Champagne Selosse aux caves Legrand mardi, 19 octobre 2010

Les Caves Legrand organisent de façon régulière de belles dégustations avec de grands vignerons. Je n’allais pas manquer la présentation de champagnes Selosse par Anselme Selosse, vigneron atypique et emblématique de sa région.

Il commence son propos en nous disant que nous allons "travailler" en atelier, pour participer à des questions qui se posent. Il rappelle que les caves Legrand ont été le premier caviste qui a cru en Selosse. Il indique qu’ayant été en biodynamie de 1995 à 2001, il a pris un peu de distance par rapport à cette vision. Il dit que parfois on est enfermé dans un système, et l’on ne se pose plus la question de faire ou ne pas faire. Anselme réfléchit chaque année et à chaque instant à ce qu’on doit faire, et faut-il le faire ? Sa volonté est d’adopter le "juste geste". Il estime que le vin ne doit pas être le concept d’un homme. Les hommes passent et le terroir reste. Il veut que l’on voie l’originalité du lieu dans le vin et non pas un concept humain. Originalité et singularité sont dans sa recherche.

Six vins sont versés dans nos verres avec un petit décalage dans le temps, pendant qu’Anselme Selosse parle. Nous dégustons à l’aveugle et je n’ai pas modifié d’un iota ce que j’ai écrit.

Le vin n° 1 a un nez assez extraordinaire de complexité. Le premier contact est toujours très significatif et il est normal que je le magnifie. La couleur est celle du coing, que l’on retrouve aussi dans le nez. En bouche, le vin est très original, de coing, de thé, légèrement fumé, mais pas trop. Le vin est délicat, tout en finesse, avec un fruit jaune et brun. J’aime beaucoup. Pendant ce temps, Anselme parle pour une deuxième fois de "geste juste".

Le vin n° 2 a une couleur plus claire. La bulle est très présente car le vin est servi un peu chaud. Le nez est plus intense mais moins large. Le vin est un peu aqueux, toujours dans les fruits jaunes et bruns; il a un final rêche et un peu moins d’ampleur.

Le vin n° 3 a une couleur plus dorée que le n° 2. La bulle est active, le nez est plus doucereux. Là aussi, le vin est aqueux, fluide, minéral, plus vin que fruit. Le final est plus imposant.

Le vin n° 4 a une couleur de pêche dorée; le nez est plus discret de fruits jaunes. Le goût est beaucoup plus plaisant, affirmé et puissant. Il n’est plus du tout aqueux mais riche. Je l’adore. C’est un vin de belle puissance.

Le vin n° 5 est d’un or cuivré. Le nez n’est pas très affirmé. En bouche il y a de l’ascétisme. Il est un peu rêche. Pendant ce temps, Anselme nous dit qu’il fait le vin selon son goût. Il ne veut pas mettre sa griffe, mais laisser son empreinte. Il essaie de donner au vin une texture qui ressemble à la craie du sol qui le fait. Anselme dit que dans le compagnonnage on ne donne pas la réponse aux questions, mais on donne les clés pour trouver la réponse. C’est ce qu’il essaie de faire.

Le vin n° 6 a une or cuivré (il est à noter qu’avec l’éclairage ambiant, il est assez difficile de juger des couleurs, car il n’y a aucun fond blanc qui permettrait de le faire avec précision) Le nez est très riche, opulent. La bulle est fine. C’est un beau champagne, un peu rêche mais au fruit plein. Son final est très pur.

Dans mon examen, je classe le 4 puis le 6 puis le 1. Anselme nous donne la clef. Il s’agit du même vin, venant de Mesnil sur Oger, tout en 2003. Les seules variations sont celles du dosage, qui sont en centilitres et dans l’ordre : 0,00 – 0,06 – 0,12 – 0,18 – 0,24 – 0,30. Et Anselme nous annonce que le vin qu’il a retenu pour faire son 2003 est celui dosé à 0,18 cl, c’est-à-dire le n° 4 que j’ai préféré. Et, comme moi, il préfère ensuite le n° 6 plus dosé et le n° 1 non dosé. Je suis content de cette similitude de vues. J’ai remarqué que si la variation d’un vin à l’autre est constante : 0,06 cl, le saut gustatif entre le non dosé et le premier est beaucoup plus fort que les variations entre deux autres vins voisins.

