Chaque année le groupe de Joseph Henriot présente les vins les plus récents. En ce début 2009, ce sont les vins de 2007 qui forment l’essentiel de la dégustation. L’hôtel Intercontinental offre de plus belles surfaces que le Plaza Athénée pour contenir une foule nombreuse, car cette invitation est certainement celle qui fait le plus recette de toutes les invitations de vignerons. Même en période de crise, tout le monde est là. Il faut dire que Joseph Henriot sait y faire, car au rayon des champagnes, un Jéroboam du Champagne Henriot Cuvée des Enchanteleurs 1988 est une occasion à ne pas rater. Racé, fin, de belle personnalité, ce champagne est charmeur. Les Chablis de William Fèvre sont toujours excellents et le Chablis les Clos William Fèvre 2007 a mes faveurs. Au rayon des blancs, l’attrape-cœur, c’est un Corton-Charlemagne Bouchard Père & Fils 1955 en magnum. C’est évidemment un grand vin, avec un fumé de belle structure, mais j’avoue que je préfère le Corton-Charlemagne Bouchard Père & Fils 2007 d’une rare expressivité, plus épanoui que deux vins immenses, le Chevalier Montrachet Bouchard Père & Fils 2007 et le Montrachet Bouchard Père & Fils 2007. Ces deux vins promettent énormément, mais c’est le Corton-Charlemagne qui, à ce moment, est d’un charme fou.
Du côté des rouges, Le Corton Bouchard Père & Fils 2007 est un vin plein de charme et de structure rassurante. Le Beaune Grèves Vigne de l’Enfant Jésus Bouchard Père & Fils 2007 est un péché tant il est vénéneusement tentateur. Mais le Corton Bouchard Père & Fils 1966 montre que l’âge remet toutes les pendules à l’heure. Ce vin est grand. Je venais surtout pour rencontrer des personnalités du monde du vin, car il est agréable de deviser lorsque l’on tient en main un grand vin, mais céder à la tentation de vins délicieux généreusement partagés n’est pas un péché mais une reconnaissance de l’élégance des donateurs.