Archives de catégorie : dîners ou repas privés

brunch dominical à l’hôtel Biltmore à Coral Gables dimanche, 20 janvier 2013

Un des moments importants de notre séjour à Miami, c’est le brunch dominical à l’hôtel Biltmore à Coral Gables. Il faut réserver longtemps à l’avance, car ce brunch est très couru. Le nombre de stands où se répartissent les victuailles est impressionnant. Les produits sont de première qualité, les cuissons sont parfaites. C’est tellement gourmand qu’on se laisse aller à trop manger tant c’est bon. La profusion est telle qu’on exagère. La boisson proposée est le Champagne Laurent Perrier brut sans année, bien adapté à la situation, car il désaltère et aide à faire passer notre gourmandise. Ce brunch est l’un des plus généreux qui se puisse imaginer dans un cadre féerique et extravagant d’un hôtel gigantesque de style mauresque. 

beau vin californien à Miami dimanche, 20 janvier 2013

Le lendemain, farniente. Dîner chez les enfants avec un Ridge Montebello Cabernet Sauvignon 2007 qui accompagne de goûteux poulets rôtis. Le nez du vin est engageant, riche et séducteur. La couleur du vin est noire comme de l’encre. En bouche c’est un vin lourd, puissant, même s’il ne titre « que » 13,1°. Le vin est résolument « Nouveau Monde », avec un fort boisé et de lourds tannins. Mais il arrive à offrir aussi de la fraîcheur et un goût de revenez-y. Mon fils et moi, nous aimons ce vin, mais nous lui préférons les Penfolds Grange, les Vega Sicilia Unico et autres vins riches qui ont un peu plus de complexité.

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arrivée à Miami en famille samedi, 19 janvier 2013

Départ pour Miami pour voir enfants et petits-enfants. On nous avait parlé de 28° de température alors que nous quittions la France par moins 4,5°. Hélas, à l’arrivée, il y a en fait 17°, ce qui n’est déjà pas si mal, et il pleut.

La distribution des cadeaux de Noël se fait avec trois semaines de retard, mais qu’importe. Un Champagne Dom Pérignon 2003 célèbre nos retrouvailles. Est-ce la fatigue ou le décalage horaire, je ne sais, mais ce champagne ne me parle pas. Il est bon, mais il n’a pas la tension que j’aimerais pour un champagne de ce niveau.

Le Champagne Laurent Perrier 2002, dans sa catégorie, est plus conforme à ce que nous en attendons, aimable champagne désaltérant sur de délicieuses crevettes roses.

Déjeuner au restaurant Guy Savoy mardi, 15 janvier 2013

Au restaurant Guy Savoy, nous prenons, mon ami et moi, le même menu : lentilles et langoustines, puis marmite lutée de gibiers divers, foie gras, chou, etc. Le Champagne Comtes de Champagne Taittinger 2002 est très agréable, un peu simplifié, ne demandant qu’à s’épanouir. Et cette promesse deviendra réalité sur l’ajoute qui nous aimablement offerte, l’emblématique soupe d’artichaut à la truffe. Le champagne prend de l’ampleur, du tonus, et devient délicatement sucré, la douceur étant amplifiée par l’artichaut.

Le plat de palombe et autres oiseaux est une merveille. Malgré l’abondance de chairs diverses, il y a une légèreté créée par une sauce diaboliquement goûteuse qui crée avec le Clos de la Roche Armand Rousseau 2007 un accord fusionnel. Quand un accord est parfait, l’émotion est physique. Il y a une vibration spéciale qui se crée et le vin de bourgogne, velouté, doux et délicat, prend une longueur qui prolonge le goût de la sauce. J’adore ces rencontres et ces prolongements. Dès que le plat est fini, le vin redevient « normal », ayant perdu cette vibration unique provoquée par le fumet du plat. Une telle symbiose a été rendue possible par l’année 2007 qui a fait des vins gracieux et gastronomiques.

