dîner chez un américain à Paris vendredi, 27 mai 2011

les vins que j’ai apportés

dans l’ordre de dégustation :

Chateauneuf-du-Pape Cristia Vieilles Vignes magnum 2006

Chateauneuf-du-Pape « Pure » domaine de la Barroche magnum 2005

Marcassin Hudson Vineyard Carneros Chardonnay 1993

Marcassin Gauer Vineyard Alexander Valley Chardonnay 1993

Meursault Perrières Jean François Coche Dury 2002

Chateauneuf-du-Pape Lou Destré d’Antan Christian Barrot 1976 (la contre étiquette porte 1975)

Chateauneuf-du-Pape Domaine du Pégau 1997

Vosne-Romanée Les Chaumes domaine Méo-Camuzet 1996

Château Brane Cantenac 1921

La Tâche domaine de la Romanée Conti 1986

Chateauneuf-du-Pape sans étiquette et sans année (à droite de Chateauneuf-du-Pape Domaine du Pégau 1997)

Meerlust Rubicon Afrique du Sud magnum 1984

Les Sorcières du Clos des Fées, Côtes du Roussillon 2010

Petite Sibérie Côtes de Roussillon Villages magnum 2004

Screaming Eagle cabernet sauvignon Napa Valley 2003

je ne suis pas peu fier d’avoir ouvert cette bouteille de Screaming Eagle

Sine Qua Non « the 17th nail in my cranium » syrah Californie 2005

Sine Qua Non « a shot in the dark » syrah Californie 2006

L’Arche Vimeney Sauternes 1921

Sémillon Lagarde de Mendoza Argentine 1942

quelques plats

en cuisine

une partie du groupe (à gauche le chef)

Académie des vins anciens – les vins PHOTOS jeudi, 26 mai 2011

GROUPE 1 : champagne Henriot rosé magnum 1988

Champagne Moët & Chandon Brut Impérial rosé 1953

Champagne Moët & Chandon magnum 1962

Champagne Dom Pérignon 1978

Chablis Blanchot Grand Cru domaine Vocoret 1988

Clos Zisser Klipfel Gewurztraminer 1974

Corton Charlemagne Rapet P&F 1950 (bas)

Côtes du Jura blanc Jean Bury # 1964

Château Corbin Michotte 1966

Château Gruaud Larose 1964

Château Canon 1959

Château Malescot Saint-Exupéry 1934

Chambolle Musigny Joseph Drouhin 1967

Vouvray moelleux 1959 domaine Clovis Lefèvre

Château Maÿne-Bert Haut-Barsac 1939

Château Bastor Lamontagne Sauternes 1929

Château Caillou Haut-Barsac 1921 (provenant de mon déjeuner de la veille)

GROUPE 2 : champagne Henriot rosé magnum 1988

Champagne François Giraux Brut ss A élaboré par Charles Heisdsieck

Champagne Bollinger Brut Spécial Cuvée des années 70/80

Mesnil Nature Blanc de blancs -vers 1935

Vouvray sec 1961 domaine Clovis Lefèvre

Meursault Patriarche 1943

Pouilly-Fuissé 1938 Ph.Bouchard

Côtes du Jura blanc La Cocarde 1958

Château Ducru Beaucaillou 1973

Château Le Bon Pasteur 1973 POMEROL

Château Canon 1966

Château des Jaubertes 1964-Marquis de Pontac-Graves

Château Saint-Julien Saint-Emilion 1945

Chambolle Musigny Joseph Drouhin 1967

Gevrey-Chambertin Faiveley 1938

Vinadort Rioja Bodegas Artacho 1975

Soleil de France Seignouret Frères Sauternes années 1930 origine Ch.Coutet

Rivesaltes Dom Brial 1969.

GROUPE 3 : Champagne François Giraux Brut ss A élaboré par Charles Heisdsieck

Champagne Moët & Chandon Brut Impérial rosé 1953

Champagne Moët & Chandon magnum 1962

Mesnil Nature Blanc de blancs -vers 1935

Chablis Blanchot Grand Cru domaine Vocoret 1988

Vouvray sec 1962 domaine Clovis Lefèvre

Côtes du Jura blanc « Fleur de Marne » La Bardette Chardonnay 1964

Pauillac Baron de Rothschild # 1980

Chateau de Sales 1970

Chateau Pichon Longueville Comtesse de Lalande Pauillac 1966

Château Gruaud Larose 1964

Château Respide 1956

Gevrey-Chambertin Duroché 1957 (bas)

Vosne Romanée J. Thorin 1949

Mercurey 1936 Ph.Bouchard

Monbazillac 1945 château de la Fonvieille réserve du Theulet

Rivesaltes Dom Brial 1959.


