Le Grand Tasting ce n’est pas que les Master Class, racontées dans les deux bulletins précédents. C’est d’abord les centaines de stands de vignerons. Je ne me livre pas à une exploration programmée ou systématique. C’est plutôt du butinage. Le Champagne Grand Cru Confidence J.L. Vergnon 2007 m’a été suggéré par un de ses confrères, ce qui est généreux. J’aime beaucoup ce champagne. Je bois tous les champagnes Agrapart présentés, le Terroirs, le Minéral 2006, le Vénus et Expérience 07. Ce sont de remarquables champagnes faits par un vigneron de qualité. Un pinot gris du domaine Paul Blanck est superbe. Moët & Chandon fait goûter son Grand Vintage Collection 1993 qui profite bien de ses presque 20 ans. Le Champagne Cuvée Joséphine Joseph Perrier 2004 accompagne mon casse-croûte. C’est un champagne élégant mais aussi gourmand. Et c’est le Château La Tour Blanche 2009 qui accompagne mon dessert. Ce sauternes d’une année miraculeuse promet. Le Champagne Gosset Grand Millésime 2004 est de très belle facture. Le Champagne Veuve Clicquot rosé 1989 est superbe.
Au stand d’Hervé Bizeul je peux goûter La Petite Sibérie 2004 de belle maturité et qui montre que ce vin vieillit bien et plus tard le 2005 d’un équilibre remarquable. Ce vin joue dans la cour des grands.
Sur les conseils de Michel Bettane, je vais goûter un vin italien parmi les dizaines et dizaines de vins présents. Il s’agit d’un Brunello di Montalcino Stella di Campalto 2007 d’une rare finesse.
Sur le stand de Pibarnon, je peux goûter le 2001 et le 1995 qui démontrent avec éclat que ce vin vieillit bien. Au stand Philipponnat, je goûte le Clos des Goisses blanc 1999 qui me ravit toujours autant. Au stand Duval-Leroy j’ai le plaisir de bavarder avec la dynamique propriétaire de ce beau champagne, Carol Duval-Leroy, tout en goûtant un sympathique 2004. En plus de ceux dégustés à la Master Class, je bois le Champagne Comtes de Champagne Taittinger 2002 qui est une incontestable réussite. Au stand de Villa Ponciago qui jouxte le stand de Bouchard, c’est Thomas Henriot lui-même qui me sert le Fleurie La Roche Muriers Villa Ponciago 2010 qui est joyeux et épanoui et réconcilie s’il en était besoin avec le beaujolais.
Au stand Trapet Jean-Louis Trapet me fait goûter le Chambertin Trapet 2010 qui ne joue pas sur la puissance mais sur la finesse. Il faut avoir le courage de l’attendre, car il promet beaucoup. Sa subtilité est à signaler.
Au stand Roederer, le Champagne Cristal Roederer 2004 se boit bien, conforme à cette belle année. Au stand de l’Aumérade, Le Côtes de provence Dame de Piegros Aumérade 2010 est un vin ensoleillé qui me fait rêver de cigales. Le stand Bollinger est tellement pris d’assaut que je reste à distance, rejoint par Jérôme Philipon, président de Bollinger, et nous bavardons avec Benoît Gouez, le chef de cave de Moët & Chandon de sujets de champagnes. Je remarquerai comme ici que beaucoup de responsables importants de domaines célèbres sont venus sur ce salon pour marquer leur attachement à cette manifestation.
Un moment fort du Grand Tasting, c’est la dégustation cocktail organisée par idealwine, le site de cotation et de ventes aux enchères de vin le plus connu en France. Un Champagne rosé Bollinger brut est servi en jéroboam et le format lui convient bien. Le Wehlener Sonnenuhr Riesling Auslese J. J. Prüm 2007 est un régal de précision comme tous les vins de cette belle maison. Le Chevalier-Montrachet Les Demoiselles Louis Latour 1999 est très agréable, mais je pense plus à bavarde avec des amateurs présents qu’à analyser ce vin. La Petite Sibérie d’Hervé Bizeul 2008 est superbe de jeunesse et d’enthousiasme. Je n’ai pas bu plus d’un cinquième de ce qui était proposé. C’est un moment fort du Grand Tasting.