Archives de catégorie : vins et vignerons

Séjour à Chateauneuf du Pape photos vendredi, 8 avril 2011

je suis assez effondré par le niveau qualitatif de la Gare de Lyon, comme cette chaise à une brasserie qui illustre un peu mon propos

Grâce à Céline Sabon, je loge chez de jeunes vignerons dans une magnifique maison du centre ville. J’ai apporté un petit cadeau pour mon séjour

Chez Laurence Féraud, j’ouvre des bouteilles à boire ce soir. D’abord Chateau Rayas 1978

puis un Domaine du Pégau 1981 et le 1947 de caviste que j’ai apporté

On voit sur le bouchon Paul Féraud et fille, le « & » ressemblant à un « 8 »

les bouchons des trois vins. On note que la capsule rouge du Rayas est magnifique. Son bouchon est celui du milieu. Le 1947 a la capsule verte et son bouchon est en haut

visite au Chateau Rayas qui n’a de chateau que le nom, tant le site est modeste, accueilli par Emmanuel Reynaud

j’aime beaucoup ces images d’un Emmanuel Reynaud joyeux et heureux de partager

j’ai apporté un Beaune Bouchard 1955 à partager, qui sera suivi d’une bouteille inconnue d’un blanc de Rayas, probablement des années 60, absolument délicieux

ça fait plaisir de voir Emmanuel Reynaud boire ainsi le 1955

la photo de gauche est comme une nature morte

est-ce dans les vieux pots qu’on fait les bonnes confitures ?

Visite chez Henri Bonneau. C’est en haut de la ville

Henri Bonneau nous ouvre la porte

quand le climat est créé, voilà un homme souriant ! A gauche un amateur Chypriote, ami de Laurence Féraud

il sait aussi être sérieux quand il explique ses vins

il y a des caves partout, creusées dans la roche de la colline de Chateauneuf du Pape

Laurence Féraud et madame Bonneau

nous remontons à la salle à manger pour bavarder et goûter un 2004, réserve des Célestins

Henri Bonneau aime raconter le passé

et on l’écoute ! Laurence, Marcel, le fils d’Henri, et Nikos

Nikos et madame Bonneau

Après ces belles visites, dîner au domicile de Laurence Féraud, propriétaire du Domaine du Pégau

et bien sûr les trois vins que j’ai ouvert avant les visites de domaines, Rayas 78, Pégau 81 et Chateauneuf 1947

un Pégau 1989 difficile à lire

par quel miracle il y a des bouchons dans le fromage ?

le lendemain, ce sont les Printemps de Chateauneuf-du-Pape, l’objet de ma présence

d’abord un atelier sur les terroirs

Michel, le directeur du syndicat des producteurs de Chateauneuf du Pape

le salon bat son plein

le soir, réception au chateau de Chateauneuf du Pape

le groupe « Namas Pamous » (comme les Rolling Stones)

mais il fait un bruit infernal !

le deuxième jour des Printemps de Chateauneuf du Pape commence par un atelier sur les vins de Chateauneuf avec la cuisine asiatique

Laurence Féraud s’est impliquée dans cet atelier. C’est elle qui tient le micro

et elle ne le lâche pas !

l’après-midi, l’atelier « vieillissement » des Chateauneuf du Pape. La seule photo que j’ai prise est celle-ci, car j’étais à la tribune

Oui, mais, est-ce que j’y étais vraiment ? Mais si, c’est écrit dans le journal

Il n’est pas impossible qu’il y ait plus de 300 CdP dans ma cave.

Vivement l’an prochain, les Printemps de Chateauneuf du Pape.

Deux jours à Bordeaux pendant la semaine des primeurs jeudi, 7 avril 2011

Le château d’Yquem fait goûter son dernier millésime, au début du mois d’avril, pendant la célèbre semaine des primeurs où tous les journalistes mondiaux du vin et les très grands acheteurs viennent découvrir le nouveau-né, encore dans ses langes. Ayant manqué l’invitation d’Yquem plusieurs années, je réponds que je viendrai. Pour que l’aller et retour de Paris à Bordeaux vaille la peine, je greffe deux ou trois événements, et me voilà parti.

1 – dégustation chez Jean-Luc Thunevin à Saint-Emilion

A peine ai-je garé la voiture de location dans Saint-Emilion qu’un policier municipal photographie la plaque minéralogique, et quand je lui dis que je m’en vais, il me menace de lourds procès-verbaux car je suis garé dans le sens opposé au sens unique improvisé pendant la période des primeurs. C’est qu’on ne rigole pas ici, tant les foules sont nombreuses.

Ma première visite est chez Jean-Luc Thunevin et son épouse, les propriétaires du célèbre château Valandraud, qui font goûter les vins de très nombreux vignerons de toutes régions. A peine ai-je franchi la porte du jardin, je vois François Mauss, président du Grand Jury Européen qui organise des dégustations comparatives qui font couler beaucoup d’encre, en discussion avec Hervé Bizeul, un truculent vigneron du Languedoc-Roussillon qui connaît un grand succès avec ses vins. Il se trouve que nous nous sommes assez souvent empoignés tous les trois sur un forum de vin, aussi décidons-nous d’immortaliser notre rencontre.

N’étant pas un spécialiste des vins jeunes, les commentaires qui vont suivre sont surtout des flashes, des impressions instantanées, sans prétention de donner un avis sur le devenir de vins si jeunes, ni de vouloir les hiérarchiser.

