Déjeuner au restaurant Alain Senderens. Les boiseries Majorelle sont encore plus belles avec les délicates ajoutes de plaques de verres colorés. L’accueil est chaleureux. Nous sommes trois et même si c’est pour un déjeuner de travail, je commande un magnum de champagne. C’est un Champagne extra-brut blanc de blancs La Colline Inspirée Jacques Lasseigne à Montgueux. Je n’ai pas noté la date de dégorgement car j’étais pris par les conversations. Le champagne est précis, direct, très clair et profond. C’est son équilibre et sa franchise qui me conquièrent.
J’ai choisi des asperges vertes du Vaucluse, avec une émulsion froide aux truffes mélanosporum. Le plat est un paleron snacké maturé quatre semaines, sauce Angus. Cette cuisine simple, directe comme le champagne, de belle exécution sur de beaux produits est d’une grande maturité. Je suis très favorable à cette formule d’une grande qualité. Le champagne réagit bien aux deux plats, montrant une belle flexibilité. Sa précision et sa tension m’ont beaucoup plu.
Le reste du magnum a été fini au dîner avec mon fils. Le vin est encore plus épanoui, franc, accessible et très vif. Comme il est assez vite asséché j’ouvre un Champagne Dom Pérignon 2002. Et l’on est saisi par l’explosion de charme du second. La complexité est beaucoup plus grande que celle du Montgueux, et la matière vineuse aussi. Ce Dom Pérignon est de grand plaisir et très vineux. Mon fils part demain de l’autre côté du « Pond ». Ce fut un beau point final.