Louis Roederer Brut

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Champagne Léon Camuzet à Vertus Brut 1/2 bouteille

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2 – les vins du groupe 1

Champagne Ambassador Jacquinot & Fils 1959

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Coulée de Serrant Nicolas Joly 1983

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Château Grillet 1978

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Cahors Vieux « Cuvée Spéciale » 11,5° années 60

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Cahors Clos de Gamot 1937 (on remarque le prix obtenu !)

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Cos d’Estournel 1966

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Moulin à Vent Paul Cotillon 1952 (marqué à la main)

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Chambertin Leon Rigault 1926

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Chambolle Musigny 1er cru Les Vignes du Chateau domaine Grivelet Père et Fils 1964 (niveau superbe)

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Hospices de Beaune, cuvée Hugues et Louis Betault 1932 (en photo avec le Meursault Bichot 1970)

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Vin Jaune d’Arbois Fruitère Viticole d’Arbois 1952

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Vin Jaune d’Arbois Henri Maire 1959

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Pinot Gris Sélection de Grains Nobles Hugel magnum 1983 (servi aussi au groupe 2)

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Riesling Vendanges Tardives GC Schoenenbourg Hugel magnum 1987 (servi aussi au groupe 2)

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Riesling Vendanges Tardives GC Schoenenbourg Hugel magnum 1953 (servi aussi au groupe 2)

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Sainte-Croix-Du-Mont Chateau de Tastes 1929

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Château Coutet 1943

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Malaga très vieux autour de 1900

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Maury Mas Amiel 1969

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le groupe 1 sans les vins de Hugel

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3 – les vins du groupe 2

Coteaux Champenois Blanc de Blancs Première Cuvée Laurent Perrier vers 1970

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Coulée de Serrant Nicolas Joly 1983

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Meursault Albert Bichot 1970

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Château Greysac Cru Bourgeois Médoc 1974

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Château l’Evangile 1969

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Chambolle Musigny Pasquier Desvignes 1934

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Volnay Clos des Chênes Domaine Rouleau 1964 (c’est amusant de voir la fantaisie dans les écussons)

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Stag’s Leap Wine Cellars Cabernet Sauvignon 1974

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Vin Jaune sans étiquette probable vers 1960 – 1970

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Vin Jaune d’Arbois Henri Maire 1959

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Riesling Clos des Capucins Weinbach Théo Faller VT 1983

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Pinot Gris Sélection de Grains Nobles Hugel magnum 1983 (photos de ces trois vins ci-dessus dans le groupe 1)

Riesling Vendanges Tardives GC Schoenenbourg Hugel magnum 1987

Riesling Vendanges Tardives GC Schoenenbourg Hugel magnum 1953

Clos Fontindoule 1976 Monbazillac de G.CROS

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Monbazillac sans année autour de 1950 – 1960

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Château Caillou Haut-Barsac 1934

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Saumur Choix Sucré 1933 (on note la bouteille au col très fin, très ancienne)

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Maury Mas Amiel 1969

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le groupe 2, sans les vins de Hugel en magnums, communs aux deux groupes

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Académie des Vins Anciens (AVA) – 20ème séance du 11 avril 2013 mardi, 9 avril 2013

Académie des Vins Anciens (AVA) – 20ème séance du 11 avril 2013

Règles et informations mises à jour au 28/03/2013. (à lire avec attention)   – Date et heure : 11 avril 2013 à 19h00

Lieu : Restaurant Macéo 15 r Petits Champs 75001 PARIS 01 42 97 53 85

Participation financière :

120 € par personne si l’inscrit apporte une bouteille de vin ancien (1) agréé par François Audouze

240 € par personne si l’inscrit vient sans bouteille

(1) si l’inscrit n’a pas de vin assez ancien, un « troc » est possible avec François Audouze, qui mettra au programme un vin ancien, contre une (ou plusieurs) bouteille de vin jeune qui présente un intérêt pour lui.

Paiement :   Aucun chèque ne sera remis en banque avant le 10 avril 2013. Il n’y a donc aucune raison de retarder l’envoi du chèque de paiement. On peut l’envoyer des maintenant.

