Nous sommes quatre camarades de la même promotion de notre école à nous retrouver au restaurant Le Sergent Recruteur du chef Alain Pégouret. Sans qu’on me l’ai demandé, j’ai apporté trois vins. Nous n’en boirons que deux.
Les plats que nous prendrons sont : tourteau de Roscoff en gelée de homard persillé, fouetté de fenouil et de corail / cabillaud dans l’inspiration d’un bœuf carotte épicé. C’est le sommelier Aurélien qui ouvre les bouteilles quand mes amis sont arrivés car je ne savais pas combien viendraient et j’ai attendu que nous soyons au complet.
L’Hermitage Blanc Chante Alouette Chapoutier n’a pas de millésime lisible et il n’a pas dû en avoir car les autres bouteilles que j’ai en cave ont la même absence d’année. Au vu du bouchon et à la couleur, je penserais à un vin des années 60. Il est agréable mais je suis un peu gêné par sa sécheresse. On imaginerait que l’on est en train de sucer des tiges de blé. Heureusement le tourteau le rend plus agréable.
Le vin rouge que j’ai apporté est un Château de Beaucastel Châteauneuf-du-Pape 1985 au beau niveau. Aurélien me dit qu’il n’est pas satisfait de l’odeur de ce vin. Il est vrai qu’il n’a pas bénéficié de l’oxygénation lente. Mais je suis moins critique et assez rapidement le vin va s’arrondir sur le très goûteux cabillaud. Il deviendra même très confortable.
La cuisine d’Alain Pégouret est bien faite et explore des accords audacieux pertinents. Ce fut un bon déjeuner amical. Nous avons beaucoup parlé de démographie, le sujet le plus préoccupant pour la planète. C’est agréable de bavarder avec des amis de plus de soixante ans.