La cuisine de Guy Savoy est d’une maturité extrême. Résister à la tentation des douceurs est une mission impossible. Le service est attentionné et chaleureux. C’est une des plus grandes tables de Paris.

galette des rois et Oenothèque 1996 dimanche, 13 janvier 2013

Lors du dîner avec Richard Geoffroy, une bouteille de Dom Pérignon Œnothèque 1996 avait été gardée en réserve puisque nous avions trop de vins. Un sommelier qui n’avait pas bien compris l’a ouverte. Il a réagi instantanément en remettant le bouchon initial et en remettant la capsule. La bouteille a donc été ouverte puis refermée très rapidement. Il fallait sans doute qu’elle soit bue assez vite.

Mon gendre annonçant sa visite pour partager la galette des rois avec nos petits enfants, les siens et ceux de ma fille aînée, l’occasion était là. Lorsque le bouchon sort, et c’est bien le bouchon initial, le Champagne Dom Pérignon Œnothèque 1996 fait pschitt bien sûr, mais moins fort que si le vin n’avait pas subi ce traitement. Dans le verre la bulle est active. Au nez ou en bouche, on ne sent aucun défaut. C’est un champagne de grande classe. Il a une élégance certaine, et des fleurs blanches charmantes.

Pour ma fille qui veut juste boire un peu de vin j’ouvre Château Mouton Rothschild 1990 pour vérifier si la mauvaise réputation qui colle à ce vin est encore justifiée. Le nez est plaisant, charmeur. L’attaque est belle, donnant une belle impression de matière. Et puis, le film s’arrête. Il donne l’impression d’être plat et anormalement court. Ce n’est pas un vin désagréable, mais ce n’est pas ce qu’il devrait être. L’écart avec le brillant 1989 est trop marqué. Que penser pour le futur ? Je n’exclus pas qu’il devienne convenable dans 15 ans. Mais pour l’instant, il ne présente pas d’intérêt.

Par un hasard calculé mon petit-fils est le roi. Il choisit une de ses cousines comme reine. Une telle royauté vaut mieux que bien des républiques.

Il y a toujours des surprises le lendemain mardi, 1 janvier 2013

Il y a toujours des surprises le lendemain. Les bouteilles vides sont celles du Haut-Brion et celle du Beaune. Il reste un peu du Pétrus 1958 qui a pris une acidité trop prononcée pour qu’on se réjouisse de sa texture riche et du goût de truffe très présent.

Le Château Margaux 1949 est infiniment plus grand que ce que j’avais gardé en mémoire. Le velouté de ce vin est extraordinaire et son charme est conforme à sa réputation. Je devrais changer le classement d’hier, mais contrairement aux votes dans les partis politiques, on ne revient pas en arrière. Je suis ébloui par ce vin qui est « le » bordeaux parfait ce soir comme l’est, dans mon Panthéon, Mouton 1945.

Fort curieusement, c’est de La Tâche 1992 qu’il restait le plus, certainement du fait de la fatigue de fin de soirée ou plutôt de ce premier matin de 2013. Et comme pour le Margaux 1949, l’effet de plusieurs heures d’aération sur La Tâche 1992 est spectaculaire. Le vin a lui aussi pris un velouté extrême et révèle une grande puissance. C’est tellement enthousiasmant que si j’osais, j’évoquerais le talent de La Tâche 1990 pour ce vin aujourd’hui.

Il y avait donc bien un esprit magique qui veillait sur ces vins.

très beau déjeuner au restaurant Ledoyen samedi, 29 décembre 2012

Un couple d’américains de San Francisco étaient venus au 14ème de mes dîners il y a dix ans, pour leur voyage de noces. Nous nous étions revus depuis. Nous déjeunons avec eux, ma femme et moi au restaurant Ledoyen.Au cours du repas de voyage de noces, j’avais ouvert un Chateauneuf-du-Pape de 1943. L’idée d’en ouvrir un autre avec eux me plaît, pour leur rappeler de beaux souvenirs, dont j’ai pu remarquer qu’ils sont vivaces.

