Archives de catégorie : dîners ou repas privés

déjeuner au restaurant Alain Senderens mercredi, 2 février 2011

Avec un ami, nous allons déjeuner au restaurant Alain Senderens. La décoration du rez-de-chaussée est très réussie, avec des éclairages froids et chauds qui rajeunissent les lambris classés de Majorelle. Etant en avance, j’ai le temps de consulter les cartes des menus et des vins. Je tirerai un grand coup de chapeau à la carte des vins intelligente et aux prix incitatifs. Mon doigt pointe Château Rayas Chateauneuf-du-Pape 2001 qui va conditionner le choix des plats dans une carte proposant des associations mets et vins raffinées. Ce sera foie gras et pigeon.

Le vin arrive froid. Je demande à le goûter avant qu’on ne le carafe et, dans sa fraîcheur, celle d’une ondine émergeant d’une chantante cascade de montagne, le vin est soyeux, pur, regardant droit dans les yeux. Il est direct et me le fait savoir.

Le foie gras est aussi un peu frais et l’accord est plus anecdotique que constructif. Le vin montre qu’il est froid, ce qui devient un peu gênant. Curieusement, on ne nous a pas demandé la cuisson du pigeon aussi le mien me semble plus cuit que ce que j’aime, tout en ayant un goût très plaisant. Le vin s’anime et il me conquiert. Il joue sur le registre de la pureté. En le buvant, je pense à sa grâce, fluide, élégante et délicate. Ce vin joue sur le registre de la délicatesse, mais il faut être réceptif pour bien la saisir. Il a encore une jeunesse folle qu’exacerbe sa fraîcheur. Je me sens bien.

Il reste peu de gouttes de vin mais assez pour un fromage. Nous le commandons, et lorsqu’on nous sert deux belles tranches de fourme d’Ambert, nous les renvoyons, car nul ne nous avait dit que fromage voulait dire fourme.

Je succombe au millefeuille, gourmandise assumée. Un ami nous rejoint après notre café. Personne ne demande à aucun de nous s’il veut de l’eau ou du café.

Nous avons très bien déjeuné, mais c’est la première fois que je constate un peu de flottement dans le service. Avec les grands professionnels de l’équipe d’Alain Senderens ça se corrige très vite.

déjeuner au restaurant La Cagouille vendredi, 28 janvier 2011

J’échange, via internet, avec un expert en vins qui produit des guides annuels des vins de Bordeaux. L’envie de mieux nous connaître est née. Rendez-vous est pris à Paris, et, du fait de mon âge, je m’octroie le choix des armes. Comme il doit prendre après le déjeuner un train pour Bordeaux, quoi de plus naturel que d’aller déjeuner au restaurant La Cagouille.

La Cagouille, c’est l’un des rares points d’eau – je devrais dire points de vin – où les fauves du bon vin viennent se désaltérer. Etant en avance, je rends visite aux caves Balthazar, où l’on trouve quelques pépites. Alors que je bavarde avec Jean-Michel Jonchères, mon portable sonne. Mon invité est arrivé au restaurant. Je le vois déjà en grande conversation avec André Robert, le facétieux animateur du lieu.

Quand je suis connu ou reconnu dans un restaurant, on pourrait attendre de moi que je commande un grand vin. Ici, on aurait raison, car il ne me faut pas longtemps pour faire mon choix. Ce sera un Corton Charlemagne Jean François Coche-Dury 1999, le Graal du vin blanc. Mon invité veut comparer le vin carafé et non carafé, aussi André Robert nous sert au comptoir à chacun un verre non carafé, puis un verre carafé. Comme tous les gens qui ont le nez ou la chance, Jacques Dupont, le spécialiste du vin du magazine Le Point se présente à ce moment précis. Difficile de ne pas lui donner un verre de chaque. Et André Robert prélève sa dîme, comme tout potentat qui se respecte, dont nous ne contestons pas la royauté.