Académie des vins anciens – les vins jeudi, 26 mai 2011

Voici les vins annoncés, qui seront répartis en trois groupes de dégustation puisque nous sommes 40 avec 48 vins :

Champagne François Giraux Brut ss A élaboré par Charles Heisdsieck – Champagne François Giraux Brut ss A élaboré par Charles Heisdsieck – Champagne Bollinger Brut Spécial Cuvée des années 70/80 – Champagne Moët & Chandon Brut Impérial rosé 1953 – Champagne Moët & Chandon Brut Impérial rosé 1953 – champagne Henriot rosé magnum 1988 – Champagne Moët & Chandon 1962 – Champagne Dom Pérignon 1978 – 2 btls Mesnil Nature – Blanc de blancs -vers 1935 –

Chablis Blanchot Grand Cru domaine Vocoret 1988 – Chablis Blanchot Grand Cru domaine Vocoret 1988 – Vouvray sec 1962 domaine Clovis Lefèvre – Vouvray sec 1961 domaine Clovis Lefèvre – Clos Zisser Klipfel Gewurztraminer 1974 – Corton Charlemagne Rapet P&F 1950 (bas) – Meursault Patriarche 1943 – Pouilly-Fuissé 1938 – Ph.Bouchard – Côtes du Jura blanc « Fleur de Marnes » La Bardette Chardonnay 1964 – Côtes du Jura blanc Jean Bury # 1964 – Côtes du Jura blanc La Cocarde 1958 –

Ducru Beaucaillou 1973 – CHATEAU LE BON PASTEUR 1973 POMEROL Chateau de Sales 1970 – Chateau Pichon Longueville Comtesse de Lalande Pauillac 1966 – Château Canon 1966 – Château Corbin Michotte 1966 – Château Gruaud Larose 1964 – Château Gruaud Larose 1964 – Château des Jaubertes 1964-Marquis de Pontac-Graves – Canon 1959 – Château Respide 1956 – Château Malescot Saint-Exupéry 1934 –

Chambolle Musigny Joseph Drouhin 1967 – Chambolle Musigny Joseph Drouhin 1967 – Gevrey-Chambertin Duroché 1957 (bas) – Vosne Romanée J. Thorin 1949 – Gevrey-Chambertin Faiveley 1938 – Mercurey 1936 – Ph.Bouchard – Vinadort Rioja Bodegas Artacho 1975 –

Vouvray moelleux 1959 domaine Clovis Lefèvre – Soleil de France – Seignouret Frères – Sauternes années 1930 origine Ch.Coutet – Monbazillac 1945 Château de la Fonvieille – Château Bastor Lamontagne Sauternes 1929 – Rivesaltes Domaine Brial Grande réserve 1969 – Rivesaltes domaine Brial 1959 –

quinzième séance de l’académie des vins anciens au restaurant Macéo jeudi, 26 mai 2011

La quinzième séance de l’académie des vins anciens se tient au restaurant Macéo où nous avons nos habitudes. Le service est toujours attentionné et efficace. Nous sommes 42 annoncés le matin-même et 38 présents. Les jeunes sont nombreux, car des places ont été réservées à des élèves de l’école supérieure du marketing du luxe de la Fondation Cartier. Il y a au programme 50 vins (en comptant les magnums pour deux bouteilles) dont 25 vins de ma cave ce qui est une proportion inhabituelle. La qualité des apports est variée, mais comme on en jugera en lisant les listes dans l’ordre de service, il y a de vraies pépites.

