conférences à l’université (jour 2) et dîner à Yquem vendredi, 16 mars 2007

Des conférences passionnantes sur l’histoire du vin et de son contenant se succèdent pendant toute la seconde journée et le point culminant fort attendu, c’est le dîner au château d’Yquem. Au soleil couchant, nous nous promenons autour de ce château emblématique, puis nous visitons les chais, guidés par les explications très claires de Francis Mayeur.

L’apéritif au château est un champagne Veuve Clicquot rosé non millésimé. Il tombe à point nommé après cette journée studieuse. Il y a quelques habitués d’Yquem, qui étudient l’histoire du vin et des vignobles mais aussi beaucoup de nouveaux, qui vont boire ce soir leur premier Yquem. Six belles tables ont été installées dans le grand salon du château, et à la mienne, je vais expliquer à mes voisins novices comment profiter de cette première expérience.

Le menu conçu par Marc Demund, qui avait cuisiné l’année dernière pour le dîner que j’avais organisé à Yquem autour d’Yquem 1861 avec l’amical soutien de Pierre Lurton, est le suivant : noix de Saint-jacques rôties aux pistaches et jus de betterave / mignon de veau aux pétales de roses confits / fromages / blanc-manger aux pommes vertes et cristallines. Nous commençons par « Y » d’Yquem 2000 au nez très riche, auquel l’âge commence à apporter une belle ampleur. Sa complexité est bien agencée. Il est agréablement joyeux en bouche.

Le Château d’Yquem 2002 se place d’emblée à un niveau supérieur au souvenir et à l’image que j’en avais. Le nez est intense, de coing, d’ananas et d’agrume. En bouche, c’est comme un bouquet de fleurs et de fruits qui vous tend les bras. Je suggère à mes compagnons de table de prendre un peu de sauce seule sur le plat du couteau pour constater que l’accord se fait merveilleusement bien entre la sauce du mignon de veau et ce délicat Yquem. Le Château d’Yquem 1996 est coincé, fermé, comme cuit ou torréfié et me rappelle le 1986 qui était il y a dix ans dans cette même phase transitoire ingrate. Le 1996 s’associe bien au roquefort malgré une force excessive du fromage. Le dessert au coulis trop sucré ne lui convient pas. Je fais avec ma voisine une constatation fort intéressante : sur une infusion de verveine assez légère, l’Yquem 2002 prend des accents de thé et conserve une très belle longueur. Le Yquem 1996 sur la même infusion se coince, refuse la cohabitation et devient comme du papier mâché, ce qui corrobore son passage par une période ingrate. Le Cognac XO Hennessy est pâle (je suis sans doute devenu exigeant), ce qui conduit à en user avec modération.

colloque sur le verre et le vin à Bordeaux vendredi, 16 mars 2007

Après ce petit encas, départ pour Bordeaux où se tient un colloque sous l’égide de la Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine dont le sujet est : « le verre et le vin de la cave à la table du 17ème siècle à nos jours ». Après une nuit champêtre à l’hôtel du Château d’Arche, c’est un brouillard fort sympathique qui nous tend ses bras, lui qui va contribuer à créer la magie du vin de sauternes. J’arrive au château d’Yquem, pour déposer les vins d’un futur dîner qui aura lieu dans ce lieu si cher à mon cœur qu’il figure sur la première photo de mon blog. Avec Sandrine Garbay, maître de chais, je vérifie que le voyage n’a pas endommagé ces vins d’âge canonique puisque cinq d’entre eux sont d’avant la fin de la première guerre mondiale.

