Archives de catégorie : billets et commentaires

le blog est remis en route ! vendredi, 19 juin 2015

Le blog a carrément disparu au début juin 2015 quand l’hébergeur a subi une destruction de son disque dur, sans sauvegarde. Comme il existait quelques sauvegardes, ce blog peut redémarrer. Il nous aura fait un arrêt cardiaque de 20 jours.

Les fonctionnalités sont rétablies (presque toutes).

Merci de votre compréhension, et faites vivre ce blog riche de 3.600 articles sur 12.000 vins, avec 20.000 photos.

visites du blog avant la panne vendredi, 19 juin 2015

Les visites du blog avant la panne, période de six mois du 01/12/14 au 31/05/15 :

Nombre de visites :                 44.395

Nombre de visiteurs différents :         29.966

Nombre de pages vues :             70.338

Nombre de pages par visite :             1,58

Temps moyen par visite :             1 : 31 minutes

Visiteurs qui reviennent en %             34,60 %

 

Avoir 30.000 visiteurs est sympathique. Le nombre de pages par visite est faible, car il y a dans le blog une masse de données considérable qui mérite d’être regardée.

Merci à tous les visiteurs qui me motivent à enrichir encore ce blog.

Que faire de 2 carafes d’Yquem 1858 ? jeudi, 30 avril 2015

Un américain a acquis deux magnifiques carafes en cristal qui ont contenu de l’Yquem 1858. Elles sont marquées à l’encre de la mention Yquem et aussi de Schröder & Schÿler. Nous avions conversé par email car il a vu que je possède un Yquem 1858 et que je connais les maisons concernées par ces inscriptions. Il aimerait soit vendre ces flacons, soit les donner aux acteurs concernés, à la condition que ce don ait un sens. Ses démarches auprès des deux maisons n’ont pas eu de succès, ainsi qu’auprès de la maison Baccarat, aussi est-il embarrassé. Nous avons prévu de nous rencontrer à son hôtel à Paris, avec les deux flacons dont je n’ai vu que des photos, mais lorsque je le rejoins ainsi que son ami, il n’y a pas de flacon.

Qu’à cela ne tienne, j’offre de partager une bouteille de Champagne Dom Pérignon 2004, élégant champagne qui joue sur son côté floral, discret et raffiné. Il joue sur un registre de délicatesse.

Nous avons énuméré des pistes possibles d’usage de ses carafes. Ça ne me déplait pas d’aider à ce que ces reliques trouvent le meilleur usage.

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Trois semaines avant l’ouverture du restaurant Guy Savoy mardi, 28 avril 2015

Trois semaines avant la date officielle d’ouverture du restaurant Guy Savoy au Palais de la Monnaie Quai Conti, les fidèles sont invités à une visite des lieux ce jour à 20 heures. Un escalier majestueux permet d’accéder au premier étage. Il y a quatre salles à manger de tailles différentes dont les fenêtres donnent sur le Louvre, la Samaritaine et la Seine. La dernière a une double orientation, sur la Seine et sur l’Institut, dont l’architecture est à mes yeux la plus élégante de tout Paris. Les murs sont gris foncé avec nettement moins de cinquante nuances. Les peintures et œuvres d’art sont résolument modernes, et cela va bien. La vaisselle et la décoration de table ont été conservées de la rue Troyon.

Les cuisines sont immenses, elles toutes de blanc. Et l’on s’y presse, on joue des coudes, car à chaque endroit il y a des merveilles à grignoter. Guy a invité ses fournisseurs, fiers d’exposer leurs produits, et toute la brigade prépare des mets simples, faciles à prendre à la main et goûteux.

