Après plus de deux mois et demi passés dans le sud, le retour vers Paris est vécu comme un arrachement. La famille, les amis, le beau temps, la mer et son immensité, les couleurs, le calme, j’ai peur de perdre ces enchantements. Alors, pour poser sur le beau parchemin un point final, je choisis Champagne Salon 1996. J’ai un amour particulier pour le champagne Salon et 1996 commence à délivrer un beau début de maturité. Nous sommes seuls, ma femme et moi et je suis seul à boire aussi allons-nous vers des compagnons de jeu que le Salon apprécie. D’abord un jambon Pata Negra bien gras, avec des notes de noisette, trouve un écho avec le Salon 1996. Son acidité citronnée se teinte de ces noisettes et c’est délicieux.
Ensuite, c’est une terrine de foie gras qui joue le rôle du tapis rouge du festival de Cannes : le Salon gravit les marches de sa splendeur de la plus exquise des façons. L’image qui me vient est que ce Salon 1996 est le Roger Federer du champagne. Il joue simple, juste, avec une redoutable efficacité. Il me fallait bien ce grand champagne pour tourner la page d’un trimestre de bonheur et me préparer à de nouvelles aventures.