Anselme dit qu’il attend de son équipe qu’ils aient de l’enthousiasme et la notion du beau. Il dit qu’un terroir, c’est une société harmonieuse. Il fait une jolie digression sur la comparaison étymologique entre saveur et sagesse.

Nous avons maintenant cinq vins, servis décalés et à l’aveugle.

Le n° 7 est un vin très clair, blanc. Le nez est discret mais profond. Le goût est radicalement différent des six premiers. Il est très pur, très strict, "sans concession", à la Selosse.

Le n° 8 a un nez très intense. Il est de couleur plus foncée. C’est un champagne plus riche, plus rond et je note pour moi : attention, je mange du parmesan, ce qui change évidemment l’appréciation. Si le 7è est droit le 8è est rond, riche et ample.

Le n° 9 est d’un or léger, au nez fermé. La bulle est active. C’est un très beau champagne épanoui, très élégant. Pour mon goût, c’est un très grand champagne.

Le n° 10 est jaune clair, au nez vineux et puissant. C’est un beau champagne évolué déjà. Il est plein et grand. J’aime beaucoup ce champagne qui coule bien en bouche, fluide, clair et grand.

Le n° 11 a un nez puissant. Comment imaginer qu’il n’est pas dosé (car Anselme a levé un coin de la solution) avec ce nez riche et cette bouche de vin riche, beau, plein et épanoui.

Il s’agit de cinq Selosse millésimés des années 2005 – 2003 – 2002 – 1999 – 1998. Ils ont tous été dégorgés hier et sont tous non dosés. Comme le dernier millésime commercialisé de Selosse est 1999, les plus jeunes sont en vieillissement. Ils viennent tous de deux parcelles d’Avize.

Je préfère le 1999 et le 2002 mais d’autres amateurs dans la salle préfèrent le 2005. Anselme explique que dans ses vins il y a de l’amertume qui provient d’un pressurage lent. Il trouve le 1999 plus facile à comprendre. Il pense que le 2005 a des arômes qui vont lui permettre de grandir encore, le 2003 étant plus strict et le 2002 très vivace.

Anselme Selosse est passionnant. C’est intéressant de l’entendre exposer ses interrogations, ses réflexions. Il a une vision du champagne qu’il essaie de pousser le plus loin possible avec humilité et conviction. Les champagnes que nous avons bus sont convaincants, rendus encore meilleur par le dosage intense de sa passion.

cuisine post-moléculaire mardi, 19 octobre 2010

La "cuisine note à note" est une cuisine "post-moléculaire".

Le 16 octobre 2010, des chefs de l’Ecole Le Cordon Bleu Paris ont produit le premier repas "note à note", qu’ils ont servi aux auditeurs de l’Institut des Hautes Etudes du Goût, de la Gastronomie et des Arts de la Table (HEG – Université de Reims Champagne-Ardenne).

C’est raconté dans ce document :

COMMUNIQUEDINER16OCTOBREt.pdf

archives des sauternes et liquoreux lundi, 18 octobre 2010

Cette nouvelle catégorie est ouverte pour permettre de pouvoir accéder facilement aux commentaires sur un vin particulier.

Pour un vin en face de l’année, on donne le n° du bulletin qui évoque ce vin. En allant ensuite dans la catégorie "bulletins", on trouve facilement le bulletin qui parle du vin.

http://academiedesvinsanciens.org/?cat=5

(si le n° de bulletin est soit "*" soit "A", c’est que ce vin a été bu avant le 20 décembre 2000, date du premier bulletin et que j’en ai gardé la mémoire en conservant un menu, mais sans commentaire écrit)

Chateau Climens archivesClimens.pdf

Château Sigalas Rabaud archivesSigalasRabaud.pdf

Chateau Suduiraut archivesSuduiraut.pdf

Chateau d’Yquem et Y d’Yquem archivesYquemetY.pdf

soirée chez des amis – photos samedi, 16 octobre 2010

Champagne Clos d’Ambonnay Krug 1995

Château Pétrus Ricard et Doutreloux négociants à Bordeaux 1948 (on remarque la cire verte)

Bonnes Mares collection du docteur Barolet, Henri de Villamont négociant éleveur 1933

On remarque le niveau bas du 1933

Les bouchons, celui du 1933 est très noir

Riesling Clos Sainte Hune Trimbach 1/2 bt 2000

Vosne Romanée Henri Jayer 1972

Les coquilles Saint-Jacques et Tomo aux fourneaux

Foie gras et pièce de bœuf à la truffe blanche

La couleur merveilleuse du Pétrus 1948

La glace à la truffe blanche et Hibiki 30 ans d’âge, whisky Suntory japonais

Clos d’Ambonnay Krug 1995 et Pétrus 1948 vendredi, 15 octobre 2010

Tomo est cet ami japonais avec lequel nous avons ouvert deux Romanée-Conti, une 1996 et une 1986 lors d’un reportage filmé suivi d’un déjeuner mémorable au Grand Véfour. Tomo et son épouse vont cornaquer un voyage que nous ferons à quatre à Tokyo, Kyoto et Fukuoka dans un mois.