Le chèque doit être remis si possible avant le 15 mars à François Audouze. L’ordre du chèque est : « François Audouze AVA » (n’envoyer aucun chèque après le 5 avril, pour éviter d’avoir un chèque dans les circuits postiers au moment de la réunion)

Chèque à envoyer à François Audouze 18 rue de Paris 93130 NOISY LE SEC

Livraison des vins :   Les vins doivent être proposés et agréés par François Audouze. Les bouteilles sont à déposer chez Henriot 5 rue la Boétie 75008 Paris – 2ème étage – 01.47.42.18.06. Notre contact sur place est Martine Finat : mfinat@champagne-henriot.com . Aucune bouteille ne devrait être livrée après le 20 mars  (en fait, vous pouvez livrer même jusqu’à l’avant-veille. C’est juste gênant de devoir passer tous les jours chez Henriot).  Merci d’attendre le 1er mars pour commencer à remettre votre bouteille chez Henriot.

Une variante est de m’envoyer par la poste la bouteille à l’adresse : François Audouze société ACIPAR 18 rue de Paris 93130 NOISY LE SEC

Pour que l’organisation de cet événement soit fluide, il est recommandé de ne pas attendre avant de proposer les vins, les livrer et payer.

Remarque sur les niveaux des vins :  On peut envisager qu’un académicien propose une bouteille de bas niveau, à la condition que cette bouteille soit une bouteille supplémentaire et pas la bouteille principale.

Au plaisir de vous accueillir pour une réunion aussi brillante que les précédentes. Pour la vingtième séance, il faut sortir les plus belles bouteilles de nos caves !

Fromage et sans pitié samedi, 6 avril 2013

Si la ligne éditoriale de ce blog est claire, il ne faut pas exclure un dérapage du côté des calembours.

Quel est le pays qui par votation a obtenu un grand nombre de Zones d’Aménagement Concerté ?

C’est la Suisse qu’a eu ZAC, grâce au vote de cinq gars pour, et caïman aucun vote contre.

Je sais bien que je médis à part, mais quand même, quand un Président s’appelle Hollande, il n’est pas étonnant que ses ministres se fassent des fromages.

Il y a même un possible candidat qui a eu des problèmes avec l’édam.

En tout cas, ce qu’on voit, c’est que l’appareil de l’Etat est dans un sacré Morbier.

C’est l’histoire d’une Romanée Conti 1929 samedi, 6 avril 2013

C’est l’histoire d’une Romanée Conti 1929. Henri, un ami, a partagé avec moi depuis des années de grandes bouteilles. Son fils Jean a le même amour du vin. Il déniche sur eBay une Romanée Conti 1929. Henri me demande mon avis. Le prix de départ est tellement bas que j’avertis Henri de ne pas croire au miracle. Je lui dis : « si tu as envie de t’amuser, tu peux enchérir jusqu’à tel prix ». Comme au poker, on peut toujours espérer qu’une bonne carte, improbable, puisse surgir. Henri acquiert la bouteille à un prix nettement plus bas que la limite que j’avais suggérée. Il me propose que nous la goûtions avec ses parents, sa femme et son fils un samedi midi. Je réserve au restaurant de la Grande Cascade.

A 11 heures le samedi matin je me présente au restaurant pour ouvrir les bouteilles qui sont apportées par Henri et moi. La Romanée Conti 1929 est une mise Van der Meulen. J’en ai bu une il y a peu de semaines et le vin était assez fortement hermitagé. La capsule de la bouteille est neutre avec deux grappes de raisin en relief, alors que souvent les vins de Van der Meulen ont des capsules avec une couronne à trois arches. La couleur de la peinture de la capsule me paraît très ancienne, certainement d’avant 1940. Le verre de la bouteille est noir et c’était une habitude de ce négociant belge d’utiliser des verres opaques, qui cachent la couleur réelle du vin. La bouteille est soufflée, au cul profond, et je l’imagine de la fin du 19ème siècle. C’est une bouteille de récupération. Le niveau est très convenable pour l’époque, ne dépassant pas cinq centimètres sous le bouchon.

L’étiquette comporte les mentions suivantes : « Romanée Conti 1er Grand vin de Bourgogne (Côte d’Or) ». Rien n’interdit à ce négociant d’être inventif.

J’enlève le haut de la capsule et la noirceur poussiéreuse exclut tout rebouchage récent. On est en face d’un vin qui ne peut pas avoir été bouché après 1940. Ce qui est assez invraisemblable, c’est que le haut du goulot est ébréché de façon importante. Comme il n’y a aucun morceau de verre sous la capsule, le responsable de l’embouteillage a utilisé une vieille bouteille très abîmée, sans sourciller. Or la blessure du verre est tellement visible qu’elle ne pouvait être ignorée.

Le bouchon est extrêmement serré, très difficile à faire sortir, et après de longues minutes, j’extrais le bouchon entier, au liège de petite qualité mais très efficace. Le bouchon, comme souvent chez Van der Meulen n’a aucune inscription.