J’essaie plusieurs sortes d’huîtres de toutes origines, et c’est un peu logique puisque la rue Troyon accueille maintenant l’Huîtrade, vendant des huîtres sur place ou à emporter. Le Pata Negra est de parfaite qualité, les légumes sont bons, et la petite coupelle avec une purée de petit pois et un œuf de caille mollet est délicieuse. Ensuite tout s’accélère car on est assailli par des propositions de petites portions de tout ce qu’on peut imaginer, des bricks, des blinis à l’oursin ou à la truffe, de la côte de bœuf, de la caillette, une tourte à je ne sais plus quoi, légère comme il n’est pas permis, des fromages et les fruits les meilleurs qui soient, fraises, raisins, et tant d’autres. Alors, on se fraie un passage comme on peut, on bavarde avec des amis ou connaissances de bonne chère, on revient se faire resservir du Champagne Moët & Chandon 2004
qui est une vraie réussite de cette grande maison et convient à ce genre d’exercice.

Au moment de sortir, trois jéroboams de Charteuse nous tendent leurs cols. J’ai goûté la Chartreuse MOF de 45°, mélange de jaune et de verte, puis la verte qui titre 55°. Visiter Guy Savoy demande du courage et une bonne santé.

Guy Savoy dispose d’un endroit exceptionnel qui pourrait rivaliser avec l’hôtel de la Marine de la place de la Concorde en termes de prestige. Il a là l’outil pour devenir « la » table française, la référence, comme le mètre étalon du pavillon de Breteuil. Tout en gardant son talent chaleureux, il faut peut-être passer de la table de copains de Bourgoin-Jallieu à la table qui va éclairer la gastronomie française, étendard que Guy mérite de porter haut et fort.

Longue vie à ce qui pourrait devenir la table institutionnelle absolue du goût français.

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photos prises du Pont des Arts. La Palais de la Monnaie est sur la droite de la photo. Du 1er étage, on voit le Pont Neuf si les feuilles des arbres ne gênent pas.

12.333 vins racontés sur le blog jeudi, 16 avril 2015

voici les années qui ont jalonné mon parcours depuis fin décembre 2000, car avant, je ne prenais pas de notes, hélas ! Lorsque le millésime n’est pas lisible, j’ai estimé une année avec un « # ».

tous millésimes bus

l’année la plus bue est 1990 (416) et parmi les années anciennes, c’est 1959 (246)

un Chambertin Armand Rousseau 1938 de bas niveau dimanche, 12 avril 2015

Dans ma cave, une bouteille donne des signes de perte de volume. Il faut la boire vite. C’est avec mon fils que je tiens à boire ce vin emblématique. C’est un Chambertin Armand Rousseau 1938. Il arrive une chose étrange. Je peux lever le bouchon de quelques millimètres avec le tirebouchon limonadier qui fait levier. Et avec la longue mèche, il est impossible de le lever. Il est comme coincé et je suppose que le goulot de la bouteille est resserré en haut, ce qui empêche de le remonter. Alors j’émiette le bouchon et je tire de nouveau. Et malgré le raccourcissement du bouchon, je n’arrive toujours pas à l’extirper. Et cela va durer encore, presque jusqu’au bout. Ce qui est incompréhensible, c’est que je goulot n’est pas resserré, ce qui semble indiquer que le bouchon était comme collé au verre du goulot.

La première odeur est engageante et me laisse de l’espoir. Le vin est laissé tranquille pendant trois heures. Lorsque je le verse, la couleur n’est pas très belle, d’un brun clair. Le parfum est très agréable et n’indique aucun défaut. En bouche, on sent que le vin est déstructuré. Mon fils l’aime assez, beaucoup plus tolérant que moi. On peut s’imaginer des arômes et des saveurs, mais à aucun moment je n’éprouve du plaisir, même avec la lie plus concentrée.

On a parfois avec des bourgognes de bas niveaux des belles surprises, mais ce chambertin, bien que buvable, puisque nous avons fini la bouteille, ne m’a pas apporté ce qu’il pouvait représenter. C’est dommage et triste. Mais c’est quasiment inévitable quand on a une cave de vins anciens.

