De retour à Paris après plus de quinze jours dans le sud nous recevons notre fille cadette et ses deux enfants pour partager de bons moments mais aussi la galette des rois. J’ouvre un Champagne Salon magnum 1995. Ce qui frappe tout de suite c’est le beau fruit de ce vin racé et vif. L’on est aussi étonné de la fraîcheur et de la jeunesse de ce grand champagne. Ma femme a préparé du chou avec des saucisses de Morteau, plat pour lequel j’accepterais de me damner. Le Salon 1995 est très à l’aise sur ce plat aussi bien que sur un camembert et sur la galette confectionnée par mes petits-enfants qui avaient savamment calculé où poser les deux fèves pour les avoir eux-mêmes. Ce fut réussi une fois sur deux.
Le lendemain, le Salon 1995 donne une toute autre image. Le vin a gagné en maturité, il n’est plus le jeune fou mais un beau jeune homme séducteur. Et au lieu du fruit, c’est le caractère vineux qui s’exprime. J’avais été frappé dès son lancement par la prestance du Salon 1995 lorsqu’il est en magnum. A 21 ans, il est extrêmement brillant dans ce format.