Le 15 août est marqué par une tradition, celle d’un grand repas gastronomique. Mais les jours qui précèdent sont l’objet d’agapes avec des amis fidèles.
Lorsqu’ils arrivent trois jours avant le 15 août l’usage veut que j’ouvre un magnum de Salon. Le Champagne Salon magnum 2007 est définitivement un grand Salon. Il est élégant comme Audrey Hepburn et pianote des complexités comme les Gymnopédies d’Erik Satie. Il est gastronomique et très convaincant.
Des années comme 1988 ou 2008 ont beaucoup plus de puissance, mais le charme de ce 2007 est extrême. Ouvert quatre heures avant le repas, il a gagné en largeur. C’est un bonheur.
L’américain ami de mon petit-fils est un passionné de la mer. Il voulait absolument attraper des poissons et a réussi. Il prépare les filets des poissons avec une dextérité exemplaire et nous mangeons ces poissons cuits à la perfection, c’est-à-dire à peine.
La Côte Rôtie La Landonne Guigal 1980 avait un niveau à deux millimètres sous le bouchon ce qui est exceptionnel, mais fréquent pour les Côtes Rôties de Guigal. A l’ouverture cinq heures avant, le parfum de garrigue et de menthe était une immersion dans la nature sauvage de sa région. En bouche, c’est un grand plaisir car ce vin n’a pas le moindre signe d’âge. Le vin a acquis une élégante maturité. L’accord avec les poissons cuits avec de l’ail est absolument parfait. Il a un beau finale. Ce vin franc et direct est une réussite à 42 ans.
Deux beaux vins pour commencer les festivités du 15 août, trois jours avant.
poissons pêchés par l’ami américain de mon petit-fils.