J’arrive dans le campus universitaire de Pessac. Les vignes ne sont pas bien loin. Après un repas symbolique dans une cafétéria universitaire, je fais un exposé sur le patrimoine des vins anciens  et sa mise en valeur par la gastronomie. Cet exposé s’inscrit dans un programme où la part belle est faite aux universitaires, hommes de thèses, au grand savoir. Mais le savoir encyclopédique, aidé de plus en plus par les bases de données internet, manque parfois de vécu. Les sujets sont passionnants, et j’apprends beaucoup sur l’histoire des contenants et contenus. Nous nous rendons au Comité Interprofessionnel des Vins de Bordeaux (CIVB) et son Bar à Vin où l’on peut goûter, sur de goûteux canapés un vin blanc d’André Lurton 2003, un Château Poujeaux 2002 et un Château Berliquet Saint-émilion 2002. Le blanc est fort goûteux et très scolaire, les rouges sont encore trop jeunes et non encore assemblés à mon goût. Au sein de notre groupe, un anglais négociant de vins rares se présente. Nous avons souvent échangé sur la « toile ». Il a réservé à La Tupi?a, restaurant célèbre de Bordeaux. Je suis tenté. Nous sommes trois autour d’une table de ce restaurant dans un quartier enchanteur du  vieux Bordeaux. Le style brasserie est efficace, avec ses stéréotypes tels ce serveur pressé qui virevolte et vous rabroue si vous avez le malheur d’interférer dans son ballet par une question forcément inutile. La cuisine est roborative. Mes cèpes sont un peu trop cuits. La pièce de bœuf est magistrale. Les frites cuites dans la graisse d’oie participent à l’extension du domaine de la lutte entre mon abdomen et les vêtements qui sont sensés le contenir.  

La carte des vins est fort mince. Nous choisissons Grand Puy Lacoste 1995 et Pape Clément 1988. Le Pape Clément me paraît plat, sans imagination, ce qui par différence fait apparaître le Grand Puy Lacoste plus frais et expressif, même si sa jeunesse l’a empêché d’être expansif.

(photo : collection Pichon Longueville Comtesse de Lalande)

Dégustation de vins de Bouchard et Henriot mercredi, 14 mars 2007

Comme chaque année, dégustation des vins de Henriot, Bouchard et William Fèvre à l’hôtel Plaza Athénée. Dès 11h30, ça sent le vin jusque dans les couloirs, car il fait chaud. Le succès de cette manifestation va grandissant, et il va falloir écarter les murs. Je suis guidé dans ma dégustation par Stéphane Follin-Arbelet, directeur général de Bouchard et Michel Bettane qui m’impressionne toujours autant par la justesse de ses commentaires. N’ayant pas un immense besoin de juger les 2005, qui seront buvables après ma mort, mon cerveau ne garde que quelques uns des signes de la générosité de mon hôte. Car il n’y a qu’avec Joseph Henriot et son équipe que l’on propose des vins de cette qualité à un public aussi nombreux.

Beaune du Château Bouchard Père & Fils 1990 beau, charmant, au final mentholé élégant, puis Beaune du Château Bouchard Père & Fils 1949, au nez splendide, à l’attaque chantante, et au final léger, aérien, follement sympathique. C’est un immense cadeau.

On me fait goûter la gamme des champagnes Henriot. Même si la Cuvée des Enchanteleurs 1995 est un grand champagne, c’est la Cuvée des Enchanteleurs 1964 qui récolte tous mes suffrages. Il n’y a ni ballottage, ni deuxième tour de scrutin. C’est un champagne de pure gastronomie, qui peut jongler avec toutes les saveurs. Intense, puissant, sensible, il est au sommet de son art.

Les blancs sont spectaculaires. Le Montrachet 2004 est déjà chatoyant, mais c’est le Chevalier-Montrachet La Cabotte 2005 qui me séduit par son inventivité. C’est un vin créatif, un des plus beaux blancs que je connaisse. Les Chablis Grand Cru, aussi bien Bougros que Les Clos 2005 sont de solides représentants de cette grande maison de Chablis.

