Archives de catégorie : dîners ou repas privés

Week-end de folie – le premier dîner jeudi, 15 août 2013

Des amis amateurs de vins et de cuisine sont venus nous rejoindre pour un week-end prolongé autour du 15 août. Le thème du dîner, qui est apparu presque spontanément, c’est l’année 2002. Il restait du Champagne Les Chétillons Pierre Péters magnum 2002 et l’idée qui vient est de l’associer avec un Chablis Grand Cru Moutonne Long-Dépaquit Albert Bichot 2002 sur un fromage de tête.

Le champagne est toujours aussi agréable, frais et romantique. Il donne un coup de pouce sérieux au chablis, assez profond, qui ne fait pas vraiment grand cru, mais qui, surtout, n’évoque pas le chablis. C’est un vin agréable, mais qui paraît loin de ses origines. Il réagit avec pertinence sur le fromage de tête.

Jean-Philippe a fait un risotto à l’encre de seiche et au rouget, qui est fait avec le riz qu’utilise Davide Bisetto, le chef italien du Casadelmar en Corse. C’est une petite merveille  sur le Meursault Charmes 1er Cru domaine des Comtes Lafon 2002. Le nez du vin pétrole, et en bouche, ce qui s’impose, c’est la caractère toasté du vin. Il est riche, opulent et n’a pas l’extrémisme que l’on trouve parfois de goût de caramel. Le vin est assez réduit, mais se comporte de très belle façon. Sa mâche est agréable, fruitée d’un citron bien dosé et la résonnance du riz est superbe.

C’est sur un poulet que vont apparaître deux vins que je chéris et que j’ai voulu offrir à mes amis. Le Clos de la Roche Dujac 2002 a un nez riche et imposant. S’il était bu tout seul, on le trouverait splendide car il est joliment fruité, de belle consistance, et de belle longueur. En l’imaginant seul, je lui trouve beaucoup de talent et d’allant.

Mais il ne peut pas rivaliser avec le Chambertin Clos de Bèze Armand Rousseau 2002 au nez plus discret, qui est d’une définition absolument parfaite. Tout en lui glisse comme par miracle. Le vin est subtil, délicat, très changeant tant il développe d’harmoniques, et la partition est jouée avec une maestria extrême. Et c’est d’autant plus appréciable que l’année ne lui donne pas de gros bras. Il est élégant, distingué et complexe. C’est une belle leçon.

Le dessert est aux amandes et à la crème, plombant nos estomacs de sa richesse, mais délicieux. C’est sur lui que se finit le Péters.

Il reste suffisamment de chaque vin, sauf le champagne, pour que nous n’ayons pas à choisir les vins du déjeuner.

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Premier repas d’un week-end de folie jeudi, 15 août 2013

Le matin du 15 août à 8h20, j’accueille trois amis à l’aéroport de Toulon-Hyères. Leurs bagages laissés en soute regorgent de vins qui doivent jalonner quatre jours de folie. Dès leur arrivée, nous allons faire des courses complémentaires à celles faites par mon épouse et nous nous retrouvons autour d’une table pour bâtir le programme des huit repas à venir. Le nombre de variantes possibles est élevé, d’autant que mon gendre veut organiser un repas chez lui et qu’un autre ami ajoute au programme une bouteille qui tombe pilepoil dans un des programmes envisagés.

Nous déballons les victuailles, et un ami à qui l’on avait demandé de chercher deux baguettes revient avec six baguettes toutes chaudes d’un pain juste cuit. C’est l’occasion d’ouvrir un paquet de jambon italien Culatello di zibello bien gras, salé, et extrêmement intense, qui se blottit avec amour dans la mie toute tiède.

Le premier repas me permet d’honorer un pari fait lors de mon anniversaire. Trois amis doivent partager avec moi un grand bordeaux. Comme les autres amis ne sont pas concernés par le pari, je décide que l’on boive un magnum pour que les gagnants ne soient pas déçus et les perdants exclus. Il est ouvert à 10h30 et l’odeur première n’est pas très engageante. Attendons. Des côtes de veau cuisent à basse température et Jean-Philippe prépare une salade de champignons de Paris avec une sauce au soja qu’il a rapportée de Chine.

