Des cousins viennent nous rendre visite pour la journée. Au déjeuner, nous ferons des côtelettes d’agneau aux herbes de Provence sur la plancha, car nous avions aimé le premier essai que nous avions fait. Pour l’apéritif, j’ouvre un Champagne Dom Pérignon 1998. J’ai suivi ce champagne depuis son arrivée sur le marché et j’avais un peu moins d’enthousiasme que Richard Geoffroy, l’homme qui « fait » Dom Pérignon. Depuis quelque temps, je constate que ce champagne prend pleinement sa place dans la lignée des beaux Dom Pérignon. Celui-ci a un nez extrêmement expressif et en bouche c’est un champagne gourmand, joyeux, qui fait ami-ami avec mon palais. Le boire réjouit. C’est sur de la poutargue que nous en profitons.
Pour la délicieuse viande extrêmement gourmande elle aussi, j’ouvre un Clos de Vougeot Domaine Méo-Camuzet 2001. Le niveau est à trois millimètre sous le bouchon. La couleur est encore noire de jeunesse et le nez est très intense et profond. Ce sont des fruits noirs qui apparaissent au nez, ainsi que des bois tropicaux.
En bouche ce bourgogne est noble, délicat et raffiné, jouant de façon parfaitement juste ses complexités. S’il fallait un mot pour qualifier ce vin, ce serait « élégant ». J’adore son raffinement et l’accord se trouve merveilleusement avec la viande au goût très lisible. Une salade de brugnons a conclu ce beau repas.
Le lendemain il reste un fond de chacun des deux vins. Le Dom Pérignon 1998 évolue vers des notes plus citronnées, gardant toujours autant de charme. Et le Clos de Vougeot 2001 est beaucoup plus floral, avec des évocations d’anis, de menthe et en arrière-plan de cassis. Ces deux vins ne sont que du plaisir.