L’histoire du caviste a une suite. Le niveau du stock de rosés ayant eu une légère tendance à la décrue, mon gendre partit chez le même caviste et lui acheta quelques vins. Il demanda comme je l’avais fait : « avez-vous un vin à me conseiller ? ». Et avec la même assurance on lui suggéra une « Fiole » de Châteauneuf-du-Pape du Père Anselme 2001. Nous passons à table après avoir fêté les nombreux anniversaires de cette période de l’année et nous commençons par un rosé Domaine Tempier 2005 plaisant, que suit un rosé Pibarnon Bandol 2006 qui est le meilleur rosé que nous ayons goûté. Il arrive que le rosé soit aussi du vin.
Il restait un peu de Cornas de la veille, qui s’est agréablement civilisé et tempère mon jugement un peu sévère, l’Hermitage Gambert de Loche 2001 me plait de plus en plus, et la « Fiole » de Châteauneuf-du-Pape du Père Anselme 2001, vin d’assemblage de Chateauneuf de diverses provenances n’est pas inintéressant, mais n’est pas intéressant non plus. Il peut y avoir deux conclusions à cette expérience : soit de ne plus poser de question à ce nouveau caviste, soit, hypothèse cruelle, de lui demander quel vin il préfère pour éviter de l’acheter. Comment puis-je avoir de si mauvaises pensées ?