Après la dégustation des vins de 2007 des domaines de tradition de Bourgogne, je vais à l’hôtel Intercontinental, dans le salon Opéra magnifiquement décoré par Garnier pour la présentation de Grands Crus d’Alsace sous l’égide du Conseil Interprofessionnel des Vins d’Alsace (CIVA).
Ici on a mis les petits plats dans les grands, car des huîtres, du foie gras et diverses autres victuailles sont servis à profusion. Mon analyse des vins d’Alsace est peu exhaustive alors qu’il y a de merveilleux domaines. A deux ou trois exceptions près, je ne m’imprègne que de rieslings. Et cette immersion est un véritable bonheur. Qu’y a-t-il de plus beau que le riesling ? Le riesling, quand il est bien fait, est d’une précision et d’une plénitude qui satisfont le plus exigeant des amateurs.
Je goûte les vins des domaines Jean Becker, Marcel Deiss, Dopf-Irion, Klipfel, Schlumberger et sans doute deux ou trois autres. Ce qui me plait, c’est d’ajouter les expériences de différentes versions du riesling, majoritairement de 2008, mais aussi de 2006 et même 1999. Et je me souviens de jean Hugel qui ne manquait pas de me dire à quel point ce cépage confine au sublime. Et c’est vrai.
Des vignerons présents m’ont parlé de la difficulté qu’ils ont à vendre leurs vins à Paris où l’Alsace souffre d’un déficit d’image, alors que ses vins sont grands. Comme pour les vins du Jura, il faut remédier à cette anomalie.