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J’adore ouvrir des curiosités parfois folles samedi, 2 avril 2011

Un ami danois vit à Las Vegas. Il est expert en vin. Un de ses amis danois est un pourvoyeur significatif de ma cave. Dans le périple qu’ils font ensemble auprès de vignerons français, il y a la place pour une visite de ma cave. J’apprends que mon fournisseur danois est un collectionneur, à titre personnel, aussi fou que moi. Je leur montre mes vins et ils peuvent sentir certaines bouteilles vides que j’ai gardées dont ces vins de Chypre qui ont encore un parfum entêtant, mêmes plusieurs années après avoir été bues et un whisky tourbé du 19ème siècle ouvert il y a cinq ans qui explose de tourbe comme un whisky nouveau-né.

Ma femme a préparé un foie gras, et sur l’excellente baguette de mon boulanger habituel, nous tartinons. Pendant la visite, j’avais pris en mains une demi-bouteille très ancienne au verre soufflé qui pourrait être du début du 19ème siècle. La bouteille est sans capsule et sans étiquette et le bouchon est noir, poussiéreux sur le dessus et hérissé comme la chevelure d’un punk. L’expert connaît beaucoup de choses, mais là, c’est impossible à trouver. Je lance : "on essaie ?" et sur une réponse positive j’ouvre la bouteille, pensant qu’il me faudrait sans doute ouvrir quelque autre vin par la suite du fait de l’incertitude. Le bouchon est court. Il est noir sur une toute petite partie et il est très souple sur le reste, confirmant un âge canonique dépassant vraisemblablement les 120 ans. Je porte mon nez sur le goulot de la bouteille ouverte et je pousse un "wow" avec un grand sourire. Le parfum de ce vin est tout simplement merveilleux. Je verse le vin dans les verres et l’or du liquide est profond. C’est un or flamboyant et noble.

Ceux qui goûtent avec moi ne sont pas des perdreaux de l’année. Ils ont un pédigrée solide. L’ami lance : "sauternes" et à l’évidence c’est un sauternes. Et il poursuit en disant qu’un tel vin ne peut provenir que d’une année de grande puissance, voire une année exceptionnelle. Puisant dans mes souvenirs, je pense à 1893 qui est une année que j’adore, mais ce pourrait être plus vieux et mon fournisseur évoque 1847 l’année mythique que je n’ai pas goûtée. Ce vin n’est sûrement pas Yquem et j’hésite entre Climens et Rayne-Vigneau. Lequel est-ce ? N’allons pas plus loin car notre divination n’aura pas de vérification possible. Ce qui compte, c’est l’absolue perfection du vin qui gardera son équilibre pendant tout le temps où nous grignotons le foie gras. J’ai bu le fond de la bouteille et il n’y avait que d’infimes parcelles de lie. Nommons-le pour mes archives : Sauternes (Climens ou Rayne Vigneau) # 1893.

Etre tombé sur une aussi bonne pioche m’étonne moi-même. Comme j’avais prévu une tarte aux pommes légère, je me suis promené dans les allées et je tombe (virtuellement seulement) sur une demi-bouteille de Clos des Meyssonniers Appellation Côtes du Rhône Contrôlée Jaboulet Vercherre 1945. La bouteille est magnifique, je n’ai jamais bu ce vin et je suis prêt à parier que ces deux danois n’ont jamais vu ou bu pareille bouteille. Je leur demande s’ils aimeraient boire ce vin et quand je sens que leur curiosité est éveillée, j’ouvre la bouteille. Le bouchon est impeccable, encore souple et sain. La couleur dans le verre est joyeuse. Il n’y a pas un gramme de tuilé dans ce rouge vif. Le nez est engageant et en bouche le vin est plus que plaisant. Il y a un peu d’acidité volatile et une légère poussière mais qui n’empêche pas de profiter d’un vin riche anobli par l’année 1945. Je dis qu’à l’aveugle j’aurais eu du mal à trouver qu’il s’agit d’un vin du Rhône et mon ami me dit : on sait immédiatement que ce n’est pas bordeaux et que ce n’est pas bourgogne. Donc le côté garigue du goût pousse naturellement vers le Rhône. J’aimerais bien avoir de ces déductions "naturelles". Le vin est très agréable et se marie bien à la délicieuse tarte aux pommes à la fine pâte d’amande. Nous constatons que le vin est en train de s’évanouir. La partie est-elle finie ? Eh bien non, car au lieu de glisser sur une pente descendante le vin se stabilise et redevient charmant.

