Ma fille cadette a annoncé sa venue avec ses enfants pour déjeuner aussi aura-t-elle la chance de goûter le Champagne Krug Grande Cuvée à étiquette crème, qui est resté au frais pendant la nuit. Elle est très impressionnée par ce champagne d’une rare noblesse. Il s’est épanoui, a gardé sa précision et la vivacité d’un champagne jeune. Il est d’une grande élégance. Nous grignotons des crevettes roses, de la rosette et des chips épicés.
Quel champagne pourrait faire la suite de ce Krug exceptionnel ? Il faut changer de direction et j’ouvre un Champagne Moët & Chandon Brut Impérial 1971. Le bouchon monte en oubliant dans le goulot la lunule du bas, qui reste en place et se lève avec un tirebouchon. Il n’y a qu’un pschitt très limité, mais le pétillant est actif dans le verre. La couleur est dorée, de miel. Dès la première gorgée, je constate que les deux champagnes ne sont pas comparables et que le Moët a pleinement sa place. Ce vin est un rayon de soleil, avec un fruit doré généreux et du miel tant il est doux. Il a par ailleurs une persistance en bouche spectaculaire. C’est un magnifique champagne de plaisir. Il a une présence de ténor. Le Krug est noble, raffiné et élégant. Le Moët est la joie de vivre personnifiée. Nous partageons des pizzas bio aux légumes, de la mangue et des friandises rapportées d’Allemagne par ma fille, auxquelles on succombe aussi frénétiquement qu’avec le chocolat Lindor, au ‘revenez-y’ impératif. Deux beaux champagnes ont illuminé ce week-end familial.