Ayant retrouvé des amis, nous grignotons dans le hall de l’hôtel, sur un Beaune Grèves Vigne de l’Enfant Jésus 2005 qui m’est difficile d’accès, car il est loin d’être encore structuré. Une chose est sûre, c’est que dans ce bel endroit très people, le souci du client est la dernière des préoccupations. Il y a beaucoup de choses à reprendre – si l’on s’en aperçoit – pour rattraper l’accueil et le sens du client du George V.

Visits on this blog mardi, 13 mars 2007

What a week !

In seven days finishing yesterday, we have had on this blog :

9,173 visits (1,310 per day)

44,843 pages read (6,406 per day)

And the time per visit is 7 min 52 sec which means that each visitor remains 97 seconds on a page. It means that the texts are read !

This is a great motivation to improve and improve this blog.

Two incredible events which will occur in April will excite the readers.

Thank you for your fidelity.

Le dernier livre d’Hervé This lundi, 12 mars 2007

Hervé This, pape de la cuisine moléculaire (sa biographie), ami de Pierre Gagnaire, recevait avec Odile Lacob et Marie-Odile Monchicourt (co-auteur) au « Cordon bleu » (siteune école de cuisine à vocation internationale.

L’occasion de cette rencontre était la sortie de son livre « construisons un repas », chez Odile Jacob, où il explique avec beaucoup de bon sens des plats extrêmement simples ce qui devrait lui ouvrir un large public.

Il commence son propos en nous montrant le mariage de l’huile et l’eau, beaucoup plus complexe que ce que chaque écolier a pu constater en classe de chimie.

On nous tend un champagne Veuve Clicquot qui a été versé dans une flûte avec des copeaux de truffes. Malgré la sympathie naturelle que j’ai pour le talent d’Hervé, voilà une combinaison qui ne marche pas. Le nez est altéré, bruni par la truffe, et en bouche le champagne domine, rendu amer et court par la truffe.

L’œuf mayonnaise d’Hervé mériterait d’être homologué au Bureau International des Poids et Mesures, comme l’accord sauternes et stilton et l’accord Comté et vin jaune.

Son exposé est brillant, malin et enjoué. Il donne envie d’en savoir plus sur ce savant qui s’amuse à vulgariser des notions scientifiques pour notre plaisir.

Charles Heidsieck Brut millésimé 1985 dimanche, 11 mars 2007

Je viens de boire Charles Heidsieck Brut millésimé 1985 que j’ai dans ma cave depuis pas mal d’années.

Couleur de miel clair, bulle active, même très active.

En bouche, c’est absolument charmant, et tout le charme des champagnes qui ont pris de l’âge s’expose.

C’est tellement agréable.

Je me suis dit que l’on devrait laisser ces champagnes tranquilles pendant 15 ans pour en profiter au mieux.

A noter que je l’ai partagé avec un propriétaire de plusieurs magasins de grande surface, qui a l’habitude d’acheter du vin. Il m’a dit : "ce ne serait pas commercialisable, mais qu’est-ce que c’est bon".

Sur des toasts au foie gras, un bonheur.

Am I label drinker ? dimanche, 11 mars 2007

Am I label drinker ?

I am going to make a conference in the University of Bordeaux about old wines and gastronomy.

And, preparing this conference, I calculated some statistics.

Since the middle of 2000, I have a record of all what I drink. And I have a file concerning 4,504 wines. Just to have an idea, it makes two wines per day. But as my consumption is less than 37 cl, it means that in average, every bottle to which I have access is shared by 4 people.

I have made very interesting statistics about the age of a wine when I drink it, having noted on which year I drank it and what was its vintage.

Here is the average age of what I drink. Between () is the approximate number of bottles per month :

Champagne : 18.5 years of age (7.7 bt shared per month)
White dry wines : 26.1 years (13.9 bt)
Red Bordeaux : 36.4 years (13.3 bt)
Red Burgundy : 37.4 years (7.8 bt)
Sweet or liquorous wines : 45.5 years (7.3 bt)
Others : 29,9 years (8.5 bt)

Global : 31.9 years (58.5 bt)

It must be said that the average includes also the wines that I drank in barrels.