Ma première dégustation est celle des Meursault 2009 du domaine Buisson-Charles, Les Tessons, Les Cras, Bouches Chères, Les Charmes et Goutte d’Or. Très différents, ils sont tous prometteurs. Etant sur les vins blancs, je poursuis avec Château Pape Clément blanc 2010, au nez de Graves qui suggère le citron et les fleurs blanches, vin qui donne en bouche l’impression de sucer une feuille de cassis, et offre un très grand fruité. Le Château Fombrauge blanc 2010 est plus calme mais il évoque aussi le cassis en feuille.

C’est maintenant le tour des rouges. Le Rol Valentin 2010 me cueille par un uppercut, car c’est une bombe de cassis, mais cette fois en fruit. Par comparaison le Château Rollan de By 2010 bu juste après fait très élégant, même s’il a beaucoup de fruit. Le Château Haut-Condissas 2010 fait plus strict et moins élégant que le Rollan de By, alors que la hiérarchie entre les deux peut différer.

Le Château La Couspaude 2010 est dans le même style de vin que Rol-Valentin, bombe de fruits. J’ai toutefois l’impression que La Couspaude vieillira bien. Bu juste après celui-ci, le Château La Dominique 2010 fait beaucoup plus classique, calme, et je note que c’est du vin et pas du jus de fruit.

Le Château Destieu 2010 est très fermé et strict. Je pense qu’il sera beau, mais il est sévère aujourd’hui. Le Château Petit Gravet Aîné 2010 est très élégant et je l’adore, parce que ça, c’est du vin ! Le Clos Saint-Julien 2010 est très bon mais très actuel, plus moderne que le Petit Gravet.

Le Château Haut-Carles Fronsac 2010 est très gourmand et bien fait. Le Château Mauriane, Puisseguin Saint-Emilion 2010 est vraiment très riche. Il est surpuissant pour son appellation. Le Château Faugères 2010 est très élégant. C’est un de ceux que je préfère.

Je suis maintenant "happé" par Hervé Bizeul qui me fait goûter tous ses vins présents. Les Sorcières du Clos des Fées, Côtes du Roussillon 2010 montre après les bordeaux une élégance toute particulière. Il a du charme et il est très bien fait. Le Clos des Fées Vieilles Vignes Côtes du Roussillon Villages 2010 est plus structuré avec un beau fruit. Il est plus noble, mais moins charmeur que les sorcières. Le Clos des Fées Hervé Bizeul 2010 est beau, mais il ne s’est pas encore orienté dans une direction gustative affirmée. En le goûtant à nouveau, je trouve qu’il est gourmand. La Petite Sibérie 2010, le vin phare du vigneron est plus rêche, plus en retenue, plus vert. Il râpe en bouche, mais il promet sacrément. Viennent ensuite des exercices de style du vigneron, avec des noms qui ne manquent pas de poésie, même si je ne suis pas très favorable aux noms qui sont des professions de foi. "Images Dérisoires" 2010 est un tempranillo. Le vin est curieux, très créatif. Il est riche et il faudra attendre encore plusieurs mois avant qu’il ne se découvre. "Un faune avec son fifre" 2010 est beaucoup plus plaisant et joyeux. Je l’aime comme il est en ce moment. Le "de battre mon cœur s’est arrêté" 2010 est très original et non conventionnel. On sent qu’Hervé s’est fait plaisir.

Arrive maintenant le temps du déjeuner sous un soleil de plomb. Le thermomètre dépassera les 30° pendant mon séjour, alors que ce matin, selon un collaborateur de Cheval Blanc, il y avait eu de la gelée blanche ! Du jambon espagnol délicieux et une terrine superbe sont très bien accompagnés par le Meursaut Goutte d’Or Buisson-Charles 2009. Avec un club sandwich au homard, je tente le Château Pape Clément blanc 2010 et je constate à quel point il est gastronomique. Il a tout ce que j’aime dans les Graves blancs.

2 – visite au château Cheval Blanc

Je veux quitter cette belle assemblée sans attendre la suite du repas, dont une jolie viande et Mireille me conduit en cuisine pour que je chaparde de belles tranches avant de partir. C’est que j’ai un rendez-vous secret avec une personne dont je dévalise la cave à chaque visite. Aujourd’hui j’achète deux 1900, deux 1921 et quatre 1929. Je n’en dis pas plus car c’est ma source secrète. De retour à ma voiture, je constate qu’en plein soleil, elle est devenue une fournaise. Or j’ai deux vins prévus pour le dîner. J’ai bien peur qu’ils ne soient cuits. Après men rendez-vous d’emplettes il me reste un peu de temps avant le cocktail d’Yquem, aussi vais-je vers Pomerol avec l’envie de déguster des vins de Michel Rolland. Mais sur la route je vois Cheval Blanc. Il n’est pas question de passer sans s’arrêter. Il y a d’immenses travaux en cours et Pierre Lurton me dira plus tard qu’il prépare de nouveaux chais.

