Archives de catégorie : billets et commentaires

Peut-on être prophète en son pays ? lundi, 10 septembre 2007

La réponse est oui !

Voici le message que j’ai reçu :

Mr Audouze,
Je voulais vous envoyer ce message pour vous remercier. Je suis amateur de vins depuis plusieurs années et je fais tout mon possible pour me faire une cave digne de ce nom. Je pensais commencer à connaître ce qu’il fallait savoir sur le vin. Hors je me trompais. Il y a de ca quelques mois, j’ai offert à une amie une bouteille de son année de naissance pour son anniversaire, une bouteille de Côtes de Beaune villages de 1974. En possédant 3 exemplaires, je décidais d’en goûter une avant de lui faire cadeau de la seconde… les niveaux étaient superbes, la couleur assez rassurante et l’état du bouchon satisfaisant. A l’ouverture le nez était joli, fin, rond et encore pleins d’arômes typiques de ces vins. Mais après une (trop) petite heure d’aération et un carafage (mal venu je crois), le goût m’a semblé passé, pas bouchonné bien au contraire, mais passé tout simplement, et je me suis dit :" dommage j’ai du la rater de quelques années à peine…" Quel erreur! Hier j’ai découvert votre site et vos bulletins… et j’ai lu, lu et relu,… et j’ai découvert tellement de choses… Ouvrir un vin ancien, ce n’est pas ouvrir un vin, ce sont deux choses sans aucun rapport. Du coup, je suis descendu chercher la troisième bouteille, je l’ai laissée debout quelques heures, puis je l’ai ouverte, 4 bonnes heures avant le repas, l’ai laissé s’aérer doucement, très doucement, en bouteille… et je me suis mis en cuisine. J’ai cherché dans ma mémoire le parfum ressenti à l’ouverture, sans re-sentir le vin, et, l’ayant trouvé, j’ai opté pour un canard poivré sur sauce aux cèpes et pieds-de-mouton. Une fois le tout préparé, j’ai servi le vin, l’ai laissé s’aérer et faire ses tours de verre un bon quart d’heure, et sur une bouchée de canard, je l’ai goûté. Et quelle surprise….. Tout y était, les arômes, les parfums, le nez, la bouche, les fruits même…. stupéfiant! Evidemment c’était un vin ancien, un autre monde, un autre façon d’être un vin, sans aucun rapport avec ce que je connais habituellement. Mais tjs est-il qu’il était subtil, agréable, élaboré et éminemment délicat. Et là j’ai compris que tout un pan du vin venait de m’apparaître. J’ai compris ce que vous voulez dire quand vous expliquez que aimer les vins ANCIENS c’est autre chose, qu’on y cherche (et trouve) autre chose que lorsque l’on boit un vin jeune, qu’il ne faut pas y venir avec la même bouche, et pas avec les mêmes accords de plats également. Tout ca m’a sauté au visage en l’espace d’une heure de dégustation. Bien souvent dans la soirée je me suis demandé si tout cela n’était pas qu’un jeu de mon esprit qui, ayant lu vos bulletins toute la matinée, s’imaginait un changement inexistant au regard de la première bouteille. Mais non, la première était "mauvaise", la deuxième superbe… et les niveaux, couleurs et bouchons étaient les mêmes. Alors s’il vous plait, rassurez-moi et dites moi que je n’ai pas rêvé : ce que vous préconisez quant à l’ouverture change tout n’est ce pas?

Merci d’avance

Cordialement

Je promets que je n’ai pas écrit ce témoignage moi-même !!! J’ai remercié son auteur. C’est tellement plaisant que je n’ai pas voulu le garder pour moi.

un vin dépigmenté lundi, 27 août 2007

Avec ma femme, nous allons dîner chez des amis qui ne sont pas de grands amateurs, aussi le plus souvent, j’apporte les vins.
L’ami me dit : « regarde, j’ai cette bouteille, il vaut mieux que ce soit toi qui l’aie que moi ».
Je regarde, et je lis : Chateau Grand Barrail Rutton 1985 Haut-Médoc.
L’ami me dit : c’est un rouge ou c’est un blanc ?
Je réponds que normalement c’est un rouge et prenant la bouteille en main, je vois à travers le verre teinté en vert que le liquide est transparent comme un blanc.
Je dis : "c’est un blanc, mais c’est vraiment curieux".