Le Château Mouton-Rothschild magnum 1983 va nous offrir deux facettes. Le haut de la bouteille est assez léger et donne l’impression d’un vin plus ancien avec une petite amertume qui signe une évolution. Si le veau bien rose se marie dignement avec le Mouton, c’est la sauce soja des champignons qui va donner un coup de fouet déterminant au vin. Dans les premiers verres versés le vin était de couleur rose. Dans les verres de la deuxième partie de la bouteille le vin est presque noir. Les tannins sont plus appuyés et le Mouton est incroyablement velouté, délicat. Ce qui m’impressionne est que le vin, en fin de bouche, est d’une rare fraîcheur.

Au premier contact, ce vin laissait dubitatif. Sur la deuxième partie, la cause est entendue, nous sommes conquis par l’incroyable velouté d’un vin serein, épanoui et profond. Un vrai bonheur, car tout est suggéré.

Des amis qui avaient gagné le pari ne devaient pas rester et le bordeaux était en apéritif. Nous les invitons à continuer le parcours. Ma femme fait une omelette avec des œufs de nos poules. Le Champagne Initiale de Selosse dégorgé en 2010 est pénétrant, solide, de grande personnalité. Et un peu d’âge lui va bien. Il combine force de pénétration avec un grand équilibre. Il est vineux mais ne le montre pas trop, civilisé par la

Le stock de baguette étant encore important et un fromage Jort attendant qu’on s’y intéresse, j’ouvre un Champagne Pierre Peters Cuvée les Chétillons magnum 2002. Au premier contact, juste après le Selosse, le Peters fait presque frêle. Mais très rapidement, il prend sa place, se découvre extrêmement subtil et romantique, titillé par le camembert fort excitant.

Il poursuit son parcours sur des macarons de Pierre Marcolini puis des chocolats du même brillant chocolatier. Le champagne continue de briller, même si ce n’est pas son terrain d’excellence, frais, romantique, de grande délicatesse sur des fleurs blanches. Il en restera pour ce soir où nous explorerons, par pur hasard, des 2002, ce champagne jouant à l’éclaireur.

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restaurant San Felice de l’hôtel du Castellet mercredi, 14 août 2013

Déjeuner au restaurant San Felice de l’hôtel du Castellet. Le Champagne Femme Duval-Leroy 1996 est d’une jolie couleur dorée, plus foncée que celle des vins de cette année. Le vin est solide, classique, de belle mâche, et l’on apprécie beaucoup ce champagne d’équilibre, qui profite bien de son excellent millésime.

Ma fille et mon gendre nous avaient précédés d’une journée à l’hôtel aussi reste-t-il un peu du Château Sainte-Anne Bandol Cuvée Collection 1995. Le vin est un peu « too much », trop « pushing », voulant imposer sa force vineuse poivrée. Je n’insiste pas.

Le Silex Dagueneau Blanc fumé de Pouilly 2007 a un nez éblouissant. C’est un bouquet aromatique assez impressionnant. En bouche, il est follement Loire et me rappelle des Montlouis généreux avec peut-être un peu plus de noblesse. Le vin est très intense, le citron s’accompagnant de pomme, et sa profondeur est extrême. C’est un très grand vin, qui impose le respect.

Le Château Rayas rouge Chateauneuf-du-Pape 1999 a un nez qui paraît discret après l’insolente explosion du Silex. C’est en bouche que tout se joue. Alors que souvent Rayas a des accents bourguignons, ici, pas du tout. Il est Châteauneuf à plein. Il faut dire qu’il fait chaud et qu’il titre 14°, ce qui lui donne une puissance hors du commun, même si le vin est servi à bonne température. Ce qui me frappe, c’est qu’il est juteux comme un 2009. C’est étonnant d’avoir tant de jeunesse dans ce vin. Le poivre est marqué, et je ressens du fenouil et du cuir . Le vin généreux est extrêmement plaisant sur une entrecôte et des pommes de terre sautées.