L’examen du nez va être déterminant. Je sens le vin et il m’apparaît de façon assez claire, sur les seuls parfums, que s’il y a de la Romanée Conti, il y en a très peu. Il n’y a aucune émotion du domaine. Le vin est forcément hermitagé, mais contrairement à la précédente Van der Meulen 1929 que j’avais bue, je sens une ajoute assez significative de porto. On a voulu maquiller la belle, et on a un peu trop noirci les yeux et rougi les pommettes. Henri reçoit ces commentaires avec calme, puisque l’objet de ce déjeuner est de découvrir ce vin. Nous décidons de ne pas boire et d’attendre le verdict de la dégustation au moment du repas.

J’ouvre mon apport, un Cru de Coÿ, enclave Yquem, sauternes 1923. L’étiquette est d’une grâce extrême, la capsule réjouirait un numismate. Le niveau est dans le goulot. Le bouchon se brise en de nombreux morceaux et l’un d’entre eux échappe à ma vigilance et tombe au fond de la bouteille. Jean, tel un maître chanteur, me menace de dévoiler à « la terre entière » que j’ai laissé échapper un morceau dans le vin. En riant, je le supplie de n’en rien faire. Le nez du vin est démoniaque de tentation. Il est mandarine, avec une force peu commune.

Nous avons le temps de préparer le menu et de prévoir les vins que nous prendrons de la cave du restaurant. Je prends en charge les champagnes et Henri, sur mes conseils, choisit un Chambertin Armand Rousseau 2006. Julien, le sommelier, signale que le vin est probablement assez frêle. Je maintiens ce choix et j’ouvre la bouteille bien avant que les autres convives n’arrivent. Le parfum de ce vin est une belle promesse.

Tout est au point et nous avons soif. Mais le nouveau directeur nous dit que le « rideau métallique » est baissé jusqu’à midi trente, alors que le personnel nous a gentiment aidés jusqu’ici. Nous restons sur notre soif. La table se forme, toute jolie face aux beaux arbres centenaires.

Le Champagne Egly-Ouriet Blanc de Noirs Grand Cru sans année a une couleur légèrement foncée, ambrée. C’est sans doute la fugace mémoire des peaux des grains de raisin. Le champagne est pénétrant, profond de forte personnalité. Il est inhabituel, mais j’adore cette richesse et sa persuasion. Les petits amuse-bouche sont pertinents. J’adore ce champagne typé. J’ai un peu peur qu’il ne fasse de l’ombre au Champagne Taittinger Comtes de Champagne 1996 à la couleur beaucoup plus claire, qui nous ramène à des saveurs beaucoup plus classiques. Mais pas du tout. Ce champagne est une merveille de générosité. Il emplit la bouche de bonheur. Et il a la carrure pour en remontrer à l’Egly, si différent de lui. Le combat, s’il y en a un, semble gagné par le Comtes de Champagne, mais sur une coquille Saint-Jacques sur un lit de poireaux truffés, c’est le blanc de noirs d’Egly qui reprend le leadership. Ces deux champagnes sont très intéressants, le Comtes de Champagne 1996 étant dans une plénitude absolue et généreuse, et l’Egly, issu de vieilles vignes d’Ambonnay est un champagne conquérant de grande personnalité.

Sur les macaronis farcis au céleri rave, foie gras et truffes noires, gratinés au parmesan, le Chambertin Armand Rousseau 2006 est beaucoup plus présent que ce que Julien avait laissé entendre. Son parfum est d’une subtilité exceptionnelle et le vin est charmant. Chacune de ses notes est déliée, précise, et la truffe au goût très fort donne un beau coup de fouet au vin. Le plat est bon et l’accord est génial, le vin jouant avec une exactitude remarquable. Il est gourmand, joyeux, précis, d’un ton exact.

La Romanée Conti domaine de la Romanée Conti mise Van der Meulen 1929 est accompagnée par un carré d’agneau fermier de Lozère rôti au thym frais, fleurs de courgettes ivres d’aubergines, tomate farcie à l’épaule. L’examen initial du parfum est confirmé par la bouche. Le vin n’est pas désagréable, mais il n’a rien de la Romanée Conti, nettement moins que ce que j’avais ressenti avec ce même vin. Dire qu’il y a de la Romanée Conti dans ce vin est difficile, car on ressent trop la présence de vins du sud. Et, ce que je n’avais pas ressenti jusqu’alors avec des Romanée Conti Van der Meulen, la force de l’alcool que l’on attribue à du porto est extrêmement sensible.