Dans la salle de dégustation on peut goûter plusieurs vins, mais je veux m’en tenir au plus grand. Le Château Cheval Blanc 2010 est absolument superbe, magnifique d’élégance et de mesure. C’est un très grand vin. Suis-je influencé par l’étiquette ? Peu importe car il est vraiment très grand. La jeune femme qui me fait goûter insiste pour que je boive le Petit Cheval 2010. Elle a raison, c’est un vin qui est beau et bien fait. Mais le Cheval Blanc est nettement trop grand à côté de lui. Un ami présent me dit: "il faut absolument que tu ailles goûter Vieux Château Certan". Compte tenu de son expérience, on peut penser que c’est une indication sérieuse de la qualité de ce vin. Il n’y a plus assez de temps pour aller à Pomerol aussi vais-je à Bordeaux, au Grand Théâtre où sera présenté Yquem 2010.

3 – dégustation d’Yquem au Grand Théâtre à Bordeaux

La circulation dans la région bordelaise est complètement surréaliste. Tout est ligué pour dissuader les automobilistes. Quand on est dans une rue large dont la moitié est affectée à trois vélos pendant qu’on poireaute à un feu qui ne laisse passer que trois voitures toutes les deux minutes, on se prend à avoir des idées de meurtre contre les empêcheurs de circuler. Arrivé malgré tout en avance, je prends une eau minérale à la terrasse de l’hôtel qui fait face au Grand Théâtre. Il fait beau, ce qui raccourcit les jupes et fait sortir les shorts. Un vigneron allemand que je connais vient s’asseoir à ma table avec un coréen écrivain du vin. Quand l’heure d’aller au cocktail est arrivée nous entrons dans le magnifique bâtiment décoré de bouquets d’orchidées sertis sur des branches dorées plantées dans des vases marqués de la célèbre couronne dessinée sur les étiquettes d’Yquem. De jolies hôtesses ont de larges ceintures elles aussi dorées et certaines ont dans les cheveux des fleurs d’orchidées. Cet accueil est pour le moins spectaculaire.

Dans la salle d’apparat du théâtre, elle aussi dorée à l’extrême, on peut goûter Château d’Yquem 2010. Pour moi, c’est un solide Yquem très classique et grand vin. Il est très bien dessiné et Francis Mayeur aussi bien que Sandrine Garbay sont fiers de ce bébé pour lequel les soins qualitatifs les plus attentionnés ont été donnés. L’idée de faire goûter en même temps le Château d’Yquem 1988 est une excellente idée, car ils ont beaucoup de similitudes, le 1988 étant d’une solidité à toute épreuve. C’est le leader de la trilogie 88 89 90, triplette de grands millésimes. Les gens importants du monde du vin sont venus saluer Pierre Lurton et son équipe, Michel Bettane est en pleine forme et je remarque la forte proportion d’invités asiatiques de tous pays sauf le Japon qui est le grand absent. Bérénice Lurton est venue goûter le vin de son cousin. Des canapés très pertinents conçus par le chef Yannick Alléno triplement étoilé sont délicieux avec Yquem. Pour la première fois, j’ai l’occasion de tester un accord dont m’avait souvent parlé Alexandre de Lur Saluces, qui est huître et Yquem. Je n’avais jamais essayé car j’avais l’intuition que ça ne marche pas. Et en fait, même si ce n’est pas incohérent, c’est un accord où l’Yquem est trop dominant pour qu’un effet se crée.

4 – Dîner à Grand Puy Ducasse

Quittant ce lieu magnifique qui a servi d’écrin à l’éclosion de l’Yquem, je repars dans l’affreuse circulation bordelaise, subjugué par l’incohérence de la programmation des espaces et du temps de passage des croisements, pour me rendre à Pauillac, au siège du château Grand Puy Ducasse.

Thierry Budin préside aux destinées des vins qui appartiennent au Crédit Agricole. Cela faisait plusieurs années que nous voulions nous rencontrer en bordelais. Ce sera ce soir, dans la magnifique demeure située sur les quais à Pauillac, avec le soleil couchant qui fait briller la coque d’un bateau qui remonte la Gironde. Je passe vite dans ma chambre dont les fenêtres donnent sur la Gironde et je rejoins un groupe très cosmopolite d’invités de Thierry. Angleterre, Etats-Unis, Danemark et Croatie sont représentés. Tous sont des professionnels du vin. Nous commençons par un Champagne Taittinger sans année qui fait du bien après les dégustations de la journée. C’est un agréable champagne de soif. Le menu préparé au château est : quiche lorraine, rôti de veau et légumes de printemps, assiette de fromages, salade de fraises et framboises. Cette cuisine familiale simple se mange avec plaisir.

J’avais prévenu Thierry que je viendrais avec deux vins. Invité à Pauillac, il était exclu que j’apporte un vin de cette appellation aussi ai-je voulu faire un petit clin d’œil en apportant un vin qui a sur son étiquette deux appellations. Il s’agit du Château Saint-Julien, Saint-Emilion 1945. Il est amusant que Catherine, la propriétaire du Clos Saint-Julien, à qui je parlais de ce vin m’affirma que le "château" n’existe pas et que seul le Clos existe. Et mon pourvoyeur secret à qui j’en ai parlé aussi ne connaissait que "Jardin" Saint-Julien, mais pas "château". Il a fallu que j’aille chercher la bouteille dans la voiture pour qu’il le croie.

Pendant que nous prenons l’apéritif, je montre aux convives ma méthode d’ouverture des vins, pour aérer au plus vite les deux vins que j’ai apportés. Heureusement les bouchons viennent avec facilité, les deux étant d’une belle souplesse.