A 16h30, je déballe les caisses de vins pour prendre les photos de groupe et je commence à ouvrir les bouteilles. Deux amis devaient venir m’aider mais chacun des deux m’appela pour me dire que des choses absolument urgentes l’empêchait de venir. C’est donc en solo que j’ai ouvert les vins, au rythme d’environ trois minutes par bouchon, sans chômer, avec relativement peu de batailles homériques contre des bouchons pervers. Après plus de deux heures, j’étais exténué. Une petite promenade dans les jardins du Palais Royal m’a fait du bien.

Les vins sont répartis en trois groupes ce qui permettra à chacun de goûter 16 à 18 vins et plus du fait des échanges entre les groupes :

GROUPE 1 : champagne Henriot rosé magnum 1988 – Champagne Moët & Chandon Brut Impérial rosé 1953 – Champagne Moët & Chandon magnum 1962 – Champagne Dom Pérignon 1978 – Chablis Blanchot Grand Cru domaine Vocoret 1988 – Clos Zisser Klipfel Gewurztraminer 1974 – Corton Charlemagne Rapet P&F 1950 (bas) – Côtes du Jura blanc Jean Bury # 1964 – Château Corbin Michotte 1966 – Château Gruaud Larose 1964 – Château Canon 1959 – Château Malescot Saint-Exupéry 1934 – Chambolle Musigny Joseph Drouhin 1967 – Vouvray moelleux 1959 domaine Clovis Lefèvre – Château Maÿne-Bert Haut-Barsac 1939 – Château Bastor Lamontagne Sauternes 1929 – Château Caillou Haut-Barsac 1921.

GROUPE 2 : champagne Henriot rosé magnum 1988 – Champagne François Giraux Brut ss A élaboré par Charles Heisdsieck – Champagne Bollinger Brut Spécial Cuvée des années 70/80 – Mesnil Nature – Blanc de blancs -vers 1935 – Vouvray sec 1961 domaine Clovis Lefèvre – Meursault Patriarche 1943 – Pouilly-Fuissé 1938 – Ph.Bouchard – Côtes du Jura blanc La Cocarde 1958 – Château Ducru Beaucaillou 1973 – Château Le Bon Pasteur 1973 POMEROL – Château Canon 1966 – Château des Jaubertes 1964-Marquis de Pontac-Graves – Château Saint-Julien Saint-Emilion 1945 – Chambolle Musigny Joseph Drouhin 1967 – Gevrey-Chambertin Faiveley 1938 – Vinadort Rioja Bodegas Artacho 1975 – Soleil de France – Seignouret Frères – Sauternes années 1930 origine Ch.Coutet – Rivesaltes Dom Brial 1969.

GROUPE 3 : Champagne François Giraux Brut ss A élaboré par Charles Heisdsieck – Champagne Moët & Chandon Brut Impérial rosé 1953 – Champagne Moët & Chandon magnum 1962 – Mesnil Nature – Blanc de blancs -vers 1935 – Chablis Blanchot Grand Cru domaine Vocoret 1988 – Vouvray sec 1962 domaine Clovis Lefèvre – Côtes du Jura blanc « Fleur de Marne » La Bardette Chardonnay 1964 – Pauillac Baron de Rothschild # 1980 – Chateau de Sales 1970 – Chateau Pichon Longueville Comtesse de Lalande Pauillac 1966 – Château Gruaud Larose 1964 – Château Respide 1956 – Gevrey-Chambertin Duroché 1957 (bas) – Vosne Romanée J. Thorin 1949 – Mercurey 1936 – Ph.Bouchard – Monbazillac 1945 château de la Fonvieille réserve du Theulet – Rivesaltes Dom Brial 1959.

Nous commençons l’apéritif debout avec le Champagne François Giraux Brut élaboré par Charles Heisdsieck sans année. C’est une belle surprise, car je ne l’attendais pas aussi serein, équilibré, carré et facile à boire. Nous enchaînons avec le Champagne Henriot rosé magnum 1988 qui frappe par sa précision et son délié. C’est un champagne élégant mais aussi agréablement rafraîchissant, lui aussi serein et facile à comprendre.

Le menu est bien adapté à la variété extrême des vins : Petits pois en velouté glacé, voile de jambon noir de Bigorre / ‘Gambas’ juste cuites & marinées, petit confit printanier / Suprême de Saint- Pierre, carottes boulgour ‘cumin coriandre’/ Noisette d’agneau aux herbes sèches, croustilles & céleri & pousses aromatiques / Fin sablé de fruits exotiques aux épices / Chocolat ‘croque’ & sirop Arabica.

