J’ouvre un Champagne Charles Heidsieck Brut 1985. Le bouchon est magnifique, le pschitt est marqué et la couleur du champagne est d’un jaune presque orange. Ce qui frappe immédiatement c’est la sérénité joyeuse de ce champagne. Il est grand et on est bien. Je ne l’imaginais pas aussi brillant. Alors que j’ai été ébloui par le Blanc des Millénaires de Charles Heidsieck 1985, j’aurais tendance à mettre ce champagne au-dessus de lui tant il est accompli et totalement équilibré. Fortement imprégnant il est quasiment parfait. La qualité que je retiens surtout c’est l’équilibre dans la majesté.
Félix va séjourner chez ses autres grands-parents et le soir pour mon fils, j’ouvre un Champagne Salon 2002. Le contraste est immense avec le champagne du déjeuner. Le Salon est cristallin, romantique, tout en fleurs blanches. Ce n’est pas un champagne puissant, du moins pour l’instant car il a des décennies devant lui. S’il est noble je suis quand même plus impressionné par le 1985 de Charles Heidsieck, immense surprise. Nous nous régalons bien sûr, avec des fromages dont un camembert qui convient au Salon. Il me semble que je devrai attendre quelques années pour profiter au mieux du Salon 2002.
Le lendemain, l’invraisemblable se produit. Le Salon 2002 dont il restait une demi-bouteille montre une énergie et une vivacité beaucoup plus conformes à ce que j’attendais hier. Je ne rêve pas puisque mon fils a strictement la même impression. Le champagne est transformé, grand comme un 2002 doit l’être. Faut-il en conclure qu’il faut ouvrir ce champagne très à l’avance ? Ce n’est pas la première fois que je constate que les jeunes Salon sont meilleurs le lendemain.