Une autre Master Class est consacrée aux 2002 du champagne Bollinger. Les vins sont vinifiés et mûrissent dans des fûts de chêne pour les grands vins. L’assemblage est fait d’une majorité de vins de réserve.
Le Coteaux Champenois La Côte aux Enfants rouge Bollinger 2002 a une couleur de bourgogne. Le nez est délicat. Son goût est léger, un peu amer, avec une astringence finale. Il n’y a pas de grande longueur. C’est un vin difficile pour moi, même s’il a le charme de la curiosité. C’est lui qui entre en partie dans la composition du Grande Année rosé.
Le Champagne Bollinger Grande Année 2002 est d’une année exceptionnelle. La couleur est d’un beau jaune de blés en épis. Le nez est discret et la bouche très fine. En bouche, l’image qui me vient est celle d’une boulangerie où le pain vient juste d’être fait et sort tout chaud des panières. Le champagne est riche, cake, pâtisserie, pain chaud convivial. C’est un vin de garde. Mathieu Kauffmann dit que c’est un vin de garde. Il est dosé à 8,5 gr.
Le Champagne Bollinger Grande Année rosé 2002 est d’un rose léger, à la bulle lourde. Il est très joli et très différent des rosés de Taittinger. Sa persistance aromatique est extrême. Il est riche, fruité, fin élégant et très typé. Ce rosé parfait a beaucoup de personnalité.
Le Champagne Bollinger Récemment dégorgé 1976 a une couleur encore très claire. Il est à peine plus foncé que le 2002. Ce RD est resté en cave de 1977 à 2007. Il n’a pas bougé pendant trente ans sur lattes, ce qui est extrêmement rare. Le nez est minéral et le goût est minéral, un peu astringent, très complexe au final fluide. Il y a de la noisette, du beurre et du pain grillé, de la gelée et des zestes d’agrumes Pendant ce temps, le rosé qui a perdu sa bulle montre à quel point il est élégant. Michel Bettane parle du 1976 comme ayant des couches de complexités successives. Il y a une petite amertume finale mais une grande complexité. Je préfère le Grande Année blanc 2002.