Tomo nous invite à dîner chez lui pour préparer le programme de nos festivités au Japon. Sans savoir ce qui se passerait, je lui dis qu’il me ferait plaisir d’apporter une bouteille à ce dîner. Tomo me propose de choisir des vins que j’aimerais goûter chez lui, et dans la liste il y a le Clos d’Ambonnay Krug 1995. Cette bouteille est aujourd’hui, et de loin, le champagne le plus cher à sa sortie de cave. S’agit-il d’un coup de marketing ou d’une réelle perle, il est tentant de le vérifier. J’indique donc mon désir de boire ce vin.

Mon désir étant accepté, il me semble indispensable d’apporter quelque chose de rare. Et mon choix porte sur un Château Pétrus 1948 Ricard et Doutreloux négociants à Bordeaux. La mention "château" n’est pas de moi, elle figure sur l’étiquette qui n’a rien à voir avec les mises du domaine. La bouteille est coiffée d’une cire verte, le verre est teinté d’orange brun. Voilà une curiosité à découvrir ensemble.

A 17 heures, nous nous présentons au domicile de Tomo. Je porte un lourd bouquet de fleurs d’automne composé avec l’aide d’un fleuriste qui m’a suggéré les tendances qui plaisent à un couple de japonais vivant en France. Le bouquet plait. Le fleuriste a eu raison. Les roses odoriférantes d’automne ont touché le cœur d’Akiko.

L’ouverture des vins m’attend. Le Pétrus 1948 a un nez tellement extraordinaire que je remets son bouchon pour fermer le goulot et garder intacts les parfums voluptueusement truffés de ce vin. Le Bonnes Mares Collection du docteur Barolet 1933 a une couleur clairette qui fait soupçonner qu’une partie du pigment est tombée dans la lie. Le nez est incertain. Il est trop tôt pour savoir ce que ce vin va devenir. Dans la foulée, j’ouvrirais bien un Vosne Romanée Henri Jayer 1972, mais Tomo m’arrête, car nous ne sommes que deux à boire.

Nous allons au salon pour étudier le programme du voyage, et Tomo nous sert le Champagne Clos d’Ambonnay Krug 1995. Ce vin est un blanc de noirs aussi les évocations du Bollinger Vieilles Vignes Françaises (VVF) abondent car ce champagne rare est aussi un blanc de noirs. Le champagne est riche, très intellectuel, comme les VVF. Il y a une belle acidité, un fruit jaune délicat, mais on s’interroge : où est l’énigme, où est l’émotion ? Car nous buvons un champagne scolairement parfait, mais qui ne dégage aucune étincelle de génie. Je demande à Tomo si un peu de nourriture pourrait l’exciter. Il revient avec un saucisson truffé qui n’est pas exactement ce qui réveillerait cet éphèbe endormi. Pendant ce temps notre programme japonais s’affine. Tomo qui cuisine ce soir va préparer les coquilles Saint-Jacques. Il manque un blanc. Nous hésitons entre les nombreux vins alléchants qu’il me propose. Nous retenons un Riesling Clos Sainte Hune Trimbach 1/2 bouteille 2000. Nous le goûtons avant son entrée en scène, et il y a plus d’émotion dans ce vin que dans l’Ambonnay.

Nous passons à table et les coquilles Saint-Jacques sur un lit de légumes en dés avec une sauce au Xérès sont délicieuses. Le riesling est serein. Ce n’est pas une grande année, mais il est si bien fait que le plaisir est au rendez-vous. C’est sa finesse de trame combinant le citronné délicat et les fruits blancs qui est remarquable.

