Une jeune journaliste du vin, spécialiste du champagne, se marie en Champagne. Les deux fiancés sont chinois et leur union est consacrée par l’un des plus grands producteurs de champagne où Lei, la jeune mariée, a travaillé pendant quelque temps.
Je rejoins les festivités au moment du dîner dans une immense salle annexe du château de la Marquetterie qui appartient aux champagnes Taittinger. Une vingtaine de tables sont dressées aux couleurs rouge et blanc, pour accueillir environ 160 convives dont une majorité de chinois dont certains très jeunes, contemporains des jeunes mariés. A ma table, il y a un cadre de Taittinger, deux vignerons champenois dont l’un avec son épouse, un photographe, une femme membre de la direction d’un grand hôtel parisien et une journaliste finlandaise spécialisée dans le champagne.
Le menu est : crémeux de tomates au pistou et sa brunoise de homard / escalope de foie gras de canard poêlée au vinaigre balsamique, minestrone de fruits aigres-doux / suprême de pintadeau en croûte truffée sur son lit de légumes de saison en fricassée / vieux comté et Brie de Meaux, pain aux noix et son mesclun/ nage de fruits frais au coulis de fruits rouges et champagne, glace vanille et madeleine tiède. A la lecture de ce menu, on prend conscience que l’on a voulu faire plaisir sans compter à tous les invités. L’intention est remarquable.
Le Champagne Taittinger Prestige rosé sans année est d’une couleur rose très prononcée. Le champagne s’est animé sur la brunoise de homard mais je ne l’ai pas trouvé d’une grande vibration.
En contradiction avec le programme qui prévoyait un ordre différent, nous avons été tout de suite servis du Champagne Taittinger Comtes de Champagne 2006 qui devait être le clou des vins présentés. L’évocation de noisettes est très forte et je suis probablement passé à côté de ce champagne qui ne m’a pas fait l’impression qu’il devrait. Il est à goûter de nouveau.
Le Champagne Taittinger Folie de la Marquetterie me plait beaucoup plus. C’est une cuvée très confidentielle, peu diffusée, que je découvre. Elle est d’une belle vibration gourmande et réagit bien sur la truffe qui recouvre le pintadeau.
Les deux vignerons de la table avaient eu l’autorisation de pouvoir apporter une bouteille chacun. Nous commençons par le Champagne Marguet 2009 d’Ambonnay. Il a un très joli bouquet aromatique où figurent de fins fruits rouges. Mais c’est un champagne au final un peu court.
Le Champagne Ulysse Collin Les Maillons 2008 est lui aussi un blanc de noirs. Je suis un peu troublé par une palette aromatique très forte, avec des accents de bonbon anglais. Cette impression s’estompera lorsque le champagne s’aérera. Apparemment, je n’avais pas ce soir le palais très réceptif aux champagnes.
La mariée ravissante, apparue dans une belle robe blanche en début de repas est réapparue deux fois ensuite dans deux magnifiques robes rouges dont la couleur est celle des décorations de table. Les inévitables discours et souvenirs se sont succédé en chinois et en français. Toutes ces festivités et attentions préparées de longue date dans une atmosphère amicale seront un souvenir éternel pour les jeunes époux.
les mariés venus saluer ma table