Nous commençons le repas par le "Sec" de Rayne Vigneau 2009, bordeaux blanc sec. Je le trouve très typé Graves et Anne, la directrice technique des vins du Crédit Agricole me confirme que c’est le choix qui a été fait. Le vin est très plaisant mais un peu court. C’est un bel essai.

Le Château Grand-Puy Ducasse 2004 est une agréable surprise car, si l’attaque est classique, en milieu de bouche, il y a une fraîcheur mentholée remarquable. L’impression est très positive. Le Château Grand-Puy Ducasse 1996 appelle un mot : pullman. Car ce vin est "le" Pauillac confortable. Tout en lui est un appel au plaisir. Avec le Château Meyney magnum 1947 nous franchissons une étape. Tout en lui est fraîcheur, consistance et tenue. C’est un très grand vin qui ne peut venir que d’un grand terroir. Meyney m’a toujours réservé de belles surprises, mais ici c’est la plus belle. La démonstration que voulait faire Thierry est réussie.

C’est avec force précautions que je fais servir le Château Saint-Julien, Saint-Emilion 1945 en indiquant qu’il a été chahuté et cuit dans la voiture. Mais à ma grande surprise, même si la fatigue est là, il y a un joli fruit et une belle structure. Bien sûr, le vin est loin d’être parfait, mais il arrive à être gentiment et élégamment évocateur.

Le vrai bonheur, c’est le Château Bastor Lamontagne 1929. Très foncé dans la bouteille culottée par l’âge, il est d’un acajou doré et foncé dans le verre. Le nez est d’une rare richesse qui m’évoque les agrumes poivrés alors que d’autres convives y sentiront du curry ou du fumé. En bouche, il est joyeux, plein, glorieux. C’est un très grand sauternes d’une très belle année. Je suis content de l’avoir fait goûter à des personnes particulièrement pointues dans la dégustation mais qui fréquentent peu ces vins canoniques. Thierry qui avait prévu que nous boirions Rayne Vigneau 2008 a préféré ne pas ajouter encore à la profusion de ce dîner.

Nous allons nous coucher très tard dans les chambres du château. Un soleil percutant réchauffe ma chambre tôt le matin, laissant une trace rouge sur la surface miroitante de la Gironde au bleu argenté. Un petit-déjeuner cordial a des saveurs d’après-match. Thierry voulait me conduire au château Meyney mais je n’ai pas le courage. Il me montre des nouveaux conditionnements de Rayne-Vigneau en bouteilles de 25 cl et avec capsule à vis, pour qu’on puisse en ouvrir en toute circonstance. C’est astucieux.

5 – Déjeuner au Domaine de Chevalier

Ma voiture me Gépééssise jusqu’au Domaine de Chevalier. Olivier Bernard tout souriant accueille des dizaines de visiteurs pour une dégustation des primeurs et un déjeuner mémorable.

Dans une grande salle on peut goûter des 2010, mais aussi des vins antérieurs, aussi, par esprit de contradiction, je vais surtout goûter des 2009.

Le Domaine de la Solitude blanc 2009 a un joli nez expressif. En bouche il y a un joli citron et un peu de caramel. J’aime assez, ce qui est souvent le cas du premier vin que l’on boit. L’Esprit de Chevalier blanc 2009 a un nez plus profond, très vin de Graves. Il est plus fin, plus ciselé, au final frais. Le Domaine de Chevalier blanc 2009 a un nez doucereux. C’est un vin plus ample, plus doux que les deux autres. Le final est très élégant de menthe et de réglisse. C’est un grand vin.

Le début des rouges se fait sur une nouvelle acquisition du Domaine de Chevalier, le Château Lespault Martillac 2009, très jeune, rêche mais très prometteur. C’est un joli vin assez simple au beau fruit balancé.

Le Domaine de la Solitude rouge 2009 est moins expressif. Il y a un joli poivre, un final agréable, mais c’est un vin un peu limité. L’Esprit de Chevalier rouge 2009 est assez flatteur. J’aime sa râpe et son beau final. C’est un beau Pessac-Léognan. Le Domaine de Chevalier rouge 2009 est encore plus riche et bien construit. De grande pureté il a un beau final velouté. C’est manifestement un grand vin.

Olivier a prévu que je déjeune avec trois représentants de la famille Johnston qui sont venus en un groupe d’une quinzaine de personnes de plusieurs horizons, Suisse, Allemagne et Etats-Unis et peut-être d’autres pays. En attendant le groupe qui viendra fort tard, je picore au buffet prévu par Marc Demund, le traiteur qui m’accompagne dans les dîners que j’ai la chance de faire au château d’Yquem. Je vais le saluer en cuisine où il prépare un redoutable brie à la truffe et à l’huile de truffe.

A l’apéritif, il y a un champagne William Deutz 1998 très agréable à boire qui crée avec des huîtres creuses un accord divin.

Alors que l’essentiel des invités déjeunent dans le jardin sous des pins parasol, notre groupe déjeune dans la salle à manger privée d’Olivier. Nous commençons par un vin fou. Un collectionneur italien particulièrement exigeant a fait confectionner par une verrerie des bouteilles de 17 litres de Domaine de Chevalier blanc 2000. Recevant depuis lundi alors que nous sommes jeudi, Olivier a ouvert ce grand format lundi et a confectionné des magnums vite bouchés qui sont utilisés au fur et à mesure. Le vin est extrêmement doux, rond et charmeur. C’est un vin frais, léger, et Olivier nous dit qu’il deviendra immense.