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Le champagne coule à flot mercredi, 14 août 2013

Petit apéritif entre amis. C’est de nouveau le Champagne Henriot Cuvée des Enchanteleurs 1996 qui est ouvert. C’est une valeur sûre, champagne orthodoxe, équilibré, avec suffisamment de vibration pour entraîner l’adhésion.

Ma fille et mon gendre nous rendent visite pour un déjeuner belote. Le Champagne Salon 1996 est ouvert. L’année 1996 est maintenant devenue de grande maturité. C’est une année généreuse et expressive. Aussi, le Salon brille tout particulièrement. C’est sa profondeur et sa complexité qui impressionnent. Il est noble, glorieux et très intense. Un grand champagne.

Dîner chez des amis avec un beau 1991 samedi, 10 août 2013

Dîner chez des amis. Le Champagne Charles Heidsieck mis en cave en 1997 est d’une jolie couleur dorée. Sa bulle est belle. Il est confortable. Beau champagne de soif, il ne dégage que du plaisir. Il est sans énigme et sans histoire, juste porteur d’un beau message.

Qui parierait un kopeck sur le Château Labégorce-Zédé Margaux 1991 ? L’année souffre d’une piètre réputation. C’est donc une immense surprise de boire un vin bien charpenté, de belle mâche, et d’une honorable puissance. Rien ne justifierait que l’on classe ce vin dans les petites années. Son message est subtil, délicat et de grand intérêt.

Le Château Brane-Cantenac Margaux 1975 est beaucoup plus puissant, plus opulent et solide. Il est d’une grande sérénité, sans marque d’âge alors qu’il a 38 ans. C’est un beau margaux d’équilibre. On le boit avec un grand plaisir simple et comme le Charles Heidsieck, sans histoire tant il est confortable.

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Deux soirées avec le champagne Henriot samedi, 10 août 2013

Partie de belote avec des amis. Un Champagne Henriot Cuvée des Enchanteleurs magnum 1990 est une beau champagne orthodoxe avec une jolie robe dorée et aucun signe d’âge pour ses 23 ans. Il permet de grignoter de beaux canapés, mais n’empêche pas la déculottée que subissent les hommes contre des femmes dominatrices aux cartes. Le Champagne Henriot Cuvée des Enchanteleurs 1996 a le même profil de champagne, mais je le trouve plus vif que le 1990.

Peu de temps après, le Champagne Henriot magnum 1996 coule à flot pour l’apéritif. Je le trouve extrêmement brillant, typé, de belle personnalité. Et il joue aisément dans la même cour que l’Enchanteleur de la même année. Les champagnes Henriot sont des champagnes de plaisir.

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Des vins magiques dans un dîner impromptu lundi, 5 août 2013

Mon gendre et ma fille reçoivent des amis ainsi qu’un vigneron et son épouse, plus la joyeuse bande de jeunes enfants qui sont dans leur paquetage. Il vient nous inviter pour demain, mais nous serons pris. La seule solution qui apparaît, c’est ce soir. Alors, il faut vite improviser. Un inventaire des possibilités s’organise, et visiblement, nous avons envie de vins mémorables. Des hypothèses s’échafaudent et une s’impose.

A l’heure dite, nous commençons par le Champagne Salon 1997. Tranches de poutargue, crème de sardines, crème de maquereaux et caviar d’aubergines se picorent ou se tartinent. Le champagne est d’une vivacité que je ne soupçonnais pas. Il est vineux, profond, d’une longueur infinie, et sa vibration est intense. Quel grand champagne auquel je ne prêtais pas autant d’intensité et de maturité.

Le suivant est le Champagne Substance Selosse dégorgé en octobre 2010. On change de planète. Le vin est furieusement oxydatif, évoquant des pâtes de fruits, et il transporte dans des horizons inviolés. Avec ce champagne on est dans le grand canyon du Colorado. La plus grande longueur est du côté du Salon. Il faut noter que trois ans de dégorgement donnent au Substance une ampleur enrichissante.