Nous passons à table et le Champagne Moët & Chandon Brut Impérial rosé 1953 qui nous est servi me saisit par la richesse du fruit, dans la première gorgée que je bois. Il est riche, complexe et coloré, mais faute de nourriture car le service n’a pas démarré, la vieillesse du champagne va dominer. C’est dommage. On m’a dit que l’autre 1953 que j’avais apporté est encore plus marqué par l’âge. Alors que l’entrée n’arrive pas, nous allons aborder un monument, le Champagne Moët & Chandon magnum 1962 qui vient directement des caves de la maison de champagne et a été dégorgé il y a trois ans. Jamais un champagne de ma cave de cette année ne pourrait avoir la fraîcheur, la vivacité et la tension de celui que nous buvons, d’une vie joyeuse, avec un fruit plein et une mâche saisissante. Il est d’une année de grande qualité et subjugue par sa jeunesse extrême. Il est extrêmement intéressant qu’il soit suivi par le Champagne Dom Pérignon 1978, qui n’est pas d’une année classée dans les meilleures, mais qui m’a toujours surpris de ce fait. Car le saut qualitatif est réel. Nous buvons un magnifique champagne, d’une belle élégance, qui est rehaussé par le très grand Moët. Ce champagne ravit notre table. Nous succombons à son charme.

L’amuse-bouche ayant accompagné le 1962 et le 1978, c’est entre deux plats que nous goûtons le Chablis Blanchot Grand Cru domaine Vocoret 1988. Son nez est superbe et riche, sa couleur est d’une rare jeunesse et ce Chablis plein et riche en saveurs multiples est un grand Chablis. Quel dommage qu’il fût bu sans poisson.

J’attendais beaucoup du Clos Zisser Klipfel Gewurztraminer 1974 d’un ami et à ma grande surprise, si le nez est rayonnant, le goût en bouche démarre bien, puis s’arrête quasi instantanément pour finir sur une petite amertume. C’est dommage. Dans les 25 vins que j’ai apportés, j’ai inclus deux vins en vidange. Et la démonstration qu’un vin en vidange est un vin mort est éclatante, car malgré l’oxygène de longues heures, le Corton Charlemagne Rapet P&F 1950 a rendu l’âme. Certains comme moi ont pu vérifier par leur palais que le certificat de décès est authentique.

Le Côtes du Jura blanc Jean Bury vers 1964 d’un ami jurassien est un immense bonheur. Un tel vin au goût énigmatique, qui fait voyager sur un tapis volant me transporte d’aise. Je suis heureux avec ces vins qui dérangent, qui questionnent mais donnent les bonnes réponses. Un ami m’apporte un verre du Meursault Patriarche 1943 prévu pour un autre groupe, petite merveille de bonheur avec sa couleur d’une belle jeunesse et une vivacité surprenante pour cet âge.

J’ai demandé que nous portions un toast à la Poste car c’est grâce à elle que nous buvons le Château Corbin Michotte 1966. Un de mes dîners comportait quatre vins successifs de 1966, par un pur hasard et Emmanuel Boidron m’avait expédié ce vin pour qu’il soit inclus dans ce dîner. La Poste en ayant décidé autrement, j’ai demandé à Emmanuel s’il m’autorisait à mettre son vin à l’académie. Le velours de ce vin est spectaculaire. C’est un vin de belle puissance, qui s’accompagne d’un grand raffinement. On retient surtout le velours. En revanche, le Château Gruaud Larose 1964 s’impose par sa force et sa carrure. C’est du Guesclin en armure. Ce vin d’une belle année est un grand bordeaux.

Et l’addition des expériences est intéressante, car après le velours et la puissance, c’est la noblesse que signe le Château Canon 1959 d’une magnifique prestance. Le mot « noble » est vraiment ce qui convient le mieux à ce vin d’un grand équilibre et d’une belle longueur.