I have ranked the wines per decade, and among the 4,504 wines, the greatest decade is the 90ies with 1137 wines (which tends to mean that I do not drink “only” old wines), followed by the 80ies with 727 wines, and the 2000ies with 562 wines (including the barrels). So, to have an average of 31.9 years means that I have drunk very old wines. For example, in the decade 1920-1929, I have drunk 269 wines.

On this statistics, wines before 1970 represent 1704 wines, so 22 per month : nearly one a day, with an average age of 63 years.

I wanted to see what some famous wines represent and I took only a few, and here is what it gives, showing how label chaser I am :
only three champagnes : Krug, Salon and Dom Pérignon : 2.5 per monthonly Montrachet, Chevalier Montrachet, Batard Montrachet and Corton Charlemagne : 2.4 per monthonly Chateau Chalon in Jura wines : 1.1 per monthAusone, Cheval Blanc and Pétrus : 1.2 per monthMargaux, Latour, Lafite, Mouton, Haut-Brion and Mission : 3.9 per monthWines of Romanée Conti : 1.4 per monthYquem : 1.8 per month

And globally, these wines represent 1095 wines, so 14.2 per month

I did not count Guigal Lalas, Chave, Vega Sicilia Unico and so on. Just these wines.

They represent 24.3% of what I have consumed, which allows me to say : I am a label chaser.

Of course, on the contrary, there are 75.7% of what I have drunk which are not these precious labels. Which shows with evidence that I am not a label chaser.

I have noticed many times that when I accept to make a conference, it helps me to study a subject. In this case I studied the age and the type of what I have consumed on an approximate period of 77 months.

une adresse à essayer vendredi, 9 mars 2007

Un ami, académicien de l’académie des vins anciens de surcroît, m’envoie un message.

Comme j’ai confiance en son goût, je livre son message qui inspirera certains d’entre vous :

http://www.abbaye-dela-bussiere.com/fr/restaurants2.shtml

Le jeune chef est grandiose ! il vient fraichement d’obtenir une étoile, ce qui, a 27 ans, est extraordinaire. Le lieu est magique. pour ceux qui ont connu l’abbaye du temps des moines, l’investissement est faramineux…

Nous avons testé avec béatrice hier (le grand restaurant), c’était magnifique. une carte tres courte, mais des plats maginifiants les excellents produits: asperges roties aux agrumes, pigeon aux épices cuit à la perfection, plateau de  fromages succulents, desserts tres bien travaillés aliant saveurs et précision . De la tres grande cuisine.

Il font aussi des repas le midi (samedi compris) avec entrée plat fromage dessert pour 31 euros !!!

La carte des vins est "simple" et donne la part belle au bourgogne. les premiers vins sont à moins de 30 euros (un excellent saint romain thibault frère gouté hier) jusqu’a la panoplie complète des DRC 2000 (dont le montrachet, le plus grand vin jamais gouté pour moi ; les prix sont donnés à la demande…).

Nous avons longuement discuté avec ce jeune chef prolixe et passionné, qui a mon avis, ne restera pas longtemps a ce niveau tant son talent est grand !!!

dîner chez des amis jeudi, 8 mars 2007

Dîner chez des amis. j’ai apporté un vin que je voulais essayer. Je l’ai ouvert. Mais la profusion de ce que mon ami avait prévu nous a fait oublier de goûter mon vin (Volnay de Coche-Dury). J’espère qu’il en profitera.

Le champagne Jeanmaire 1982 Réserves Elysée Grand cru est un champagne que je ne connaissais pas. Belle couleur, bulle peu active mais qui s’anime sur le palais, goût discret, peu agressif mais très plaisant. Très fruité et beau en bouche. Sur des toasts au foie gras, un grand plaisir.

