Le week-end du 15 août est un des points culminants de l’été. Nous recevons des amis gastronomes et avec des amis locaux nous organisons deux repas, l’un chez eux, l’autre chez moi. Les amis de Paris arrivent par avion et nous déballons les vins qu’ils ont apportés. La tradition était de fêter leur bienvenue avec un magnum de champagne Salon, mais comme pour toutes les traditions il y a un jour un 1789 qui se déclenche. J’ouvre un Champagne Comtes de Champagne Taittinger 2005 et mon intuition est de le boire sur deux formes d’olives grecques Kalamata, l’une étant à l’huile et l’autre au vinaigre avec des olives bio dénoyautées. Le champagne est généreux, chaleureux, ouvert, ensoleillé, avec une belle maturité et une plénitude de bon aloi. Au début, les olives bio au vinaigre me plaisent plus que les autres mais au fil du temps, les olives vinaigrées deviennent plus acides alors que les olives à l’huile s’épanouissent et deviennent meilleures avec le champagne. On constate ainsi que l’aération joue aussi pour des olives.
Le champagne, s’il fallait un mot pour le définir, ce serait « chaleureux ». Comme la bouteille est vite finie, j’ouvre un Champagne Dom Pérignon 2004. Il apparaît sans même essayer que les olives ne conviendront pas à ce champagne tout en finesse, plus en suggestion qu’en affirmation. Aussi irons-nous vers du Jabugo Pata Negra à la chair assez ferme et qui n’a aucune trace de noix. Le champagne s’affirme alors, romantique, évoquant les fleurs blanches. Ma fille cadette trouve au nez des évocations de sel. Il est évident qu’il aurait fallu inverser l’ordre des champagnes, mais sur des tempuras d’oignons et de fleurs de courgettes, le Dom Pérignon est un possible compagnon.
Après le repas de salades diverses qui ne sont pas les amies de vins, une sieste s’impose, car nos amis parisiens nous invitent à dîner au restaurant La Promesse.
les grignotages