Le Château Malescot Saint-Exupéry 1934 sur lequel je comptais beaucoup est moins bon que de précédentes expériences. Il est encore jeune, mais un peu timide et coincé. Il manque d’épanouissement, même si son expression est agréable pour un presque octogénaire. La grande surprise pour moi vient du Chambolle Musigny Joseph Drouhin 1967 merveilleusement bourguignon, d’une sensualité extrême. Je dis à ma voisine : « c’est Marilyn Monroe dont la robe est soufflée par l’air chaud du métro ». Ce vin est très au dessus de mon attente.

Le Vouvray moelleux 1959 domaine Clovis Lefèvre est dans une phase intéressante entre le Yin et le Yang, car il a mangé son sucre et hésite entre des saveurs de vins secs et de vins doux. C’est une énigme à chaque gorgée, qui donne une sensation palpitante. Le Château Maÿne-Bert Haut-Barsac 1939 est une bouteille que j’ai rajoutée ce matin, comme ça, par plaisir, car elle me faisait de l’œil dans ma cave. Et elle a eu raison, car ce vin est l’exemple même du beau sauternes. Et le Château Bastor Lamontagne Sauternes 1929 va lui donner une petite leçon, car l’année 1929 dope le vin d’une dose de puissance et de richesse. Mais les deux ne se détruisent pas. Ils apportent la démonstration de l’absolue pertinence des sauternes anciens.

Comme il fallait un 51ème vin pour en avoir plus que d’états aux Etats Unis, j’ai apporté le reste du Château Caillou Haut-Barsac 1921 ouvert hier avec mon frère et ma sœur. Le vin a gardé toute sa fraîcheur et sa précision inégalable le porte en tête de ces trois magiques sauternes que j’ai voulu partager avec mon groupe.

Quel sera le classement final ? Pour mon goût ce sera : 1 – Château Caillou Haut-Barsac 1921, 2 – Chambolle-Musigny Joseph Drouhin 1967, 3 – Château Bastor Lamontagne Sauternes 1929, 4 – Champagne Dom Pérignon 1978, 5 – Château Canon 1959, 6 – Côtes du Jura blanc Jean Bury vers 1964.

Notre groupe a eu de très belles bouteilles, originales et parfois surprenantes. Dans d’autres groupes, des bouteilles un peu plus faibles ont existé, mais globalement le bilan est positif pour chacun, car les merveilles apportent le bonheur d’entrer dans le monde des vins anciens.

Cette séance de l’académie des vins anciens est très conforme à son objectif de partage et d’ouverture sur un monde souvent méconnu, celui des vins anciens. Comme je l’ai dit aux participants, la qualité d’une réunion dépend de la qualité des apports. Il faut encore travailler sur la qualité des apports pour que l’académie des vins anciens devienne le rendez-vous pédagogique incontournable permettant de vivre la vie des vins anciens. Nous sommes sur le bon chemin !

Académie des Vins Anciens (AVA) – 15ème séance du 26 mai 2011 jeudi, 26 mai 2011

Académie des Vins Anciens (AVA) – 15ème séance du 26 mai 2011

Règles et informations mises à jour au 14/05/11

(à lire avec attention)

Date et heure : 26 mai 2011 à 19h00

Lieu : restaurant Macéo 15 rue des Petits Champs à Paris

Nombre de participants et formation des groupes :

Si nous sommes une trentaine, il y aura deux groupes de dégustation, se répartissant une quinzaine de vins chacun

Si nous sommes plus de quarante, il y aura trois groupes de dégustation, se répartissant une quinzaine de vins chacun

Participation financière :

120 € par personne si l’inscrit apporte une bouteille de vin ancien (1) agréée par François Audouze

240 € par personne si l’inscrit vient sans bouteille

(1) si l’inscrit n’a pas de vin assez ancien, un « troc » est possible avec François Audouze, qui mettra au programme un vin ancien, contre une (ou plusieurs) bouteille de vin jeune qui présente un intérêt pour lui

Paiement :

Aucun chèque ne sera remis en banque avant le 21 mai 2011. Il n’y a donc aucune raison de retarder l’envoi du chèque de paiement.

Le chèque doit être remis avant le 29 avril à François Audouze. Tout chèque tardif sera refusé et l’inscription ne sera pas confirmée.

