Une équipe de TF1 prépare une émission sur le vin. On vient m’interviewer au milieu de mes enfants, les vins vivants, et de mes cadavres, souvenirs de belles bouteilles bues. Le tournage prend une journée, et il faut bien déjeuner. Qu’offrir à cette équipe qui peut s’inviter dans les plus beaux domaines ? J’erre quelques minutes dans une cave, pour choisir ce qui a accompagné de la charcuterie et des fromages mangés dans des assiettes en carton. Le Mouton-Rothschild 1987 est une agréable surprise. Suffisamment puissant, quasiment vin de soif, avec une belle charpente et surtout une longueur que l’on n’attend pas de cette année là. Puis, une bouteille que je sais sans doute « lire » mieux que d’autres palais, tant il faut un référentiel pour apprécier ces énigmatiques évocations : Côtes du Jura Jean Bourdy 1947. Quel vin ! Une longueur infinie, des évocations capricieuses de saveurs kaléidoscopiques. Ça ressemble au plus vieux des Salon évoqués ci-après. J’adore explorer ces vins qui emmènent sur des terrains que l’on n’attend pas. Sur TF1 dans la nuit du 17 au 18, à 1h00. Pensez-y.