Le vin versé de la bouteille a un nez profond, incroyablement minéral, de pierre à fusil. Il évoque un pétard prêt à exploser. En bouche, il est pétulant de jeunesse, riche, plein, joyeux. Le vin versé de la carafe a un nez plus discret. Et ce qu’il perd en parfum, il le gagne en ampleur, car en bouche le vin est beaucoup plus rond, plus riche, plus opulent. Jacques Dupont va déjeuner avec un vigneron et André Robert. Nous nous asseyons à notre table au moment où Claude Allègre se présente à la table voisine. Il me dit : "bonjour Jean", me prenant pour mon frère, et constate qu’avec l’âge, nous nous ressemblons de plus en plus. Je lui offre un peu de notre nectar.

André Robert nous a offert un champagne Ultra-Brut Laurent-Perrier, en nous disant : "pour vous faire la bouche". Les serveurs sont aussi délurés que notre amphitryon et s’amusent de nos facéties. Ils nous apportent de petites coques que j’avais essayées avec bonheur il y a quelques années avec un Yquem. Aujourd’hui ces coques iront mieux avec le Corton Charlemagne et je constate une fois de plus que lorsqu’un champagne est servi en même temps qu’un vin blanc riche et lourd, le champagne bu juste après le vin blanc prend de l’ampleur et du corps. Les petites huîtres délicieuses sont le territoire exclusif du champagne très pur, qui gagnerait sans doute de la longueur avec un léger dosage. Mais le parti pris de l’absence de dosage a son intérêt, pour la pureté du vin.

Les couteaux sont une institution de la maison. Leur mâche convient divinement à celle du vin blanc qui trouve encore plus d’opulence. Il faut vite rafraîchir la carafe, car le vin est très sensible à la température. Sur les belles langoustines, cuites à la perfection, c’est-à-dire à peine, le Coche-Dury montre sa totale sérénité. Que demander de plus que ce vin puissant, bien dessiné, imprégnant et profond. Il est élégant, présent, opulent. Ce qui me frappe, c’est qu’il n’a pas d’âge. Peut-on dire qu’il est jeune ? Oui. Peut-on dire qu’il est à pleine maturité ? Oui aussi.

On nous sert en même temps les calamars et le cabillaud, alors que j’aurais aimé qu’ils soient décalés. Mais cela ne nous empêche pas d’en profiter. Les calamars en beignets accepteraient un rouge, tant ils sont doux, mais l’accord se fait avec le vin blanc. Le cabillaud est goûteux et expressif, peut-être un poil trop cuit pour moi. La bouteille s’assèche vite et nos desserts se prendront au champagne. Le mien est une délicieuse tarte aux pommes.

Mon ami doit prendre son train. Je vais rejoindre la table de jacques Dupont, André Robert, un vigneron et un autre ami. On me fait goûter un Puligny-Montrachet J.F. Coche Dury 2001 dont j’apprécie la précision, puis un Volnay 1er Cru J.F. Coche-Dury 2006, très jeune mais de belle définition, qui serait plus à son aise sur un plat que bu ainsi après le repas. Nous bavardons de tout et de rien dans une atmosphère amicale.

Ce restaurant sympathique a une ambiance enjouée et l’on y trouve des amateurs de vin.

dans un autre article, il y a les photos. On peut voir deux photos prises par André Robert en cliquant sur :

djeunerLaCagouille.pdf

Dîner au restaurant Laurent – photos mercredi, 12 janvier 2011

Le menu : salade de mâche et toasts "Melba" aux truffes noires / tronçon de turbot nacré à l’huile d’olive, bardes de légumes verts dans un jus iodé légèrement crémé / noix de ris de veau truffée et blondie, perline et lard fumé dans une fleurette aux champignons / caille dorée en cocotte, rôtie aux abats, côtes de céleri mitonnées aux olives noires / tarte fine à la mangue

Champagne Dom Pérignon 1964

Meursault-Genevrières Premier Cru Domaine des Comtes Lafon 1985

Château Ducru-Beaucaillou Saint-Julien 1953

Richebourg Domaine de la Romanée Conti 1985

Schloss Johannisberger Riesling Beerenauslese 1999

photo de groupe

dîner au restaurant Laurent avec un Richebourg de rêve mercredi, 12 janvier 2011

Il y a des amis de la bande à Jean-Philippe que nous n’avions pas vus depuis longtemps, et ça nous manquait. Rendez-vous est pris pour combler ce déficit d’occurrence de notre amitié. La table est réservée au restaurant Laurent, Philippe Bourguignon fait préparer un menu pour les vins que nous avons envie de partager. Tout est sur les rails.