L’ordre du chèque est : « François Audouze AVA »

Chèque à envoyer à François Audouze 18 rue de Paris 93130 NOISY LE SEC

Livraison des vins :

Les vins doivent être proposés et agréés par François Audouze. Les bouteilles sont à déposer chez Henriot 5 rue la Boétie 75008 Paris – 2ème étage – 01.47.42.18.06. Notre contact sur place est Martine Finat : mfinat@champagne-henriot.com . Aucune bouteille ne pourra être livrée après le 29 avril.

Une variante est de m’envoyer par la poste la bouteille à l’adresse : François Audouze 18 rue de Paris 93130 NOISY LE SEC

Toute personne qui n’aurait pas effectué son paiement et livré son vin le 29 avril perdrait son inscription. Le chèque arrivé tardivement lui serait rendu et la bouteille arrivée tardivement aussi.

Remarque sur le caractère strict de cette mesure : la dernière réunion a démongtré qu’il est possible de tout régler un mois à l’avance. Le respect de la règle de l’engagement définitif et complet avant le 29 avril est le moyen d’assurer une réunion sans imprévu.

Au cas où un trop grand nombre d’académiciens n’auraient pas réglé leur participation et livré leur vin au 29 avril, j’envisage de supprimer la réunion, du fait de l’absence de rigueur constaté lors de la réunion de juin 2010. Je suis persuadé que je peux compter sur la compréhension de chacun, pour une règle facile à appliquer : on dispose aujourd’hui de deux mois pour l’envoi d’un chèque et d’une bouteille, ce qui est une tâche dont la réussite de la réalisation n’est pas irréaliste.

Au plaisir de vous accueillir pour une réunion aussi brillante que les précédentes, et encore plus rigoureuse, car c’est possible.

Chez mon frère, avec un gros Caillou ! mercredi, 25 mai 2011

Trois fois par an avec mon frère et ma sœur et leurs conjoints, nous nous invitons à tour de rôle. Aujourd’hui, c’est chez mon frère. J’aurais pu ne rien apporter, mais l’envie est trop forte. Mon frère, grand intellectuel, grand scientifique et homme de culture, n’est pas tombé dans la marmite de l’amour du vin. C’est un champagne Fauchon rosé brut qui nous accueille, qui a le mérite d’être pétillant Sur une brouillade aux truffes et un ragoût d’asperges, nous buvons un Clos Vougeot élaboré par Albert Bichot 2007 gentil, fort agréable et sans histoire. Sur une fourme, j’ouvre une bouteille d’une rare beauté. La capsule dorée dit Barsac. L’étiquette encore bien lisible dit Château Caillou Haut-Barsac 1921.Le niveau est dans le goulot ce qui est rare. La couleur est d’un acajou d’une grande noblesse. Le bouchon indique 1921, Château Caillou et Haut-Barsac. Le parfum est à se damner, car il y a de la mangue et du coing mais aussi de merveilleuses épices dont du poivre. Il y a même des traces fraîches de menthe dans ce parfum.

En bouche, le vin est tout simplement prodigieux. Il a atteint un équilibre qui en fait la synthèse de ce que le sauternes a de plus beau. J’ai toujours adoré Caillou et là, c’est merveilleux de facilité, d’équilibre et d’élégance. Je suis sûr que j’en goûterais la bouteille entière si le partage n’était pas le motif de son ouverture, tant la fraîcheur du vin coule de source. C’est un divin Barsac dont j’ai encore la mémoire raffinée en écrivant ces lignes. Au-delà du plaisir familial, il y a un goût de première grandeur.

déjeuner au restaurant Laurent lundi, 23 mai 2011

Ma femme dit toujours que je ne sais pas dire non. Un canadien avec lequel j’ai conversé sur le web me dit qu’il aimerait déjeuner avec moi. Je ne sais rien de lui, mais je dis oui. Pourquoi, nul ne saura. Peu de temps après, je lui demande quels vins il apporte et la réponse est : un blanc de l’Ontario 2005 et un Kracher 1998. Il est avec son père aussi nous serons trois. Je me propose d’apporter trois vins et de choisir deux sur place.