Sur le foie gras poêlé au potimarron, le Bonnes Mares collection du docteur Barolet, Henri de Villamont négociant éleveur 1933 n’arrive pas à survivre. Comme tous les mourants il aura de temps à autre des signes de vie. Mais le vin est mort, et c’est sans appel. Aussi le Vosne Romanée Henri Jayer 1972 apparaît au bon moment, porteur d’un message authentiquement bourguignon. Ce n’est pas un grand cru, c’est un "Villages", mais il a la patte d’un grand. L’année 1972 a fait des vins subtils. Celui-ci est dans le lot. Je le préfèrerais volontiers à l’Echézeaux Leroy 1972 bu il y a moins de deux jours.

Tomo a cuit une pièce de bœuf aux pommes de terre, dont la sauce est faite avec les vins les plus rares, Echézeaux ou chambertins. Les tranches fines de truffe blanche recouvrent le plat, explosant leurs saveurs dans nos narines. Le Château Pétrus Ricard et Doutreloux négociants à Bordeaux 1948 épouse la truffe blanche, même si sa structure olfactive est faite de truffe noire. L’accord avec le plat est naturel et convaincant. La couleur du vin est noire, avec un rouge sang qui n’a pas la moindre trace de vieillissement, et ce vin en bouche conduit au paradis. Si les marins ont l’habitude de faire des phrases, celle qui me vient immédiatement à l’esprit est que ce vin synthétise tous les Pétrus que j’ai bus. Il a la perfection des Pétrus anciens et la fougue des jeunes Pétrus, avec une truffe noire qui sert de colonne vertébrale. A cet instant d’émotion, il m’apparait évident que ce Pétrus mérite le 100/100 Parker, car il atteint la plénitude absolue de Pétrus. Tomo vibre autant que moi. Nous savons que nous goûtons un vin exceptionnel, la définition absolue de Pétrus. Alors, il est tentant de prolonger l’instant, ce que je fais.

Tomo nous présente un Mont d’Or et c’est l’occasion de revisiter deux vins. L’accord avec le Vosne Romanée 1972 se trouve très bien. Avec le champagne 1995, l’accord est très joli. Le champagne n’arrive pas à se départir de son acidité. On trouve des fruits jaunes et une structure très ciselée. Mais jamais nous n’aurons l’étincelle d’émotion qui nous aurait permis de l’aimer.

Les dernières gouttes du Pétrus sont versées dans mon verre, et s’il fallait une preuve de l’existence de Dieu, elle serait dans ce verre. Le nez est parfait, sans âge, le vin est riche, ciselé, et je succombe à son charme. Une densité comme celle-là n’existe pas.

Une glace à la truffe blanche me permet de finir le champagne dont le charme existe. Tomo me tente et je succombe à une Fine de Bourgogne Domaine Georges de Voguë puis à un Hibiki 30 ans d’âge, whisky Suntory japonais qui a des accents de rhum. Le coup de grâce est donné par le cognac Paradis, véritable perle du cognac.

Notre programme de voyage se précise. Le Clos d’Ambonnay n’a pas atteint notre cible. Mais le Pétrus 1948 d’une mise de négociant bordelais s’est montré l’un des plus brillants Pétrus de ma vie. Tomo a cuisiné comme un vrai chef des produits de grande qualité. Tout cela présage un beau voyage au Japon.

cognac Hine – photos vendredi, 15 octobre 2010

Les tables de dégustation dans une belle salle de l’hôtel Burgundy

Les verres prêts pour la dégustation

Les cognacs que nous goûtons

Le Carabas Chardonnay Vin de Pays d’Oc Baron Philippe de Rothschild 2007 et le Carabas rouge Vin de Pays d’Oc Baron Philippe de Rothschild 2007

Le très agréable saumon fumé

un regard sur le Cognac Hine jeudi, 14 octobre 2010

Le Cognac Hine fait une présentation de ses cognacs à l’hôtel Burgundy récemment inauguré, qui est d’une décoration particulièrement élégante. Dans une jolie salle de réception aux couleurs raffinées nous avons devant nous six verres de Cognac Hine à goûter. Pendant qu’Eric Forget, maître de chai nous explique l’histoire, je sens les cognacs. Le 1988 a un nez très boisé, riche, onctueux et doucereux. Le 1983 ‘early landed’ a un nez très sec et raffiné. Le 1983 a un nez plus riche et aussi raffiné. Le 1975 ‘early landed’ a un nez plus féminin, doucereux, très raffiné, le 1975 a un nez équilibré qui manque un peu de complexité. Le 1960 a un nez plus évolué que j’adore, car le cognac commence à s’intégrer. L’impression générale est très raffinée. C’est le 1988 qui est le plus boisé. Les millésimés ne représentent que 1,5% des ventes des cognacs Hine. Les millésimés ne sont faits que du meilleur lot de la grande champagne. Quand on estime qu’un millésimé est prêt, généralement après 20/22 ans de fût, il est conservé en cuves inox.

