Je bavais d’envie de retourner à la Cagouille, restaurant de poisson. C’est un déjeuner dit de travail avec des journalistes amis. Arrivé longtemps avant mes hôtes, je me régale de petites coques sur un Meursault Perrières Coche Dury 1999. Je me sens heureux du seul parfum qui envahit la pièce. Cette intelligence qui s’affiche dès les premiers effluves est remarquable. La température du vin carafé est parfaite et le vin est d’une richesse éblouissante. Ce vin exsude la joie de vivre. On ne peut pas échapper à son charme. Les évocations sont tellement nombreuses que je n’entame pas ce qui serait un inventaire à la Prévert. Il me suffit de constater la plénitude multicolore de son passage en bouche d’une longueur infinie. Le chaud cru de coquilles Saint-Jacques n’a pas une grande émotion, mais l’assiette où cohabitent un rouget et un saint-pierre confirme l’excellence des cuissons de poissons goûteux. Lorsque l’on parle avec des spécialistes des vins, de la gastronomie et de l’art de vivre, on ne s’ennuie pas.
Meursault-Perrières Coche-Dury 1999 de bien belle couleur.