Comme je suis heureux que nous ayons eu de bonnes surprises, je fouine ici et là et je fais sentir des bouteilles vides de muscats mis en bouteille en 1889. Et je prends en main un madère dont l’étiquette dit : Madère vieux mis en bouteilles 1893. Il est donc âgé de pas loin d’un siècle et demi, si le madère a été embouteillé avec quelques décennies de fût. La bouteille sent encore bon, alors qu’elle a été ouverte il y a plusieurs années. Fou comme je suis, je veux goûter le fond de liquide. Mes amis n’osent refuser. Etonnamment c’est encore du madère avec une longueur extrême et une belle complexité. Mais il y a quand même un sale goût poussiéreux qui me suivra pendant plusieurs heures.

Mes amis lavent les verres et les couverts et je range les reliefs de cette petite dinette. J’adore ouvrir ainsi des bouteilles mystérieuses, pour découvrir des goûts et des sensations nouvelles et inconnues.

Photos des vins :

on note la belle capsule intacte du 1945

très joli bouchon et très jolie étiquette

anniversaire à Polytechnique – photos vendredi, 1 avril 2011

ci-dessous photos

Les élèves préparent les tables pour le dîner des « missaires » pour le 200ème anniversaire de la Khômiss

Voici le paquet cadeau. Comme nous sommes un 1er avril, il y a évidemment un poisson d’avril accroché au paquet !

cette grosse boîte est posée sur des roulettes et j’ai bien peur de la fragilité de la structure

voici la grand’ place où va se tenir la présentation de la promotion 2009 au drapeau. La statue de l’école Polytechnique à la défense de Paris en 1814 vient du siège de l’école sur la montagne Sainte Geneviève où j’ai fait mes études.

le monument aux morts de l’école est d’un minimalisme particulièrement triste

pendant que les élèves attendent avant d’entrer sur la place, les missaires distribuent les pétards aux autres missaires

Les élèves attendent avec le sourire, ce qui ne semble pas être le cas du chef de la fanfare

un des musiciens me vise avec sa trompette pendant que la distribution des pétards continue

nous rentrons nous cacher à l’intérieur du paquet cadeau

après un long trajet dans la boîte, nous arrivons au centre de la place, nous sortons calmement en jetant pétards et bonbons et des missaires détruisent la boîte et lancent des fumigènes dans la boîte. On voit à gauche une banderole qui indique : « bicentenaire de la Khômiss; goûter alternatif » puisque nous distribuons des bonbons !!!

ça fume !

oui, ça fume !

nous quittons le centre de l’arène calmement pendant que la structure se désagrège et sera retirée

la cérémonie officielle peut enfin commencer

l’encadrement militaire de l’école passe en revue les élèves. Le commandant nous jette un regard assassin

le drapeau de l’école arrive, porteur de toutes les valeurs militaires et patriotiques de notre école, et va se présenter aux officiels et à l’encadrement militaire

 

Les élèves des promotions, que j’estime à mille peut-être ont tous chanté la Marseillaise de façon remarquable et émouvante. Ils étaient dirigés du balcon supérieur par leur professeur de chant dont on m’a vanté les mérites (il est juste à côté du drapeau de droite)

j’ai réussi à photographier le mouvement de « reposez… armes ! » où les élèves prennent leur épée à deux mains. Ayant connu une école non mixte, cela fait tout drôle de voir autant de Xettes maniant l’épée !

le passage du flambeau porté par des élèves cavaliers est une tradition qui n’existait pas à mon époque

qui dit passation du flambeau impose une intervention de la Khômiss qui passe le flambeau sur le toit

A côté de nous, il y avait quatre polytechniciens qui allaient être les porteurs de flambeaux. Voici leur retour

porter le flambeau, c’est bien, mais avec le vent, c’est chaud !