Le champagne Roederer 1999 accompagne une mousse à la truffe d’un parfum rare. Il en profite abondamment, car c’est un champagne agréable mais normalement sans grande histoire à raconter.

Sur un plat de cuisine bourgeoise où la viande blanche a cuit plus de douze heures et les pommes de terre plus de six, le Léoville Las Cases 1976 brille de façon remarquable. Très au dessus de ce que l’année suggèrerait.

 

Le Meursault Patriarche 1942 est une curiosité car il trahit son âge. Sur les fromages cela va remarquablement bien. Il est très gouleyant. J’ai du mal en revanche avec le Gewurztraminer SGN Bernard Schwach 1997, non pas à cause de la qualité du vin, mais à cause de sa jeunesse.

 

Cette boisson à la rhubarbe est une curiosité. J’étais déjà au courant des farces de mon ami, aussi à l’aveugle, même si je n’ai pas reconnu la rhubarbe, j’ai vu que ce n’était pas du vin, alors qu’on pouvait facilement se tromper, allant vers un Pacherenc ou un Loire léger.

Le Rhum Clément 1976 est un rhum intense, typé, de grand plaisir.

Grande cuisine, bons amis et vins éclectiques. Belle soirée.

Do famous labels deserve their status ? mercredi, 7 mars 2007

The subject of famous labels is permanently raised on forums, and some people are excited by the idea of comparing them to cheaperwines, to declare : Romanée Conti or Petrus do not deserve their positions and prices.
Here is what I answered in such a discussion.
Several times we have had a discussion about the position of some famous wines.
Pesonnally, I am against blind tasting, as I like to know which wine I am drinking, and I dislike to make comparisons as I am not the teacher of the wines, I drink them.

It is not me who makes the fame of such wines, it is a general market.
When the prices of Yquem have reached the level of 2001, I stopped buying them young.
For the moment, I buy every Lala appearing under my eyes as I love these wines.

I am fully relaxed about label drinking or not label drinking as the different wines that I have drunk can be counted in thousands, which is impossible to reach when you stick only to the most famous. But among all what I drink, there are these famous ones.

And my attitude is always to try to understand what makes these wines so great.
When I have drunk together Cheval Blanc 1947 and Latour 1947, it is the Latour which impressed me more. When I have drunk together Petrus 1934 and Margaux 1934, I voted as first a Musigny Comte de Vogüé 1951 (small year), as my emotion was greater.
But I feel completely relaxed on what I drink : if a Pétrus does not perform, OK, it does not perform. I am not obliged to decide that Pétrus is a bad wine when I have a bad try.
And if someone tells me : a wine which has a price ten times lower is two times better, I say OK. But I will not stop drinking one of this famous wines, as they belong to my trip. I can have a complete lucidity about what I drink, and I do not need to exclude famous wines, just because they are famous.

I see no necessity to crucify the best labels, just to have the pleasure to say : "you see, to drink them is pure snobism". I feel that these considerations have no interest.
As I do not make the market, if one of these wines does not please me, I will stop buying, but I do not need to make a sensational declaration.

I am a lover of Mouton. I have disliked the 2001, and I have made a subject on this board about that. But it will not diminish my love towards Mouton as I know a sufficient number of Mouton which correspond totally to my taste.

This said, I am not rich enough to use one of my RC DRC just for a fight. I want to use my RC DRC to enjoy them for what they are. That is my philosophy. And when the RC 1929 that I have opened for my children was dead, I had no sorrow, as it is the normal risk of a wine lover. The important is to keep an intact enthusiasm. I am happy to be enthusiast for any form of wine.
A Faugères drunk yesterday pleased me a lot. I love to make such tries. But I love to drink the famous wines too, with a completely open attitude, and not caring if some cheaper wines perform better. I try every wine with the same open mind.

As it is not the first time that this subject is raised, I will keep a copy of my answer .