Eric nous explique le "early landed". C’est strictement le même cognac, dans les même fûts, mais qui font leur vieillissement en Angleterre, car les anglais aiment que les cognacs qu’ils apprécient vieillissent chez eux. Hine est la seule maison qui perpétue cette tradition.

Nous passons à la dégustation, du plus vieux au plus jeune, selon le conseil d’Eric Forget. Voici mes notes, sachant que c’est sans doute la première fois que je goûte en continu des alcools.

Le Cognac Hine 1960 a un nez doucereux, élégant. En bouche son attaque est belle, très équilibrée. Il y a un final de bonbon anglais, avec de l’anis et de la pêche. La rémanence est un peu faible. Mais quand je le goûte après le tour complet, le final est nettement meilleur.

Le Cognac Hine 1975 a un nez très doucereux, assez discret. En bouche, les fruits jaunes s’imposent. L’attaque est boisée et l’alcool manque un peu d’ampleur. Il y a du litchi dans le final et des fruits blancs. Il est très élégant et ne passe pas en force.

Le Cognac Hine 1975 ‘early landed’ a un nez très délicat, fin et racé. En bouche, il est nettement plus "cognac" que les autres, et son final est très "cognac". Ça c’est du cognac pour moi !

Le Cognac Hine 1983 a une couleur plus foncée. Le nez est très élégant. C’est un joli cognac au final un peu court. La personnalité est plus discrète et l’alcool plus fort. Il est un peu rêche et n’a pas beaucoup de fruits.

Le Cognac Hine 1983 ‘early landed’ a une couleur plus claire que le 1983. Le nez est élégant. Comme pour le 1975, cette version ‘early landed’ est très cognac au final fruité. Pour mon goût c’est un beau jeune cognac.

Le Cognac Hine 1988 a un nez très doucereux, de sucre et de bois parfumé. Il a une belle présence en bouche et une belle assise. Il est très bien fait et doté d’un beau final. J’aime beaucoup ce cognac qui promet.

Je retiens le 1988, le plus typé, le 1975 ‘early landed’ qui est le plus authentique, et le 1960 qui se présente déjà comme un cognac ancien, pour lequel je vibre plus, quand le temps harmonise toutes choses. Cette dégustation est très convaincante.

François le Grelle, directeur général de Hine nous retient à déjeuner sur place dans le restaurant du Burgundy à la belle décoration. On sent qu’on essuie les plâtres, car le service devra se rôder. Nous goûtons deux vins du même nom, du pays d’Oc, en blanc puis en rouge. Il s’agit du Carabas, Vin du Pays d’Oc Baron Philippe de Rothschild 2007. Le blanc est un chardonnay à l’imagination réduite. Le rouge est flatteur, très tendance moderne et passe-partout. En cours de route, nous avons essayé des cognacs sur des plats. Mais il est rare que le cognac ne soit pas dominant ou écrasant. C’est hors repas que la démonstration du cognac Hine est convaincante. Son élégance est remarquable.

dîner de jeunes amateurs – photos jeudi, 14 octobre 2010

Château Mouton-Rothschild 1967

champagne Dom Pérignon 1996

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Bourgogne Hautes Côtes de Nuits blanc mis en bouteille par DRC à F. 21700 de 2007

Clos Vougeot Grand Cru Le Maupertui Anne & François Gros 1994

Echézeaux grand cru Emmanuel Rouget 2000

Echézeaux Leroy négociants 1972

Vosne Romanée les Suchots domaine Prieuré Roch 2001

Vosne Romanée premier cru les Gaudichots domaine Forey P&F 1999

Vosne Romanée Les Genévrières Charles Noëllat 1969

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La Tâche Domaine de la Romanée Conti 1991 et La Tâche Domaine de la Romanée Conti 1992

Vin Jaune Château Chalon Maison Dejean de Saint-Marcel, Marcel Poux concessionnaire 1949

Champagne Pommery & Gréno Brut 1964

photos de groupe

les plats