Le repas au restaurant Ledoyen avec six magnums de Lafite à peine terminé, je m’envole vers le sud pour un repos bien mérité. L’année scolaire se termine pour moi, avec des brassées d’événements plus riches et inattendus les uns que les autres. Ma femme me rejoindra plus tard. Le lendemain, seul, un peu âme en peine, je décide d’ouvrir une bouteille, ce que je ne fais jamais quand je suis seul. Un Champagne Veuve Clicquot Ponsardin Brut 1979 me fait de l’œil. Je l’ouvre et le bouchon très chevillé sort trop facilement. Pas de pschitt chiraquien, pas de bulle visible, mais un parfum prometteur annonçant un joli fruit. La première gorgée, malgré une légère amertume, délivre une belle complexité. La vibration sur Cecina de Leon, cette viande de bœuf fumée délicieuse est annonciatrice des plaisirs de l’été.
Est-ce parce que je suis seul, je ne sais, mais je ne vois que les défauts du champagne, qui tiennent au fait que le bouchon trop resserré n’assurait plus l’hermétisme indispensable. Rien n’est plus ennuyeux que de boire seul. Cette expérience ne se reproduira pas.
Cecina de Leon