Déjeuner de famille avec mes deux filles et leurs enfants. L’apéritif consiste en des petites pâtisseries bio faites par ma femme, des gressins trempés dans une pâte d’amande et une chiffonnade de jambon Pata Negra. Le Champagne Bollinger Grande Année 1992 est d’un or clair qui montre qu’il s’ambre un peu. La bulle est très active, comme celle d’un jeune champagne. Le goût est extrêmement vif, conjuguant avec bonheur celui d’un vin jeune et celui d’un vin mature. Il est puissant, emplit la bouche de saveurs d’été. Il est noble et racé au beau finale. Il se situe en une période de grâce et d’accomplissement.
Le menu est d’une terrine de courgette et parmesan, d’un poulet rôti à basse température avec des petites pommes de terre, de fromages et d’une tarte au citron meringuée. La Côte Rôtie La Turque Guigal 1996 est une explosion de joie. Le nez est riche et sensuel. En bouche on sait que l’on tient un très grands vin, juteux, joyeux, d’une belle folie de fruits noirs. La richesse est extrême mais ce qui me ravit le plus, c’est la trace mentholée que l’on trouve dans le finale, signant une fraîcheur extrême. Richesse, velours, charme, séduction, noblesse, il y a tout dans ce vin au sommet de son art.
Ces deux vins ont apporté des rayons de soleil compensant le temps triste et maussade d’un mois de mai pluvieux.