Le champagne est l’ami des étés chauds. J’ouvre un Champagne Laurent-Perrier Cuvée Grand Siècle magnum sans année qui dont avoir été dégorgé il y a une quinzaine d’années, ce que confirme le bouchon au cylindre parfaitement droit.
Il y a des noix de cajou épicées, des olives superbes, des rillettes de sardines que l’on tartine sur des gressins, et des noix de pécan. Alors que le champagne était bien au frais, le bouchon saute tout seul dès que la grille du muselet ne le retient plus. La bulle est très active. La couleur commence à avoir un or intense.
Le nez du champagne est lui aussi intense, riche et profond. En bouche ce champagne montre une largeur extrême, une plénitude confiante et malgré sa puissance, il sait rester d’un romantisme qui m’émeut. Peut-on trouver champagne plus parfait ? On trouvera d’autres formes d’expressions, mais celle-ci, féminine, puissante et romantique est unique.
Ce sont les olives Kalamata qui prolongent le mieux le goût du champagne. A table il y a un poulet juste rôti, avec un écrasé de pommes de terre qui baigne dans une huile douce. C’est cette purée qui épouse la douceur du champagne, lui donnant de la longueur.
Une salade de pêches et de brugnons offre une acidité qui convient au champagne, décidément à l’aise en toute circonstances. La lune presque pleine a illuminé la mer de myriades de diamants, lui donnant une teinte argentée, la même que celle de l’étiquette de ce merveilleux champagne.