Las, à 17 heures un mail nous informe qu’une subite maladie d’hiver va nous priver des amis que nous voulions honorer. J’appelle aussitôt nos amis japonais pour leur proposer ce dîner le soir même. Lui peut, elle non. La table se forme. C’est parti.

Mes bouteilles ayant été livrées la veille, mon vin rouge a été ouvert à la bonne heure. Les amis arrivent avec leurs vins qui sont immédiatement ouverts.

Nous sommes au bar et grignotant quelques snacks, nous buvons un champagne Jacques Lassaigne à Montgueux dans l’Aube. La couleur est clairette et le vin est frêle, mais d’une définition dont la précision mérite l’intérêt. Voilà un champagne qui se boit pour sa fraîcheur, avec une jolie trame et une élégance dans la précision.

Nous passons à table et le menu a été conçu pour des vins dont nous avons dû changer le casting : salade de mâche et toasts "Melba" aux truffes noires / tronçon de turbot nacré à l’huile d’olive, bardes de légumes verts dans un jus iodé légèrement crémé / noix de ris de veau truffée et blondie, perline et lard fumé dans une fleurette aux champignons / caille dorée en cocotte, rôtie aux abats, côtes de céleri mitonnées aux olives noires / tarte fine à la mangue.

Nous commençons par un Champagne Dom Pérignon 1964 à la couleur d’un bel ambre légèrement gris. Le nez est engageant, la bulle est discrète et le champagne a les complexités sereines des champagnes anciens. Il y a du fruit, de l’iode, mais il y a une astringence qui me gêne un peu. C’est sur le toast à la truffe que le champagne trouve une opulence qu’il n’aurait pas naturellement. Les champagnes anciens sont sensibles à l’histoire de leurs passages en caves.

Tomo a apporté un Meursault-Genevrières Premier Cru Domaine des Comtes Lafon 1985. Le nez est magnifique et comme le vin est froid, il n’a pas encore d’ampleur. Quand il prend sa température, il devient plus gras, plus crémeux, avec une trace d’iode, et la résonance avec la sauce du turbot est spectaculaire. C’est sans doute l’accord qui m’a le plus ému.

Le vin suivant apporté par Jean-Philippe est le Château Ducru-Beaucaillou Saint-Julien 1953. La couleur est d’une folle jeunesse. Oh, je sens le bouchon de la première gorgée qui m’est offerte. Heureusement tout indique que ce bouchon va s’effacer et c’est le cas. La truffe du ris de veau fait vibrer le vin qui prend de la richesse et de l’opulence d’un beau vin fruité. Hélas, près d’un quart d’heure plus tard, le goût de bouchon réapparaît. Mais nous avons eu pendant ces quelques minutes un saint-julien riche, bien rond et facile à vivre, d’une jeunesse inattendue.

Lorsqu’on me verse les premières gouttes du Richebourg Domaine de la Romanée Conti 1985, je m’exclame, tant l’évidence s’impose : "ce vin ouvre les portes des trésors de la Romanée Conti". Et le plaisir de le boire confirme cette assertion. Ce vin est un passeport pour le paradis du domaine de la Romanée Conti. Tout en lui est parfait. Il y a la salinité que j’adore, maîtrisée pour qu’elle n’entrave pas le charme. Il y a cette retenue toute prude qui vole en éclats tant le vin est parfait. Il y a une harmonie qui n’a pas d’égale. Avec Tomo, nous convenons que ce Richebourg est plus émouvant que les Romanée Conti que nous avons bues ensemble pour un film qui passera bientôt sur FR3.

Si l’on devait définir en quoi la Romanée Conti transcende le pinot noir, nous dirions : "buvez ça". Et la montée en puissance de l’extase ne cesse jamais. Nous savons que nous vivons un grand moment, un de ceux qui sont le "retour sur investissement" émotionnel du collectionneur de vins. Le plat délicieux et viril de la caille se marie merveilleusement avec le vin, impérial et charmeur, avec la signature Romanée Conti dans un état de perfection absolue. Sel, rose fanée, fruit discret, longueur inextinguible, tout y est.

Nous sommes presque sans voix tant l’instant est important.