 

pour défiler au pas en sortant de la cérémonie, il y a encore du boulot !

les vestiges du paquet cadeau de la Khômiss bicentenaire !

c’est l’heure du barbecue

les gendarmes font leur enquête pour connaître l’auteur d’un pétard beaucoup plus bruyant que tous les autres

les sourires des missaires montrent aux gendarmes qu’on ne touche pas à la Khômiss !

Ce fut une grande et belle réunion avec participation à un chahut, ce qui a fait ressurgir des milliers de beaux souvenirs.

 

Nota : si certains lecteurs qui se sentent concernés veulent des photos avec une plus grande définition, ils peuvent m’adresser un message via ce blog, en indiquant les références des photos souhaitées.

un 200ème anniversaire à l’Ecole Polytechnique vendredi, 1 avril 2011

Ce sujet n’a rien à voir avec le vin mais peu importe.

Plusieurs mails m’informent que la Khômiss de l’Ecole Polytechnique fête ses deux cents ans. La Khômiss, c’est une groupe d’une dizaine d’élèves choisis après un bizutage spécifique, qui organisent les chahuts, plaisanteries diverses qui ont la prétention de faire rire les élèves et aussi l’encadrement militaire s’il a le sens de l’humour, sans jamais être méchants. Mais la Khômiss est là pour oser et son imagination est sans limite. Un de ses rôles importants est d’organiser le bizutage de la promotion suivante.

Dans chaque promotion le leader de la Khômiss est appelé le Géné K et il s’entoure de plusieurs "pitaines", en fonction des talents de chacun. J’ai été le "pitaine magnan" de la Khômiss 1961, dont la fonction est d’organiser les repas et autres beuveries entre missaires, mais aussi avec leurs invités ou invitées. Donc bien avant wine-dinners, j’avais déjà la charge d’organiser des repas, clandestins à cette époque.

Lorsqu’après un chahut monstre la Khômiss 1961 a été punie de prison, j’organisais des parties de crêpes flambées dans la prison et j’invitais l’encadrement militaire (la mili) à se joindre à nos débauches, ce qu’ils faisaient car à l’époque il y avait une grande compréhension.

Ainsi nous sommes invités, tous les missaires de toutes les promotions, à nous retrouver à l’Ecole Polytechnique à Palaiseau pour fêter ces deux cents ans. La veille, on nous demande de venir un peu plus tôt, à 17h15, car un chahut est organisé pour cet anniversaire. Du fait de mon emploi du temps, j’arrive très en avance et je vois les missaires de la promotion 2008 qui préparent des tables pour un dîner sur une prairie au bord d’un immense étang. A près d’un kilomètre de là, des élèves ont bricolé une énorme boîte cubique de cinq mètres de côté. Cette boîte est posée sur roulettes et devra représenter un paquet cadeau.

Parallèlement va se dérouler à l’Ecole sur la grande place, la présentation au drapeau de la promotion 2009 qui va recevoir le drapeau de l’Ecole des mains de la promotion 2008. Comme il est de tradition depuis que l’Ecole existe, cette manifestation solennelle se déroule devant le ministre des Armées et devant le plus haut niveau de l’encadrement militaire. Mais il est d’usage que la Khômiss fasse un chahut avant que la cérémonie officielle ne commence.

Jamais je n’aurais imaginé que les missaires de la 2008 invitent des grands anciens à s’associer à leur chahut. C’est suffisamment exceptionnel pour qu’on le signale, car dans la boîte en forme de paquet cadeau, dans la petite troupe qui grouillait à l’intérieur, il y avait plusieurs octogénaires des promotions des années cinquante ! Nous voilà donc embrigadés pour nous tasser dans la boîte. Le chahut devait consister en ceci : dans la cour carrée, plus de mille polytechniciens en grande tenue sont alignés au cordeau. Ils attendent d’être présentés au drapeau. Une sono pirate se met à diffuser une musique qui n’a rien de militaire et lentement arrive au centre de l’immense cour le paquet cadeau.