Vient alors le Champagne Krug 1988. C’est une profusion de complexité sur une base d’agrumes. Ce qui est étonnant, c’est qu’il est beaucoup plus court que le Salon et qu’il produit moins de vibrations, même s’il est de loin le plus complexe.

Nous sommes impressionnés par les différences extrêmes qui existent entre les trois champagnes. Le Salon est de loin le plus champagne, même s’il est vineux et le plus long en bouche, le Krug est de loin le plus complexe et le plus riche et le Selosse est le plus atypique, oxydatif qui entraîne sur des rives inconnues. Nous sommes sur un petit nuage de félicité.

Vient alors une assiette de champignons de Paris marinés. La copulation de ce plat avec l’Hermitage blanc Chave 1998 mériterait un accord parental, tant il est obscène. Il est impossible de dissocier le goût des champignons du goût de l’Hermitage tant ils s’interpénètrent. Le vin a une longueur infinie, du même registre que celle du Salon 1997. La plénitude, la sérénité de ce vin sont confondantes. Il paraît simple, mais il a une longueur telle que l’on reste sans haleine. L’image qui me vient est celle du bobsleigh. Ce vin trace une route interminable.

Je prends ma petite voiture pour aller chercher chez moi les deux vins rouges que j’ai gardés à 15° et ouverts quelques heures à l’avance. Le mignon de veau cuit à basse température est comme un bonbon rose. Le Pétrus 1985 de mon gendre, au niveau dans le goulot, avait à l’ouverture un parfum profond. Il l’a encore plus maintenant, terrien, de truffe et de charbon. C’est fascinant de voir ce vin percutant comme un marteau piqueur, mais qui est capable de légèreté et de futilité. Nous sommes tous conquis par un Pétrus qui décline tout ce que Pétrus peut apporter, truffe, profondeur, équilibre et gracilité. C’est un grand Pétrus.

Le Vosne Romanée Cros Parantoux Méo Camuzet 1999 qui fait suite, est aux antipodes du précédent. C’est un vin qui pianote, qui tintinnabule, et qui offre un parcours en bouche d’une grâce infinie. Qu’y a-t-il de plus délicat et subtil que ce vin-là ? Nous sommes bouche-bée devant une telle perfection, car tout est vibration, sans aucune fausse note. Comment un vin peut-il décocher de telles subtilités sans jamais commettre la moindre imprécision ? C’est un vin d’anthologie.

Ma fille, qui est une pythie du bio, n’a rien prévu de sucré. Je prends vite ma voiture pour chercher quelques sucreries, palmiers et crêpes Suzette, pour accompagner un Champagne Veuve Clicquot Ponsardin rosé 1985, agréable vin rosé à maturité mais dont une amertume inattendue limite le plaisir.

Nous n’avons pas voté mais je me risquerai à un vote personnel : 1 – Vosne Romanée Cros Parantoux Méo Camuzet 1999, 2 – Hermitage blanc Chave 1998, 3 – Pétrus 1985, 4 – Champagne Salon 1997.

Nous avons visé un haut niveau de vins. L’ordre de service a été idéal. La variété de goûts est exceptionnelle, ce qui limite la nécessité de classer. Nous avons emmagasiné des souvenirs pour l’éternité.

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quand je suis allé chercher des biscuits, on a utilisé mon appareil photo pour faire oeuvre de créativité, avec un joli sens de l’humour :

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Pol Roger 1971 et Dom Ruinart 1964 jeudi, 1 août 2013

Apéritif impromptu avec mon gendre, grand amateur de vins; Alors on se laisse aller ! J’ouvre Champagne Pol Roger 1971. L’ambre de la couleur est d’un bel or. Le pschitt est discret, mais il est là. Le vin me fascine, car il y a dans le parcours en bouche un instant mentholé. Je cherche à le comprendre, et l’on distingue des écorces d’orange et des kumquats, qui donnent cette fraîcheur que l’on verrait mentholée. Cette énigmatique fraîcheur rend le vin extrêmement intéressant par sa percussion et sa profondeur.

