Pour le troisième jour du colloque nous sommes accueillis par May Eliane de Lencquesaing au château de Pichon Longueville Comtesse de Lalande. Elle avait poussé la gentillesse de suivre les conférences des deux premiers jours et m’avait fait l’honneur de m’expliquer, en aparté amical, les raisons de la vente de son domaine aux propriétaires des champagnes Roederer. Elle va continuer avec son dynamisme à gérer avec Gildas d’Ollone son domaine et à diriger son musée du verre, qui est le prétexte de notre présence. De brillantes conférences donnent des indications sur les caves des riches bourgeois des 18ème et 19ème siècles à Bordeaux et Paris. Je constate que comme dans ma cave la part des vins doux de Chypre, se Sicile, du Cap et autre contrées est fort significative. Il s’agissait donc de caves éclectiques. Le colloque se termine dans la joie, par un buffet debout, après la visite du musée, sur un Pichon Longueville Comtesse de Lalande 1993 servi en magnum, vin d’une petite année qui a maintenant acquis un bel équilibre et une éloquente intégration qui modifient sensiblement l’analyse de ce millésime, car on le boit avec plaisir.
J’ai rencontré des gens charmants, comme ce spécialiste en radioactivité qui ausculte les bouteilles antiques pour les authentifier, comme tous ces universitaires, chercheurs, professeurs, recteurs, directeurs, ravis de parler avec d’autres qu’eux-mêmes. Grâce à la générosité des sponsors, dont Yquem et Pichon Comtesse, nous avons été royalement traités. Un soleil printanier comme il n’en existe qu’à Bordeaux a mis la touche complémentaire pour faire de ce court séjour studieux un souvenir durable.