Le vin est agréable, beau vin qui est très probablement de 1929, profitant d’ajoutes de vins du sud, ce qui lui donne une couleur foncée, et enrichi de porto, mais qui n’offre rien de Romanée Conti.

Comme souvent, c’est au moment de la lie que des réponses arrivent, et Henri sent la rose fanée et je bois un vin nettement plus bourguignon et très sensiblement plus vibrant. Alors, il y a très probablement un peu de Romanée Conti 1929 dans ce vin, mais masquée par des ajoutes excessives.

Le dessert est un croquant aux noisettes, praliné rafraîchi aux clémentines, parfait thym-citron. Techniquement parfait, ce dessert est un peu hors sujet par rapport au vin exceptionnel. Le Cru de Coÿ, enclave Yquem, sauternes 1923 a un nez puissant, pénétrant où la mandarine, le fruit de la passion, le fruit confit abondent. En bouche il est plein, presque gras, envahissant la bouche de saveurs épanouies. Le finale est épais, inextinguible. Il est impossible de donner un âge à ce vin complexe, luxuriant. C’est une bombe de jolis fruits oranges comme la mandarine ou la mangue.

Mon classement sera : 1 – Cru de Coÿ, enclave Yquem, sauternes 1923, 2 – Chambertin Armand Rousseau 2006, 3 – Champagne Taittinger Comtes de Champagne 1996, 4 – Champagne Egly-Ouriet Blanc de Noirs Grand Cru, 5 – Romanée Conti mise Van der Meulen 1929.

Le restaurant est un joli écrin comme une bonbonnière, le service est très attentionné, la cuisine est gourmande. La Romanée Conti 1929 fut l’occasion d’un beau moment passé entre amis qui se continua chez Henri avec un Bas-Armagnac Laberdolive 1962 d’une grande pureté.

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Seppi Landmann au Bistrot du Sommelier vendredi, 5 avril 2013

Les vendredis du Bistrot du Sommelier ont toujours autant de succès. Aujourd’hui, c’est Seppi Landmann qui présente ses vins. Nous sommes 23 dans le beau caveau et Philippe Faure-Brac présente le truculent vigneron qui fait goûter le Crémant d’Alsace Cuvée Erotique Seppi Landmann magnum 1999. Ce crémant n’est normalement pas millésimé même si Seppi ne mélange pas les millésimes. Il sait que les magnums que nous buvons sont de 1999. Avec le palais calibré au champagne, on a tendance à faire un peu la fine bouche, de trouver que le final est très court, mais si l’on ne pense pas champagne, il est plutôt agréable à boire.

Le menu est : tartelette croustillante de volaille, asperges et foie gras / gigue d’agneau confite au vin rouge et spätzle / fruits frais et confites en coque caramel, zestes de citron verte et sorbet mangue.

Le Riesling Grand Cru Zinnkoepfle Seppi Landmann 2010 a un beau nez pur. C’est un vin strict, vert, très acide, mais c’est un beau riesling. Il est rafraîchissant, avec un goût de bonbon acidulé. Le Crémant bu après le riesling devient plus rond et civilisé.

Le Sylvaner Cuvée Z Seppi Landmann 2009 a un très beau nez parfumé de fruits exotiques. Il est très doux à l’attaque mais sec et astringent sur le finale, ce qui est étrange.

Le Tokay Pinot Gris Noble Vallée Seppi Landmann 2002 a une couleur déjà ambrée. Le nez combine le pétrole et le gibier, traduisant une possible imprécision. Il évoque un peu la pomme blette. Par certains côtés, dont l’étrangeté, il me plait et par d’autres il me dérange. Le pinot gris est en bonne intelligence avec la tartelette.

Le Pinot Noir Jardin des Délices Seppi Landmann 2009 a un joli nez vineux. Il sent le vin ! En bouche, avant le plat, il est très astringent. Il mange les joues. Mais avec la gigue d’agneau, la transformation est spectaculaire. Ce vin est fait pour un plat et il vit, devenant pénétrant. J’adore ce vin qui ne cherche ni charme ni palette aromatique large, mais qui est convaincant.

Le Gewurztraminer Grand Cru Zinnkoepfle Seppi Landmann 2001 a un nez avec une légère trace de gibier. La bouche est superbe, de grande richesse aromatique, avec des litchis, des fruits jaunes et blancs. Il est très plaisant.

