Dans le sud, des amis nous invitent à dîner. Nous serons une quinzaine. Notre amie est un vrai cordon bleu et se nourrit de la lecture des recettes des plus grands chefs, dont notamment celles du magazine Thuriès. Les petits plats se succèdent pendant l’apéritif dont des petites barquettes à l’avocat et aux crevettes fort jolies. Nous buvons divers champagnes dont le Champagne Ruinart blanc de blancs sans année qui se boit particulièrement bien, fluide, facile à vivre, consensuel et de bonne soif. On y revient sans cesse.
Sur une entrée délicate aux petits pois on boit un Château Magni-Thibaut Graves blanc 2017 qui est d’une agréable fraîcheur. Il ne faut pas lui demander plus qu’il ne peut apporter, mais il se boit aimablement.
Sur une belle viande maturée et confite servie avec un délicieux gratin de pomme de terre, je bois un Château Nénin Pomerol magnum 2011 qui a une belle densité, un beau grain à la truffe légère, qui se marie avec justesse. C’est un vin de belle intensité. Il y avait par ailleurs un jéroboam de Beaune Lulune mis en bouteilles pour le domaine des Courtines 2000. Ayant pris goût au Nénin, quand j’ai voulu boire ce Beaune, le grand flacon était déjà vide et je n’ai pas pu le goûter.
Mon apport pour le dîner est un Vega Sicilia Unico 1999. Comment peut-on imaginer que ce vin a déjà vingt ans alors qu’en le buvant on imagine volontiers qu’il n’en a que trois ? Au nez il explose de cassis et en bouche il est frais et riche, fluide et profond, à la trace indélébile. C’est un vin de plaisir pur et noble dont je suis depuis toujours amoureux. La grâce de celui-ci est extrême.
Je n’ai pas touché aux fromages tant les mets qui précèdent étaient délicieux et généreux. La tarte au citron meringuée de notre amie est exceptionnelle. Elle est gourmande et légère et évoque les meringues que faisait ma mère lorsque j’étais petit.
La joyeuse bande de voisins et amis a permis des discussions passionnantes qui ne demandent qu’à être répliquées. Vive le sud.
celui que je n’ai pas bu :