Sur la tarte à la mangue, Tomo a apporté une demi-bouteille de Schloss Johannisberger Riesling Beerenauslese 1999 qui titre 9°. Ce vin à la finale sèche et au sucre imposant est très agréable à boire.

Mais notre mémoire va garder : 1 – Richebourg Domaine de la Romanée Conti 1985, 2 – Meursault-Genevrières Premier Cru Domaine des Comtes Lafon 1985, 3 – Château Ducru-Beaucaillou Saint-Julien 1953, 4 – Champagne Dom Pérignon 1964.

Au cours du repas, nous avons bâti les projets les plus fous qui combineront les talents culinaires de Jean-Philippe et de Tomo avec quelques vins surnaturels que notre passion nous pousserait à ouvrir. Nous ne sommes pas en peine !

déjeuner au restaurant chez Fréd, avenue Péreire mardi, 11 janvier 2011

Un ami sommelier, fidèle de l’académie des vins anciens, m’avait fait connaître Aurore Monot-Devillard, dont la famille est propriétaire de deux vignobles en Bourgogne. L’idée d’un déjeuner avait germé et Aurore ayant le choix des armes nous convie au restaurant chez Fred. Ayant fixé rendez-vous à un marchand de vins pour prendre possession d’une antique bouteille, je suis présent sur place alors même que le personnel n’a pas encore déjeuné avant le service. Le propriétaire des lieux, Alain Piazza est un ours dont j’apprendrai au fil du temps qu’il est bien léché.

Poliment je demande si je peux ouvrir le vin que j’ai apporté. Il s’agit d’un Château Canon La Gaffelière 1955 dont le niveau est dans le goulot et dont le bouchon, curieusement, sort sans aucun effort, alors que le niveau n’a pas été affecté par une éventuelle diminution de l’adhérence. Le bouchon est beau, le parfum est d’une rare délicatesse. Je propose à Alain de le goûter mais je ne suis pas encore d’un miel que goûterait notre ours.

Je m’installe à la table, me faisant le plus discret possible, et la quiétude du lieu est troublée par l’ami marchand qui me fait mirer et miroiter la rareté que j’achète. C’est alors qu’arrive Denis, l’ami sommelier, les bras remplis de vins et de victuailles, en une apparition qui tranche avec le calme du lieu. Etant venu de bon matin, il a fait carafer un vin que nous boirons à l’aveugle. Il apporte un petit cadeau pour moi, dette qui n’est pas de jeu, et il couve une cassolette dont il me dévoile le contenu : il y a trois oiseaux aux becs longs, dont le nom évoque habituellement une bonne bretonne de bandes dessinées. Denis demande qu’on réchauffe un peu les volatiles sur canapés qui serviront d’amuse-bouche à notre repas.

Les oiseaux sont servis dans nos assiettes sur leurs canapés et Denis nous sert un vin carafé sans nous dire de quoi il s’agit. Le nez est joyeux et évoque le fruit, et la bouche met en avant le fruit. Denis nous demande l’année. Je pense 2007 mais c’est 2008. Aurore pense que le vin est bourguignon alors que j’ai pensé, à quelque petites lumières qui se sont allumées dans mon cerveau, que ce vin n’est pas français. C’est un Marlborough pinot noir Framingham de Nouvelle-Zélande 2008 charmant, qui pousse son fruit jusqu’à son paroxysme.

Denis nous demande de saisir le long bec et de manger toute la tête. Le moins qu’on puisse dire, c’est que c’est viril. Aurore grimace et je ne suis pas loin d’en faire autant. Les suprêmes sur les toasts aux foies gras sont sublimes. Ce volatile est une délicatesse. Pendant que nous croquons et grignotons, Aurore nous sert un Nuits-Saint-Georges Premier Cru Aux Perdrix Domaine des Perdrix 2003. Ce qui caractérise ce vin, c’est le fruit. Comme il est froid, juste ouvert, je suis un peu gêné par l’absence de longueur. Mais fort heureusement il s’agit d’un état précaire, car la longueur va se révéler dès que le vin s’assied dans le verre.

Sur des coquilles Saint Jacques juste poêlées, le gagnant est le vin de Nouvelle Zélande, suivi du Canon La Gaffelière 1955 qui a encore besoin de s’ébrouer. Le Nuits est trop puissant pour la coquille. Aurore est étonnée de l’ampleur du 1955 et Alain Piazza qui commence à sentir notre miel, fait encore la moue devant le 1955, mais sa citadelle tombera.