Le Sylvaner Vin de Glace Seppi Landmann 2007 est d’une grande finesse et très agréable pour un vin de glace. Il n’a aucune pourriture noble puisque les grains touchés ont été cueillis pour faire les vendanges tardives, longtemps avant que l’on ne cueille ceux-ci. J’aime beaucoup ce vin. Alors que le dessert est parfaitement calibré pour les deux derniers blancs, je ne sens pas la vibration cherchée pour deux raisons, le sorbet, qui anesthésie le palais, et le côté « ton sur ton », qui bride la créativité des vins. Ce qui n’empêche pas le dessert d’être délicieux.

Seppi Landmann est un homme truculent qui ne mâche pas ses mots et ne bride pas ses convictions. Parmi les vins que j’ai dégustés, c’est le pinot noir qui m’a le plus convaincu, qui est tout sauf séducteur, mais tient bien son rôle en gastronomie. C’est ensuite le vin de glace, beaucoup plus charmant que d’autres vins de glace. Ce vin qui ne peut exister que si on cueille les grains à moins sept degrés ne m’a pas laissé de glace. Philippe Faure Brac est un hôte charmant. La cuisine est simple et cohérente. Ce fut une belle expérience.

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Déjeuner au restaurant La Méditerranée place de l’Odéon jeudi, 4 avril 2013

Déjeuner au restaurant La Méditerranée place de l’Odéon avec ma sœur, mon frère et mon beau-frère. Les huîtres papillon n° 5 que je choisis – j’adore les petites huîtres – sont très goûteuses et typées. La sole meunière est parfaite, accompagnée d’une purée de pomme de terre. Dans le joli cadre de cette brasserie, la cuisine est simple, mais l’on mange bien.

Le Champagne Louis Roederer est très agréable à boire, nettement plus typé que lors d’expériences plus anciennes. Le Chablis Montée de Tonnerre domaine Servin 2011 est bien agréable dans sa jeunesse et tient bien sa place sur les huîtres même à côté du champagne que j’aurais vu gagnant. Il est servi froid et il est jeune, mais il a une belle joie de vivre. Il est à mon goût plus expressif que l’Auxey-Duresses domaine Olivier Leflaive 2010 qui manque un peu d’équilibre car il est à un moment imprécis de sa vie, ni assez jeune, ni assez mûr. L’ambiance du lieu est très agréable, le service est très rôdé. C’est une valeur sûre de la brasserie, sans grande imagination mais sans faux pas.

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Déjeuner au restaurant du Cercle Interallié jeudi, 4 avril 2013

Déjeuner au restaurant du Cercle Interallié avec mes conscrits. Nous sommes dans un salon privé, avec une vue sur les pelouses du Cercle et des ambassades environnantes. C’est Paris à la campagne, ou plutôt la campagne à Paris. Le menu qui a été choisi par l’ami qui nous reçoit est : noix de Saint-Jacques rôties aux giroles, émulsion de coques à l’estragon / canon d’agneau rôti sur une galette parmentière, quelques cèpes poêlés, jus à la moutarde de Brive / Brie de Melun fermier, raisins au muscat et noix de Grenoble / forêt noire, chantilly et griottines.

Le Champagne Taittinger brut est sympathique, mais sans grande vibration. Le Champagne Ruinart Blanc de Blancs sans année est frais, agréable à boire avec un joli goût de revenez-y.

Le Chateauneuf-du-Pape Château de la Nerthe blanc 2011 a une très belle personnalité. Sa minéralité et son acidité sont bien dosées. Il est gouleyant, avec une mâche riche et accompagne bien l’émulsion, grâce à l’estragon.

Le Pommard Grands Epenots Michel Gaunoux 2003 est d’une sensibilité que je n’attendais pas à ce niveau. Ce vin vibre, plein d’émotion. Sur l’agneau c’est un festival de sensibilité raffinée. La Côte Rôtie Jasmin 2007 est trop rustique, monolithique pour nous entraîner dans son sillage.

Le Rimauresq Côtes de Provence 2008 est extrêmement plaisant. Il évoque le soleil et les cigales dans l’atmosphère froide d’un Paris qui ne veut pas quitter l’hiver. J’ai toujours eu une attirance pour ce beau vin du sud qui évoque les herbes de Provence et l’olive noire.

Le Château Suduiraut 1999 est généreux, très classique, encore trop jeune pour donner de vraies émotions, mais suffisamment solide pour jouer son rôle de joli vin de dessert, si on ne le boit pas avec le dessert qui n’est pas son ami.

Les deux vedettes de ce repas sont le Château de la Nerthe blanc 2011 et surtout le Pommard. La cuisine fut bonne et le service extrêmement attentionné. Le cadre de ce palais est assez exceptionnel. L’actualité politique nous avait donné de quoi alimenter nos conversations. Ce fut un beau repas.

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