A un signal, avec des haches de pompier, des missaires déchirent l’enveloppe du cadeau. Grimés, déguisés, nous courons tous en dehors de la boîte en jetant des pétards et des bonbons, puis un missaire dépose dans la boîte des fumigènes de couleur qui enfument la cour.

Une fois ce chahut réalisé, des missaires viennent dégager les débris de la boîte pour que la cérémonie commence. On aurait pu imaginer qu’un speaker signale à l’assistance, dont les parents émus des élèves que ce chahut correspondait au deux-centième anniversaire de la Khômiss. Ce ne fut pas fait.

Les jeunes missaires ont quitté le lieu pour aller préparer le repas et les anciens missaires sont restés assister à la cérémonie. Il s’agit d’un moment d’une rare émotion. Lorsqu’à 18 ans j’ai été présenté au drapeau, sous la devise de l’école : "Pour la Patrie, les Sciences et la Gloire", j’avoue que j’avais les intestins qui se nouaient. Là, près de cinquante ans plus tard, j’ai ressenti le choc de cette émotion. Les élèves ont chanté en chorale de mille voix la Marseillaise à la perfection, stimulés par leur professeur de chant qui guidait les différents chœurs. Je dois avouer que j’ai eu la larme à l’œil.

Juste avant que le drapeau n’arrive, une stupide bombe plutôt qu’un gros pétard a éclaté sur la terrasse où se trouvaient les parents d’élèves. Les missaires que j’ai questionnés m’ont dit que jamais ils n’avaient prévu une telle erreur. C’est un geste stupide qui ne leur est pas imputable.

Lorsque la cérémonie se disperse après de beaux moments émouvants, nous rejoignons les missaires au lieu du repas. Quatre barbecues crépitent, des victuailles s’amoncèlent sur les tables, mais très peu d’entre nous s’assoient car nous voulons tous parler entre générations et évoquer de beaux souvenirs.

Le Géné K de la 2008 prend la parole pour signaler l’importance de cet anniversaire et on me demande de raconter un chahut de notre promotion qui nous a valu d’être punis d’un mois de corps de troupe pendant l’été qui a suivi l’année scolaire. Des discussions s’ensuivent et le dialogue entre jeunes et vieux est d’un naturel et d’une spontanéité que j’adore.

C’est alors qu’une voiture de gendarmerie s’arrête et deux gendarmes s’approchent de notre groupe de peut-être 70 personnes, pour essayer de savoir qui a laissé éclater la bombe, qui a obligé à faire évacuer à l’hôpital deux personnes pour traumatisme auditif. Les gendarmes sont un peu pressants et nous ne sommes pas prêts à dénoncer qui que ce soit. Les discussions se prolongent alors que nous savons qu’elles n’aboutiront à rien, mais le climat reste courtois.

J’ai félicité les missaires 2008 en leur disant que le numéro des gendarmes ajouté à leur scénario trahissait une imagination débordante.

Ce qui m’a fasciné dans cette manifestation tient en plusieurs points : la convivialité spontanée avec des jeunes qui ont presque cinquante ans de moins que moi, le caractère bon enfant du chahut qui a été organisé, le fait inouï d’associer des anciens à ce chahut, la charge émotionnelle considérable que représente pour moi la Marseillaise lorsqu’une promotion est présentée au drapeau français, la joie de vivre de missaires qui se retrouvent, chahuteurs dans l’âme mais presque tous d’une grande lucidité.

Ce fut un moment de grande joie et de fraternité de camarades d’école.

Pour voir les photos que j’ai prises, cliquez sur ce lien : PHOTOS

Une théorie qui a du plomb dans l’aile ! lundi, 28 mars 2011

Les bouteilles de la guerre qui ont une couleur bleue

J’avais entendu dire, et je le croyais, que les bouteilles de vin au verre bleuté que l’on voit pour les années de guerre devaient leur couleur à l’absence de plomb, que la rumeur publique attribuait à la priorité donnée aux munitions plutôt qu’au verre de bouteille.