Nous avons devant nous sur la table trois carafes de magnums qui nous goûterons successivement. Le Domaine de Chevalier rouge 1970 a un parfum merveilleux. C’est un très grand vin, un peu léger mais d’un équilibre rare. Le Domaine de Chevalier rouge 1990 est encore meilleur. Quel vin ! Il est absolument excellent et au faîte de sa jeunesse. Et c’est un mauvais choix que d’avoir mis le Domaine de Chevalier rouge 2000 après le 1990. Car le 2000, pour mon palais, est encore beaucoup trop jeune. Il promet, mais à côté du 1990 il fait fermé, coincé, en attente de se révéler.

Le Château Guiraud 1998 est bon, agréable, d’un grand classicisme. Mais, trop classique, il ne dégage pas assez d’émotion. Les discussions ont été passionnantes avec ces grands professionnels. Parmi les participants à ce déjeuner, on pouvait noter une présence asiatique très importante, comme au cocktail donné par Yquem. Pékin, Shanghai, Hong-Kong, Singapour, Séoul sont très représentés. Seuls les japonais manquent à l’appel. Les asiatiques présents sont très concernés. On sent les acheteurs puissants, qui prendront une importance de plus en plus grande dans le paysage du vin.

Visite à Bordeaux photos jeudi, 7 avril 2011

1 – dégustation chez Jean-Luc Thunevin

beaucoup de vins à boire !

quelques uns au hasard des stands

le repas généreusement offert par nos hôtes

2 – Cheval Blanc

3 _ présentation d’Yquem 2010 au Grand Théâtre de Bordeaux

Pierre Lurton et sa cousine Bérénice Lurton de Chateau Climens et une femme écrivain du vin

4 – dîner au Chateau Grand Puy Ducasse

le Meyney 1947 est en magnum

Chateau Saint-Julien Saint Emilion 1945

Bastor lamontagne 1929 et les bouchons de mes deux vins

le chateau éclairé par le soleil du matin

la Gironde au petit matin

Thierry Budin m’explique les nouveaux conditionnements de Rayne Vigneau (on nous voit dans le miroir)

5 – déjeuner au domaine de Chevalier

l’incroyable bouteille de 17 litres du Domaine de Chevalier blanc 2000

Olivier Bernard et Marc Demund le traiteur ainsi que son épouse

Ils sont fiers de nous montrer le Brie à la truffe

le repas

visite aux champagnes Selosse jeudi, 31 mars 2011

Peu après avoir quitté Didier Depond, je rends visite à Anselme Selosse, des champagnes Jacques Selosse, sur le chantier d’un hôtel qu’il va ouvrir dans quelques mois. Il s’agit du château de Bricout, une ancienne maison de champagne où Anselme Selosse et son épouse recevront des amateurs de vins. Je visite les jolies chambres, la future cuisine aux raffinements les plus modernes. Anselme me montre le logement du chef qui va bientôt rejoindre l’établissement et nous allons dans les chais où la récolte 2010 vieillit en fûts de chêne neufs dans une magnifique cave voûtée. Anselme me fait goûter le Champagne V.O. Jacques Selosse sans année fait de 2002, 2001 et 2000. J’aime beaucoup sa personnalité virile.

Le Champagne rosé Jacques Selosse sans année est agréable mais d’une façon générale je ne suis pas un grand fan des rosés. Il est fait de vins de multiples communes. Nous goûtons ensuite un Champagne du Mesnil sur Oger Jacques Selosse 2003. Il a le dosage que j’avais aimé lors d’une dégustation à l’aveugle aux caves Legrand de plusieurs dosages du même vin. Il est très classique, alors que mon chouchou le Champagne Substance Jacques Selosse, fait avec des vins entre 1986 et 2003 et dégorgé en février 2010 a un goûté étrange et fumé que j’adore. C’est un très grand champagne, aux complexités extrêmes.

Anselme me fait goûter un vin inconnu, le "il était une fois" de Jacques Selosse qui est une sorte de vin doux fait avec des vins de 1995 à 1999. C’est étrange et diablement bon dans un registre doucereux élégant.

Anselme a de beaux projets en perspective avec cet hôtel à Avize où se prépareront de beaux accords mets et vins. Ses champagnes sont toujours un joli voyage dans des saveurs inhabituelles et typées.

Découverte du champagne Salon 1999 jeudi, 31 mars 2011

A chaque nouveau millésime prêt à être commercialisé, Didier Depond, président des champagnes Salon et Delamotte invite quelques amis à Mesnil-sur-Oger pour découvrir le nouvel enfant. Aujourd’hui nous sommes une dizaine à nous retrouver pour célébrer le Champagne Salon 1999 qui est seulement le 37ème millésime du siècle, car la stratégie de Salon a été de ne millésimer que les grands millésimes, et c’est le dernier du 20ème siècle, puisqu’il n’y aura pas de Salon 2000. Dans la magnifique et moderne salle de dégustation, nous trinquons sur le Champagne Delamotte sans année, fait avec des vins de 2005 des trois communes Mesnil-sur-Oger, Cramant et Avize. Ce champagne est très agréable et je fais rire le sous-préfet invité en disant que c’est un champagne de soif. Car ce champagne se boit avec un grand plaisir et une grande facilité. Je le trouve très pur.