Le plat de résistance est une poularde goûteuse et moelleuse à souhait accompagnée d’une sorte de taboulé à gros grains à la truffe et à la moutarde discrète. C’est cette diabolique préparation qui propulse le Nuits Saint Georges 2003 qui s’est épanoui à des hauteurs incommensurables. Mes réserves sur la longueur du vin tombent et je ne retiens que la richesse fruitée.

Avec nos verres étalés sur la table, nous sommes un objet de curiosité pour les serveurs, et je menace des morts les plus cruelles les serveurs qui veulent nous enlever des verres. Une serveuse a la naïveté de l’innocence, car goûtant le 2003 d’Aurore et mon 1955, elle lance toute bravache : "ah, moi, je préfère le 1955". Or les trois vins ont leur importance : le 2008 dans l’innocence de son fruit, le 2003 dans une générosité joyeuse frondée aussi sur le fruit, ainsi qu’une belle mâche, et le 1955 dans l’opulence, la complexité et l’intelligence d’un vin racé. Alain Piazza, qui a pour Aurore les yeux de Chimène, prend tout prétexte pour goûter le Saint-Emilion qu’il trouve de plus en plus à son goût.

La galette des rois est copieuse et goûteuse, mais il n’y a pas de fèves, ce qui nous privera de royauté. Un Champagne Gosset Brut Grande Réserve sans année très dosé picote bien la langue, sans véritable discours après ce que nous avons bu.

Générosité, échanges, lieu charmant, tout appelle une revanche.

Il ya quelque chose de pourri au royaume du Danemark (Hamlet) lundi, 10 janvier 2011

Il y a quelque chose de pourri au royaume d’Audouze. Notre fils ayant émigré vers les Amériques a passé les fêtes de fin d’année loin de nous. Il passe quelques jours en France et c’est l’occasion d’embrassades et de vœux. Le dîner à trois, ma femme, mon fils et moi se termine par une galette des rois. Il est assez évident que si l’un des mâles est roi, le choix de la reine est tout trouvé.

Alors que je découvre la fève dans ma part de galette, ma femme s’empare de la couronne, sans que j’aie eue le temps ni de prononcer mon discours de couronnement, ni de désigner ma reine.

Il n’y a pas à dire, tout fout le camp mon pauvre monsieur.

Pendant ce temps là, nous buvons un champagne Dom Pérignon 1988. C’est un champagne en pleine sérénité et en pleine possession de ses moyens. Mais le bouchon trop chevillé était venu trop rapidement. Qu’on le veuille ou non, le goût s’en souvient, même de façon infime. La conservation des champagnes dans une atmosphère humide est une nécessité.

Il va sans dire que nous nous sommes régalés de ce beau champagne à la maturité joyeuse. Il fut suivi d’une demi-bouteille de champagne Billecart-Salmon rosé non millésimé. Après le Dom Pérignon, il était difficile à ce champagne de capter notre attention.

le repas du 2 janvier dimanche, 2 janvier 2011

Le filet de chevreuil apporté par Jean-Philippe et ce que nous consommerons

le champagne Krug rosé daté autour de 1980. A noter le prix de 520 F qui est resté collé à la bouteille

la couleur du rosé, plus sombre qu’hier, est à rapprocher de celle du Salon 1997

Côte Rôtie la Turque guigal 1995

ris de veau et truffe

panais, topinambour et foie gras

filet de biche en fine tranche pour le krug rosé et en tranche plus épaisse pour la Côte Rôtie

tout finit par des madeleines, mais nous ne pleurons pas !

Millefeuille de brie à la truffe dimanche, 2 janvier 2011

Vous prenez un brie bien coulant

Vous prenez des tranches de truffe

Mais attention ! vous vérifiez que les tranches font bien 1,2 millimètre (consultez la liste des experts assermentés de votre commune)

Première étape :

Deuxième étape

Troisème étape (bon, je sais, ce n’est pas facile à suivre, mais essayez)

Quatrième étape

Maintenant mangez !

Et surtout, gardez le sens de l’humour et de la bonne chère !