Quelques jours plus tard, l’ami vient dîner et je lui dis : "veux-tu qu’on goûte ton vin ?". Il est d’accord.

J’ouvre, et je verse un liquide qui est un peu trouble, de couleur entre blanc et rosé. Je sens et immédiatement, je pense à ratafia. Car cela sent à la fois le jus de raisin et un alcool insistant, comme un marc. Et le taux d’alcool paraît élevé.

Je goûte, et c’est curieux, car on retrouve ce goût d’alcool et de ratafia mais aussi un goût de savon. Je n’avais pas suffisamment remarqué la bouteille et je vois une étiquette au dos avec un texte en très petites lettres. Il me faut doubler des lunettes pour faire loupe, et je lis merlot et cabernet sauvignon. Le doute n’est plus permis. Nous regardons la bouteille plus attentivement. Elle est totalement dépigmentée, le pigment collé au fond de cette bouteille assez sale n’était pas visible à mon premier examen sommaire.

Ma question est la suivante : comment est-il possible qu’un vin aussi jeune (22 ans) soit totalement dépigmenté ? Il faut un coup de chaleur incroyable pour en arriver là.
La deuxième question, car j’ai déjà rencontré des vins dépigmentés très anciens (Mission 1943 par exemple), c’est que je n’ai jamais eu cette impression d’alcool aussi prononcé.

Voilà un mystère non élucidé..

petit conseil de lecture lundi, 20 août 2007

Certains lecteurs de ce blog rentrent de vacances aujourd’hui.

S’ils veulent suivre dans l’ordre chronologique les aventures culinaires de cet été, je leur conseille la méthode suivante.

Aller à l’index en haut à droite de cette page. Cliquer sur : "consulter les archives de 6 ans". Aller à Juin 2007 et cliquer sur "un chapon chez Yvan Roux".

Pour lire les sujets suivants dans l’ordre chronologique, il suffit de cliquer sur le titre du sujet suivant en bas de page, celui avec une flèche de gauche à droite.

Bonne lecture !

conseil de caviste, suite mercredi, 8 août 2007

L’histoire du caviste a une suite. Le niveau du stock de rosés ayant eu une légère tendance à la décrue, mon gendre partit chez le même caviste et lui acheta quelques vins. Il demanda comme je l’avais fait : « avez-vous un vin à me conseiller ? ». Et avec la même assurance on lui suggéra une « Fiole » de Châteauneuf-du-Pape du Père Anselme 2001. Nous passons à table après avoir fêté les nombreux anniversaires de cette période de l’année et nous commençons par un rosé Domaine Tempier 2005 plaisant, que suit un rosé Pibarnon Bandol 2006 qui est le meilleur rosé que nous ayons goûté. Il arrive que le rosé soit aussi du vin.

Il restait un peu de Cornas de la veille, qui s’est agréablement civilisé et tempère mon jugement un peu sévère, l’Hermitage Gambert de Loche 2001 me plait de plus en plus, et la « Fiole » de Châteauneuf-du-Pape du Père Anselme 2001, vin d’assemblage de Chateauneuf de diverses provenances n’est pas inintéressant, mais n’est pas intéressant non plus. Il peut y avoir deux conclusions à cette expérience : soit de ne plus poser de question à ce nouveau caviste, soit, hypothèse cruelle, de lui demander quel vin il préfère pour éviter de l’acheter. Comment puis-je avoir de si mauvaises pensées ?

Méga star mercredi, 25 juillet 2007

Certaines stars sont obligées de mettre des lunettes noires pour ne pas être reconnues.

Il faut bien que je débute par au moins quelque chose !

 C’est pour cela que mes lunettes ont ce look "camouflage".

(nota : c’est mon gendre qui a pris cette photo et qui m’a dit : elle ferait bien sur votre blog. J’ai joué la paix familiale).

Hello docteur Darwin lundi, 23 juillet 2007

– Hello, docteur Darwin, savez-vous dans la grande histoire de l’évolution des espèces, d’où vient le dauphin ?

– Eh bien, le dauphin provient d’un citron de Carqueiranne.

– Comment est-ce possible ?

– regardez :