Nous allons dîner chez des voisins et amis. La table est face à la mer, en son aplomb. Notre amie a préparé avec son mari et sa fille le repas et j’apporte deux champagnes qu’il m’intéresse de comparer.
A l’apéritif nous grignotons diverses préparations dont une délicieuse anchoïade maison et un curieux saucisson de bœuf Wagyu de Kobé. C’est curieux et très bon, mais on a du mal à imaginer qu’il s’agit de Wagyu, du fait de l’influence de la vision d’un saucisson. Le Champagne Comtes de Champagne Taittinger 2005 est toujours aussi généreux et gourmand, plein en bouche et si facile à boire. Je le rangerais volontiers dans la même famille que la cuvée des Enchanteleurs du champagne Henriot qui offre une sérénité et une générosité comparables.
Nous passons à table et notre ami passe sur la plancha des tranches de poulpe à la mâche croquante qui pourraient accepter un vin rouge. C’est sur deux superbes chapons de mer que le vin rouge est servi, un Côtes de Provence rouge Domaine Bouisse-Matteri 2015. Ce vin élevé en fût de chêne est évidemment très jeune mais il tient sa place, dogmatique et sans folie mais suffisamment gouleyant. Les chapons de grande taille ont de belles chairs mais ils mériteraient des sauces lourdes pour animer leurs goûts, ce que font agréablement des tomates au four.
Sur les fromages, j’ouvre le Champagne Salon 1997. Un sourire illumine nos visages car ce vin est éblouissant. Il a un supplément d’âme par rapport au précédent. Il est noble, racé, tout en finesse et en suggestions subtiles. C’est un grand champagne au sommet de son art. Je l’adore.
Des glaces et sorbets aux parfums inédits ponctuent ce dîner amical en plein air, face à la mer, par un temps idéal. Les « vrais » macarons de notre ami sont une des sept merveilles du monde.
on peut être en bord de mer mais avoir une nappe brodée royale
macarons de rêve, des vrais !