Or un lecteur fidèle de mes bulletins et grand expert en verres m’écrit ceci :

Cher ami,

Fervent lecteur de vos bulletins et de vos rencontres toujours nouvelles avec les vins anciens et aussi quelquefois des bouteilles anciennes, je me permets de vous contacter au sujet de la couleur légèrement bleue de la période de la guerre dont vous parlez au sujet de la Laville Haut-Brion 1943. Tout d’abord on n’a jamais mis dans les compositions de matières premières des bouteilles, du plomb. Cette couleur peut provenir de différentes causes, à cette époque:

-le manque de soude pendant la guerre faisait que la composition des matières premières étaient sous dosées en soude,

-une mauvaise recuisson de la bouteille avec ouverture intempestive des portes d’accès de l’arche pouvait aussi provoquer cet effet thermo-physique.

-enfin dans certaines circonstances passées, alors que les matières premières utilisées étaient en grande partie d’origine naturelle et non pas chimique, le potassium en surplus dans le sable de carrière pouvait aussi provoquer cette couleur.

A titre anecdotique je vous joins une lettre adressée par Mr de Colnet, Maître de la Verrerie de Quicquengrogne dans le Nord adressée à la Maison de Champagne Clicquot-Fourneaux en 1806.

Bien cordialement

Lettre du : 21/08/1806

M. de COLNET ,maitre de Verrerie de la Verrerie de QUIQUENGROGNE

à M.FOURNEAUX négociant à REIMS , Maison CLICQUOT-FOURNEAUX

Je réponds de suite à votre dernière :vous vous plaignez que les bout. que je vous envoye ont le col bleu et qu’elles sont peu cuites; je vous dis avec vérité Mr , et avec connaissance de cause que c’est la forte cuisson qui les bleuys ,c’est-à-dire qui leur donne la couleur GORGE DE PIGEON. Il faut un milieu à tout cela. il ne faut pas que cela domine trop,ce n’est pas que la bouteille en serait plus cassante au contraire , mais elle ne serait pas aussi belle ; je vais faire soigner pour que le bleu ne domine pas trop.

Quand au poids elles sont portées au plus haut degré, plus forte on ne pourrait pas les fabriquer, d’ailleurs elles ont de 27 28, les 3 quart de 28 , au lieu qu’avant , nous ne traitions que de 26 à 24 et peu de 28. Je compte bien que vous ne perdrez pas 4 par cent ds les tirages que vous ferez de ces bout. car il est impossible de mettre plus de précaution à la manutention des bout. qui se fabriquent pour vous , rien est épargné .

Anciennement Mr Ruinart père qui prenait à la Verrerie 100.000 b. par an et quelquefois plus s’est plaint aussi de trop de bleu, Mr d’Hennezel maître de cette Vie dans Cetius La Luy a proposé de venir voir par lui-même l’expérience et Mr Ruinart a reconnu que plus une bout. était cuite, plus elle était bleue au cou. Il est venu à Anor lui-même et a reconnu son erreur. Je désirerais bien Mr, que vous veniez vous-même sur les lieux , cela me procurerait le plaisir de vous recevoir , et je vous convainquerai que les bout. de ma Verrie sont recuites 36h ,à Anor elles ne le sont qu’à 24-28 et que ds toute autres verries qui fournissent à Reims elles ne le sont que 12h . C’est tout simple, cela suit la Fonte, à ma verrie 25h de fonte d’affinage+13h de travail, à Anor 18h et dans les autres verries 12h, .Cela est connu et la cuisson suit la longueur des travaux et affinage.

Voilà une légende qui tombe. La couleur bleue créée par l’absence ce plomb a du plomb dans l’aile !

La vidéo de la vente du vin jaune 1774 mardi, 8 février 2011

La vidéo de la vente du vin jaune 1774 : video

On peut voir une interview de 2010 de chacun des protagonistes :

Pierre Chevrier : vidéo

François Audouze : vidéo

C’est assez intéressant de constater la similitude de vues des deux mordus de vins jaunes, et de voir que Pierre Chevrier mentionnait déjà la bouteille de 1774 qui a été mise en vente un an plus tard.