Notre table est installée dans un bel espace du grand salon qui regarde vers la place de la Concorde et vers les baraques de Noël sur l’avenue des Champs-Elysées. Ce salon n’est pas affecté aux réceptions de groupes mais au restaurant trois étoiles, tant la demande est forte en cette période de fête. Bravo. Le Champagne Agrapart l’Avizoise Extra Brut Blanc de Blancs 2004 est d’un grand plaisir. Il se boit avec une rare facilité, expressif et simple à la fois, beau partenaire de gastronomie. Les amuse-bouche sont délicieux et lèvent un coin de voile sur le talent du chef, qui n’hésite pas à offrir des saveurs sans concession, parfois osées, mais de grand intérêt. L’avant-entrée est à base de céleri et de cacao. C’est délicieux. Les grosses langoustines bretonnes sont cuites à la perfection. Le Corton Charlemagne Bonneau du Martray 1991 est exceptionnel de fraîcheur, d’intensité percutante. Il profite à fond de sa maturité. Il atteint en effet un équilibre d’une rare élégance. Et le millésime se comporte nettement mieux que ce que l’on pourrait penser.

Sur la noix de ris de veau au bâtonnet de citronnelle et une sauce verte extrêmement judicieuse, nous essayons le blanc qui va très bien, mais aussi le Chateauneuf-du-Pape Paul Etienne 1943. Ouvert il y a seulement une heure, le vin n’a pas eu le temps de s’assembler, et quelques petits défauts de fatigue, qui disparaîtraient avec du temps, subsistent encore. Mais heureusement, le parfum est pur, et le message n’est pas dévié. C’est juste une petite fatigue qui limite le plaisir.

Fort heureusement, le plat qui suit est un docteur miracle : les toasts brûlés à l’anguille, avec une réduction de jus de raisin. Ce plat combine le doucereux de l’anguille avec une belle acidité qui réveille le Châteauneuf et corrige tous ses défauts. Le dernier verre de la lie du vin, assez épaisse, donne le goût le plus profond et le plus pur d’un vin charmant, sans grande complexité, à la belle rondeur et très délicat. C’est exactement ce qu’il fallait pour ce plat de haute qualité.

Le Corton Charlemagne a accompagné les délicieux fromages, dont un vacherin très épanoui. Le verre de champagne qui restait encore rempli, ayant perdu de sa bulle, montre la qualité du vin de base du beau champagne Agrapart.

La cuisine de Christian Le Squer est d’un très haut niveau, avec des plats de grande originalité et de belle maturité. La cuisson de la langoustine et les saveurs originales de l’anguille sont de grands moments, ainsi que le Corton-Charlemagne d’une maturité exemplaire.

dîner de réveillon de Noël mardi, 25 décembre 2012

Le dîner du réveillon de Noël est précédé de la distribution des cadeaux, sous les rires, les « oh » et les « ah » et les embrassades. Mon gendre a apporté un Champagne Krug 1995 qui se boit en croquant de délicieuses gougères. Le champagne est un peu trop acide à mon goût et ce sont des bulots qui vont corriger cette impression pendant que le champagne s’élargit dans les verres. C’est un champagne raffiné aux beaux fruits acidulés.

En attendant le dîner, nous décidons de faire un sort au Pétrus 1992 de la veille. Le vin s’est épanoui et son parfum est toujours d’une incroyable force. Les tannins sont puissants, la truffe est présente, et c’est surtout le velouté qui s’exprime sur de petites langoustines froides que l’on grignote sans aucun accompagnement. Le Pétrus est étonnant pour ce millésime et se classe sans hésiter dans les grands Pétrus, même s’il est loin des plus grands.

Nous passons à table. Des coquilles Saint-Jacques crues sont recouvertes des caviar d’Aquitaine Paris de la maison Prunier, et ce caviar est nettement meilleur que le Saint-James de la même maison goûté récemment. Le Champagne Krug Clos-du-Mesnil 1985 est absolument hors normes. Il est à cent coudées au dessus du Krug 1995 par sa complexité, par ses fruits jaunes et dorés délicieusement équilibrés et par la persistance aromatique en bouche quasi infinie. Ce champagne est renversant de grâce.