J’ouvre Champagne Dom Ruinart 1964. Le pschitt est chiraquien, il existe à peine. La couleur est plus foncée que celle du Pol Roger, mais elle n’a aucun grisé. En bouche, la sérénité est impressionnante. Le vin est opulent, carré, assis sur un peu de miel, mais surtout sur des fruits jaunes. Le monde des champagnes anciens habite une autre planète que celle des champagnes jeunes. Il y a une complexité dans les champagnes anciens, couplée à une aptitude gastronomique décuplée qui sont gratifiantes. Il faut aimer les champagnes jeunes et vénérer les champagnes anciens.

Le Pol Roger est pointu, affuté, et le Dom Ruinart est gargantuesque.

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Dîner avec une glorieuse Mouline jeudi, 1 août 2013

De nouveaux amis viennent dîner. L’apéritif commence par le Champagne Henriot Cuvée des Enchanteleurs magnum 1996. C’est un champagne extrêmement rassurant. Il est solide, serein, large et glorieux. Il paraît facile tant on le boit bien mais il cache son jeu, car il sait être vineux et de belle complexité. L’exercice intéressant, c’est de faire suivre par le Champagne Henriot magnum 1996. Le Henriot est moins opulent que l’Enchanteleurs, mais il joue sur sa précision. Il est très noble, plus ascète et la juxtaposition ne nuit à aucun des deux. Les deux champagnes sont essayés sur du saucisson, du Pata Negra, une brouillade d’œufs aux oursins et une autre au foie gras, ainsi que sur une tarte à l’oignon.

Le carré d’agneau accueille Un Terrebrune Bandol 1997 aux accents du midi, olives, tapenade, garrigue. Ce vin aux belles épices et d’une maturité joyeuse est fort agréable sur la viande.

Le jeu est trop inégal avec la Côte Rôtie La Mouline Guigal 2005, bombe de fruits noirs aussi bien au nez qu’au palais. Le vin est juteux, généreux, joyeux et opulent. Rien ne lui résiste. C’est un régal. Nos invités étant architectes et peintres, on parla d’art jusqu’à deux heures du matin sous la chape de quiétude d’une merveilleuse soirée d’été.

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Dîner d’été avec un vin de G Roumier lundi, 29 juillet 2013

Ma fille a loué avec son mari une maison à un jet de pierre de la notre. Ils sont arrivés. Ça se fête. Un Champagne Krug 2000 a une très forte personnalité. Il est tout-à-fait dans la ligne de ses aînés. Il est profond, persuasif, insistant. Mais il a encore le côté brutal de la jeunesse et gagnera à être attendu quelques années. On peut lui prédire un grand avenir.

Le Champagne Philipponnat Clos des Goisses 2002 est à l’opposé du précédent. Il est moins profond, mais il est plus large. Il a des évocations de beaux fruits jaunes et on sent qu’il est très gastronomique. La juxtaposition n’est en défaveur d’aucun. Le Krug est puissant, joue sur son caractère vineux imprégnant et le Clos des Goisses est plus fruité, plus large et convivial, orienté vers la gastronomie.

C’est la première fois que je bois un vin de Roumier qui provient de ma cave. Tous ceux que j’ai bus provenaient de restaurants, d’amis, ou du vigneron lui-même. C’est donc un moment important. Le Bonnes Mares Georges Roumier 2004 a un nez très raffiné où l’on perçoit quelques fruits violets. Il y a de la distinction dans ce parfum. En bouche, le vin n’est pas tonitruant, c’est à dire que sa puissance est bien contenue. Ayant apporté la bouteille chez mes enfants à 15°, la température est vite montée, ce qui est un handicap pour tout apprécier. J’ai une petite impression de grains surmaturés. J’essaie de comprendre les subtilités, et si le registre est bourguignon, j’avoue que je manque de repères pour tout comprendre. C’est un domaine qu’il faut apprendre à connaître. Le vin est délicat, tout en retenue ce qui est idéal pour le grenadin de veau à basse température particulièrement fondant.

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très joli Pouilly-Fuissé aux accents oxydatifs, de forte personnalité

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