Nous passons à table et sur le menu il y a ce titre : "entre privilégiés" sous un dessin très "années vingt". Et cette réunion très informelle rassemble des amis de Didier de tous horizons ayant un point commun, l’amour du vin et l’amitié avec Didier Depond.

Le Champagne Delamotte 2002 est un agréable champagne qui joue dans la cour des grands, mais qui ne représente pas un saut gustatif majeur par rapport un non millésimé dont j’avais apprécié la personnalité. Celui-ci est très bon, et satisferait plus d’un amateur. Il accompagne un marbré de canard et foie gras aux fruits secs, puis un risotto virtuel de homard et Saint-Jacques au citron vert. Nous goûtons ce champagne sur trois verres différents qui montrent l’effet évident de la forme sur l’intensité gustative. Un verre à vin assez banal freine le champagne. Certains préféreront le verre à vin assez haut et resserré sur ses bords, alors que je préfère le verre tulipe. Mais pour le 1999, le verre à vin sera de loin celui qui rend le champagne le plus expressif.

Si l’emphase n’accueille pas le 2002 autant qu’il le mériterait, il faut dire que nous attendons avec impatience le Champagne Salon 1999. Une chose est à noter : quand un millésime n’est pas encore à son avantage, Didier fait un petit couplet destiné à l’expliquer. Aujourd’hui, l’absence de commentaire d’introduction est le signe qu’il s’agit d’un grand. Ce qui frappe, c’est l’équilibre de ce champagne. Il est assis, solide, bien planté sur ses jambes. Il est fruité, il a des accents de pâtisserie, et n’a pratiquement aucun aspect citronné.

Sur la poularde de Bresse aux morilles l’accord est spectaculairement bon. J’en suis tout retourné. Didier nous dit que ce 1999 lui évoque le 1982 que je trouve pourtant plus romantique. Il m’évoque plutôt le 1988. Mais Didier a sans doute raison.

Nous continuons sur la viande avec un Corton Grand Cru Clos des Cortons Faiveley Domaine Faiveley 2007 au nez incroyablement puissant et séducteur. Le vin a une couleur à la fois claire et grise, et en bouche il est remarquablement bon. Mais il ne trouve sa place ni avec la poularde ni avec le vieux comté. Il se boit avec plaisir et pour lui-même.

Pour la tarte tiède aux pamplemousses, Didier a prévu un vin surprise sans étiquette qui se boit en magnum. Il s’agit d’un Salon, cela ne pose pas trop de problème, et je n’ai pas le souvenir d’avoir bu cette année encore inconnue. Le suspense ne dure pas longtemps et j’ai bu ce millésime il y a moins d’un an. Il s’agit du Champagne Salon 1971. La couleur commence à s’ambrer un peu, la bulle est d’une force impressionnante et le goût est extrêmement envahissant. C’est un champagne de quarante ans qui n’en paraît même pas vingt. Il est particulièrement bon. Il a des notes d’agrumes, de fumé, et sa longueur est extrême. Un très grand champagne.

Nous sommes fiers d’avoir porté le 1999 sur les fonts baptismaux et heureux d’avoir bu un 1971 d’un accomplissement qui justifie la légende Salon.

l’union des crus classés de Graves présente les 2008 jeudi, 17 mars 2011

Sortant de table à une heure qui est presque encore politiquement correcte, je me rends au ministère de l’agriculture où l’union des crus classés de Graves fait goûter ses 2008. Entrer dans des lieux où les ors le disputent aux trésors architecturaux en se disant "c’est nous qu’on paie" donne des envies de Grand Soir.

L’esprit citoyen reprend le dessus et dans une belle salle plus haute que large aux peintures agrestes et aux lambris lourds, des vignerons prestigieux font goûter leurs vins. Je commence par serrer des mains, comme si j’étais déjà en campagne pour les présidentielles, et le premier vin que je bois, à tout seigneur tout honneur, est le Château Haut-Brion rouge 2008. C’est objectivement un très grand vin. Par contraste le Château La Mission Haut-Brion 2008 est beaucoup plus rond, plus fruité et déjà très agréable à boire. On a donc deux vins qu’il est inutile de comparer, puisqu’ils n’ont pas appuyé sur la pédale de l’accélérateur au même moment.

Tous les rouges que je bois, Haut-Bailly, Carbonnieux, domaine de Chevalier, Malartic Lagravière, sont remarquablement faits, avec bien évidemment des différences, mais avec une constante : en cette année 2008, les vins sont élégants et n’en font pas trop, ce qui les rendra à terme extrêmement plaisants. Je suis très impressionné par leurs belles qualités, car j’aime moins les vins jeunes qu’une année puissante extrêmise. Le seul blanc que je bois me suffit, car il est tellement riche et complexe que je n’ai pas besoin de le confronter. C’est Château Laville Haut-Brion 2008, un très grand vin.

Trois jours à peine après avoir goûté les plus grands des vins de Bourgogne de 2008, ces grands crus classés de Graves de haut niveau me montrent que l’année 2008 correspond à mon tempérament, en offrant des vins qui n’en font pas trop et jouent sur la délicatesse et l’élégance.