La table est réservée au restaurant Laurent. Nous déjeunons dans le jardin, le plus agréable de Paris. Arrivé en avance, j’ouvre la plus basse des trois car elle va déterminer le choix de l’autre. Le Pommard Naigeon Chauveau 1961 a un niveau assez bas. Le bouchon vient en plusieurs morceaux. Le nez est étonnamment agréable. C’est une bonne nouvelle. J’attends l’arrivée de Mike et son père Gerald pour décider du choix du deuxième vin à ouvrir. Mike aime les bourgognes aussi le bordeaux restera à quai et l’autre 1961 sera ouvert, il s’agit d’un Volnay Clos des Chênes Tasteviné par de Moucheron 1961 d’un niveau parfait, à un centimètre sous le bouchon.

Le menu que nous prenons tous ensemble est composé d’un saumon sauvage aux asperges, d’un pigeon et d’un soufflé à la menthe fraîche.

Le Clos Jordanne, le Grand Clos, chardonnay du Niagara 2005 est d’un joli or jeune. Le liquide est épais lorsqu’il glisse sur le verre. Le nez est plaisant, assez neutre. L’attaque en bouche est très crémeuse, le milieu de bouche est joyeux et frais. Le final est fumé. Les premières salves de ce vin font très américaines. Puis le vin s’affine et devient plus meursault. Avec la chair du saumon, il devient un très joli vin.

Le Pommard Naigeon Chauveau 1961 a une couleur claire un peu tuilée. Le nez est magnifique de richesse et d’opulence. En bouche, l’acidité est présente et le vin, sous une fatigue indéniable, montre beaucoup de qualités. Il se boit agréablement mais le niveau bas dans la bouteille trahit son âge.

A l’inverse, le Volnay Clos des Chênes Tasteviné par de Moucheron 1961 plus sombre, sans trace de tuilé, est tout en charme, en séduction, en équilibre et finesse. On mesure l’incidence du niveau dans la bouteille, car le Volnay fait jeune et charmeur et le pommard fait plus vieux malgré ses qualités. Car le pommard est intrinsèquement plus précis que le Volnay, plus noble. Mais le charme est du côté du Volnay. Sur le délicieux pigeon, le Volnay est merveilleux. Sur un chèvre Valençay, le pommard retrouve une belle jeunesse.

Le Kracher Welschriesling Trockenbeeren Auslese Nummer 11 de 1998 qui titre 7,5° est d’un or radieux. Il sent le sucre ou plutôt une eau sucrée avec un peu d’alcool. En bouche, si on accepte le côté doucereux, c’est un vin capiteux, sensuel, sur des notes de confiture de coing et de mangue. C’est très plaisant, et si le sucre domine fortement, il y a une jolie fraîcheur qui rend le vin plaisant. Le soufflé à la menthe fraîche joue un rôle phénoménal pour propulser le vin à des hauteurs inouïes, car il gomme le sucre et il ne reste que la trame grandiose d’un grand vin. Si ce vin autrichien se comporte comme les sélections de grains nobles de Hugel qui « mangent » leur sucre, les vins anciens de Kracher sont ou seront redoutables.

Mike avait dans sa musette un Scotch whisky single malt the Octave cask from Duncan Taylor 1969 superbe et d’un équilibre rare. Sous un soleil de plomb dans le plus beau jardin de Paris, j’ai fait la rencontre d’un passionné du vin, mélomane et pianiste avec lequel j’ai passé un agréable déjeuner.

déjeuner au Laurent – photos lundi, 23 mai 2011

Clos Jordanne, le Grand Clos, chardonnay du Niagara 2005

Pommard Naigeon Chauveau 1961

Volnay Clos des Chênes Tasteviné par de Moucheron 1961

Kracher Welschriesling Trockenbeeren Auslese Nummer 11 de 1998

Scotch whisky single malt the Octave cask from Duncan Taylor 1969

un seul plat photographié !

j’ai bu des vins de cinq siècles ! samedi, 21 mai 2011

Ce matin, en demi-sommeil, j’ai constaté que je viens de boire un vin qui fait que je couvre cinq siècles : 17è, 18è, 19è, 20è et 21è siècle.

Comment est-ce possible si le vin que je vin de boire n’a « que » 320 ans.

A peine réveillé, j’ai trouvé l’explication : il y a trois siècles pleins, le 18è, 19è et 20è et j’écorne 10 ans de chacun des deux autres, le 17è et le 21è.

Mais se dire que je « couvre » (si l’on peut dire) cinq siècles de vin, c’est quand même un peu fou !