Un nouveau dîner avec mon fils. Une sommelière fidèle de l’académie des vins anciens m’a offert un Champagne Sensation 1995 de la maison Couche Père & Fils dégorgé le 1/10/2010. La bouteille est jolie, mais le bouchon aggloméré est de piètre qualité alors qu’il s’agit d’une cuvée exceptionnelle de 2584 bouteilles. Le nez est assez discret mais racé. Le vin est fringant, joli, de belle facture. On se sent bien avec ce champagne qui n’a pas une complexité extrême mais se révèle un bon compagnon de gastronomie. Deux jambons ibériques, l’un plutôt sec et l’autre bien gras accompagnent le champagne élégamment.
Le plat est de tagliatelles aux dés de foie gras poêlés. Tout vin conviendrait à ce plat gourmand et le champagne de Couche s’en sort bien. Quand il est arrivé à son terme, je sers le reste de la veille du Champagne Krug 1982. Et j’ai bien fait de servir les champagnes dans cet ordre car le Krug pris en premier aurait nui au plaisir du Couche. Nous avons raison d’aimer le champagne de Buxeuil, mais Krug se positionne à un niveau supérieur, avec de magnifiques. Il a une belle vivacité, et la palette de ses complexités que l’on est au sommet de la Champagne.
Ce Krug est floral, romantique mais vif, un exemple de champagne. Pour les fromages, j’ouvre un Champagne Philipponnat Clos des Goisses 1983. A l’ouverture, au nez et en bouche c’est le café qui envahit les narines et le palais. C’est très curieux, plaisant et cela ne dure pas. Le champagne est cinglant, vif, de belle bulle. Il est à l’aise, vineux, et sait se montrer généreux. Il se place bien après le Krug.
Ce soir les trois champagnes se sont montrés brillants. Tant mieux.