Faut-il croire les cavistes ? La caviste la plus proche de ma maison du sud a vendu son fonds à un jeune caviste qui a gardé l’essentiel de l’achalandage judicieux de cette cave. J’étais assez fidèle au magasin, aussi, je m’y suis présenté et après avoir fait quelques achats, je lui ai demandé s’il me recommandait un vin. Il m’indiqua un vin rouge qui a obtenu une médaille d’or à Paris en 2006 dans la catégorie bio, le Château Margüi 2004. C’est un Coteaux varois. J’ai demandé si je pouvais aimer ce vin et le caviste me dit que je pouvais acheter sans le moindre souci.
Je l’ai offert à mon gendre qui l’a ouvert en mon absence et le lendemain, j’ai demandé à le goûter. Il faut que j’admette que les vins modernes, c’est pour moi comme le rap. J’ai du mal à m’y faire. Le nez et l’attaque sont tellement marqués par une sensation de liqueur de mûre que cela crée un blocage. Il est hautement probable que les conversations avec ce nouveau caviste porteront plus sur le beau temps qui perdure que sur ses préférences.
Je ne devais pas avoir de chance ce soir ou pas de palais affûté, car le « R » rosé de Rimauresq 2006 ne m’a pas inspiré. Alors que j’apprécie beaucoup le domaine Rimauresq, ce rosé qui évoque la grenadine ne m’a pas parlé. Ce n’était pas mon jour.