Stéphane Derenoncourt invite au George V pour la présentation des 2013 des domaines pour lesquels il joue le rôle de consultant. Comme à chacune de ces réunions on est impressionné par le nombre de domaines, et leur variété, qui font appel aux bons soins de Stéphane. Ça donne l’occasion de boire des vins d’Ukraine, d’Inde, de Grèce ou du Maroc, aussi bien que des vins français, avec une prédominance marquée pour Bordeaux.
Venant de gouter les 2011 des grands domaines bourguignons, boire des 2013 une semaine avant la fameuse semaine des primeurs de Bordeaux, ça crée un choc particulier. Car les vins que l’on boit son plus des jus que des vins. Ils ont un fruit très affirmé, sont ronds et gouleyants, mais, soyons clair, il est plus qu’hasardeux de prédire leur futur au stade où ils sont.
Après avoir vainement essayé de comprendre des vins non encore formés, j’ai profité de l’occasion pour bavarder avec des vignerons et des professionnels du vin.
Un sympathique buffet dinatoire dans une immense salle de réception de l’hôtel George V permettrait de goûter des vins plus compréhensibles de 2011 jusqu’à 2006 de nombreux vignerons généreux de « l’écurie Derenoncourt ». Son discours sur les difficultés rencontrées pendant la gestation du millésime 2013 est passionnant, car Stéphane ne manie pas la langue de bois et appelle un chat un chat. Il a parlé des choix cruciaux à faire à chaque instant, différents d’un domaine à l’autre tant le temps a joué des tours. Ce fut un grand moment, même si la dégustation de 2013 aussi embryonnaires ne m’a pas permis de connaître ce que sera ce millésime dont on parle beaucoup sans avoir les éléments pour être péremptoire.