Ma fille cadette vient déjeuner à la maison. J’ouvre un Champagne Laurent Perrier Grand Siècle années 60 dont la datation est confirmée par le bouchon dont le haut se brise lorsque j’essaie de le faire tourner. Il faut récupérer le bas avec un tirebouchon qui ressent une petite pression lorsque le gaz peut s’échapper.
La couleur du champagne est d’un or magnifique, peu ambré. Le nez est noble et intense et ce que l’on ressent en bouche, c’est une belle largeur, une grande cohérence et une joie de vivre. Ce champagne est confortable. On croque des morceaux de chou-fleur cru et des chips à la truffe qui s’allient parfaitement au champagne.
Les plats sont assez légers, avec notamment des choux de Bruxelles frits et de délicieuses asperges blanches qui accompagneraient volontiers aussi un vin rouge.
Mon nous rejoint en cours de repas après un court séjour en province où il a rencontré des amis. Il n’a pas envie de déjeuner avec nous mais trinquera volontiers sur un Champagne Gosset 1982 habillé pour célébrer le bicentenaire de la Révolution. Nous avons déjà ouvert une des six bouteilles toutes différentes au motif de la Révolution. Celle-ci montre un portrait de Mirabeau, un extrait de la déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen et une représentation du Roi prêtant serment à la Constitution le 14 septembre 1791.
Le bouchon libère un gaz révolutionnaire et la couleur, fort curieusement est plus foncée que celle du Laurent-Perrier. Le nez est étonnant car il évoque du café. Le champagne est agréable, original et va accompagner dignement des poires Belle-Hélène. Boire des champagnes typés avec mes enfants est un grand plaisir.