Une journée particulièrement « vineuse » lundi, 14 mars 2011

Une journée particulièrement "vineuse"

1 – présentation de vins de Bourgogne 2008

Chaque année "Les Domaines Familiaux de Tradition" de Bourgogne présentent un nouveau millésime. Aujourd’hui c’est 2008. Alors que j’arrive assez tôt, la grande salle du rez-de-chaussée du Pavillon Ledoyen est noire de monde. Il faut dire que cette présentation de vins est "le" grand moment du monde du vin. Voici quelques impressions picorées de-ci, de-là.

Le Corton Charlemagne Bonneau du Martray 2008 est comme toujours un vin précis et de grande sécurité. Le Corton Grand Cru rouge Bonneau du Martray 2008 est un vin que j’apprécie beaucoup. Il va falloir qu’il s’ouvre encore pour montrer la forte personnalité que j’aime.

J’ai beaucoup apprécié le Morey-Saint-Denis 1er cru Les Monts Luisants domaine Dujac 2008, alors que le Clos de la Roche domaine Dujac 2008, plus grand dans l’absolu est dans une phase un peu ingrate. Le Mazis-Chambertin domaine Faiveley 2008 est d’une belle fraîcheur. C’est un vin que j’aime pour son élégance. Le Pommard 1er Cru Grands Epenots Michel Gaunoux 2008 est bien agréable. Le Clos Vougeot du Château de la Tour 2008 est solide et relativement classique.

Les trois blancs du domaine Comte Lafon le Meursault, le Meursault Clos de la Barre et le Meursault Charmes 2008 sont de solides gaillards, en pleine possession de leurs moyens. Par contraste la puissance des vins du domaine Leflaive est assez spectaculaire : le Puligny-Montrachet, le Puligny-Montrachet Clavoillons et le Puligny-Montrachet Pucelles 2008.

Le Clos Vougeot Méo Camuzet 2008 est un beau vin bien construit. Le Pommard Les Rugiens domaine de Montille est un vin dont j’aime la délicatesse qui ne cède à aucune mode.

Tous les vins du domaine Georges Roumier sont des modèles de précision, même s’ils ne sont pas tous dans le même état d’épanouissement. Le Chambolle Musigny est bon, le Morey-Saint-Denis Clos de la Bussière est un peu en dedans, j’aime beaucoup de Chambolle Musigny les Cras et le Bonnes Mares Georges Roumier 2008 est très prometteur.

Tout me plait dans le domaine Rousseau, même le Gevrey-Chambertin villages qui est très gourmand. J’aime beaucoup le Gevrey-Chambertin Clos Saint-Jacques de beau caractère, un peu moins le Charmes-Chambertin moins épanoui, et j’adore -évidemment – le Chambertin Clos de Bèze Armand Rousseau 2008.

Sur les fromages de la fromagerie Loiseau, j’ai goûté un Beaune Clos des Mouches Jospeh Drouhin 2006 fort plaisant.

Autour de moi les commentaires étaient mitigés, plusieurs personnes critiquant les rouges de ce millésime. Mon impression est plutôt que les vins sont remarquablement faits, car tous ces domaines travaillent merveilleusement bien, mais que plusieurs vins sont encore dans une phase ingrate et s’épanouiront progressivement. Il me semble qu’on se félicitera naturellement de ce millésime en blancs, mais que ce sera aussi le cas pour les rouges dans quelques années.

2 – déjeuner au restaurant laurent

Sortant du Pavillon Ledoyen je vois des vignerons qui se demandent où ils vont déjeuner. Un groupe est prêt à se former. Nous pensions être cinq, mais en fait nous ne serons que trois à déjeuner au restaurant Laurent.

Je choisis la palette de légumes raves relevés d’huiles aromatiques et épicées et un dos de cabillaud cuit au naturel, brandade truffée. L’un des vignerons voulait choisir un Saint-Joseph 2009 mais voyant ma moue devant la jeunesse du millésime il porte son choix sur une Côte Rôtie R. Rostaing Côte Blonde 2004. Personne ne dit rien, mais le vin est assez décevant. On dirait un vieux bourgogne qui a mal vieilli. Il n’a franchement pas grand-chose à dire, manquant de précision et relativement amer. Les légumes sont bons mais la sauce assez vinaigrée n’est pas l’amie des vins, alors que le cabillaud est magistral et cohabite bien avec le vin rouge qu’il réveille. Nous avons évidemment parlé de vins, et ce fut un bien agréable déjeuner impromptu avec deux grands vignerons.

3 – présentation des vins du domaine Antinori

A peine sorti du restaurant je me présente à l’hôtel Royal Monceau où Piero Antinori présente les vins de son domaine, le domaine Antinori. La décoration de l’hôtel est toute récente, et comme dans beaucoup d’hôtels nouveaux, ce sont les tons de bois marron qui dominent, les éclairages créant les atmosphères recherchées. De sculpturales hôtesses sont vêtues de marron pour que seul le rouge de leurs lèvres illumine le chemin à suivre vers les salles de réception. Leurs stilettos rehaussés de semelles épaisses les font apparaître encore plus grandes. Indépendamment de la présentation générale des vins, les V.I.P. du monde du vin sont reçus dans une salle de dégustation où chaque place est dotée de nombreux verres de dégustation très efficaces et très coûteux. L’atmosphère est studieuse.

Piero Antinori explique qu’il représente la 27ème génération de sa famille à la tête du domaine Antinori. Cette constance familiale vaut à son entreprise d’être classée parmi les Hénokiens, mais il m’explique qu’il s’en est un peu écarté car il s’occupe d’autres organisations de vignerons.