Mon gendre cuit des couteaux d’une façon parfaite. C’est rare que des couteaux aient autant de goût. Le vin qui les accompagne et unChâteau Corbin Saint-Emilion 1929. Lorsque j’avais voulu ôter le bouchon, celui-ci avait commencé à glisser vers le bas et malgré ma patience, aucune tentative de le rattraper ne fut couronnée de succès. En versant le vin dans une carafe, j’avais eu peur que le contact du liquide avec le vilain bouchon ne crée de mauvaises amertumes, mais il n’en est rien. Le nez du vin est pur et en bouche, même si l’on ressent de façon infime la trace du contact avec le bouchon, le vin est pur, clair, très saint-émilion. Il a de la truffe, des fruits noirs, et se boit agréablement, même si son imagination n’est pas débordante. On sent qu’il est loin de sa gloire passée.

Sur un dos de chevreuil cuit à basse température et deux purées, une blanche et une orange, la blanche de pomme de terre et de céleri, l’orange de butternut, je sers un Château Margaux 1929. Le nez de ce vin est très pur et sans défaut. En bouche, je commence à avoir un peu peur que le vin ne montre sa fatigue, mais en fait, il suffit d’attendre un peu et de magnifiques fruits rouges apparaissent, ensoleillant le goût de ce vin au velours le plus distingué. Mon gendre se pâme tant il est conquis par ce vin. Je le deviens aussi mais un peu moins. C’est un grand 1929 mais je pense que les heures de gloire de ce millésime se font plus rares. C’est en tout cas untrès grand Margaux.

Ma fille aînée n’aime pas ces vins d’histoire. Elle préfère les vins charnus dont le plaisir est immédiat. Aussi souffre-t-elle de ne rien avoir à boire. Mon dilemme est de lui servir un grand vin qui viendrait trop tôt dans l’ordre que j’ai prévu. Je précipite le service du troisième rouge, qui est un Richebourg domaine Méo-Camuzet 1991. Il me semblait que le Richebourg allait écraser le Margaux de sa jeunesse conquérante et j’en retardais l’entrée en scène. Mais en fait, pas du tout et c’est même le contraire : le Richebourg met en valeur le fruit délicat du Margaux, le rendant plus vivace encore.

Le Richebourg est un vin d’une rare perfection. Lui aussi est mis en valeur par le vin de bordeaux car sa jeunesse devient plus triomphale. C’est un grand vin de Bourgogne, au parfum subtil et retenu et avec une droiture d’expression en bouche particulièrement noble. Ce qui n’exclut pas un plaisir franc et droit. Le vin n’est pas à proprement parler un vin gourmand. C’est un vin noble et raffiné. Je l’adore. Il est très adapté au chevreuil.

Les vins rouges accompagnent à leur façon les fromages. La tarte Tatin accueille un Champagne Perrier-Jouët Belle Epoque 1978 que je croyais rosé puisque la cape est rose, mais il n’y a aucune indication du mot « rosé » sur la bouteille. C’est un beau champagne légèrement ambré à la bulle active, au nez pénétrant, et au goût de pleine maturité. Il est vivant, actif, et termine joyeusement ce repas de réveillon d’un beau Noël familial.

Mon gendre classe en premier Margaux 1929, puis Krug Clos-du-Mesnil 1985 et Krug 1995. Je classe ainsi : 1 – Krug Clos-du-Mesnil 1985, 2 – Château Margaux 1929, 3 – Richebourg Méo-Camuzet 1991.

fin du monde plus deux, Noël moins un dimanche, 23 décembre 2012

Nous approchons de Noël, fête qui rassemble les familles. Nous recevons deux de nos petits-enfants, cornes d’abondance de fraîcheur et d’innocence. Leurs parents veulent les récupérer la veille de Noël, à l’heure du déjeuner. Comme il serait étonnant que l’on mange frugal, dès dix heures, j’ouvre un vin que je veux proposer à l’aveugle à mon gendre, car j’ai ma petite idée en tête. Contre toute attente, le bouchon collé au verre ne veut pas sortir et s’arrache par la force du tirebouchon. Trop épais, il n’a pas évité d’être noyé de vin. Une partie est imbibée et j’ai peur que cela ait une influence. A l’odeur, il n’en est rien. Au contraire, le vin est d’un parfum d’une délicatesse envoûtante.

