Pour le déjeuner du 14 août, nous allons chez des amis qui ont l’initiative totale pour le menu et les vins. Leur maison a une vue magnifique sur la baie d’Hyères et sur le tombolo qui raccorde la presqu’île de Giens au continent, avec de larges marais salants.
Le Champagne Comtes de Champagne Taittinger 2006 est d’un millésime que j’ai toujours adoré. C’est un Champagne très expressif dans un millésime pourtant peu vanté. Son parfum est intense et sa personnalité très affirmée.
Notre ami pensait ouvrir un magnum de champagne mais en regardant attentivement il s’aperçoit que ce n’est pas un champagne. Devant trouver rapidement une solution, il ouvre un magnum de Champagne Ruinart non millésimé. Il est très convenable mais il ne peut pas rivaliser avec le champagne précédent, même s’il est doux.
Notre amie a fait un repas splendide qui a dû lui demander des heures et des heures de préparation : chips aux baies, chips à la truffe, tranches de canard et de bœuf séchées, pata negra, anchois, sardines, beurre combawa, gouda, olives caprons et pickles de carotte, anchoïade et gressins composent les amuse-bouches. Crabes, crevettes, thon et avocat, consommé et bisque et aïoli / brochettes d’agneau, de filet de bœuf, de canard, avec pomme de terre et patate douce / fromages / madeleine brocoli, petites meringues, tarte mirabelle, marbré, tarte aux pommes façon Passard, caramel, fleur d’oranger, tarte meringuée, ananas rôti, cerise, mirabelle.
Le premier vin est un Hermitage Blanc Chave 1996. Quel vin. Pour moi, Chave c’est Chave, j’adore. Cela veut dire que j’apprécie la consistance, la densité de ce vin majeur noble représentant des vins du Rhône.
Pour le Clos de la Roche Charles Antonin 1994, je n’ai pas prêté beaucoup d’attention, car j’ai été attiré par les vins du Bordelais.
Le Château Mouton Rothschild 1990 a été critiqué dans sa jeunesse, mais maintenant, je le trouve splendide. La noblesse, le parfum fantastique font de ce vin un vin de très haut niveau. Un grand Mouton. Grâce, noblesse, richesse le caractérisent.
Avec le Château Palmer 2002 : quel choc ! Généralement les Margaux sont féminins, mais ce Palmer est un guerrier. Et son avenir est tellement prometteur que je suis touché par sa présence. Chaque gorgée est un plaisir fou.
Sassicaia 2010. Nous avons bu hier le 1978. Ce plus jeune est complexe et dynamique. Un vin de gastronomie.
Château Léoville Las Cases 1980. Je n’ai pas accordé l’attention qu’il aurait dû recevoir. Il n’est pas apparu à un moment qui m’aurait permis d’en profiter. Il faut dire que les amuse-bouches si variés avaient entamé notre gourmandise.
Château Climens 1979 : quel que soit le millésime j’adore Climens, tellement charmant Barsac. Il a brillé sur les délicieux et pantagruéliques desserts à l’inventivité infinie.
Nous avons voté. Le vote de notre groupe de 8 est : 1 – Mouton-Rothschild 1990, 2 – Château Palmer 2002, 3 – Hermitage Chave blanc 1996, 4 – Sassicaia 2010, 5 – Château Climens 1979.
Mon vote : 1 – Château Palmer 2002, 2 – Mouton-Rothschild 1990, 3 – Hermitage Chave 1996, 4 – Château Climens 1979, 5 – Sassicaia 2010.
Ce fut un grand déjeuner avec un menu d’une inventivité extrême.