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Déjeuner Tradition au restaurant Taillevent vendredi, 27 mars 2015

La famille Gardinier a repris il y a quelques années le restaurant Taillevent en rachetant les parts de la famille Vrinat et a joué la carte de la continuité historique. L’âme du Taillevent est encore fortement imprégnée de l’apport considérable de la famille Vrinat dont Jean-Claude qui a construit la perfection du service. Des piliers du restaurant portent cette continuité, Jean-Marie Ancher et Alain Solivérès. Pour marquer encore plus cette volonté stratégique, Thierry et Laurent Gardinier invitent chaque année des fidèles historiques du Taillevent et logiquement Valérie Vrinat et son mari sont invités.

Le déjeuner va s’appuyer sur des recettes elles aussi historiques : épeautre du pays de Sault en risotto à la truffe noire / homard bleu, truffe noire et céleri / fraîcheur d’agrumes, parfait glacé au citron vert.

L’interprétation de ces plats emblématiques est magistrale et nous sommes particulièrement gâtés car la truffe abonde et elle est goûteuse.

L’apéritif se prend dans le salon raffiné du premier étage avec un Champagne Cuvée William Deutz magnum 2000. Il a une belle acidité, il est un peu dosé pour mon goût. Son pinot noir est dynamique. C’est un champagne de forte personnalité qui forme avec les gougères superbes et aériennes une combinaison gourmande et apéritive.

Le Mercurey En Pierrelet Château de Chamirey magnum 2011 m’impressionne par sa maturité. Il a beaucoup d’ampleur, il est vif et plein en bouche. Je ne m’attendais pas à le trouver si grand, avec des évocations de fruits jaunes d’été. Ce qui est étonnant, c’est que l’épeautre, par son épaisseur, freine le vin et le bride. Lorsque le plat est parti, le Mercurey reprend sa vivacité et un final noble. Ce Mercurey est une belle surprise, qui s’exprime beaucoup mieux sur le homard.

Le Château Phélan-Ségur Saint-Estèphe magnum 2001 a un nez superbe. L’attaque est belle mais le final est assez court. Avec l’abondante truffe mais plus encore avec la sauce du diabolique homard, le Phélan-Ségur prend de la longueur. Il faut peut-être le laisser encore vieillir.

Le Château Les Justices Sauternes 2007 dont l’étiquette porte « Collection Taillevent » a un nez qui annonce un vin opulent et gras. Le vin est joli, gras, joyeux, de belle ampleur. Il y a beaucoup de fruits dont la mangue et le fruit de la passion. Il est profond tout en gardant la légèreté primesautière du millésime. L’accord avec le dessert est parfait.

Le cognac servi en fin de repas, dont je n’ai pas regardé le nom, n’a pas la vivacité à laquelle Jean-Marie Ancher nous a généreusement habitués.

Ce déjeuner permet de faire connaissance avec d’autres fidèles du restaurant. L’atmosphère est amicale, le personnel est tout sourire et très professionnel. La cuisine d’Alain Solivérès est talentueuse. Le plat gagnant est pour moi le homard et le vin gagnant est le Mercurey. Merci à la famille Gardinier d’avoir aussi intelligemment assuré l’avenir d’un des restaurants les plus chaleureux de la grande cuisine française.

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cocktail musical chez mon ami Tomo jeudi, 19 février 2015

Mon ami Tomo, que je cite souvent dans ces bulletins car nous partageons de grandes bouteilles ensemble, invite chez lui à 15 heures pour un petit cocktail musical à l’occasion du premier anniversaire de sa jolie fille. Elle est si belle que tous les invités lui sourient, attirent son attention. Elle est si sage qu’elle n’est pas affolée par le nombre important d’amis venus célébrer cet anniversaire. Un violoniste de l’orchestre philharmonique de Berlin et une pianiste japonaise qui joue sur un piano à queue Bösendorfer interprètent de jolis morceaux dont une charmante pièce de Brahms et ensuite de mignonnes comptines japonaises que toutes les jeunes femmes japonaises présentes connaissent par cœur. Tomo nous sert à profusion un Champagne Krug Grande Cuvée qui doit avoir un petit nombre d’années de cave, absolument plaisant, agréable, complexe et joyeux. Je m’aperçois avec plaisir, que le champagne en milieu d’après-midi se boit avec plaisir. Nous allons nous retrouver bientôt pour d’autres agapes.

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