Les parents arrivent et c’est l’heure du Champagne Henriot Cuvée des Enchanteleurs magnum 1996. Le dernier que j’avais bu avait un peu de fumé et de réduction. Celui-ci est d’une pureté exemplaire. C’est un beau et grand champagne, très académique, sur une base de vins de grande valeur.

Le vin que je fais découvrir à l’aveugle à mon gendre apporte la démonstration que je voulais faire : jamais on ne penserait à une petite année. C’est Pétrus 1992 dont le parfum est la plus belle carte de visite. Jamais personne ne pourrait dire qu’une telle puissance aromatique vient d’une année comme 1992.En bouche, le vin est plein, très tannique, et évoque la truffe parmi ses saveurs. Comme souvent, on peut remarquer que s’il apparaissait à côté d’un Pétrus d’une très grande années, on verrait qu’il a des limites. Mais là, seul vin rouge du repas, il fait apprécier la finesse de sa trame, et sa richesse. C’est sur la longueur que le vin révèle l’année naguère jugée faible. Avec un brie à la truffe, nous sommes revenus au champagne et nous avons pu constater encore plus la beauté du vin de base de ce grand champagne. Ce Noël avant l’heure démarre bien.

 

 

 

déjeuner au restaurant la Tante Marguerite vendredi, 21 décembre 2012

Notre club 2043 est comme la langue française : une règle ne peut se concevoir que s’il y a des exceptions. Olivier est l’exception puisque c’est le seul à ne pas avoir notre âge. Il est en charge du déjeuner. Le restaurant est la Tante Marguerite du groupe Loiseau. Nous sommes dans une petite salle privée où l’acoustique rend difficile les discussions de groupe. Le bruit isole au lieu de rassembler. L’apéritif est un Champagne Deutz brut rosé sans année qui manque franchement d’inspiration. Avec l’accord de l’invitant je cherche dans la carte des vins où curieusement Deutz jouit d’un monopole. Il y a un Champagne Amour de Deutz blanc de blancs 2003 qui attire mon regard. C’est une bonne pioche, car il y a une vibration qui fait un saut qualitatif majeur par rapport au rosé. C’est un très beau champagne.

Le menu préparé pour notre table est : carpaccio de dorade marinée, compotée d’oignon au curry de Madras, ananas et citron vert / quasi de veau rôti, frite de panisse, oignon rouge au balsamique et navet glacé au jus / assiette de fromages affinés /paris-brest au praliné.

Le Meursault d’Alain Gras 2009, simple meursault, est extrêmement plaisant car il est très pur et authentique. Il se marie bien à la dorade goûteuse. Le Nuits-Saint-Georges Clos de la Maréchale Jacques-Frédéric Mugnier 2009 est une merveille de délicatesse. J’adore ce domaine élégant et ce vin en est la preuve. La deuxième bouteille du même vin va nous réserver une grande surprise. Autant le premier est subtil et délicat, autant le second est tannique et d’un lourd alcool. Comment deux bouteilles du même lot, qui ont partagé les mêmes caves aux mêmes moments peuvent-elles être si dissemblables ? C’est un des mystères du vin. Avec le Chambertin Clos de Bèze Armand Rousseau 2004 on monte une nouvelle marche sur le chemin de l’excellence. Bien que le millésime 2004 ne soit pas l’un des plus grands, ce vin montre des qualités exceptionnelles. Tout en lui est excellent. Il est subtil, complexe et généreux, vin de grand plaisir raffiné. Nous étions d’humeur gourmande, aussi ce vin a été de nouveau doublé, sans qu’il y ait la moindre différence gustative pour celui-ci. Ce vin est un plaisir de chaque gorgée.

Notre repas s’est conclu sur un excellent Champagne Cuvée William Deutz 1999 à la personnalité très affirmée, goûteux et de grande empreinte.

La cuisine de ce restaurant est fort agréable sur un registre traditionnel. Le sommelier a bien accompagné notre voyage avec de grands vins. Notre petite confrérie a terminé son année 2012 sur un beau repas de fête.