La sixième Master Class à laquelle j’assiste s’intitule « cinquantième anniversaire de Bollinger R.D. de 1952 à 2002 ». Elle est conduite par Gilles Descotes chef de cave, Denis Bunner
adjoint chef de cave et Clément Ganier directeur marketing. Le Bollinger Récemment Dégorgé (RD) a été réalisé pour la première fois en 1967 sur le millésime 1952 et le 2002 est commercialisé maintenant.
Le Champagne Bollinger R.D. 2002 mis sur le marché en 2014 a un nez subtil et élégant. Il m’évoque la couleur rose. Il est élégant et de parfaite maturité. Il a fraîcheur et équilibre, qualités d’un champagne parfait. Je le trouve totalement équilibré.
Le Champagne Bollinger R.D. magnum 1999 a été dégorgé en 2014. Il est commercialisé uniquement en magnum. Il est moins vibrant que le 2002. Il est vineux, a un beau miel, devient charmant, mais je lui trouve moins d’énergie qu’au 2002.
Le Champagne Bollinger R.D. magnum 1988 a été dégorgé en septembre 2003. Il a un nez de miel. Il est salin, évoque la crème et sa présence est extrême. Il est très complexe et j’adore son côté insaisissable. Pâtissier, opulent, avec un peu d’épices et de caramel, il a du charme et un caractère vineux. Il a une belle acidité et une structure affirmée. Gilles évoque la torréfaction avec café et moka que je remarque moins..
Le Champagne Bollinger R.D. magnum 1973 a un dégorgement d’origine ce qui me semble relativement peu compatible avec la notion de RD, mais on ne va pas bouder son plaisir. Le nez est pétrolé, en bouche il y a du lacté, de l’acidité, et une grande vibration. C’est avec le 2002 celui qui vibre le plus. Il a la plus belle vivacité, une extrême largeur aromatique,. C’est un vin sublime, un vin ample, langoureux et vineux. L’iode et l’huître se montrent aussi.
Mon classement sera : 1973 – 2002 – 1988 – 1999. C’est une belle démonstration de cette grande maison de champagne.