La première dégustation porte sur les Tignanello situés au cœur du Chianti Classico. Nous goûtons 1997, 2001, 2004 et 2007 après avoir bu un blanc, un Castello Della Sala 1999 de la région d’Ombrie. Le vin blanc a un nez très riche, très "vieilles vignes". Ce vin lourd au fort alcool est typé et très minéral. L’âge lui donne de l’équilibre.

Pour les rouges, ma préférence va vers le plus jeune, vin gourmand, marqué par la douceur.

Alors que nous étions en train de déguster les vins, Philippine de Rothschild vient s’asseoir à l’une des tables pour participer à la dégustation. Elle nous explique qu’elle est venue pour témoigner son amitié à Piero Antinori. C’est une attention toute particulière et d’une grande amitié et c’est assez surprenant de voir la baronne assise comme une écolière, puisque la disposition des tables donnait l’ambiance d’une salle de classe.

On nous demande de prendre une pause d’un quart d’heure pour permettre la mise en place de la salle pour la deuxième dégustation, celle des Solaia. Ne pouvant pas rester puisque le devoir m’appelle, je triche en me faisant verser un Solaia 2001. Quel grand vin ! Le saut qualitatif est immense et ce vin me plait. Il fait partie des grands vins italiens.

4 – présentation de vins d’Alsace

Ayant promis d’aller à une présentation de vins d’Alsace, je me précipite à l’hôtel d’Evreux, sur la place Vendôme, magnifique bâtisse. Dans une grande salle, le nombre de vignerons est très important. Et, comme seuls les alsaciens savent le faire, les victuailles typiquement alsaciennes sont de grande qualité.

Il est d’une évidence criante que le riesling est un vin blanc d’une immense noblesse. Sa précision et sa fraîcheur en font un vin de plaisir. Les variations selon les terroirs sont considérables, mais il faut absolument succomber à ce cépage divin.

Jean-Michel Deiss est toujours aussi passionnant à écouter parler avec passion des vins de son domaine. J’ai butiné rapidement sur quelques stands, saluant des vignerons que je connais.

5 – conférence dégustation à l’Institut Supérieur du Marketing du Luxe

Et très vite, je quitte une assemblée joyeuse et nombreuse pour aller à l’Institut Supérieur du Marketing du Luxe pour animer une conférence dégustation sur les vins anciens.

Le directeur a fait les choses avec un grand sérieux, car les 25 élèves présents ont dû, pour être acceptés à cette séance, justifier leur motivation à y participer. Les étudiants se sont présentés, et il y a dans cette assemblée très cosmopolite beaucoup de beaux projets et d’expériences. La semaine précédente, j’étais allé à la Maison du Chocolat pour choisir deux chocolats, un plus amer et un plus typé. Et j’ai présenté deux vins, un Rivesaltes 1974 et un Maury 1947 des vignerons de Maury. Et l’idée de l’expérience est de comparer les deux vins bus seuls, puis bus avec chacun des chocolats.

Il est apparu que bus seuls, c’est le Maury qui plait le plus du fait de l’équilibre que lui donne son âge, le Rivesaltes évoquant le pruneau, quand le Maury évoque la griotte. Le Rivesaltes s’associe bien avec le premier chocolat et profite de cette association. Le Maury s’associe mieux avec le second chocolat, mais n’en profite pas tant que cela, car nous préférons le Maury seul. Une grande unanimité est apparue sur chaque vote, ce qui n’est pas si fréquent.

J’adore converser avec des jeunes qui représentent des forces d’avenir, et ont envie de réussir. Certains d’entre eux participeront à la prochaine académie des vins anciens.

Laurent et Antinori – photos lundi, 14 mars 2011

au restaurant Laurent avec deux vignerons, une Côte Rôtie R. Rostaing 2004

les vins proposés à déguster par Antinori

une étonnnate ressemblance entre les armoiries sur les verres de dégustation et sur le cahier de dégustation fourni par Antinori

photos du Jura 1 dimanche, 6 février 2011

voir dans la suite de ce sujet :
– premier jour au chateau hôtel de Germigney à Port-Lesney
– deuxième jour : tourisme
– deuxième jour : dîner à l’hôtel de Germigney

1 – premier jour au chateau hôtel de Germigney à Port-Lesney

Tomo et son épouse apportent un bouquet de fleur dans notre chambre

la table dans le restaurant

les plats du premier repas au Chateau de Germigney. l’éclairage change les couleurs

Chateau Gazin 2000

Nous allons au salon pour boire les alcools

les acools

2 – deuxième jour : tourisme

Dans Arbois, on décore. Ici la fontaine de la Place de la Liberté est entourée de cercles de tonneaux

La cascade du Hérisson

déjeuner à Baume-les-Messieurs près de l’Abbaye, au Café de l’abbaye, avec une Morbiflette

Les grottes de Baume les Messieurs

La chute des stalactites

Les vignes de Chateau Chalon

La ville de Voiteur vue de Chateau Chalon et une petite chapelle

L’église de Chateau Chalon

visite à Essencia le magasin de la famille Bouvret où nous sommes très mal reçus !

3 – dîner au chateau de Germigney

Apéritif au caveau du chateau

le champagne de Germigney est fait par Emile Leclère à mardeuil

la volaille nous est présentée avant découpe

les plats

Le Chassagne Montrachet Ramonet 2007 qui n’a pas brillé ce soir là