On pourrait croire que ces dégustations de Rimauresq ont une fin, mais pas du tout, il y a un chapitre 3. Nous approchons du 15 août et dans le sud c’est un moment privilégié pour recevoir des amis et ouvrir de grandes bouteilles.
Des amis arrivent chez nous deux jours après notre visite au Domaine Rimauresq. J’ai gardé les vins qui restaient dans notre salon dont la température est assez fraîche mais non climatisée. Nous allons goûter ce qui reste sur une caillette et une terrine briochée.
Le 1985 a gardé de sa majesté. Il est solide et gaillard. A côté de lui, le 1990 est tout en élégance. Son parfum de garrigue est délicat et son parcours en bouche un délice. Le 1990 avait terminé premier au domaine, seulement troisième au dîner. Le voilà en passe de redevenir premier.
Le 2017 est devenu plus discret, moins tonitruant et c’est le 2001 qui va créer une immense surprise. Son nez de cassis est explosif. Le vin puissant est généreux et le finale de menthe évoque tout ce que j’aime en Vega Sicilia Unico. Quelle belle surprise.
Les 1998 et 1986 sont toujours typés, garrigue et plénitude, mais ils attirent moins notre attention que précédemment.
Les trois qui se montrent exceptionnels sont 1990, 2001 et 1985. La logique serait de classer 1990, 1985 et 2001. Mais j’ai été tellement surpris par ce 2001 que je le mettrais volontiers premier.
Ces trois expériences avec les mêmes vins montrent que selon les circonstances les vins pourront offrir des fulgurances différentes. Mais la grande leçon c’est que les Côtes de Provence de plus de trente ans sont d’une dimension nettement plus riche.
Et fort heureusement les 2017 et 2001 ont montré que les jeunes aussi ont des choses à dire. Bravo Rimauresq.