Un ami m’invite au restaurant Laurent et comme cela se produit assez souvent, je suis en charge du vin.
Avec un manque d’imagination totalement assumé, je choisis une Côte Rôtie La Turque Guigal 2005.
Sur les langoustines croustillantes, il faut vivre avec l’esprit du vin. Car si la chair des langoustines convient, la roquette et la sauce ne sont pas ses amies. C’est sur la joue de veau, moelle et risotto de truffe blanche que j’attends le vin.
Mais Patrick Lair nous fait porter un Sancerre Galinot, Gitton P&F 1987 au parfum précis, au fruit délicat, qui se rétrécit étrangement sur sa fin de parcours. Le vin est intéressant, exotique comme diraient les américains, mais n’entraine pas de liesse.
Il faut vite revenir à La Turque qui profite de suivre le blanc. Ce vin riche, pétulant de jeunesse est un hymne à la joie. Je l’adore pour son fruit, sa générosité, sa plénitude mais aussi son élégance et sa race.