Nous sommes toujours dans le sud et mon fils est revenu d’un voyage en Croatie avec femme et enfants et ma fille cadette est revenue d’un voyage sur la côte basque. L’apéritif de bienvenue se fait avec un magnum de Champagne Salon 1997. Le 1997 est en ce moment dans une phase de sérénité absolue. Tout en lui est facile, cohérent, assemblé. On pourrait dire qu’il n’est pas assez canaille mais en fait, son équilibre emporte les suffrages. Nous grignotons des tranches d’un saucisson italien très doux, trois fromages inédits, comme un gouda au pesto, un gouda à la truffe, et un fromage italien à la truffe. Il y a aussi des chips bio « organic » pour rassurer et toutes ces saveurs mettent en valeur le champagne.
A table il y a des tartes à l’oignon et de la roquette en salade et c’est un Champagne Dom Pérignon 1993 qui fait suite. Ce qui me plait, c’est que ce champagne considéré longtemps comme d’une petite année a pris son envol. Il est généreux, lourd, doté d’un fruit convainquant, et il occupe l’espace beaucoup plus que le Salon 1997. Mais ils œuvrent dans des directions différentes, le Salon est la force tranquille alors que le Dom Pérignon exprime la volonté de séduire. Ce sont deux beaux champagnes, de belle maturité.
le gouda au pesto, comme le gouda à la truffe, accompagnent les champagnes de façon élégante